24 novembre 2001

 

          De nos jours, Jean-Pierre Chevènement se plaît à endosser les habits d'un nationaliste pur et dur qui n'a de cesse d'agiter l'étendard de la France. Pour lui, la France c'est d'abord une idée. Elle incarne " La " République. Unique et singulière. Ni de droite, ni de gauche. Pays éternel, patrie héréditaire de toutes les valeurs, mais qui est, hélas, en danger. La France risque même l'implosion nationale, à en croire le "Che de Belfort ", si elle capitule face aux revendications des " régionalistes " venus de Corse et d'ailleurs.

          Nous sommes bien loin du "Che du Ceres", enfant terrible d'une gauche qu'il trouvait trop rose il y a un quart de siècle. Qui se souvient de ce qu'il proclamait alors? "La région, dès lors qu'elle est fondée sur un vouloir-vivre commun, peut être le lieu d'une réunification de l'homme". Des années-lumière d'oubli semblent séparer le Che d'aujourd'hui et le Che d'hier! A cette époque, il n'hésitait pas à avancer, tel un sombre bilan de l'histoire, que: "C'est un fait que l'Etat-nation en France s'est constitué au fil des siècles par une suite de génocides culturels dont nous prenons seulement aujourd'hui la mesure". Quel procureur inflexible! Depuis ces lignes, écrites en 1974, le temps a congelé les élans ultra régionalistes de Chevènement... et pendant que les années blanchissaient sa chevelure, l'homme s'est fait le héraut de l'ultra chauvinisme intégriste. Quelques anciens militants du Ceres, qui était à l'époque le courant chevènementiste au P.S., se souviennent


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