3 septembre 2005

L'OURAGAN KATRINA

SOUTIEN TOTAL AUX INSURGÉS DE LA NOUVELLE ORLÉANS !

http://mai68.org/ag/864.htm
http://kalachnikov.org/ag/864.htm
http://www.chez.com/vlr/ag/864.htm

Lien originel : http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=42417

Le potentiel de la crise de la côte du Golfe du Mexique :
points de discussion et d'intervention.

     Nous avons écrit ce texte parce que nous pensions que le niveau de discussion concernant les retombées de l'ouragan Katrina a besoin d'aller au-delà de la rhétorique d'acclamations ou de condamnations des pilleurs, d'acclamation ou de condamnations des autorités, ou simplement de pleurer les victimes. « Mon Dieu, je ne crois pas que cela arrive », ou « Je l'avais dit », ou « Les gens meurent ! » nous font tourner en rond. Nous voulons que les E.U. (et peut-être le monde) se lance dans l'inconnu - l'effondrement de l'ordre social - et qu'il continue à se battre pour une société auto-gestionnaire.

     En voulant ceci, nous encourageons à extraire et à défendre publiquement les activités libératoires des derniers 6 jours et à approfondir cette rupture sociale en refusant de la confiner au Golfe du Mexique. Notre idée sur la façon de le faire : mettre en place des formes concrètes de solidarité qui ne sont pas focalisées sur la défense, mais sur l'attaque.

ACTUELLEMENT, LE SYSTÈME EST EXTRÈMEMENT VULNÉRABLE

      Nous sommes en train de vivre une des plus grandes perturbations de l'économie capitaliste et de l'ordre social depuis peut-être les rébellions urbaines de Los Angeles qui ont secoué le pays en 1992.

     Les autorités sont démoralisées : Un tiers de la police de la Nouvelle Orléans a déserté et le reste opère avec des véhicules, du carburant, des armes et des communications limités, les membres de l'armée s'interrogent de façon ouverte sur leurs interventions à la fois à la N.O. et en Irak, le maire de la N.O. s'est effondré en pleurs publiquement…

     La foi et la confiance en les autorités fédérales et d'état s'évaporent au fur et à mesure que les aides et ressources de sauvetage sont bizarrement absentes ou ailleurs. Pendant ce temps, le monde regarde les personnes affamées au journal télévisé. L'armée bloque physiquement les citoyens ordinaires qui essayent d'apporter de l'aide par voiture à la N.O. La côte de popularité de Bush est plus bas que jamais. Sa rhétorique de « mort aux pilleurs » sème la confusion parmi la plupart des gens qui ont, ces dernier jours, commencé à sympathiser avec les pilleurs (voir prochain point). Le dégoût du gouvernement, et peut-être même de l'idée de gouvernement, croît.

      Les actes illégaux sont de plus en plus défendus, appréciés. Beaucoup d'Américains ordinaires sont en train de casser leurs routines légaliste en justifiant le pillage. Comme la définition du crime (et de la survie) se déplace, les agents du contrôle social commencent à faiblir.

     Une seconde crise menace la stabilité du système : l'augmentation du prix de l'essence. Les gens demandent quand est-ce que cette augmentation va s'arrêter, qui est responsable, et pourquoi même payer ? Le vol d'essence a explosé et les manifestations de rue contre les augmentation grondent à travers le pays. Ceci crée une double crise et les gens se mobilisent avec le régime contre le mur. Sans parler de l'impasse militaire en Irak. Le système peut-il être surchargé jusqu'au point d'effondrement ? Comment pouvons-nous le mieux participer dans ces crises ?

 

EN LOUISIANE ET AU MISSISSIPPI, DES GENS SE SONT RENDU COMPTE DE CETTE VULNÉRABILITÉ ET SONT ACTIVEMENT EN TRAIN DE L'ATTAQUER


     Ils attaquent physiquement l'ordre social. Les histoires de fusillades, d'incendie volontaire et de pillage n'arrêtent pas de circuler : à la N.O., des attaques organisées et sporadiques sur les stations de police, des officiers et des unités de la Garde Nationale depuis le moment où l'ouragan a frappé (avant les inondations) et maintenant des incendies de bâtiments, dont beaucoup étaient intouchables aux yeux des pauvres ; et il y a le pillage (de façon notable, d'armes pour attaquer encore plus le système) sur une échelle beaucoup plus large que ce que le centre-sud de L.A. a vécu en 1992.

     Ils sapent les relations sociales dominantes de la capitale. Le pillage de masse à travers la Côte du Golfe du Mexique, y compris des actions assez préméditées et des actions hors du chemin de l'ouragan. Chaque récit se lit comme une ambiance festive (ou nerveuse), dans laquelle chaque secteur de la population participe : noirs, blancs, latinos, hommes, femmes, enfants, vieux, jeunes, et même des flics et touristes friqués. Les formes d'échange normales ont été abandonnées et on a parlé de grands marchés libres sur terrain neutre (le médian) dans quelques rues de la N.O. Et ce n'est pas qu'un « merde » à tous ceux qui profitent de leurs besoins, mais également l'idée rebelle que tout le monde a le droit de s'amuser - ce que certains appelleraient des « excès » : bière, télévisions, etc.

     L'effondrement se répand : on a parlé de pillages répandus à la N.O., à Baton Rouge, Lafayette, Biloxi, Gulfport, et Hattiesburg, et il y a maintenant des signes que Memphis et Houston devront bientôt faire face à des agitations de la part des réfugiés de la N.O.

 

SI MAINTENANT C'EST LE MOMENT, ALORS QUE FAIRE ? (POINTS A DISCUTER, MODIFIER ET, BIEN SÛR, SUR LESQUELS IL FAUT AGIR)


     Les réfugiés viennent dans votre ville ? La différence la plus significative entre la révolte de L.A. et celle de la N.O., est que L.A. continue à exister. Jusqu'à présent nous avons vu que le pillage s'étend à des régions où les réfugiés sont envoyés, alors ceci semble être la façon la plus évidente d'élargir les attaques. Les gens qui se sont habitués pendant une semaine à ne rien payer (et des fusillades avec la police) trouvent évidemment très difficile psychologiquement de rentrer dans un magasin et recommencer à payer (ou à obéir à la police) - n'importe quel petit voleur peut vous le dire. Ici à Saint Louis, les autorités ont décidé de placer des centaines de réfugiés dans une (pas si) vieille prison. Assez dit.

     Cibler les agences responsables de la négligence envers et le meurtre des gens de la N.O. L'Armée du salut, la Croix Rouge, FEMA, toutes les section de l'armée de EU, etc. (On commence à découvrir de plus en plus d'auteurs - par exemple la « Outback Steakhouse », un restaurant, a apparemment donné à manger aux secouristes mais pas aux réfugiés en Louisiane centrale).

     Être solidaire avec les "insurgés" de la N.O.. C'est une vraie possibilité que la semaine prochaine nous voyions le gouvernement féderal s'engager dans un conflit de type guerilla avec des citoyens voulant défendre leur ville. La solidarité peut être un soutien vocal ou matériel, et/ou une attaque sur notre propre terrain pour étendre les insurrections et affaiblir les forces de l'ordre. N'importe quelle révolte, tant géniale/fantastique qu'elle soit, s'étouffera si elle ne s'étend pas. Leur lutte est notre lutte - refusons d'être divisé-e-s et d'être condamné-e-s par des camarades potentiels.

     Faites attention à la version des média officiels. Ne croyez pas les déclarations du gouvernement. Les récits de première main et même les rapports des médias capitalistes sur le terrain fournissent une histoire considérablement différente de la ligne officielle. Et ce sont ces histoires qui doivent remonter afin que nous ne soyons pas divisés en bons pilleurs et mauvais pilleurs, gangs armés et secouristes, chômeurs et travailleurs, etc.

     Exploiter l'esprit spontané d'aide mutuelle. Des personnes de l'extérieur ont proposé de l'aide pour les déplacés. Des sentiments d'aide mutuelle doivent non seulement pénétrer les marchés pillés de la N.O. exsangue, mais aussi en ceux qui n'y étaient pas. Mais, comme d'habitude, l'aide est généralement mal dirigée à des organisations aide paternalistes (la Croix Rouge et l'Armée du salut - qui ont tous deux abandonné les survivants), bien que les propositions de logement ont l'air de contourner ces grandes organisations.

Quelques enfants, non voulus par le capital, de St. Louis

September 3, 2003

NOTE : Ceci est le résultat de discussions entre camarades ici à Saint Louis pendant les derniers 6 jours concernant la situation juste à côté de chez nous - des discussions qui continueront sans doute. Nous voulons encourager des discussions à travers le pays sur les implications et le potentiel de la situation post-catastrophe en Amérique. C'est un texte écrit rapidement et qui, nous le reconnaissons, a des lacunes. Aidez-nous à les remplir et à partager des discussions que vous avez eus avec des camarades dans votre ville, que ce soit à l'intérieur ou l'extérieur de la région du Golfe du Mexique.

 Indymedia Saint Louis

 Now is the Time ? Now is the Time !

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REMARQUE de do :

SOUTIEN TOTAL AUX INSURGÉS DE LA NOUVELLE-ORLÉANS !

Et nous-mêmes, allons-nous nous contenter d'une grévette d'une journée :

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=42223

la meilleure façon, de soutenir l'insurrection des autres, c'est encore de s'insurger soi-même !

A+
do
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GRÈVE GÉNÉRALE SAUVAGE TOTALE ET ILLIMITÉE !


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