10 janvier 2002

 

SIXIÈME JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE
LA BRUTALITÉ POLICIÈRE - LE 15 MARS 2002

Le 15 mars 2002 souligne la 6ième année de cette journée internationale de
protestation et de solidarité contre la brutalité policière. Elle a débuté
en 1997 sur l'initiative du collectif Drapeau Noir de Suisse, aidé du COBP
(Collectif Opposé à la Brutalité Policière) de Montréal. Dès la première
année, la Journée Internationale Contre la Brutalité Policière (JICBP) a
été un succès. La date a été retenue parce que le 15 mars deux enfants âgés
de 11 et 12 ans se sont fait battre par la police suisse.

Cette journée, dénonçant la brutalité policière, est l'occasion de créer et
de renforcer des liens entre les groupes, qui militent directement ou
indirectement contre cette brutalité étatique dans le monde entier. Elle
permet de mettre sur pied une solidarité internationale indispensable face
à une police mondialement collaboratrice et extrêmement bien organisée.
Cette solidarité, concrétisée par la JICBP, est un élément incontournable
du nécessaire développement de la dénonciation de la brutalité policière.

C'est à la seule discrétion du policier de punir ou non tel "crime", de
faire respecter telle "loi", à tel lieu, à tel moment et surtout contre
qui. En effet, la police, bras droit de l'État, abuse continuellement de
ses pouvoirs et exerce sa violence dans la plus grande impunité. Elle viole
partout et constamment les lois qu'elle serait censée faire respecter. La
police surveille, contrôle, espionne, magouille, réprime, colle des
amendes, méprise, poursuit, arrête, harcèle, tabasse, torture, emprisonne,
déporte, déshonore et assassine. Elle vise principalement les "indésirables
de la société" (les classes dangereuses) : les pauvres, les sans-abri, les
gens de couleur, les immigrants et personnes au statut non-régulier
(sans-papiers, travailleurs-euses au noir) les travailleuses et
travailleurs du sexe, les militantEs, les marginaliséEs, les étudiantEs
engagéEs, les travailleurs-euses organiséEs, les militantEs homosexuelEs,
transexuelEs ou féministes et ceux qui remettent en question la légitimité
des autorités.

Également, depuis quelques années les mouvements de lutte contre la
mondialisation capitaliste à la grandeur de la planète a engendré une
répression policière de plus en plus violente. La police ne se contente
plus d'utiliser des armes 'non mortelles' ('less-than-lethal' weaponry)
contre les manifestants. Elle ne se contente plus de perpétrer ses
abominables bavures, arrestations "préventives" (kidnapping), détentions
illégales, conditions de détention inhumaines, et de tortures. La police,
n'hésite maintenant plus à tirer sur les manifestants, à les tuer, que ce
soit à Goetteborg, à Genes, en Argentine, se sont les blessés par balles et
les morts que l'on compte. En réponse à l'ardeur et l'ampleur des
manifestations anti-mondialisation qui s'opposent à la forteresse du
capitalisme, à l'élargissement du fossé entre les riches et les pauvres, à
la recrudescence de cette pauvreté, à la misère et à la détérioration
généralisée des conditions de vie, les gouvernements investissent dans les
corps policiers, afin de maintenir, coûte que coûte, l'ordre et la paix
sociale.

Les évènements survenus le 11 septembre aux USA ont engendre une véritable
folie de sécurité au niveau de la planète. Les projets de loi
anti-terroristes ouvertement fascistes puisqu'ils remettent en question les
droits les plus fondamentaux sont en cour de pourparlers au sein des
gouvernements du monde entier. La surveillance accrue et systématique de
tous les moyens de communications, le resserrement des frontières (pour ne
pas dire leur fermeture), les lois racistes et anti-immigration loin de
toucher des terroristes potentiels frappent de plein fouet par exemple des
étudiants, demandeurs d'asile, les réfugies, des personnes en attente de
régularisation, des familles voulant rejoindre leur proches, etc. Ces
incidents ont aussi provoque l'augmentation immédiate des budgets et des
pouvoirs des différents corps de police au niveau international, ce qui
laisse clairement présager des répercutions totalitaires contre tous les
indésirables, 'les classes dangereuses'.

Face à l'État fascisant, au son des bruits de bottes, nous avons la
responsabilité d'agir et d'appuyer toutEs les victimes des forces de
l'État. Nous vous invitons vivement à participer à la journée
internationale contre la brutalité policière (JICBP).

Jusqu'à présent cet événement s'est déroulé sous plusieurs formes : théâtre
de rue, murales, publications, manifestations, conférences, affichage,
ateliers, expositions, émissions radio et télévisées, fêtes culturelles.
Certains groupes ont organisé plus d'une activité, d'autres ont formé des
coalitions. Tout collectif ou individu décide de son moyen d'action, selon
la situation politique du pays, les énergies et la volonté d'organiser un
événement, les ressources, etc. La clef est l'imagination et la créativité
de chacun.

NOTRE LUTTE N'A PAS DE FRONTIÈRE !
À BAS TOUS LES ÉTATS POLICIERS!
ORGANISONS LA JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LA BRUTALITÉ POLICIÈRE!

Si vous ne pouvez pas respecter cette date essayez d'en être proche.
Si vous ne pouvez pas ou ne voulez pas participer, faites passer le message.
Toute traduction de ce texte est très appréciée.
Pour les questions, les commentaires ou pour en savoir plus sur COBP,
n'hésitez pas à nous écrire par courrier ou email et à visiter notre site
web au http://www.tao.ca/~cobp/index.html

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