8 avril 2003

 

Soldats américains et civils font main basse
sur les biens abandonnés par le régime irakien

Lien originel : http://fr.news.yahoo.com/030408/5/34ypt.html
Le texte est reprosuit ci-dessous au cas où le lien serait brisé
ou tomberait désormais sur autre chose

          DOHA (AP) - Cendriers ou coussins trouvés dans le palais de Saddam Hussein, piano à queue ou jeep militaire, les pillages vont bon train en Irak. Les civils irakiens se sont servis sans craindre les soldats de la coalition, dont certains ont choisi de garder pour eux quelques souvenirs de guerre.

          Après des combats entre blindés dans la ville d'Az Zoubayr, des Irakiens vidaient tranquillement les bureaux de l'administration, emportant des postes de radio, des lits, un climatiseur et même une jeep militaire. Dans la ville de Bassorah, des habitants ont emporté les tables, les chaises et les tapis de la Banque centrale. Certains chargeaient les canapés de l'hôtel Sheraton sur des voitures à cheval, pendant que d'autres partaient avec le piano à queue.

          Des soldats américains ont profité eux aussi de la situation. Ceux qui se sont emparés lundi d'un palais présidentiel de Saddam Hussein à Bagdad y ont pris des cendriers, des coussins, de la verrerie arabe dorée et d'autres souvenirs, malgré les règles militaires qui punissent le pillage.

          L'enseigne de vaisseau David Lucket, porte-parole du Commandement central américain, a affirmé que le commandement n'avait pas été informé de tels actes qu'il a condamnés. Le capitaine des Marines Stewart Upton a affirmé que les soldats américains suspectés seraient d'abord réprimandés par leurs officiers et qu'ils devraient remettre leur butin en place. Ils encourent des retenues sur leur solde et même des peines de prison. "Nous attendons de nos officiers, de nos militaires, des forces de la coalition une conduite honorable", a-t-il dit.

          Les forces de la coalition ont pris des mesures pour empêcher les pillages de la part d'Irakiens. La boutique détaxée de l'aéroport international de Bagdad est surveillée en permanence par des soldats américains, afin d'empêcher les vols d'alcool, et les Britanniques patrouillent dans Bassorah pour y rétablir l'ordre.

          Au Kurdistan, les forces armées n'ont pas empêché les pillards de vider les bunkers abandonnés par les troupes irakiennes, malgré leurs promesses. Les risques d'explosions de mines ou de munitions abandonnées n'ont pas non plus arrêté les pillards attirés par l'appât d'un gain facile dans une région où l'on vit mal.

          Un besoin auquel s'ajoute, selon les soldats de la coalition, le sentiment de se venger contre la dictature du parti Baas: "Ils ont l'impression qu'ils doivent reprendre ce qui leur appartient en réalité", juge le lieutenant britannique Peter Darling. AP

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REMARQUE de do :

Vous pouvez aller en AG 646 pour voir qu'en fait, ce sont les Américains eux-mêmes qui ont organisé les pillages !


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