JOURNAL

"Celui qui dit la vérité, il doit être exécuté."

 

N°59,          15 septembre 2001


A QUI PROFITE LE SPECTACLE
DU TERRORISME ISLAMISTE ?

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Il n’y a rien de tel que le son du canon
pour couvrir le chuchotement des mutins
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          La thèse officielle, sur le récent terrorisme massif qui a touché les USA, est que des kamikazes islamistes ont détourné des avions de ligne pour les jeter sur les tours jumelles du World Trade Center, faisant ainsi des milliers de morts, dans le but de faire pression sur l’État US afin, par exemple, qu’il cesse de soutenir Israël contre les Palestiniens.

          Pour faire pression sur l’État US, ce terrorisme massif doit lui nuire. Est-ce bien le cas ? Ces crashs d'avions de lignes, transformés en avions-suicide, contre les tours du WTC ont nuit à la population qui vit aux USA, puisqu’ils ont tué des milliers de personnes. Mais qui est encore assez bête pour confondre la population d'un pays avec l’État de ce pays ? En Mai 68, par exemple, la population du pays fRANCE s’est soulevée contre l’État français ! en 1992, la population des quartiers pauvres de toutes les grandes villes des États-Unis s'est révoltée contre l'État US. L’État n’est que l’arme de la bourgeoisie contre la population. L’État, ce sont les flics et l’armée, ce sont les bandes armées du pouvoir, qui maintiennent la population en état d’esclavage. Bien sûr, officiellement, les flics ne sont pas là pour matraquer les grévistes et les manifestants, pour tuer l’Arabe ou le Noir qui passe, mais pour sauver la veuve et l’orphelin. Bien sûr, officiellement, l’armée n’est pas là pour vaincre une éventuelle insurrection de la population, comme à Los Angeles en 1992, mais pour protéger la population contre une attaque militaire faite par un autre pays. Oui, il faut que la bourgeoisie nous mente afin de nous maintenir en esclavage.

          Or, justement, une grande remontée des luttes sociales, menant de Seattle à Gênes, utilisant avec conséquence la violence révolutionnaire, menaçait de déclencher contre les maîtres du monde un mouvement général de la population mondiale. La bourgeoisie devait donc mettre dans les rues bien plus de flics, et même des militaires, pour parer à toute éventualité ; elle devait se mettre à surveiller d'une façon nettement accrue toute personne susceptible d'être dangereuse pour le pouvoir, c'est-à-dire, en dernière analyse, tout le monde ; elle devait nettement augmenter le budget de la police et de l'armée, et leur accorder bien plus de pouvoirs ; elle devait imposer de nouvelles lois nationales et internationales hyper-répressives ; elle devait inciter à la délation généralisée ; bref, dans le but secret de lutter contre la puissante montée des luttes sociales internationales, la bourgeoisie voulait nous imposer au niveau de la planète toute entière un régime fasciste du type latino-américain ! Cependant, faire cela sans aucune excuse officielle apparemment acceptable par tous aurait provoqué de graves réactions dans la population, aurait précipité les événements. Juste au moment où la bourgeoisie avait besoin d’une telle excuse, les islamistes la lui fournissent en déclenchant une vague de terrorisme massif. Alors, ce terrorisme nuit-il à l’État US, ou bien à la population, pas seulement étasunienne, sur laquelle cet État exerce sa répression ?

QUESTION : les États Occidentaux en général, et l'État US en particulier, sont-ils ennemis de l’islamisme ?

          C’est en 1978 que pour la première fois j'ai entendu parler d’islamisme. Une grande révolution se faisait jour en Iran, elle avait déjà viré le dictateur tortionnaire au service de l’Occident, le Shah d’Iran. Elle menaçait de se répandre dans le monde entier. La bourgeoisie devait la stopper. Pour vaincre une révolution en Occident, on utilise les partis de gauche, et surtout le parti dit " communiste ", et les syndicats, notamment, du moins en Europe, ceux affiliés aux P"C ". C’est ce que montre l’excellent film de Ken Loach : " Land and Freedom ". C’est ce que nous avons constaté en France en Mai 68, et ensuite dans bien d’autres grèves. Mais chez les " musulmans ", cette technique répressive ne fonctionne pas puisqu’aucune hiérarchie dite " communiste " ne s’y est jamais réellement établie. Alors, comment faire ? C’est la France, je suppose, qui trouva la solution : Khomeiny était alors en France ; elle l’envoya en Iran afin de récupérer la révolution iranienne en la détournant vers l’islamisme. C’est ainsi que grâce à la France, avec la complicité des USA, à moins que ce ne soit l'inverse, l’islamisme put diriger l’Iran après y avoir vaincu une puissante révolution.

          Ensuite, l’Occident tout entier, et les U.S.A. en particulier, aidèrent largement les islamistes à " virer les Russes " d’Afghanistan .

          Au Soudan, la France soutient et finance un pouvoir islamiste qu’elle aide contre l’insurrection armée de la partie dite " chrétienne et animiste " de la population.

          Quand en 1988 les émeutes se levèrent dans la banlieue d’Alger, l’armée dut tuer 500 personnes en 15 jours pour étouffer cette nouvelle renaissance de la révolution en Algérie. Mais ce ne fut pas suffisant, la révolte continuait à gronder. C’est pourquoi il fallut utiliser la même technique qu’en Iran : détourner la révolution vers l’islamisme. Le G.I.A. est financé et contrôlé par le Soudan (donc par la France), et le F.I.S. par les U.S.A. D’ailleurs, les premiers militaires du F.I.S. furent des algériens qui avaient été volontaires pour aller se battre dans les rangs islamistes en Afghanistan, et entraînés là-bas par les Américains. Et quand les USA ordonnèrent au FIS de cesser toute lutte armée, celui-ci s'exécuta sans rechigner !

          La guerre du Golfe peut s’interpréter comme l’aide militaire apportée par l’ensemble des États occidentaux à un État islamiste, celui du Koweït, pour le défendre contre le laïc Saddam Hussein (qui n’était pas un saint).

          Et qui est-ce qui, il y a environ six ans, sauva la mise aux " Bosniaques ", c’est-à-dire au pouvoir islamiste qui y règne ? c’est Chirac lui-même en poussant l’OTAN, c'est-à-dire les États-Unis, à bombarder massivement les " Serbes ".

          Fin juin 2001, il y a quelques semaines seulement, l'OTAN, c'est-à-dire les USA, sauva l'UCK pro-albanaise encerclée à Aracinovo en Macédoine. Grâce à l'intervention des Américains, l'UCK put sortir avec ses armes et munitions. Or, d'après un article intitulé " Réalité sur l'UCK " qu'écrivit le spécialiste en islamisme Alexandre del Valle le 26 décembre1999, l'UCK est très liée à l'islamisme, en particulier à Ben Laden !

REPONSE : Non, les maîtres de l'Occident et l’islamisme ne sont pas ennemis : ils sont alliés. Et si l’islamisme a pratiqué récemment un terrorisme massif aux USA, ce ne peut être pour nuire à l’État US, mais bien au contraire pour l’aider à vaincre les révoltes de la population américaine et mondiale qui se bat de plus en plus vaillamment contre la mondialisation de l'impérialisme américain. Les maîtres du monde financent l'islamisme depuis longtemps, il fallait bien qu'un jour l'islamisme leur donne une contrepartie !

Autre question : On nous dit que depuis quelques années Ben Laden a trahi ses alliés américains ! et puis, les Américains ne vont-ils pas faire la guerre aux islamistes ?

         Ce n'est pas à tout l'islamisme que les maîtres de l'Amérique ont déclaré la guerre, mais seulement à Ben Laden et à ceux qui le soutiendraient. Il y a déjà bien des pays islamistes dont les États ont pris parti, au mépris de leurs populations, pour les USA contre Ben Laden.

          Et puis, je n'ai pas dit que c'était Ben Laden qui avait sacrifié quelques-uns de ses hommes pour rembourser ce que l'islamisme doit aux USA ; ce peut être n'importe quel autre chef islamiste dont les médias n'ont peut-être jamais prononcé le nom à propos du récent terrorisme.

          Cependant, "on" n'arrête pas de nous mentir ! Peut-être Ben Laden et l'État US ont-ils seulement fait semblant de se fâcher1. D'ailleurs, à ce sujet, il est bon de remarquer qu'on nous dit souvent que c'est après la guerre du Golf, il y a presque 10 ans, que Ben Laden, voyant la soldatesque américaine s'éterniser sur le sol d'Arabie Séoudite, est devenu anti-américain, pourtant, c'est il y a seulement quelques semaines que les USA sauvèrent la mise à l'UCK liée à Ben Laden ! Si cette " guerre " entre impérialisme américain et Ben Laden a effectivement lieu, au moins dans un premier temps, elle renforcera les " deux " camps, et notamment, elle renforcera Ben Laden au sein de toutes les populations arabes et musulmanes. Les maîtres des USA le savent bien !

           Le terrorisme aveugle vise le peuple, il est donc commandité par l’ennemi du peuple : l’État, le plus froid des monstres froids.

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NEW YORK A EFFACÉ GÊNES !
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          Vous savez maintenant que le récent et parfaitement horrible terrorisme massif aux USA a été commandité par l'impérialisme américain. Sur la page spéciale qui vient tout de suite après le che en arrivant sur mon site, j'ai dit le mobile du crime : justifier un gigantesque coup d'État mondial qui donnera, si nous n'y prenons garde, le pouvoir absolu sur l'ensemble la planète à l'impérialisme américain. Dans la première partie de ce numéro du journal, j'ai voulu donner quelques explications complémentaires à propos d'un tel mobile. Et comme beaucoup l'ont dit, mais sans jamais, ou presque, accuser les services secrets américains de ce crime, si nous ne faisons rien, les conséquences de ce terrorisme vont être terribles : le racisme anti-arabe et anti-musulman a déjà très nettement augmenté ; des mesures policières extrêmement sévères vont être acceptées par les populations de tous les pays occidentaux ; les gens vont maintenant assimiler les " antimondialistes " à des terroristes, puisqu'ils sont des " anti-américains ".

          Il y a un mois et demi les gens disaient : « Il y a un avant Gênes et un après Gênes. », maintenant les gens disent : « Il y a un avant New York et un après New York  ». C'est clair : New York a effacé Gênes2 ; Gênes était " anti-américain " mais New York est pro-américain. Sur ce coup, s'ils ne font rien, on peut dire que les " antimondialistes " auront perdu au moins une bataille, sinon la guerre !

          Si j'écris ce qui suit, c'est dans l'espoir de répondre ici à quelques questions qui m'ont été posées, ou à quelques objections.

L'on m'a dit : « Je ne veux pas lire que vous me conseillez de visiter des sites qui pourraient en quelque mesure attester ce que vous dites parce que je suis convaincu que le sens commun élimine la possibilité d'auto-organisation d'une telle boucherie. »

          Vous ne voulez pas lire un tel texte [Note : il s'agit de l'enquête de Skolnick], ce qui est dommage ; parce que cette personne a un gros pignon sur rue, et que j'ai une traduction en français de ce qu'elle raconte, et..., mais, bon, je ne vais pas vous violer ! La vraie raison pour laquelle vous ne voulez pas lire ce texte ne serait-elle pas, plutôt, que vous avez peur de regarder l'horrible vérité en face ? Vérité bien plus horrible que ce qui s'est passé à New York, parce qu'elle permet de prévoir que si rien n'est fait, l'avenir qui nous attend sera encore bien plus terrible que ce que nous promet la télé ? Pourtant, comment empêcher un tel avenir d'arriver si nous nous refusons à ouvrir les yeux sous prétexte qu'il vaut mieux être aveugle que de voir ça ?

          Quand vous dites que vous êtes " convaincu que le sens commun élimine la possiblité d'auto-organisation d'une telle boucherie. ", je pense que vous ne raisonnez pas en partant du même principe que moi. Personnellement, je ne crois absolument pas que le gouvernement américain et ses divers services secrets soient une auto-organisation du peuple américain. Je pense qu'il ne faut pas confondre les chefs d'un peuple et le peuple lui-même ! Quand le peuple en arrive à l'auto-organisation, alors, c'est qu'il a fait une sacrée révolution, digne de celle que je prône pour la planète entière. Une telle révolution n'a jamais été encore réussie nulle part ou alors, elle n'a pas duré. Comme dans l'Espagne de 36, où certaines petites villes avaient même supprimé toute forme de monnaie !

          Je pense qu'un peuple est divisé en classes : les maîtres d'un côté, et les esclaves de l'autre. Je crois que le gouvernement américain et ses services secrets sont, non pas l'auto-organisation du peuple américain dans son ensemble, mais l'auto-organisation (pas forcément tout à fait égalitaire, mais tout de même) de la classe dominante. On peut peut-être contester mon texte sur la démocratie bourgeoise, mais on ne peut pas nier que Bush fut élu par cinq voix contre quatre !

          Je crois que pour la classe dominante, la classe dominée est comme le bétail pour le paysan. Si c'est pas pire. En fait, j'aurais pas dû dire comme le bétail pour le paysan, mais comme le bétail pour l'industriel de l'agro-alimentaire. Comme ça, c'est clair et précis ! S'il le faut, tous les moutons qui ont la fièvre afteuse seront tués et brûlés pour éviter la contamination des autres ! Et pour éviter d'avoir à utiliser des vaccins bien génant à cause du boycott étasunien des moutons vaccinés. Ces gens-là n'hésiteront pas une seconde à sacrifier la reine pour sauver le roi !

          Donc, pour conclure, selon ma vision du monde, très pessimiste, tout autant pessimiste que je suis optimiste quant au fait qu'on peut tout changer par une révolution, selon ma vision du monde, donc, je ne crois pas, moi non plus, que cette boucherie fût " auto-organisée " par le peuple américain ! Je pense, moi aussi, que le sens commun élimine une telle possibilité. Comment avez-vous pu croire que c'est à une pareille idiotie que je faisais allusion ? Cette boucherie a été organisée contre l'ensemble de la population mondiale par les chefs de l'Amérique. Et il fallait, de leur point de vue, que ça se passe en Amérique, puisque c'est en Amérique qu'est né la nouvelle tentative mondiale de révolution : n'oublions pas qu'à Seattle, contrairement à Gênes, les émeutiers avaient réussi à empêcher que se tienne la réunion des maîtres du monde ! C'est donc chez eux, que les maîtres des USA sont, pardon, étaient, contestés le plus efficacement. Il n'y a rien de tel que le son du canon pour couvrir le chuchotement des mutins !

          Maintenant, je serais très curieux de savoir ce qu'il reste du mouvement "antimondialisation" ! En particulier en Amérique !

          Il y a encore quinze jours, beaucoup de monde disait : « il y a un avant Gênes et un après Gênes ». Maintenant, tout le monde dit : « il y a un avant New York et un après New York ». Coïncidence ou pas, entre ces deux phrases similaires dans la forme, aucune autre du même genre n'a été prononcée en occident. Volontairement ou non, New York a effacé Gênes ! Je crois que c'est volontairement, parce que c'est le mouvement qui mène de Seattle à Gênes qui avait une chance de déclencher quelque chose qui aurait pu empêcher l'impérialisme américain de se mondialiser (et même, du coup, qui aurait pu supprimer le capitalisme, puisque : « qui n'avance pas recule » !) . Car il va de soit que pour moi, la mondialisation, c'est la mondialisation de l'impérialisme américain (qui ne pouvait pas se mondialiser tant qu'existait l'URSS, c'est-à-dire le capitalisme d'État prétendument "soviétique", que certains appelaient "social-impérialisme").

          Bien sûr, il y a aussi le problème Palestinien. D'autant plus que les jeunes Israéliens qui s'étaient déplacés à Gênes étaient pro-palestiniens et demandaient à la communauté internationale de cesser d'armer Israël ! Mais comme je considère qu'Israël est un État des USA, il s'agit bien sûr encore là, pour moi, d'un problème d'extension ou d'intensification de l'impérialisme américain.

Même George W. Bush, qui est pourtant un des hommes les plus dangereux de la planète, ne mérite pas qu'on le soupçonne d'une telle ignominie !

          Non seulement les maîtres de l'Amérique n'ont aucun scrupule à propos de la vie des non-Américains, cela s'est vu pendant les bombardements sur le Vietnam, bombes normales, bombes à billes, bombes au napalm, bombes à la dioxine (agent orange) dont l'agriculture vietnamienne subit encore les conséquences ; mais ils n'ont pas non plus de scrupules quand il s'agit de la vie des Américains : ils ont envoyé à la mort des milliers ou des dixaines de milliers de jeunes conscrits américains pendant cette guerre ! Les maîtres de ce monde se foutent autant de votre vie ou de la mienne que de celle des moutons ou brebis qui ont la fièvre afteuse.
          La population terrestre est divisée en deux : les paysans et le bétail. Vous et moi, on fait partie du bétail. L'infime minorité des maîtres de ce monde sont les paysans, et ils nous traitent avec encore bien moins de " respect " qu'un vrai paysan en a pour son bétail. Quoique de toute façon, les paysans n'ont pas peur d'amener leurs animaux à la boucherie (je reproche rien aux paysans, les vrais, je veux dire, et j'adore la viande !) de la même façon, les maîtres du monde sont prêts à n'importe quelle boucherie pour sauver leur domination. N'oubliez pas qu'il y a déjà eu des guerres mondiales !
          Et plus particulièrement, à propos de W. Bush, pour fêter son élection (il a été élu par 5 voix contre 4 !), il a commencé par bombarder l'Iraq !

Après que j'aie dit : « Ce sont les chefs des Américains qui ont commandité ce crime, si vous prétendez que c'est faux, prouvez le ! Sérieusement, allez-vous prendre la défense des maîtres du monde ? » on m'a répondu : « la preuve doit être faite par celui qui avance la proposition ( à savoir l'attentat est commis par les Américains) »

          Je ne confonds pas du tout les Américains, que je plains vraiment, et leurs chefs ! Au cas où il faille à nouveau le préciser, je n'accuse pas les Américains dans leur ensemble, mais seulement leurs chefs.
          Quand un premier individu accuse un autre individu, c'est au premier d'apporter la preuve de la culpabilité du second ; d'accord !
          Mais l'État est l'ennemi public numéro un, puisqu'il n'est rien de plus que les bandes armées du capital, puisque son seul vrai but est de maintenir la domination bourgeoise.
          Aussi, quand l'État attaque un individu, il doit apporter des preuves vraiment absolues.
          Puisque l'État a tous les moyens de fabriquer des fausses preuves, comment lui faire confiance ? Le coup des Irlandais de Vincennes, où Capitaine Baril s'était fait coincer avec ses fausses preuves, n'est que la pointe de l'Iceberg ! L'État se fait coincer rarement. Et quand il se fait coincer, ce sont les lampistes qui prennent ! Il est presque toujours impossible de prouver d'une façon tribunalesque les magouilles de l'État.
          C'est pourquoi je dirais que si un individu accuse l'État, c'est à l'État de prouver qu'il n'est pas coupable !
          L'individu qui accuse l'État peut, je crois, se contenter de regarder à qui profite le crime. Et comme bien des gens l'ont analysé sur indymedia, l'impérialisme américain va sortir plus fort que jamais de toute cette histoire, les marchands de canons vont faire fortune, les "antimondialistes" vont être assimilés à des terroristes, les Arabes et les musulmans subiront plus de racisme que jamais, Israël va pouvoir faire encore plus qu'avant ce qu'il veut en Palestine etc.
          Cet épouvantable crime ne sert pas la cause Arabe, ni la cause musulmane, mais la cause de l'impérialisme Américain ! Personnellement ce raisonnement me suffit pour dire que ce sont les maîtres de l'impérialisme américain qui ont fomenté ce terrorisme massif. Ce raisonnement devrait, j'espère, suffir au moins à faire en sorte que les gens se posent des questions, au lieu de croire bêtement tout ce que raconte la télé ! Ou bien le racisme anti-Arabe et anti-musulman est-il déjà assez fort pour que tout le monde croit que certains chefs Arabes, musulmans ou islamistes, pourtant suffisamment puissant pour avoir pu organiser une telle série d'attentats, soient complètement débiles au point de s'être trompés sur un raisonnement aussi simple ?
          On peut cependant avancer au moins un élément de preuve de type matériel : comment se fait-il qu'à 9H du matin, à New-York, en pleine circulation, et dans le gigantesque bordel provoqué par le premier impact d'avion sur la première tour, comment se fait-il que les cameras professionnelles — les images n'étaient pas du tout tremblotantes, et ne bougeaient vraiment pas, ce qui n'est pas la même chose, car ça, ça ne se corrige pas avec les stabilisateurs automatiques que l'on trouve sur les camescopes modernes, les images étaient parfaites à tout point de vue : les caméras étaient sur pieds, c'est clair ! — aient pu se déplacer suffisamment rapidement pour être déjà présentes et bien installées quelques minutes avant de filmer, et dans de bonnes conditions, le deuxième avion qui se jetta, seulement 18 minutes après le premier, sur une tour du World Trade Center ? ! Les journalistes professionnels étaient forcément déjà là, à l'avance ! Je ne dis pas qu'ils savaient ce qu'il allait se passer, mais qu'on leur avait dit d'être là pour une raison ou pour une autre !
           Il y a sûrement bien d'autres choses à examiner, mais ce sera peut-être pour une autre fois. En fait, quand on écoutait la radio pendant les deux ou trois premiers jours, par exemple France-Info, les journalistes n'arrêtaient pas de poser des questions génantes, et un " invité " répondait de façon à éliminer les doutes. Le simple fait qu'ait existé, durant les premiers jours suivant ces événements si mystérieux, un défilé de ce type de questions-réponses, où, sans dire pourquoi, furent examinés, et soit-disant détruits, un par un, tous les arguments pouvant amener à penser que c'est la CIA ou la NSA qui est derrière ce terrorisme, est en soit une preuve : ils ont peur d'être découverts ! Si j'ai donné l'élément de preuve du paragraphe au-dessus, c'est parce que le pouvoir n'a pas encore pensé qu'il pourrait être utilisé !

Un ami des thèses situationnistes m'a dit : « Ta thèse n'est pas la seule possible et l'attitude consistant à affirmer dès maintenant (dès le lendemain, sur ton site), et catégoriquement, que cette œuvre était celle du gouvernement américain, ou de l'ensemble du cartel économique dominant, nous semble très dangereuse. »

          Comme moi, tu es très situ ; donc, je pense que tu seras sensible aux arguments suivants :
 
          C'est, dès le lendemain de l'attentat de la piazza Fontana, en 1969, que les situationnistes, avec gianfranco sanguinetti, éditèrent un tract intitulé « Le Reichtag brûle ! ». Dans lequel ils affirmaient catégoriquement que c'était l'État italien qui avait commandité cet attentat. Et ils avaient raison, il fallait réagir le plus rapidement possible pour être le plus efficace possible avant que l'hypnose télévisuelle ne réussisse a venir à bout du bon sens des Italiens. Cela n'a malheureusement pas suffit, et le mai 68 italien s'est éteint quand même.
 
          Dès le début de l'enlèvement d'Aldo Moro, guy debord demanda à gianfranco sanguinetti d'écrire et de publier le plus rapidement possible un livre dénonçant la vérité (le qualificatif de catégorique étant bien sûr sous-entendu !). La vérité étant bien sûr que les Brigades Rouges étaient infiltrées et manipulées par les services secrets italiens, et que c'était l'État italien qui était derrière cet attentat. sanguinetti refusa sur le moment en prétendant que debord se trompait peut-être d'analyse. Puis, quand ce fut trop tard pour que cela serve vraiment, sanguinetti finit par se rendre compte que debord avait raison et publia son livre. debord se facha avec sanguinetti, lui reprochant ce retard ! debord pensait, à juste titre, qu'un tel livre paru à temps aurait pu, non seulement sauver, mais augmenter quantitativement et qualitativement, le mouvement révolutionnaire appelé " printemps italien de 1978 " ; car les Italiens avaient appris beaucoup de choses pendant toutes ces années, et notamment les idées situationnistes. sanguinetti n'a pas fait ce que debord lui demandait et le printemps italien est mort.
 
          Je ne veux pas dire que je me facherais avec toi et tes amis si vous ne réagissez pas à temps ; car, non seulement il y a plusieurs personnes qui ont réagi à temps ; mais, de surcroix, il n'est pas question pour moi d'imiter les défauts du génial debord, même s'ils sont plus facile à imiter que ses immenses qualités.

Le même ami des thèses situationnistes me disait aussi : « Pour l'instant, personne ne dispose d'informations sùres, recoupables et/ou indubitablement déductibles, pour affirmer que le gouvernement a pu organiser cet acte. »

          Tu verras ou tu as déjà vu, dans mon journal 59, quelques arguments en faveur de ce que j'avance. Il y en a d'autres que j'ai gardé secrets jusqu'à maintenant pour laisser l'ennemi s'enferrer et commettre des erreurs ; pour ne pas l'inciter, donc, à les corriger à temps. Mais je crois pouvoir les livrer maintenant. Ne te leurre pas cependant, ils ont probablement presque tous moins d'importance que les preuves de Skolnick ! Et je regrette bien d'avoir découvert son site si tard ! 

          Dans le défilé de questions-réponses dont France-info bombardait nos esprits pour éliminer tous les doutes qui auraient pu faire penser à quelques personnes éclairées que cet attentat était commandité par l'impérialisme américain lui-même, défilé dont je dis aussi qu'il est en soit une preuve, dans ce défilé, il y a une question amusante auquel il n'a jamais été répondu. On a préféré oublier cette question et ne jamais plus la rappeler : « comment se fait-il demandait la journaliste à un pilote d'avion que les terroristes aient pu rentrer si facilement dans le cockpit de l'avion ? N'est-il pas sécurisé ? » Et le pilote répondit que si, que c'était sécurisé d'une façon parfaite, et qu'il n'avait pas de réponse à cette question, qu'une réponse serait probablement apportée plus tard.
          Et plus tard, en oubliant totalement de rappeler la question à laquelle "on" répondait, il nous fut dit que les terroristes avaient à tout prix voulu être placés en première classe et à côté du cockpit (la cabine de pilotage) pour y entrer plus facilement. Les journalistes disant, ou sous-entendant, que pour entrer dans le cockpit, il suffirait aux terroristes d'ouvrir les portes !

          Comment est-il possible que la CIA, le FBI, la NSA soient suffisamment nuls pour accepter qu'il soit donné des cours de pilotage a des arabo-musulmans sans se rendre compte qu'il y avait de dangereux islamistes dans le tas ? Question d'autant plus amusante que ce sont justement les Américains qui ont formé, notamment en Afghanistan, les dits islamistes, qui sont donc totalement infiltrés par les espions américains ! Le premier jour, le pilote dont je parle plus haut disait qu'il était impossible d'apprendre à piloter sur un simulateur du style " Flight simulator " et que les vrais simulateurs sont inaccessible en dehors des écoles américaines de pilotage ! que de toute façon la formation même avec de vrais simulateurs n'était pas suffisante [Note : Imagine que tu apprennes à conduire une automobile sur un simulateur et qu'ensuite on te lâche directement dans la vraie circulation avec une vraie automobile à conduire... tu vois la catastrophe ? alors, avec un boing version récente, ce doit être encore bien pire !], seule, sans vol réel, avec moniteur, pour apprendre à piloter suffisamment bien pour jeter du premier coup un boing dernière version sur une des tours. Et quand tu vois le virage, très aigu, qu'à fait le pilote du deuxième avion pour se jeter sur l'autre tour, 18 mn plus tard, et qu'il a mis en plein dans le mil du premier coup, tu te rends compte que c'était vraiment un expert ! Un pro !

          Comment avez-vous pu croire qu'on peut faire un détournement d'avion avec des couteaux de poche et des cutters ? ! Si en 1972, je crois que c'est la bonne date (celle où les aéroports furent sécurisés), le FPLP de George Habash a dû cesser de faire des détournements d'avions, c'est parce qu'il faut introduire des vraies armes dans un avion pour le détourner. S'il suffisait de couteaux de poches, le FPLP aurait bien sûr continué ! De toute façon, on nous ment à fond ! Quand j'ai pris l'avion, le détecteur de métaux a déclenché avec mes clefs de bagnole. Et les amis  avec lesquels j'étais avaient lourdement insisté pour que je mette mon couteau de poche dans les bagages qui allaient dans la soute, car sinon, j'allais me le faire confisquer... j'ai du mal à croire qu'il n'en soit pas de même sur les avions de lignes internes à un pays aussi stérilisé pour sa sécurité que le sont les USA !

          Tu as vu les gens sauter par dixaines d'une des tours du WTC pour éviter de périr brûlés. Ils avaient le choix entre deux morts. Ils s'est trouvé dans le tas un certain nombre de personnes qui ont réussi à avoir suffisamment de lucidité pour ne pas être paralisées par la peur au point d'oublier de choisir ! Et ils ont sauté ! Crois-tu vraiment qu'il soit possible que quelques personnes armées seulement de couteaux puissent empêcher les passagers de l'avion de prendre le risque de choisir de quelle façon mourir ? Les passagers ont dû, bien sûr, comprendre très vite à qui ils avaient à faire ! Il s'en serait forcément trouvé quelques-uns pour se précipiter sur les terroristes, montrant ainsi l'exemple aux autres, et les neutraliser : il était tout simplement impossible de réaliser ces attentats suicide avec seulement des cutters ou des couteaux de poche !

          Cet argument trouvé sur Amnistia m'a beaucoup plu : « New York, mardi 11 septembre 2001, il est 8h48. Le Boeing 767 d'American Airlines percute la tour nord du World Trade Center au niveau du 87° étage. A 9h03, un autre Boeing 767 s'écrase au milieu de la tour sud. La scène est retransmise en direct par toutes les télévisions de la planète... le monde découvre que " America is under attack ". Trois quarts d'heure plus tard, à 9h45 un troisième avion, un Boeing 757 s'écrase sur le Pentagone, le ministère de la Défense, qui est situé à quelques centaines de mètres de la Maison-Blanche à Washington. Pourquoi, entre temps – une heure et 12 minutes après le premier impact – l'espace aérien de la plus grande puissance du monde n'a-t-il pas été verrouillé ? Pourquoi, trois quarts d'heure après que toute la planète a pu voir qu'une attaque terroriste était en cours dans le ciel des USA, les sites les plus sensibles de ce pays, dont la Maison-Blanche et le Pentagone figurent au premier rang, n'ont-ils pas bénéficié d'une protection aérienne ? S'agit-il d'un manque de vitesse de réaction ? Impossible, quand on sait qu'en cas d'alerte un avion de chasse peut se positionner en quelques minutes en défense d'un endroit stratégique. »

          Et enfin, mon argument massu, du moins quand on connaît la théorie situationniste : le simple fait qu'on soit dans la société du spectacle et que, pour la première fois dans toute l'histoire de l'humanité, la planète entière ait pu assister ainsi en direct à l'ensemble (sauf le tout début pour la crédibilité) du spectacle de ce terrorisme massif, m'a suffit instantanément pour comprendre qu'il s'agissait d'un spectacle de terrorisme (c'est-à-dire commandité et mis en scène par l'État US lui-même) qui aurait, si les révolutionnaires ne réagissaient pas très vite et comme il le faut, des conséquences dont la gravité serait proportionnelle à l'ampleur de ce terrorisme massif !

Il y a deja eu des manipulations de ce genre mais jamais de cette ampleur : poser une bombe est une chose, mais ce qu'il s'est passé mardi rend plus qu'improbable une intervention directe des services américains.

          Je n'ai jamais dit que les services secrets américains avaient fait " directement " ces attentats ! Ils ont manipulé quelques fous de dieu !

          Il y a déjà eu, en effet, bien des manipulations de ce genre, la fRANCE (petit " f " et grand " RANCE ") a cherché, dans un premier temps, à faire croire aux Français que c'était l'Angleterre qui avait coulé le Rainbow-Warrior ; en Italie, la Loge P2, qui était une fraction de l'État italien allant de l'extrême droite au Parti Socialiste en passant par le Vatican et les services secrets italiens, avait commandité l'attentat de la gare de Bologne (80 morts !) ETC. Et ce n'est que ce qui apparaît, ce dont on a pu avoir les preuves. On ne voit que la pointe de l'iceberg ! Je le rappelle : l'État se fait rarement coincer !

          Il n'y a jamais eu de manipulation de cette ampleur, m'a-t-on dit, mais vous savez bien, pourtant, qu'en Amérique, tout est plus grand qu'ailleurs ! Et puis, il est important de connaître l'histoire complète de Guernica. La voici :

          Le 26 avril 1937, la petite ville de Guernica, symbole des libertés basques, est détruite par l'aviation allemande (la légion Condor) au service de Franco. Pour la première fois dans l'histoire militaire, une agglomération civile est entièrement rasée sous un déluge de bombes au phosphore. Ces dernières sont des bombes incendiaires, ce qui permit à Franco de faire croire que c'étaient les anarchistes qui avaient détruit Guernica par le feu !
          En effet, dès le 27 avril, à 21 h, la radio franquiste proclame : « Nos aviateurs n'ont reçu aucun ordre pour bombarder cette population (...). Ce sont les rouges [Note de do : Franco et Hitler assimilaient les anarchistes à des " rouges "] qui, dans l'impossibilité de contenir l'avance de nos troupes, ont tout détruit (...). » Et d'ajouter avec un aplomb incroyable : « Il n'y a pas d'aviation allemande ou étrangère en Espagne nationaliste (...). Nous n'avons pas brûlé Guernica (...). »
          Le 29 avril, vers midi, les Franquistes entrent dans Guernica et font visiter, sous bonne escorte, les ruines de la ville aux correspondants de presse étrangers. Les articles de ceux-ci sont soumis à censure. Sous la menace des mitraillettes, tous envoient dans leurs pays respectifs des articles expliquant comment et pourquoi les anarchistes ont brûlé Guernica ! Tous les journaux Européens reprennent alors cette thèse. Sauf un journal anglais. Bien sûr, la plupart des rédactions ne furent pas dupes mais marchèrent tout de même dans la combine parce que presque tous les États du monde étaient alliés avec Franco contre la révolution espagnole.
          Picasso lui-même, qui, à l'annonce du bombardement, a peint son « Guernica » pour le pavillon espagnol de l'Exposition internationale de 1937 à Paris, sera un instant saisi par le doute tant la propagande franquiste, puissamment relayée par celles des nazis allemands et des fascistes italiens, fera des ravages.
          Bien sûr, au moins dès la sortie de la guerre, la vérité fut dite partout... Sauf en Espagne !
          En effet, en Espagne, quiconque essayait de dire que c'était Franco qui avait demandé à Hitler d'envoyer sa légion Condor (aviation) bombarder Guernica avec des bombes incendiaires était immédiatement emprisonné, torturé et passé par les armes. Sa famille se taisait de peur de suivre le même chemin.
          Il fallait que dans leur ensemble les Espagnols croient que c'étaient les anarchistes qui avaient commis un horrible et grandiose attentat terroriste à Guernica, afin de justifier la dictature franquiste : « La dictature franquiste est là pour éviter que les anarchistes recommencent ce qu'ils ont fait à Guernica ! »
          Ce n'est que très progressivement que les Espagnols apprirent la vérité. Vers 1960, ils eurent le droit de savoir que c'étaient les Allemands qui avaient brûlé et massacré Guernica. Mais officiellement, Hitler l'avait fait sans demander l'avis de Franco, sans même le prévenir !
          Quelques années plus tard, les Espagnols eurent le droit de savoir que Franco avait été mis au courant par Hitler, que Franco avait refusé qu'un tel crime soit commis, mais qu'Hitler n'avait tenu aucun compte de son avis. Encore quelques années et les Espagnols surent que Franco avait donné son accord à Hitler.
          Bien sûr, pendant toutes ces années, quiconque s'aventurait à dire toute la vérité subissait immédiatement la répression la plus dure.
          Il fallut la mort de Franco pour que les Espagnols aient enfin droit à toute la vérité : Franco avait demandé lui-même à Hitler de bombarder Guernica, de brûler cette ville et de faire un maximum de morts ; il lui demanda de la bombarder avec des bombes incendiaires afin de pouvoir faire croire aux Espagnols que c'étaient les anarchistes les coupables ! pour affaiblir les révolutionnaires, et pour justifier la prise du pouvoir par Franco, et sa future dictature !

          La dictature franquiste se fonda sur le mensonge de Guernica.

          [Note : ce passage sur Guernica était un extrait de mon journal N°54 intitulé  " Les Basques sont basques ! "] 

          Aux USA, il y a eu, paraît-il, 6000 mort. A Guernica, il y en a eu " seulement " 1654 d'après l'encyclopédie Mourre, c'est moins qu'aux USA, mais c'est tout de même beaucoup... Voilà, c'était ma réponse au problème majeur de l'ampleur.

                    do
                    do@mai68.org
                    http://mai68.org

 Notes : 1) Nous l'avons vu, il y a quelques semaines, l'impérialisme américain est encore venu en aide à l'UCK, pourtant liée à Ben Laden. Ce devrait être suffisant pour se demander s'il est bien vrai, ce mensonge qui dit que Ben Laden et les USA sont des ennemis jurés. Cependant, depuis le 11 septembre, la télé a souvent reparlé des attentats à la bombe perpétrés le 7 août 1998 contre les ambassades des États-Unis à Nairobi (Kenya) et à Dar es-Salaam (Tanzanie). Ces attentats ont fait 224 morts, dont 12 citoyens américains, et plus de 4 000 blessés, dont de nombreux musulmans. Ces attentats ont été attribués à Ben Laden, et les journalistes qui nous les rappellent sans arrêt ont pour but de nous montrer que ça fait déjà un bon bout de temps que Ben Laden pratique le terrorisme contre l'Amérique. Par la même occasion, ils nous rappellent souvent, aussi, qu'en représailles, le 20 aout suivant, l'Amérique fit des bombardements en Afghanistan et au Soudan. Et les journalistes les plus honnêtes vont même jusqu'à nous dire qu'au Soudan, ce que les Américains, ou plutôt leurs chefs, ont bombardé, c'est une innocente usine pharmaceutique ! J'en profite pour vous signaler qu'avant d'être bombardée par les Américains, cette usine pharmaceutique, nommée " Al Shifa ", produisait 50% des médicaments qui se consommaient au Soudan ! Par contre, ce qu'aucun journaliste ne nous a rappelé, allez savoir pourquoi, c'est le scandale du monicagate. Mais si, souvenez-vous, Monica Lewinsky, la nana qui, après avoir baisé avec Clinton, au lieu d'amener sa robe tâchée de sperme présidentiel au pressing, l'a soigneusement mise au congélateur afin de conserver intacte sa belle tâche de sperme, au cas où ça puisse lui servir, un jour. Eh bien ! Ce pauvre Clinton était bien dans la merde, avec cette histoire, vous vous souvenez, maintenant ? Ce scandale fut comparé au watergate, qui avait vu la démission de Nixon le 9 aout 1974. C'était donc important. On ne parlait plus que de ça ! Le scandale du monicagate atteignit de tels sommets qu'il faillit provoquer la démission de Clinton. Or, c'est précisément pendant que furent atteint les sommets de ce scandale qu'eurent lieu les attentats terroristes de Nairobi et Dar es-Salaam, puis les représailles qui s'en suivirent. Voici quelques dates essentielles :
          — 30 juillet 1998 : Monica Lewinsky remet sa robe bleue qui serait tachée du sperme du Président. Elle sera envoyée au FBI pour des analyses qui démontreront par la suite que le sperme est bien celui de Clinton.
          — 7 août 1998 : attentats terroristes contre les ambassades des États-Unis à Nairobi et à Dar es-Salaam.
          — 17 août 1998 : Clinton témoigne pendant plus de quatre heures en circuit fermé à partir de la Maison-Blanche. Il s’adresse également à la nation américaine pour s’excuser d’avoir trompé le peuple ainsi que sa famille.
          — 20 août 1998 : bombardements américains de représailles en Afghanistan et au Soudan pour " punir le terrorisme islamiste ".
          Il n'y a pas besoin d'être très éveillé pour remarquer, coïncidence étrange, que ces événements essentiels eurent lieu en même temps. Avec toutefois un léger décalage, les événements liés au terrorisme " islamiste " arrivant légèrement après ceux du monicagate, comme pour les faire oublier. Et, effectivement, c'est bien en se servant des attentats contre les ambassades US de Nairobi et Dar es-Salaam que Clinton, jouant au grand personnage indispensable dans la lutte contre " le terrorisme international ", arriva, un peu, à faire oublier le scandale du monicagate qui le frappait de plein fouet. D'ailleurs, si vous essayez de vous rappeler de cette épique époque, vous vous souviendrez sûrement qu'en France, les journalistes d'alors ne se gênaient pas pour nous révéler, aux heures de grande écoute, en rigolant et en faisant des clins d'œils, comme qui dirait sous le sceau du secret et qu'il faudrait le répéter à personne, qu'il y avait là une coïncidence fort curieuse, sous-entendant que le monicagate, avait bien pu être la vraie cause de " l'indispensable représaille contre le terrorisme international ", et qu'en tout cas, les événements liés au terrorisme et à sa " répression " avaient bien arrangé les affaires de Clinton.
          Si, depuis le 11 septembre 2001, les journalistes nous ont bien souvent rappelé les attentats terroristes de Nairobi et Dar es-Salaam, c'était dans le but de bien montrer que ça fait quelques temps déjà que Ben Laden pratique le terrorisme le plus aveugle contre les USA ; par contre, ils ont, comme c'est curieux, totalement oublié de nous rappeler que ces attentats terroristes attribués à Ben Laden contre des ambassades américaines avaient bien rendu service au président Bill Clinton, puisque c'est grâce à eux qu'il a évité une démission honteuse !
          Ainsi, à tout point de vue, l'on est en droit de se demander si, contrairement à ce qu'on veut nous faire croire, les maîtres de l'Amérique d'un côté, et Ben Laden de l'autre, ne seraient pas tout simplement les meilleurs amis du monde !

             2) Pour vérifier dans quelle mesure il est bien vrai que New York a effacé Gênes, demandez à vos amis qui est Giuliani, et quel est son prénom. Il y a gros à parier que ceux à qui se nom dit quelque chose répondent que Giuliani est le maire de New York et que son prénom est Rudolph. Dans ce cas, vous pourrez leur dire que la personne à qui vous pensez s'appelle Carlo Giuliani et qu'elle a été assassiné à Gênes peu avant 17H le vendredi 20 juillet 2001 par les bandes armées du pouvoir !

              

Post scriptum : 0°) Qui veut tuer son Arabe l’accuse d’islamisme.

                       1°) Est-ce la première fois qu’un état commandite le terrorisme contre sa propre population ? Non, bien sûr : c’est une technique classique de gouvernement qui remonte à la plus haute antiquité, puisque Néron incendia Rome et accusa les révoltés (alors appelés " chrétiens ", et qui se battaient contre l’esclavage en prétendant que tout le monde est égal devant Dieu) afin d’avoir une bonne excuse pour les massacrer. Cette technique de la guerre psychologique d’un pouvoir contre la population qu’il gouverne et exploite a continué d’être utilisé jusqu’à nos jours.

Ne prenons que quelques uns des exemples prouvés. Il serait bien trop long de les citer tous.

En 1933, peu après avoir été élu, Hitler, sur une idée de Goebbels, fit mettre le feu au Reichstag et accusa les " communistes " afin d’avoir une excuse pour les enfermer dans des camps de concentration, et surtout pour obtenir un pouvoir absolu (coup d’État). Lire " Le Reichstag brûle " d’Edouard Calic.

En 1963, pour prendre le pouvoir, le FBI. assassina Kennedy et accusa un débile qu’elle avait manipulé, et qu’elle tua aussitôt après de peur qu’il parle. Voir le film " J.F.K. "

En Italie, les attentats des années 70 et 80 étaient commandités par une fraction de l’état italien : la loge P2. Ces attentats étaient tantôt non-signés (comme Le 12 septembre 1969 à Milan, Piazza Fontana,16 morts), tantôt signés Brigades Rouges (manipulées à fond, et notamment pour enlever et tuer le principal homme d’État italien : Aldo Moro. Car c’est en les faisant tuer que la bourgeoisie récompense ses meilleurs serviteurs). La loge P2 s’est faite coincer et condamner par les tribunaux italiens grâce à Gianfranco Sanguinetti qui a écrit d’excellents livres tels que son " Véridique rapport sur les dernières chances de sauver le capitalisme en Italie " et " Du terrorisme et de l’État ", où il montre qu’il s’agissait pour l’état italien de vaincre une puissante contestation.

Et la fRANCE ?

Souvenons-nous des " trois irlandais de Vincennes " chez qui, peu après un attentat terroriste mortel, la police trouva des explosifs qu’elle y avait elle-même placés (c’était un coup du Capitaine Barril). Souvenons-nous du Rainbow-Warrior, ce bateau de Greenpeace que les services secrets français avaient fait sauter, tuant du même coup un journaliste portugais. La fRANCE avait tout fait pour que les français ne sachent pas que c’était elle qui avait fait le coup! Elle avait même cherché à nous faire croire que c‘étaient " les Anglais " qui l’avaient fait.

Mais bien plus grave et encore plus récent : souvenez-vous du génocide du Rwanda, où, en 1994, le pouvoir " Hutu ", soutenu, financé, et militairement entraîné par la fRANCE, donc sous le contrôle de la fRANCE a tué un million de " Tutsis ". Pourquoi la population " Hutu " a-t-elle accepté ce génocide ? Parce qu’on lui a fait croire que la rockette qui venait d’abattre l’avion où se trouvait le chef d’état (" Hutu ") avait été lancée par " les Tutsis ". Pourtant, dans son numéro 10 à la page 19, note 2, la revue " maintenant " donne la preuve que cet attentat fut commis par des hommes en service commandé par la fRANCE (c’était encore une manipulation effectuée par le Capitaine Barril).

                       2°) A part justifier le coup d’état militaire, policier et judiciaire appelé VIGIPIRATE en fRANCE et autrement ailleurs, le spectacle du terrorisme islamiste sert aussi à ce qu’une partie de la population se dise : « Soit avec l'État, soit avec les terroristes. Seul l'État peut nous défendre contre les terroristes. Surveillons-nous et dénonçons-nous les uns les autres. Ne mettons pas de bâtons dans les roues de l'État, cessons d'en dire du mal, cessons de faire grève, etc. » Si malgré tout un mouvement social fort arrivait à se faire jour, alors, le traumatisme causé par la violence terroriste empêcherait ce mouvement de se défendre efficacement (parce qu'il n'oserait même pas penser à utiliser la violence) contre les habituelles violences policières. De plus, le terrorisme permet de justifier une très forte présence policière (voire militaire), d'interdire certains rassemblements en certains endroits sous prétexte de sécurité, de fouiller les gens à tout propos sans que personne râle ! Mais de toute façon, une population terrorisée ne se dirige pas vers la grève générale puisqu'au lieu de lutter contre le pouvoir qui l'exploite, elle l'appelle au secours parce qu'elle ne voit que lui pour la défendre contre le terrorisme.

                       3°) Les 500 français les plus riches sont à eux seuls bien plus riches que tout le reste de la population qu’ils exploitent et traitent comme du bétail. C’est pour conserver et augmenter ce privilège qu’ils nous mentent sans arrêt : « C’est la crise : y’a plus de fric pour les pauvres, ni pour les chômeurs, ni pour les retraites, ni pour les malades et la sécu, faut travailler plus et être paillés moins, faut payer plus d’impôts indirects et moins d'impôts directs, etc. ". Aux USA, même si le langage n'est pas tout à fait le même parce que les pauvres ont encore moins d'avantages sociaux qu'en fRANCE, c'est tout de même la même chose. C’est pour conserver et augmenter leurs privilèges que les maîtres du monde en viennent à toutes les extrémités : génocide au Rwanda commis par la fRANCE en 1994, terrorisme d'État tout récemment aux USA, etc. Et maintenant, ils veulent nous mener à la guerre rien que pour nous empêcher de nous révolter !

                       4°) La dette sociale ? Le déficit publique ? Ce fric qu’on doit, on le doit à qui ? Aux vrais riches : les capitalistes, les maîtres de ce monde ! Mais ce fric n’est qu’une infime partie des richesses qu’ils nous volent (légalement puisque c’est eux qui font la loi) au fur et à mesure que nous les produisons. Refusons de leur " rendre " ce fric, et débarrassons-nous de ces pourritures et du système qu’ils ont mis en place pour nous exploiter.

                       5°) Les policiers, les militaires et les journalistes seront-ils encore longtemps complices de ces ordures pour qui la seule loi est celle du plus salaud, et qui n’hésiteront pas, si besoin est, à les récompenser comme Aldo Moro ?

 

Que celles et ceux qui veulent des preuves supplémentaires se rendent sur le site amnistia.net
à cette adresse : http://www.amnistia.net/news/articles/nouvdes/taupserv.htm ,
ou consultent les preuves de Skolnick


Vive la révolution : http://www.mai68.org
                                    ou : http://www.cs3i.fr/abonnes/do
           ou : http://vlr.da.ru
              ou : http://hlv.cjb.net