12 mai 2002

 

De la conviction chez les candidats aux élections

          anne-marie s'est présentée aux élections, elle a rencontré un candidat qui lui a dit qu'il aurait préféré concourir pour les Verts, mais que la place étant prise, il avait été obligé de se présenter pour le FN !

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Mon mari appelle ça "cafarder"

          J'analyse mal, je suis trés lente à comprendre mais parfois (comme tout le monde) j'ai des éclairs de génie.

          L'année dernière, je me suis présentée aux élections cantonnales. Mon programme : faire en sorte que tous les êtres humains sur la planète aient de quoi manger, un toit, chaud et de l'eau. Bien sûr, ce que je voulais c'est que l'État sache que c'est une préoccupation primordiale (en tout cas pour moi) et j'ai vu que ça l'était aussi pour beaucoup de gens. J'ai donc suivi le cursus habituel de ceux qui se présentent aux élections. Et là, j'ai rencontré des êtres qui avaient une conception de la politique "étonnante" ( en tout cas pour moi).

          Un monsieur s'est présenté et m'a dit qu'il aurait bien voulu être le candidat des "verts" mais que la place étant prise il représentait l'extrême droite. [c'est vrai ce que je te raconte. Madame Boutin (candidate aux présidentielles) demandait que les personnes élus soient des personnes "de conviction."] Je ne vois qu'une solution à ce comportement hybride : Les partis ont de l'argent et veulent le plus d'élus ; ils prennent ceux qui sont connus sur la circonscription ou ceux qui veulent bien courir sous leur couleur. Autrement dit, les partis ne recherchent pas des personnes convaincues mais des individus sans conviction et qui sont intéressés par les relations sociales. Tant pis si le bien public tombe aux mains des maffieux, des corrupteurs, des corrompus, des zigotos sans foi, ni loi.

          Donc :

          1) Il n'y a aucune raison d'avoir peur de l'extrême droite. Ce sont des gens qui sont comme toi ou moi, pas forcément intéressés par l'extrême droite mais interessé par le poste. Moi, je sais que ce qui me motive, c'est le bien public, mais je ne suis pas forcément la seule.

          2) Reste bien assis, tu sais que je me suis abstenue d'aller voter aux deux tours ; mais lorsque j'ai vu que c'était Le Pen qui était l'adversaire de Chirac et qu'il voulait sortir la France de l'Europe, j'ai dit qu'il m'intéressait. Parce que l'économie libérale est très mal en point et que la sortie de la France du circuit de l'euro aurait provoqué un tel crash que les marchés seraient devenus fous. Et moi, je ne veux plus que l'être humain soit asservi, méprisé, traité comme une vache à traire au profit des structures, des états, de l'idéologie capitaliste ou libérale — qui ne pense qu'à accumuler — ou de la guerre. Car lorsqu'on est "au pouvoir" on ne peut plus avancer, réfléchir sainement, tu l'as toi-même reconnu ; on n'est plus libre.

          Je crois que les hommes ne réalisent pas à quel point nous sommes aux portes de la guerre. La solution qu'ils ont toujours trouvé quand ils n'ont plus d'idéal c'est la guerre : "une bonne petite guerre" (civile ou anti-terroriste). Alors j'appelle toutes mes sœurs à faire la grève des relations sexuelles. C'est navrant mais je ne vois pas d'autre solution pour faire réfléchir nos frères. Il est plus facile de mourir que de vivre. Quand les hommes sont fatigués de ne pas trouver de solution, ou qu'ils se sentent impuissants, ils deviennent violents. Nous savons, nous, femmes, que ça ne sert à rien, de plus on ne peut pas vous faire revivre. Il faut apprendre à résister et chercher ce que la vie attend de chacun. Car je suis certaine que nous sommes complémentaires. Je n'ai pas la solution, toi non plus, pour le moment tout le monde doit se recentrer sur son intégrité, chercher en lui les forces qu'il a laissé s'éparpiller ou qu'il a gaspillé.

          Mais puisque nous savons maintenant à coup sûr que les élus ne sont pas des personnes de conviction, il devrait être assez facile de découvrir leur incohérence. Puisqu'en politique les personnes sont interchangeables il faut le faire savoir. Je ne connais pas de journaliste mais une enquête devrait éclaircir le mystère. En tout cas pour moi, savoir cela avec certitude me fait penser qu'un souffle les fera tomber. C'est du creux, du vide. Quand je te disais que "le pouvoir "n'existe pas, je le pressentais, mais je n'en n'avais aucune preuve. Maintenant c'est certain.

         Alors maintenant, il nous faut avoir des idées claires sur la direction que nous voulons prendre. Je crois que tu es d'accord avec moi quant à l'altruisme (c'est le moteur) pour ce que nous avons à faire, je te propose de réfléchir et de me dire si tous les outils que nous avons créés depuis la nuit des temps doivent être mis au service du vivant via les humains, mais ce serait à chacun de dire de quoi il a besoin. J'ai bien parlé de besoin ; je n'en suis pas aux désirs. Pour les désirs il faudra inventer une procédure d'accession au moyens de production. Je ne veux pas d'économie dirigée, parce qu'on ne sait pas qui dirige. Crois-tu que l'on pourrait utiliser une monnaie distributive ? Tout le monde a la même somme d'argent à dépenser, qu'il soit bébé ou quinquagénaire. Attention je pense aux 6 milliards d'individus. Chacun doit pouvoir se prononcer, sur son choix de vie. Pas question que quelqu'un définisse un autre (sauf les parents ou celui qui se sent solidaire de celui qui n'arrive pas à savoir ce qu'il veut pour l'instant). Aide moi à réfléchir ! c'est pour ça que je cherche des amis.

A+
anne-marie


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