8 juin 2005

Leçon bolivienne pour la France et la Constitution
Révolution birmane de 1988

http://mai68.org/ag/837.htm

          Salut à toutes et à tous,

     En AG 836 : http://mai68.org/ag/836.htm

     La situation décrite ici en Bolivie ressemble étrangement à la situation de la Birmanie en 1988, pendant la très belle tentative birmane de la révolution, qui fut imitée ensuite dans divers pays, comme la Chine avec Tien an men en 1989, et en Thaïlande.

     Plusieurs dictateurs furent renversés successivement en quelques mois puisqu’aucun ne convenait. La population Birmane était en révolte totale et elle était alliée à toutes les régions périphériques au sein de la Birmanie. Régions qui avaient chacune leur guérilla et qui réclamaient l’indépendance vis-à-vis de la Birmanie.

     Ces guérillas s’allièrent avec la population birmane qui avait pris elle aussi les armes.

     Le rapport des forces était tel qu’après avoir viré le 7° ou le 8° dictateur en Birmanie, ce n’était plus la population qui se protégeait derrière les barricades, mais l’armée, qui d’ailleurs un peu plus tard, n’osait même plus sortir de ses casernes.

     La défaite de la tentative birmane de la révolution en 1988 fut cinglante. En effet, ne voyant aucun Zorro venir, aucun sauveur suprême prendre le pouvoir et faire ce que la population souhaitait, la population finit par se décourager. L’armée en a profité pour reprendre la rue puis le pouvoir. La répression fut terrible, il ne resta plus aux révolutionnaires les plus connus qu’à se réfugier derrière les lignes de guérilla des régions périphériques, chez les Karens ou chez les Chans par exemple.

     Cette défaite birmane de la révolution était dû au fait que, comme le dit la chanson : « Il n’est nul sauveur suprême ! » La libération des esclaves sera l’œuvre des esclaves eux-mêmes.

     Comme le dit l’article dont le lien est ci-dessus, il est indispensable que la population en révolte n’attende rien d’une personne en particulier, quelle qu’elle soit ! La population peut et doit se diriger elle-même, c’est très possible. Elle sait s’auto-organiser en coordination pour ses luttes :

     http://mai68.org/textes/coordination.htm

     La même coordination qui sert à l’auto-organisation des luttes, une fois la lutte militairement gagnée, peut très bien continuer à servir pour l'auto-organisation de la vie de l’ensemble de la population. Et c’est la seule solution pour faire un jour la révolution. Du moins je n’en vois pas d’autre ! Et nul besoin de faire une Constituante pour ça.

     D’autant plus que, comme le dit l’article que je commente ici :

     « L’idée d’une Assemblée Constituante, que les dirigeants du MAS ont défendue depuis l’insurrection d’octobre 2003, a par contre été accueillie avec enthousiasme par la Banque Mondiale et l’oligarchie, qui y voyaient une occasion de détourner l’attention des masses de problèmes les plus brûlants. »

     Vous comprendrez sûrement que cette citation s’applique aussi à la situation présente en France où, pour nous détourner des luttes sociales, l’on veut nous faire perdre notre temps et notre énergie dans la fabrication d’une Constitution européenne. Alors qu’il vaut certainement mieux utiliser ce temps et cette énergie à établir un rapport de force en notre faveur par une bonne vieille grève générale des familles !

Merci pour votre attention,
Meilleure salutation,
do
http://mai68.org

GRÈVE GÉNÉRALE SAUVAGE TOTALE ET ILLIMITÉE !
DANS TOUS LES SECTEURS PUBLICS ET PRIVÉS !

SEULE LA LUTTE PAYE !


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