13 décembre 2005

LE PUZZLE PERSAN

     Un article de fond sur le dossier nucléaire iranien que vous ne lirez jamais dans Courrier International... Dossier paru, en trois parties, dans The Hindu, le 21, 22, 23 septembre 2005, signé Siddarth Varadarajan ; traduction Himalove.

http://mai68.org/ag/889.htm
http://kalachnikov.org/ag/889.htm
http://www.chez.com/vlr/ag/889.htm
Lien originel : http://paris.indymedia.org

     1ère Partie - L'IRAN ET L'INVENTION DE LA CRISE NUCLEAIRE

     PRES DE DEUX ANS après l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis, au nom d'une soit-disante présence d'armes de destruction massive dans le bassin du Tigre, le Monde est poussé vers une confrontation avec l'Iran sur la base de similaires prémisses.

     LE 17 SEPTEMBRE 2005, le président iranien Mahmoud Ahmanadinejad déclare à l'assemblée générale des Nations Unies que "son pays n'abandonnerait pas le droit souverain de produire de l'uranium enrichi..."

     Le Traité de Non-Prolifération nucléaire, signé en 1974 (sous le règne du Shah) autorise l'Iran à envisager et construire tous les équipements nécessaires à la vie de leurs centrales nucléaires — y compris l'enrichissement d'uranium (Low enriched uranium, LEU), sous surveillance internationale.

     Les Etats-Unis continuant à imposer des sanctions à l'endroit de leur secteur pétrolier (Iran, Lybia Sanctions Act), il est logique que les iraniens cherchent à développer leur propre industrie nucléaire, mise en place par les occidentaux, dans les années 70, du temps de la monarchie Pahlavi (1925-1979).

     Dernier sabotage en date du secteur économique : les Etats-Unis empêchent la construction d'un gazoduc reliant les réserves de gaz iranien au Pakistan et l'Inde.

     Le Groupe des Trois — Allemagne, France, Grande-Bretagne — propose à l'Iran d'abandonner l'enrichissement de l'uranium et de lui fournir afin de mieux contrôler l'économie nucléaire du pays.

     Les producteurs d'uranium, Etats-Unis, France, etc. tentent de soumettre la future économie mondiale post-pétrolière, basée sur le tout nucléaire à leurs contrôles...

     Dans l'intention de trouver un compromis "le plus transparent possible", Mr Ahmadinejab offre de produire l'uranium enrichi localement avec l'aide de sociétés étrangères (joint venture mêlant les secteurs public et privé de plusieurs nations).

     La Grande-Bretagne et la France refusent.

     Le groupe des Trois et les Etats-Unis interdisent formellement à l'Iran la production locale d'uranium enrichi car, une fois maîtrisée, celle-ci pourrait permettre à la république islamique de construire des armes nucléaires.

     La même technologie utilisée pour enrichir l'uranium comme combustible pour les réacteurs peut etre détournée pour fabriquer des bombes (Highly enriched uranium, U235).

     CETTE PEUR a abouti le 19 septembre 2005 à la signature d'une résolution, votée par l'Agence Internationale de l'Energie Atomique, émanation de l'ONU, qui "conseille" au Conseil de Sécurité de se saisir du problème.

     "La perspective d'un pays du Golfe, ennemi d'Israël, possédant leur propre cycle d'enrichissement d'uranium, serait une catastrophe pour la paix et la sécurité internationale", dixit les Maîtres du Monde.

     Il n'est pas difficile pour les Etats-Unis et leurs alliés européens d'obtenir une majorité parmi l'auguste assemblée des 35 gouverneurs de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique...

     Toutefois la volonté de l'agence onusienne n'a jamais été, depuis 12 ans, de prendre parti ni condamner mais d'obtenir un consensus.

     Consensus mis à mal lors d'un précédent vote relatif à la Corée du Nord...

     Comme toujours, dans ce genre de crise, sous la poussée des Etats-Unis et de leurs alliés, l'existence même de l'agence onusienne est en cause.

     Les pays dits non alignés, la Chine et la Russie ( l'Inde a voté en faveur des américains) sont réticents à porter l'affaire iranienne au Conseil de Sécurité.

     Si les Etats-Unis deviennent convaincus que la politique du "consensus", suivie par l'agence onusienne, est un frein à leur politique, ils poseront directement la question du nucléaire iranien au Conseil de Sécurité.

     A bien des égards, l'AIEA est suspecte à leurs yeux ; la direction y est collégiale et tournante. Cuba et la Syrie vont être prochainement désignés à la direction au lieu et place du Pérou et du Pakistan.

     Le nombre d'honorables gouverneurs hostiles à la politique américaine risque d'augmenter...

     La décision, le mois dernier, du gouvernement iranien de suspendre volontairement la conversion de l'uranium à la centrale d'Esfahan a coupé l'herbe sous les pieds des censeurs occidentaux.

     Le procès d'intention fait à l'Iran est plein de mauvaise foi et d'incohérence que les propagandes ont du mal à camoufler  :

     1. Le Traité de Non-Prolifération auquel l'Iran (contrairement à Israel, l'Inde et le Pakistan) se soumet autorise la conversion des combustibles et les procédés d'enrichissement de l'uranium.

     2. La centrale d'Esfahan est sous le contrôle de l'Agence internationale ; le 2 septembre 2005, le directeur général (pas encore pris Nobel) Mohammad El-Baradei certifie :

     « ALL the declared nuclear material in Iran has been accounted for and, therefore, such material is not diverted to prohibited activities. »

     3. La suspension de l'enrichissement satisfait les accords signés le novembre dernier, à Paris. A ce moment-là, la France et l'Allemagne déclarent :

     « The european (E-3) recognise that this suspension is a voluntary confidence building measure and not a legal obligation. »

     En d'autres termes, si la suspension volontaire n'était pas une obligation légale, la fin de cette suspension peut difficilement passer pour un argument valable de condamnation et pire un casus belli pour déclencher une guerre pré-emptive avec l'aval de l'ONU.

     2EME PARTIE : LA THEORIE DU PUZZLE ET LE MYTHE DES DISSIMULATIONS (Myth of Concealment)

     SI L'AFFAIRE DU NUCLEAIRE IRANIEN devait être portée au Conseil de Sécurité, l'intention du gouvernement iranien de produire de l'uranium enrichi ne peut servir en droit d'argument légal. Encore moins le caractère secret d'un tel programme...

     Les termes utilisés par la résolution du 19 Septembre, "concealed", "in violation of the NPT", "caught cheating in 2002", ne tiennent pas cinq minutes à l'analyse.

     L'Iran n'a jamais été obligé par le Traité de 1974 d'informer l'Agence Internationale de l'Energie Atomique de toutes leurs installations.

     David Albright et Corey Hinderstein — qui les premiers montrèrent à la presse internationale, image satellite à l'appui — les centrales nucléaires en construction à Natanz et à Arak, le 12 décembre 2002 - notent eux-mêmes :

     « Iran is not required to allow IAEA inspections of a new nuclear facility until six months before nuclear materiel is introduced into it. »

     En fait, il n'est même pas requis, au regard des traités signés avant 1990, d'informer l'Agence de leur existence ; le point de droit a été concédé par les anglais et les européens, lors de l'assemblée des gouverneurs de l'AIEA, en mars 2003.

     Le réacteur nucléaire, installé sur le site d'Arak, est prévu d'entrer en opération en 2014.

     Comme le site de recyclage de l'uranium (Pilot Fuel Enrichment Plant) à Natanz, les centrales ne sont pas encore en activité.

     La clause d'information des six mois précédant la mise en activité fait partie de tous les protocoles d'inspection en vigueur dans les années 70 et 80.

     C'est seulement en 1990, à la suite de la Première guerre du Golfe, que les protocoles sont sensiblement modifiés ; l'AIEA demande alors aux pays signataires du Traité de Non-Prolifération, des protocoles additionnels, insistant pour que les informations relatives à de nouvelles installations soient communiquées dans les six mois suivant la construction...

     Beaucoup signent, certains non.

     L'Iran accepte ce nouvel arrangement seulement en février 2003. Plus tard, la même année, l'Iran signe un protocole dés plus contraignant (The Additional Protocol).

     Bien que toutes les clauses du protocole ne soient pas ratifiées, Téhéran autorise l'Agence à organiser plus de 20 visites surprises à des endroits sensibles avec, parfois, un pré-avis de moins de 2 heures...

     Dr El-Baradei rapporte : « Iran has, since october 2002, provided the Agency upon its request, and as a transparency measure, access to certain additional information and locations beyond that required under its Safeguards Agreement and Additional Protocol. »

     L'IRAN a fourni suffisamment d'informations à l'Agence Internationale pour que cette dernière puisse reconstruire en raison toute l'histoire du programme de l'enrichissement d'uranium.

     COMMENT EN EST-ON ARRIVE à porter presque l'Iran au Conseil de Sécurité, au nom de l'Article III. B-4 de la Charte de l'AIEA, dans un temps record de 2 ans, alors que l'Agence par ailleurs à trouver des anomalies dans la gestion du nucléaire parmi 15 nations ?

     Parmi les nations épinglées par l'honorable Agence, en autres : Corée du Sud, Taiwan, Egypte...

     En 2002 et 2003, par exemple, la Corée du Sud refusait le droit de visite à l'Agence dans des laboratoires secrets où l'on étudie les performances d'un laser.

     Seoul confesse plus tard avoir secrétement enrichi 77% d'uranium-235, un enrichissement suffisant pour créer de la matière fissible...

     Ni les américains ni les européens ne s'offusquent.

     Par contraste, en Iran, en dépit de recherches poussées, frisant "l'espionnage", il n'y a aucune preuve de fabrication de matière fissible.

     3EME PARTIE : CE QUE L'AGENCE TROUVA REELLEMENT EN IRAN

     Ce qui frappe l'observateur, dans le dossier du nucléaire iranien, c'est le décalage entre les fautes vénielles, relevées par l'AIEA depuis 30 ans, et l'accusation de fabrication d'armes de destruction massive, propagée par le tam-tam de l'idiotie.

     AFP. Paris, 3 février 2005 ; 15h37. (…) Téhéran aurait produit du Polonium-210 et importé du Béryllium, deux éléments nécessaires à la fabrication d'un initiateur à neutron (…). Source : Mr Mohammad Mohadessine, chef du principal groupe d'opposition, allié aux Etats-Unis, luttant les armes à la main contre le régime iranien.

     LE RAPPORT du Dr Mohammed El-Baradeï, présenté le 2 septembre 2005 à l'assemblée des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique n'a pas le caractère spectaculaire des scoops, concoctés par les services secrets et leurs agents d'influence.

     Le rapport est simplement la plus exhaustive et récente estimation d'un programme nucléaire, réalisée par un corps d'observateurs étrangers au monde.

     Excepté peut-être pour la Corée du nord, jamais programme nucléaire n'a été aussi décortiqué…

     (Depuis trente ans, les centrales nucléaires iraniennes sont inspectées, surveillées et auscultées par les contrôleurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique.)

     Dans ce rapport pinailleur, le directeur général cherche à quantifier les progrès faits par l'institution dans les négociations autour d'un nombre de découvertes "ennuyeuses", portées à la connaissance de l'Agence, le 15 novembre 2004.

     Ces découvertes impliquent 6 cas d'omission "Failure to report", relatives à l'enrichissement d'uranium, à l'étude d'un laser et à l'import d'uranium, provenant de Chine en 1991 ; 2 cas de négligence "Failure to declare", concernant la déclaration de lieux utilisés pour le retraitement ; 6 cas de mensonges liés à l'histoire de l'industrie atomique iranienne…

     "Failure to provide design information or updated design information for certain facilities and a general charge of failure on many occasions to cooperate to facilitate the implementation of safeguards, as evidenced by extensive concealment activities"…

     "Accusations" qu'on pourrait traduire en vrac :

     « Manque de coopération, tentative de dissimulation, mauvaise volonté des autorités à fournir, dans des cas précis, une exhaustive information sur l'histoire de leurs installations ».

     Nonobstant le ton sévère du rapport, le docteur El-Baradeï note que l'Iran a pris un nombre certain de mesures correctives, relatives aux activités de conversion de l'uranium et d'étude du laser.

     Si l'Agence ne déclare pas encore l'Iran comme ne possédant aucun matériel nucléaire prohibé, selon le docteur, c'est pour deux raisons :

     1. L'Agence n'est pas satisfaite par les explications iraniennes autour des mines d'uranium Gchine et de 2 projets de recherche — depuis abandonnés — concernant le Polonium-210 et la séparation du Plutonium.

     2. Des questions restent sans réponse au sujet des relations de la centrale nucléaire de Natanz (Pilot fuel enrichment plant) et Kalaye Electric Company en 2004… On a trouvé des traces d'uranium hautement enrichi donnant l'impression que les autorités auraient commencé l'enrichissement de l'uranium, probablement dans un lieu tiers non divulgué.

     Les iraniens démentent produire de l'uranium enrichi (Highly enriched uranium and Low enriched uranium, HEU, LEU) — ce qui provoque une grande perplexité chez les agents onusiens…

     L'Agence soupçonne qu'ils ont beaucoup à apprendre de l'histoire des centrifugeuses (P-2 gaz centrifuge) dont les plans auraient été vendus par le réseau du docteur pakistanais, l'ingénieur métallurgiste A. Q. Khan, ancien agent de la CIA, tombé en disgrâce…

     Difficile à ce stade de l'enquête, de faire la part entre la mythologie, entretenue par les services secrets, et la réalité.

     Après analyse d'échantillon, l'Agence prétend que l'uranium hautement enrichi provient du Pakistan et aurait été utilisé à la centrale de Natanz.

     L'origine du matériel contaminé par l'uranium faiblement enrichi (LEU) n'est pas tout à fait établie, bien que certaines indications donnent à penser qu'il s'agit d'un matériel en provenance de Russie.

     (Secret de Polichinelle : les sociétés d'Etat russes ont remplacé depuis 1979 les entreprises allemandes, françaises et américaines.)

     L'Agence désire plus de documents pour reconstruire l'histoire des centrifugeuses P-2 depuis 1995, date à laquelle les iraniens, pour la première fois, acquièrent la technologie ; et 2002, lorsqu'ils sont capables de réaliser des modifications de turbines…

     C'est l'absence de réponses de l'Iran à des questions sensibles auxquelles aucune nation souveraine ne répondrait qui fonde la mise en accusation du pays.

     Ce qui frappe l'observateur, c'est la dichotomie entre les manquements iraniens relatifs à l'information, soulignés par l'AIEA, et l'accusation de fabrication d'armes de destruction massive, théâtralisée par la propagande américaine, largement diffusée par les médias.

     Bien que l'Agence n'accepte pas d'être court-circuitée par des intérêts partisans, le concept de "transparence totale", appliqué au seul nucléaire iranien, conduit à la théorie du "puzzle persan" et au mythe de la "pièce manquante".

     C'est dans ce doute exprimé publiquement par l'Agence que s'est engouffrée la propagande américaine et sioniste…

     L'Agence finit par croire que l'Iran a eu "un canevas passé de subterfuges" (a past pattern of concealment) qui remet en cause trente ans de confiance et de collaboration avec le gouvernement iranien.

     Ce qui ravit d'aise l'administration de Georges W. Bush, déjà ébahie par le silence de l'agence onusienne quant au contexte régional.

     Aucune considération de l'AIEA ne souligne l'encerclement et les pressions de tout ordre que subissent la nation iranienne, spectatrice de l'occupation militaire de son voisin, l'Irak, et de son démantèlement.

     L'agence onusienne ne fait preuve d'aucun tact à l'égard d'un pays qui craint, à chaque instant, d'être envahi, même si, parfois, elle a le courage de dénoncer des campagnes de désinformation.

     Tel a été le cas lors de la controverse au sujet du Polonium-210 et du Béryllium, découverte présentée comme la preuve irréfutable de l'existence d'un programme caché d'armes nucléaires.

     Interrogé sur des "bismuth irradiation experiments.*" qui signeraient la production de polonium, l'Iran déclare que les traités comme celui de 1974 ne les contraignaient pas à révéler la nature de leur expérience.

     [* Le bismuth est employé dans les réacteurs nucléaires. A l'état solide, il arrête en grande partie les rayonnements g et laisse passer les neutrons thermiques utilisés en radiothérapie. A l'état liquide, il dissout l'uranium, propriété mise à profit dans certains réacteurs renfermant une solution d'U-236 à 1% dans le bismuth liquide.]

     Entre 1989 et 1993, des expériences auraient été conduites au Teheran Research Reactor afin d'extraire du polonium…

     Le polonium a de nombreux champs d'application dans le domaine civil ; mais joue également un rôle, combiné avec le béryllium, dans la fabrication d'armes nucléaires.

     Les Etats-Unis insistent pour dénoncer l'Iran comme importateur de béryllium.

     Or, il n'y a que trois pays exportateurs officiels de béryllium au monde (dont les statistiques de la production demeurent secrètes) : la France, les Etats-Unis et l'ex-URSS.

     Le Conseil national de la résistance iranienne, groupe parrainé par la CIA, farouche opposant au régime, à l'origine du renseignement, suggère — peut-être pour ne pas ennuyer la France, les Etats-Unis et la Russie de Poutine — que le béryllium serait d'origine chinoise…

     Après investigation, l'Agence conclut que l'Iran ne s'est jamais livré à la recherche ni à l'achat de béryllium.

     Commence alors une campagne de dénigrement du Dr El-Baradeï, coupable, selon les américains, d'avoir succombé aux charmes des iraniens. Des histoires sont plantées ci et là pour l'empêcher d'être reconduit à la tête de l'Agence. En vain.

     Sans se soucier de leur environnement hostile, malgré les chars de l'Otan et autre coalition à leurs portes (Turquie, Afghanistan, Azerbaïdjan, Irak, etc.), la république islamique d'Iran respecte toujours leurs obligations sur le plan international.

     Très tôt cette année, Bruno Pellaud, ancien directeur générale de l'AIEA, déclare à Suisse Info qui l'interroge sur l'existence ou non de la bombe atomique persane :

     « Mon impression est non ; il n'y a aucune preuve de l'existence d'un programme de fabrication d'armes de destruction massive en Iran. Ma vue est fondée sur le fait que l'Iran a pris un gros risque en décembre 2003, en ouvrant toute grande les portes de leurs installations à l'AIEA. Si l'Iran avait eu un programme militaire en cours [NDT : comme la Corée du nord, en 2002 ; cette dernière avaient annulé nombre de traités avec l'AIEA], jamais ils n'auraient signé le protocole additionnel. Il n'y était pas obligé !. »

     Le protocole additionnel donne le pouvoir aux agents contrôleurs de visiter n'importe quelle installation civile ou militaire. Et ils ne s'en sont guère privés. Usant de leurs pouvoirs discrétionnaires, munis de renseignements fournis, parfois, par les services secrets (CIA, Mossad, MI6, etc.), l'Agence récemment visite les sites de Kolhadouz, Lavisan et Parchin.

     Si un programme clandestin existait, les agents de l'AIEA seraient aux premières loges pour le débusquer.

     Et si le nucléaire iranien était un prétexte pour envahir le pays et faire d'une institution comme l'Agence internationale de l'énergie atomique, une seule arme aux mains des Américains et de leurs alliés européens…

     Dans cette perspective, le premier geste des coalisés serait de briser le consensus qui existe entre le pays inspecté, l'Iran, et l'institution.

    L'envoi du dossier nucléaire iranien, au Conseil de sécurité de l'ONU, signerait cette rupture.

          Himalove


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