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Loi Rothschild légèrement amoindrie - 10 mars 2016 - la BCE abaisse ses taux et rachette de la dette

jeudi 10 mars 2016, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 10 mars 2016).

La BCE mobilise tout son arsenal pour soutenir le crédit

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN0WC1KS?sp=true

Jeudi 10 mars 2016 16h38

Photo prise le 10 mars 2016/ REUTERS/Kai Pfaffenbach

Par Balazs Koranyi et Francesco Canepa

FRANCFORT (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) a mobilisé jeudi 10 mars 2016 l’ensemble des outils à sa disposition pour stimuler l’inflation et le crédit, réduisant ses trois taux directeurs, augmentant ses achats de dettes sur les marchés et promettant aux banques de nouveaux financements.

Ses annonces ont fait perdre jusqu’à 1% à l’euro mais la monnaie unique est rapidement remontée, le président de la BCE, Mario Draghi, ayant précisé que l’institution ne prévoyait pas de réduire davantage ses taux.

La BCE a abaissé, comme attendu, le taux de sa facilité de dépôt à -0,4% contre -0,3%, mais elle a aussi ramené son taux de refinancement à zéro, une première, et réduit le taux de sa facilité de prêt marginal (celui auquel les banques peuvent lui emprunter des liquidités au jour le jour) à 0,25%.

Elle a parallèlement porté de 60 à 80 milliards d’euros le montant de ses achats mensuels sur les marchés financiers, un programme qui sera en outre étendu au marché des obligations d’entreprises.

"Les taux vont rester bas, très bas, pour une période de temps prolongée et bien au-delà de l’horizon temporel de nos achats", a expliqué Mario Draghi lors d’une conférence de presse.

"Dans la perspective actuelle et en prenant en compte le soutien apporté par nos mesures à la croissance et à l’inflation, nous n’anticipons pas qu’il sera nécessaire d’abaisser encore les taux. Evidemment, des faits nouveaux peuvent changer la situation et les perspectives."

PLUS QUE 0,1% D’INFLATION EN 2016

La BCE procèdera également à partir du mois de juin à quatre nouvelles opérations de prêts de liquidités à long terme aux banques de la zone euro. Et ces opérations seront d’autant plus favorables que les banques seront disposées à prêter aux entreprises et aux ménages, a souligné Mario Draghi.

"Une banque très active dans l’octroi de prêts à l’économie réelle peut emprunter plus qu’une banque qui se concentre sur d’autres activités", a-t-il dit.

Le président de la BCE, qui avait déçu les marchés en décembre en dévoilant un assouplissement de sa politique moins ambitieux qu’attendu, a justifié ses nouvelles initiatives par le risque de voir la reprise économique dans la zone euro compromise par le ralentissement des pays émergents.

Les services de la banque centrale ont en effet revu en baisse leurs prévisions de croissance et d’inflation, disant ne tabler désormais que sur une hausse de 0,1% des prix dans la zone euro cette année, soit dix fois moins qu’attendu en décembre, alors que l’institution vise un taux de près de 2%.

"Bonne nouvelle pour l’Europe : après avoir fait moins qu’attendu en décembre, la BCE a renoué aujourd’hui avec ses méthodes habituelles en assouplissant sa politique un peu plus qu’attendu", a commenté Holger Schmieding, économiste de la banque Berenberg.

Mais d’autres observateurs sont plus critiques en soulignant le risque pris par la BCE de favoriser la création de bulles sur les marchés tout en dissuadant les gouvernements d’entreprendre des réformes.

LES LIMITES DES TAUX NÉGATIFS

"Que se passera-t-il si la situation économique mondiale se détériore nettement une fois de plus, ce qui nécessiterait une réponse forte de la politique monétaire ? Ce n’est pas ce que je prévois mais si c’est le cas, la BCE aura déjà épuisé toutes ses munitions", explique Michael Menhart, chef économiste du réassureur allemand Munich Re.

Mario Draghi a répondu indirectement à ces critiques, en allant jusqu’à utiliser la langue allemande : "Supposons que nous ayons adopté la politique du ’nein zu allem’ (’non à tout’). On peut supposer que la conséquence aurait été une déflation désastreuse", a-t-il dit.

Il a toutefois admis que les taux négatifs avaient leurs limites et que d’éventuelles nouvelles mesures devraient porter sur le volet non conventionnel de la politique monétaire.

"Cela veut-il dire que nous pouvons nous enfoncer en territoire négatif aussi longtemps que nous le voulons sans aucune conséquence négative pour le système bancaire ? La réponse est non", a-t-il dit.

Après être tombé à 1,0823 dollar, au plus bas depuis six semaines, l’euro est remonté à plus de 1,11 dollar.

Sur les marchés actions, la vive hausse déclenchée par les annonces sur les taux s’est nettement atténuée après la conférence de presse.

Vers 16h30, l’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 gagnait moins de 0,5% alors que sa progression atteignait 2,6% juste après le communiqué sur les taux. A Paris, le CAC 40 s’adjugeait 1% au même moment à 4.470 points, 110 points en dessous de son plus haut du jour.

(Marc Angrand pour le service français, avec Alexandre Boksenbaum-Granier à Paris, édité par Wilfrid Exbrayat)

La loi Rothschild, cause de l’endettement de la France :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1245

BCE - 11 mars 2016 - La Banque Centrale Européenne a sortie l’artillerie lourde mais n’a pas convaincu :

http://mai68.org/spip/spip.php?article10523

3 Messages de forum

  • La BCE recharge son bazooka monétaire

    http://www.challenges.fr/economie/2…

    Publié le 10-03-2016 à 14h21Mis à jour à 15h09

    La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi 10 mars une nouvelle série de mesures de politique monétaire, dont une baisse de son taux central à zéro pour la première fois de son histoire. Engagée dans une bataille contre l’inflation trop basse, la BCE a abaissé ses trois taux directeurs. Elle va aussi gonfler de 20 milliards d’euros par mois, à 80 milliards, le volume de ses rachats de dette sur les marchés, et a étendu le champ des titres éligibles pour ces opérations. Enfin elle va lancer à partir de juin un nouveau programme de prêts géants de long terme aux banques.

    Ces mesures vont au-delà des espérances des marchés, qui attendaient seulement une augmentation des rachats de dettes et une baisse d’un des taux directeurs, le taux de dépôt. Les Bourses européennes applaudissaient, avec un bond dès ces annonces, de 2,5% à Francfort, plus de 3% à Paris à 13H00 GMT par exemple.

    Banques à nouveau abreuvées de liquidités

    Dans le détail, le taux directeur central, baromètre du crédit en zone euro, passe à zéro, contre 0,05% où il stationnait depuis septembre 2014. Les deux taux qui l’encadrent, le taux de dépôt et de prêt marginal, passent à -0,40% et 0,25% respectivement.

    En outre, à partir d’avril, l’institution monétaire rachètera 80 milliards d’euros de dettes chaque mois, contre 60 milliards actuellement dans le cadre se son programme de "QE". En parallèle, elle a décidé de rendre éligibles à ces rachats des obligations émises par des entreprises non-financières de la zone euro, élargissant singulièrement le champ de son action. Enfin les banques seront à nouveau abreuvées de liquidités, avec de nouveaux prêts appelés TLTRO à long terme et taux très avantageux.

    L’objectif de toutes ces mesures est d’inciter les banques à faire circuler l’argent dans l’économie, pour faire repartir le crédit, les prix, et la croissance. Depuis trois ans la hausse des prix à la consommation en zone euro manque systématiquement l’objectif de la BCE, d’un chiffre proche de mais inférieur à 2%.

    Les prévisions de croissance revues à la baisse

    Par ailleurs, la BCE a également abaissé ses prévisions d’inflation et de croissance pour la zone euro pour 2016 et 2017, prenant acte notamment de la faiblesse du cours du pétrole.

    L’institution monétaire de Francfort a notamment drastiquement abaissé sa prévision d’inflation pour cette année, de 1% à 0,1%, selon les chiffres communiqués par son président Mario Draghi. La BCE table sur une inflation de 1,3% en 2017 -contre 1,6% auparavant- et 1,6% en 2018. La croissance du Produit intérieur brut (PIB) devrait être inférieure à ce qu’escomptait jusqu’ici la BCE : 1,4% en 2016, 1,7% en 2017 et 1,8% en 2018.

    (Avec AFP)

  • Le Monde / L’Écho, Les taux d’intérêt négatifs signalent-ils – comme l’imaginait Keynes – l’avènement du socialisme ?, mardi 8 mars 2016

    http://www.pauljorion.com/blog/2016…

    L’euthanasie par les taux d’intérêt négatifs

    Une légende tenace veut que Keynes ait qualifié l’inflation d’« euthanasie du rentier ». Or s’il a bien utilisé cette expression, c’était dans un autre contexte, dans la conclusion de sa Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936) intitulée : « Notes finales sur la philosophie sociale à laquelle la théorie générale peut conduire ». La philosophie en question était le socialisme et Keynes décrivait une stratégie douce pour le mettre en œuvre : une « euthanasie du pouvoir oppressif cumulatif du capitaliste d’exploiter la valeur-rareté du capital… ». Autrement dit mettre fin au capitalisme en éliminant ce qui permet à tout détenteur de capital, ou « capitaliste », d’en obtenir une rente.

    Pour réaliser cet objectif il convient d’éliminer le rapport de force favorable aujourd’hui au prêteur en cessant de le récompenser car « … s’il existe parfois des raisons intrinsèques à la rareté de la terre, il n’y a aucune raison intrinsèque à la rareté du capital », ajoutait Keynes.

    La mort du capitalisme serait rendue inéluctable par des taux d’intérêt très bas, ne comprenant plus que « le coût de l’usure et de l’obsolescence, et une marge modeste couvrant le risque et rémunérant l’exercice du talent et du bon jugement », expliquait-il encore.

    Or si des taux d’intérêt très faibles causent une lente euthanasie du rentier, les taux d’intérêt négatifs qui sont désormais la norme au Japon, en Suisse et dans la zone euro, la réalisent de manière encore plus expéditive : l’Euribor, le taux interbancaire en euro, de maturité un an est aujourd’hui de -0,015% ; l’obligation allemande à trois mois « coûte » plus d’un demi pourcent – on ne peut plus dire « rapporte ». Les banques centrales seraient-elles alors en train d’opérer la transition vers le socialisme que Keynes appelait de ses vœux ?

    La question pourrait paraître saugrenue tant l’opinion est répandue que les banques centrales sont sous l’emprise d’une idéologie libérale, voire ultralibérale, dont le socialisme est la bête noire. Il faut cependant y aller voir de plus près. D’une part, viser le bien commun fait partie des objectifs d’une banque centrale et rien ne l’oblige à l’identifier exclusivement aux intérêts des établissements financiers. La Federal Reserve, la banque centrale américaine, a ainsi un « double mandat » statutaire : la stabilité des prix et le plein emploi. D’autre part, on observe aujourd’hui une « nationalisation larvée » de la finance : le démantèlement des banques systémiques (à ce point importantes qu’elles entraînent le secteur financier tout entier dans leur chute) que la législation n’avait pu obtenir, est en train pourtant d’avoir lieu du fait de leur coût excessif dans le nouveau cadre réglementaire : dans la zone euro, les réserves imposées sur la part de capital la plus exposée des banques systémiques sont passées à la mi-février de 9,6% à 10,1%.

    Izabella Kaminska, du Financial Times, écrivait en juillet 2012, lorsque des taux négatifs furent introduits dans le but affirmé de relancer l’économie : « Ce geste pourrait présager la mort des banques et des organismes de prêt. […] Si toutefois l’intention était d’utiliser les taux négatifs pour orchestrer un processus d’extinction des banques – en faveur d’une création et d’une distribution monétaire publique décentralisée ou nationale – il s’agirait d’une tout autre affaire […] cela signifierait alors que ce qui est bon pour l’économie ne l’est pas nécessairement pour le secteur bancaire ».

    N’est-ce pas cela après tout que le socialisme : considérer que la bonne santé des rentiers et des banques n’équivaut pas à celle de l’économie ? Bien sûr, ceux-ci peuvent se mettre en quête d’un meilleur rendement dû seulement à la prime de risque implicite d’un placement risqué. Les États et les banques centrales leur rappelleront cependant que la leçon de 2008 a été entendue et que ne pouvant espérer aucun secours de leur part, ils poursuivront leur quête à leurs risques et périls.

  • Pourquoi les banques centrales finiront par acheter de l’argent ?

    http://or-argent.eu/pourquoi-les-ba…

    mar 10, 2016

    Article d’Hubert Moolman, publié le 24 février 2016 sur SafeHaven.com :

    « La monnaie est une réserve de valeur (ou de richesse), un moyen d’échange ainsi qu’une unité de compte. Pour être efficace une monnaie doit être divisible, portable, homogène, durable et avoir une valeur intrinsèque (…). L’or dispose de toutes ces qualités. C’est la raison pour laquelle il est utilisé en tant que monnaie depuis des siècles et des siècles. C’est aussi pour cette raison que les banques centrales en détiennent. Enfin, c’est grâce à l’or que les banques centrales furent en mesure de pousser la population à utiliser et à faire confiance à l’argent papier.

    L’argent métal possède également ces propriétés monétaires. C’est la raison pour laquelle il fut utilisé en tant que monnaie depuis des siècles. De plus, de par le passé les banques centrales ont également stocké de l’argent métal en tant que réserve de change. Il était également utilisé pour la fabrication de pièces.

    L’argent était intégré dans les réserves des banques centrales il y a encore 100 ans

    Aujourd’hui, l’argent a été grosso modo complètement démonétisé. Plus aucune banque centrale ou presque n’en détient. Cette démonétisation a démarré dans les années 1870 pour s’achever dans la fin des années 60. Le fait que l’argent a été complètement démonétisé tandis que les banques centrales ont continué d’intégrer l’or dans leurs réserves de change est la raison majeure qui explique pourquoi certains perçoivent l’or en tant que monnaie et l’argent en tant que matière première.

    L’accord de Bretton-Woods fut virtuellement le dernier clou planté dans le cercueil du statut de monnaie de l’argent métal. À cette occasion, les nations du monde se mirent d’accord pour structurer le système monétaire autour de l’or et du dollar américain (en excluant ainsi l’argent). Aujourd’hui, nous sommes en quelque sorte dans une ère post Bretton-Woods, notre paysage monétaire ayant été écorné par les effets de ce plan (l’expansion massive du crédit).

    Beaucoup affirment que les banques centrales détestent l’or sur la base de leurs actions des 100 dernières années. Cependant, les banques centrales ne haïssent pas viscéralement l’or… Elles le font uniquement lorsque c’est dans leur intérêt. Car quand l’or leur est utile, elles sont les premières à l’aimer.

    Par exemple, les banques centrales aimaient beaucoup l’or lorsqu’il leur permit de donner de la crédibilité à leur argent papier, durant les périodes lorsque celui-ci fut remis en question (comme ce fut le cas durant les années 70). Jusqu’à environ 1976, les banques centrales étaient des acheteuses nettes d’or.

    Durant les années 80, l’argent papier fut encore sous pression ce qui força les banques centrales à s’accrocher à leur or. Durant cette décennie, leurs réserves furent quasi inchangées.

    Arrivé dans les années 90, le paysage financier avait évolué vers une situation dans laquelle il était dans l’intérêt de la plupart des pays de dévaluer leur devise (afin d’alimenter la grande bulle du crédit). Durant cette période les banques centrales furent vendeuses nettes d’or et la tendance s’est poursuivie jusqu’en 2008/2009.

    2008 : les réserves de change ont a nouveau besoin des métaux précieux

    La crise financière de 2008 a bouleversé le paysage financier, forçant les banques centrales à redevenir acheteuses nettes d’or (c’est encore le cas aujourd’hui). De nouveau, comme ce fut le cas dans les années 70, ces achats vont dans leur intérêt afin de soutenir leurs devises douteuses.

    Depuis la crise de 2008, de grandes évolutions (comme la banque des BRICS) sont apparues avec pour objectif de remplacer le dollar en tant que monnaie de réserve. Ces changements ne pourront que s’intensifier alors que de plus en plus de devises sont mises sous pression par la crise financière qui n’en finit pas.

    Afin d’atteindre cet objectif, un outil comme l’or devra être utilisé pour instaurer la crédibilité nécessaire. Cela provoquera parmi les nations une ruée, qui a déjà démarré, pour mettre la main sur un maximum d’or (à l’exception des États-Unis, vu qu’il n’est pas dans leur intérêt de perdre le statut du dollar).

    Lorsque cela aura lieu, il ne faudra pas attendre longtemps avant de voir les banques centrales acheter de l’argent métal vu que celui-ci dispose de toutes les propriétés monétaires de l’or. Cette affirmation pourrait faire froncer les sourcils de nombreux lecteurs, vu l’attitude historique récente des banques centrales envers l’argent métal. Mais si elles n’en possédaient pas, c’est qu’elles n’en avaient pas l’intérêt. Aujourd’hui, alors que la donne a changé, l’intérêt de posséder de l’argent métal pour survivre en tant qu’autorité monétaire ou même en tant que nation est bien réel. Et après tout, ce n’est pas comme s’il s’agissait d’une nouveauté. (…) »

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