21 février 2001

 

Comité Euskadi, ACTUP, Banc Public, CAR (comité anti-répression Corse),
Comité de défense des prisonniers politiques breton (Paris), Comité contre la
double peine, l'Envolée, MIB, ODU (Obs. du droit des Usagers),Observatoire
des libertés publiques, Scalp Reflex, Syndicat des travailleurs de
l'enseignement(Corse), CCLDH, Unità, Corsica Nazione, A mossa, Rinnovu,
Giventú indépendentista, Solidarità Corsica Chiapas.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Paris le 19 février 2001

Objet :. Monike MARTINEZ LOPEZ, transférée du centre de détention de
Joux-la-Ville (Yonne), à  la prison de Fresnes (94), doit finir sa peine
vendredi prochain 23 février 2001 et risque d'être expulsée et remis aux
mains de la police espagnole

Monike MARTINEZ LOPEZ, prisonnière politique basque, arrive en fin de peine
le 23 février prochain et devrait donc être libérée à  cette date

Monike est originaire de Larrabetzu en Bizkaia, province du Pays Basque sud.
Arrêtée à  Rennes le 23 novembre 1995, elle a été condamnée par le Tribunal de
Grande Instance de Paris à  7 ans de prison et à  une interdiction définitive
du territoire le 3 septembre 1998, peine confirmée par la Cour d'Appel de
Paris le 23 février 1999. Elle a été incarcérée au centre de détention de
Joux-la-Ville et transférée ces derniers jours à  la prison de Fresnes.
Pourquoi ce transfert ? en vue de son expulsion ?

Aucune demande d'extradition n'a jamais été formulée à  son encontre par le
gouvernement espagnol et Monike devrait sortir libre le 23 février prochain.
Pourtant elle risque, à  partir du 23 à  minuit (0 heure), d'être reconduite à 
la frontière et remise par la contrainte à  la police espagnole.

 Les " extraditions déguisées " auxquelles procèdent les autorités françaises
en expulsant les prisonniers en fin de peine ont été condamnées tant par les
Tribunaux Administratifs français eux-mêmes (Paris, Toulouse, Pau,
Versailles…)qui ont confirmé l'illégalité de ces expulsions, que par nombre
d'ONG tel que l'OIP (Observatoire International des Prisons), Amnesty
International, la LDH (Ligue des Droits de l'Homme), et la Cour Européenne.

C'est donc en toute illégalité que cette double peine est infligée aux
prisonniers politiques basques. La remise des " libérés " aux forces de
sécurité espagnoles n'a pour seul but que de permettre leur incarcération et
leur condamnation en Espagne. C'est volontairement et en toute connaissance
de cause qu'ils sont livrés aux cinq jours de garde à  vue et de détention au
secret que permet dans ce cas la loi espagnole : 5 jours durant lesquels on
tente de leur arracher des aveux par la torture, comme certains prisonniers
ont déjà  réussi à  le dénoncer.

Ces pratiques ont été condamnées en 98 et 99 par le Comité des Nations Unies
contre la torture. Le 13 avril 2000, le CPT(Comité pour la Prévention de la
Torture) a fait part aux autorités françaises de ses préoccupations pour que
cessent ces pratiques illégales. Le fait que le gouvernement espagnol n'ait
pas demandé l'extradition de Monike prouve bien qu'il n'existe aucun chef
d'accusation relevé contre elle.

Par ces expulsions la France se rend complice des actes de tortures du
gouvernement espagnol et les décisions internationales qui lui ont été
signifiées font qu'elle ne peut plus les méconnaître.
Nous renouvelons notre demande : que Monike MARTINEZ LOPEZ sorte libre le 23
février 2001 de la prison de Fresnes.

Nous serons devant la prison pour accueillir sa mise en liberté.


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