Le Mexique au bord de l’Explosion

Le Mexique au bord de l’Explosion

 

(Récit de voyage entre Janvier et mars 1999)

 

Sous le soleil de Mexico, Pancho Villa et Emiliano Zapata semblent toujours poser pour l'éternité, symbolisant à jamais la question centrale du Mexique, la bataille pour la Terre. Celle de ses premiers habitants: les indiens, mayas, aztèques, huicholes et autres. Quatre-vingt ans après, le sud du Mexique s'est encore soulevé contre l’injustice qui lui était faite, tandis que le nord souffre de sa proximité avec les Etats-Unis, devenant un lieu de passage du narco-traflc et des immigrants sud-américains vers la prison dorée aux fontaines de dollars. Si le président Zedillo, élu en 1994, avoue que les états du Campeche, Jalisco et Chispas sont insurrectionnels, il faut rajouter ceux de Oaxaca et évidement le Guerrero, qui porte bien son nom et dont l'histoire est jalonnée de guérillas, jusqu'aux trois armées populaires et insurgés qui y campent actuellement.(1) Toutefois la militarisation du pays englobe deux autres zones: Véracruz et le Huasteca. A cela s'est ajouté une lutte à plus grande échelle contre un néolibéralisme qui accroît la misère.

 

Le mouvement social s'est largement manifesté en ce début d'année avec l'emprisonnement de quatre professeurs de la section 9 du SNTE(2) accusés de saccage et voie de fait à la chambre sénatoriale qu'ils occupèrent de nombreuses heures en novembre 98. Le gouvernement priiste(3), par cette décision, signait sa première faute politique de l'année, les enseignants organisant une riposte d'envergure et trouvant du soutien dans leurs manifestations et meetings. Leurs grèves ne trouvèrent pas un écho suffisant, en partie à cause du faible salaire de ces fonctionnaires qui hésitèrent à se lancer dans des arrêts de travail. Pourtant 50 000 professeurs manifestèrent dans une marche qui eut pour aboutissement la résidence présidentielle. La libération des quatre professeurs intervint quelques semaines plus tard dans un contexte électoral que la fraude n'épargna pas. Dans le même temps, des manifestations importantes du mouvement Antorchiste(4) paralysaient la capitale. Un communiqué de la Police du District Fédéral intimait l'ordre de cesser de perturber la circulation avec ces manifestations trop fréquentes. A côté de cela, 30 policiers étaient mis à pied à Tlanepantla parce qu'ils demandaient l'arrêt de la corruption chez leurs supérieurs.

 

En janvier même, un commando patriotique composé de militaires de l'armée fédérale réclamait une démocratisation de l'armée, l'arrêt des sanctions et de la corruption. Arrêtés, ils cessèrent de gêner le pouvoir. Si certains parlèrent de sympathisants de Hugo Chavez, le nouveau président du Vénézuela, d'autres virent en eux des pro-zapatistes.

 

Le volcan Popocatepetl crachait des cendres et donnait le ton depuis décembre 98. Mexico était sur une poudrière et le volcan des Aztèques manifestait une activité prémonitoire. L'arrivée du Pape, "Juan Pablo II", qui rendait hommage, par sa quatrième visite au mexique, à la foi des mexicains pour la Vierge de Guadalupe, fut l'enjeu d'un débat entre le gouvernement et l'EZLN(Armée Zapatiste de Libération Nationale) et ses sympathisants dont nombre sont des ecclésiastiques favorables à la fin de la guerre d'extermination au Chiapas. Ce fut donc une situation délicate pour le souverain pontife dans un pays où les indiens très croyants sont aussi influencés par la théologie de la libération, dispensée par des hommes d'églises tel Samuel Ruiz, évêque de San Cristobal de las casas. Le Pape s'engagea timidement en faveur de la paix au Chiapas, mais n'est-ce pas son rôle. Rien d'étonnant toutefois dans un monde où le portrait de la Vierge de Guadalupe voisine celui du Che, comme une sœur bienveillante.

 

 

A l'occasion de la seconde consultation lancée par l'EZLN qui s'achevait le 21 Mars 1999 par un vote sur quatre questions ayant trait aux droits indigènes, à la fin de la guerre d'extermination et la dérangeante question qui pose la légitimité du Parti Révolutionnaire Institutionnel: "Pensez-vous que le gouvernement doit commander en obéissant?" les préparatifs qui annonçaient la sortie du territoire chiapanèque de 5000 délégués zapatistes (2500 hommes et 2500 femmes et des enfants) ne se passèrent pas sans mal, puisque dès le 13 janvier, à Aldama, municipio de Chenalho, l'armée fédérale, sous le prétexte de la lutte contre les narco-trafiquants, attaqua les habitants, bases d'appui de l'EZLN évidemment. Ceci constitue ni plus ni moins la poursuite des objectifs de harcèlement des communautés par les éléments des forces armées. A Aldama, les indigènes ont donc pris la décision de leur propre chef de détruire les plantations de marijuana pour éviter les affrontements, signifiant par là que les planteurs appartenaient au PRI ce qui fut d'ailleurs confirmé par d'autres sympathisants priistes qui se déclaraient non-hostiles aux zapatistes. Même le clientélisme du PRI ne suffit plus à faire taire la vérité. Les forces armées employèrent la torture par des chocs électriques et des gaz lacrymogènes sur les civils de cette communauté.

L'EZLN rappela à cette occasion le non-respect par le gouvernement des accords de San Andres, signés le 16 février 1996. Ceci dans un contexte où les groupes paramilitaires (armés par les caciques locaux notamment) comme "Paz et Justicia" continuent à maintenir des sites archéologiques fermés et à menacer les paysans pro-zapatistes d'une mort prochaine. Ce dernier groupe, responsable du massacre d'Acteal ne semble pas s'inquiéter des sanctions judiciaires, d'autant plus que deux de ses membres ont été relâchés sans être inquiétés par la justice.

 

C'est dans ce contexte que tomba le verdict de condamnation à 50 ans de prison de Raul Salinas de Gotari, frère de l'ancien président, pour le meurtre de Ruiz Massieu, autre personnalité du Parti Révolutionnaire Institutionnel. La condamnation de Raul Salinas, intouchable durant le mandat de son frère, surprit la population qui pendant toutes ces années, avait exprimé sa peur et sa désapprobation à son égard par un art populaire contestataire. Ce bandit de haut vol trempait dans toutes sortes d'histoires mafieuses, du narco-trafic aux assassinats politiques jusqu’à commanditer l'élimination de Ruiz Massieu. Mais au mexique, le monde politique, financier et policier défraye la chronique judiciaire quotidiennement. Tout comme ces agents de la Police Judiciaire de Ciudad Juarez accusé d'avoir torturé durant deux semaines un industriel pour obtenir une rançon de deux millions de dollars.

 

Courant janvier les élections au poste de gouverneur d'état ne semblaient passionner que peu de monde. Etonnament la basse Californie passa au Parti de la Révolution Démocratique(5) Mais à partir de ce que le PRD considéra comme une nouvelle fraude électorale dans l'état du Guerrero, les choses s’accélérèrent. En effet le PRI emporta encore les élections le 7 février 1999 avec une faible avance, quelques milliers de voix de différence sur le candidat du Parti de la Révolution Démocratique, Félix Salgado Macédonio. Le PRD organisa donc de nouvelles élections pour vérifier la validité du scrutin, après avoir porté l'affaire devant les tribunaux qui confirmèrent le succès du candidat du PRI, René Juarez Cisnero. Dés lors, la gauche se lança dans une campagne acharnée de dénonciation de la fraude. Le 27 février, à Acapulco une marche se termina par un meeting où les participants crièrent: "Vive 1'EPR!, Vive 1'ERPI! L'orateur déclara: "Il ne reste d'autre voie que celui de la lutte armée. Salut à ceux qui ont donné sans rien recevoir, à ceux qui ont pris le chemin des armes pour chercher un changement démocratique dans le pays. Vive les armées du peuple. Vive l'armée populaire etc." I1 évoqua aussi la répression sanglante de février 1989 qui fit un mort et des dizaines de blessés. Début mars, une marche de 20 000 personnes entreprit un périple d'Acapulco à Mexico. Ce type de marche est fréquente au Mexique. Sur le parcours, ils trouvèrent soit un accueil chaleureux soit l'hostilité des maires du PRI, dont celui par exemple de Buenavista, qui enjoignit la police municipale à fermer tous les commerces au passage de la marche. La marche atteignit Mexico le 16 mars. En mars encore, le directeur de campagne du PRD dans le Guerrero, Amelio Penaloza est assassiné à Ciudad Altamirano par deux pistoleros qui l'attendaient devant chez lui, déguisés en policiers.

 

Depuis le début de l'année, le gouvernement préparait la population à une offensive libérale, dolarisation de l'économie et privatisations en masse. Ce fut le tour de l'industrie électrique mexicaine. L'offensive qui répondait aux besoins du capital nord-américain et aux injonctions du FMI, prenait une tournure explosive. Les électriciens multipliaient les marches de protestation et les opérations spectaculaires, comme leur apparition pacifique mais résolue devant la résidence présidentielle dénommée "Los Pinos" afin de demander audience à son locataire. IlS furent délogés violemment par les forces de l'ordre. La partie de bras de fer atteignit des proportions colossales, jusqu'à cette gigantesque panne d'électricité qui priva d'énergie pendant plusieurs heures toute la péninsule du Yucatan jusqu'au Tabasco . Le gouvernement accusa les grévistes d'avoir fomenté un attentat dans une centrale nucléaire s'appuyant sur les menaces de grève des travailleurs de l'industrie nucléaire. Quant aux électriciens par la voix de leur syndicat, ils contestèrent en expliquant qu'il s'agissait d'une intimidation destinée à montrer la nécessité de la privatisation. La rumeur populaire appuyait l'hypothèse d'une manœuvre étatique. L'EZLN et nombre d’organisations politiques et sociales apportèrent de nouveau leur soutien aux électriciens dans leur combat pour l'électricité pour tous.

 

Alors que la guérilla des FARC de Colombie reconnaissait l'assassinat "par erreur" de trois militants indigénistes nord-américains, 1'EZLN développait avec brio une stratégie qui depuis quatre ans, réunit dans le monde entier des sympathisants engagés contre le néolibéralisme. En militant pour une reprise des terres et l'expulsion des grands propriétaires et en n'engageant aucun combat armé, 1'EZLN qui ne souhaite pas la conquête du pouvoir, augmente son "capital" humain en solidarité et en sympathie. Toutefois armée il y a et qui est prête à défendre ses positions au cas où la puissante armée fédérale composée de 60 000 hommes au Chiapas entreprendrait de passer à une offensive d'envergure.

 

En ce qui concerne les observateurs internationaux, ce sont encore des membres de l'association nord-américaine Global Exchange qui se voient expulsés. Deux médecins américains arrêtés par la migration (INM) alors qu'ils revenaient de San Andrés Larrainzar, le sont aussi en mars. Mais la défiance touche aussi les journalistes qui enquêtent au Chiapas puisque deux d'entre eux sont interrogés par la PGR sous le prétexte d'entretenir des liens avec la Procup-EPR(l)

Comme le soulignait Manuel Vasquez Montalban, l'un des nombreux écrivains espagnols à s'être rendus dans la selva lacandone : "C'est impossible devant l'écriture de l'EZLN et de Marcos de les accuser de souffrir de nostalgie envers le marxisme. Et ça c'est déjà une victoire" (La Jornada), les zapatistes ont réinventé des conditions pour faire la révolution. L'EZLN se démarque profondément des guérillas staliniennes, maoistes et consorts du deuxième monde. Montalban ajouta que "Le zapatisme est la semence du futur" et que "Pour le Mexique, c'est l'heure de la vérité, après cette énorme construction de simulacre priiste."

Les attaques contre la citadelle du PRI viennent aussi du prix Nobel de la Paix, Oscar Arias (ex-président du Costa Rica), qui après Saramago, critique le fossile en déclarant que la preuve de l'absence de démocratie résultede la permanence d'un même parti durant 70 ans au pouvoir.

Ainsi l'EZLN lançait une consultation, "la Consulta" par laquelle 5000 délégués zapatistes partaient à la rencontre de la Société Civile mexicaine. A partir du l 4 Mars, les regroupements d'hommes et de femmes se réalisaient dans les cinq Aguascalientes du Chiapas. Puis après maintes péripéties, comme ces chauffeurs d'autobus qui refusaient de rentrer dans les territoires sous contrôle zapatiste, des centaines d'autobus fonçaient vers leurs destinations, du Yucatan au sud, jusqu'au Chihuahna à l'extrême nord, à plus de deux jours de route. Huicholes, zapotéques, paysans, femmes (d'une manière et en nombre impressionnant), jeunes punks de Mexico, groupes homosexuels, mexicains ordinaires, s'il en existe, constitués en brigades d'accueil, attendaient de recevoir leur délégation avec impatience et envie. Dans l'état de Oaxaca, 200 associations se réunirent pour organiser la Consulta.

 

Le major Moises, interrogé par un journaliste de la Jornada, dans un des Aguascalientes déclarait: "Je vais prendre mon arme" il s'en retourne et ne donne pas le temps de penser au journaliste. Puis il revient avec une guitare électrique. "L'unique arme que nous emportons pour la consulta est la parole" affirma-t-il. Entre l'humour et le sérieux de la guerre...

 

Les Chiapanèques devaient rencontrer, discuter et visiter moultes lieux et groupements. Visites d’hôpitaux, d'universités, de villages en lutte, comme le projet de l'Isthme de Tehuantepec, meetings dans les colonies populaires, forums, partout ils manifestèrent de leur présence, comme dans des lieux symboliques et porteurs d'histoire, telle la Casa de los Azulejos ou les troupes de Zapata prirent un repas après leur prise triomphale de Mexico en l9l0.

D'autres délégués se rendirent à la Casa de la Cultura de Milpa Alta, qui au temps de la révolution servit à ratifier le Plan d'Ayala. D'autres encore rencontrent les étudiants de l'UNAM(6) qui protestent contre l'instauration de quotas et le paiement de frais d’inscriptions et d'examens à l'université. Un groupe se rendit à la statue de " El Angel de l'Independencia" pour rendre hommage aux victimes du massacre d'Acteal et clou du spectacle, le lundi l5 mars, une partie de football opposa amicalement des vétérans d'équipes de première division à une équipe amateur de zapatistes qui jouèrent encagoulés.

Cette partie de football qui eut un retentissement important grâce à l'acceptation de vedettes footballistiques de s'engager à jouer avec des guérilleros, qui précisons n'avaient pas de tennis, eut lieu au stade Jesus Martinez "Pallilo". C'est le public qui offrit dans la bonne humeur des chaussures convenant mieux a l'exercice du sport afin de donner une chance aux encagoulés. Mais à la première minute du match, les vétérans envoyèrent le ballon au fond des filets adverses. Puis sous la pression déchainée et rieuse du public, laissèrent les zapatistes évoluer et tenter de se rattraper, ce qui ne fut pas facile, malgré les commentaires d'un speaker qui rappelaient la fatigue du voyage et l'inconvénient du port de la cagoule pour les joueurs zapatistes. Le score final fut de 5-3 en faveur des vétérans, géants à côté des joueurs indiens. C'est donc dans un stade au centre de la plus grande ville du monde qu'une guérilla affronta une équipe de vétérans, après que l'hymne mexicain et zapatiste eussent retenti comme un avertissement résolu à un gouvernement "injuste et menteur". Décidément le Mexique est magique!

 

Toutefois la réception des délégués, le dimanche l 4 au Zocalo de la capitale fut en demi-teinte. D'abord à une heure de l'après-midi, deux bus de guérilleros ne trouvèrent personne sur la place, et pour cause, ils étaient attendus dans la soirée.

Puis sur les coups des six heures, les autres bus arrivèrent, s'arrêtant à proximité de l'estrade où des étudiants, des électriciens et d'autres mécontents haranguaient la foule depuis une heure. Chacun voulut saluer d'une poignée de main les envoyés chiapanéques, en offrant des couches pour les enfants ou des sacs de mais, de riz et autres provisions nécessaires à cette armée pauvre et qui rappelait combien le problème principal de la Consulta était d'ordre économique. Puis, jusqu'à tard dans la soirée, les bus pour Mexico ou pour le nord du mexique firent leur halte, salués par des "La lucha sigue, sigue.. No estan solos!"(7) et des haies d'honneur pour accompagner les délégués jusqu'au podium où le public réclamait leur parole. Une combattante zapatiste expliqua avec rage que le gouvernement ne pourrait pas les acheter avec un bol de maïs ou un sachet de café, que ce qu'ils souhaitaient, c'était leur terre, pour y travailler, y vivre, dans la dignité, la justice et la paix.

 

Dans l'aéroport de Tuxtla Gutierrez(Chiapas), une faible délégation de zapatistes en partance en avion pour Tijuana et Ciudad Juarez, eurent à subir des vexations de la part de la police, et des passagers appartenant à l'oligarchie locale. Un chauffeur de taxi commenta: "Ils vont nous créer des problèmes. Il y a des rumeurs qui disent qu'ils vont prendre le palais du gouverneur! " Un officier de la police judiciaire les interpella ainsi: "Ici ce n'est pas une gare routière, c'est un aéroport'  Vous n'avez rien à faire ici! "Comme le rappelait le souscommandant marcos: "La bête noire est la persistance du racisme. Ce n'est pas seulement le gouvernement ou la droite, ce sont aussi des secteurs de la gauche!" Dans l'état de Véracruz, les organisateurs de la Consulta se retrouvèrent avec leurs lignes téléphoniques coupées et d'importantes forces armées occupèrent des villages, alors que dans le Michoacan, un festival culturel attendait les 234 délégués.

 

Alors même que sur bien des zocalos des grandes villes du Mexique, on projetait des films sur la Consulta et sur l'expulsion des habitants des communautés du Chiapas, la réalité confirmait la pression des groupes paramilitaires ou de l'armée dans certaines zones. Ainsi à Roberto Barrios, municipio de Palenque, le 27 février, l'alerte est donnée en raison de l'intrusion d'une trentaine de membres de Paz et Justicia. De plus deux faux journalistes tentent d'obtenir des informations auprès des habitants. L'armée menace même d'intervenir. La situation des réfugiés, 20 700 en tout, est gravissime. Ceux-ci expulsés de leur village par l'armée, se trouvent hébergés par d'autres communautés dans des conditions précaires. Parfois, comme à San Juan de la Libertad, ce sont les communautés qui ramènent en force et nombre les réfugiés pour les réinstaller chez eux, obligeant l'armée à se retirer.

Entre la guerre de basse intensité et des mouvements sociaux virulents, le Mexique peut basculer d'un moment à l'autre dans la guerre civile. Les guerres indiennes ne semblent pas prêtes de s'éteindre. L'option électorale du PRD semble être une voix lointaine et sûrement insuffisante.

 

Quel choc pour ces paysans chiapanèques qui à la Realidad, avant de partir se posaient des questions comme" Qu'est-ce qu'une usine, un stade de football, comment est la terre du Morelos où est né Zapata? Un monde entre Mexico la modeme, la gigantesque et ces indiens tzeltales, tojolabales, choles etc... vivant au fond de la Selva, dans les Altos du Chiapas vivant dans un monde encore magique et religieux et qui posent les questions les plus dérangeantes de cette fin de siècle.

 

Jacques Lemaire. Clemmont-Ferrand. ler Avril 1999

 

(1) EPR: Armée Populaire Révolutionnaire, née en 1996 et ERPI: Armée révolutionnaire populaire insurgée.née en 1998. Procup-EPR: Organisation clandestine maoîste majoritaire au sein de 1'EPR.

(2)JSNTE: Syndicat National des Travailleurs de l'Education. C'est une fraude lors d'élections internes qui déclencha l'intervention au Sénat.

(3)PRI: Parti Révolutionnaire Institutionnel. Au pouvoir depuis 70 ans, son candidat Ernesto Zedillo remporte les élections de 1994.

(4) Antorchiste: Mouvement paysan populaire qui est désormais implanté dans les colonies urbaines et réclame l'accès aux services de la voirie, de l'eau etc. Proche du PRI en raison de son clientélisme.

(5) PRD: Parti de la Révolution Démocratique. A remporté avec Cuathémoc Cardenas la mairie de Mexico en1994.

(6) UNAM: Université Nationale Autonome de Mexico. Un symbole de la révolution.

(7) "La lutte continue Vous n'êtes pas seuls".

 

 

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