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Encore des élections à Cuba ?

dimanche 21 février 2010 (Date de rédaction antérieure : 21 février 2010).

Contrairement à ce qu’on nous fait croire, il y a régulièrement des élections à Cuba. Une différence avec nos élections, c’est que là-bas, les élus peuvent être révoqués par ceux qui les ont élus à n’importe quel moment de leur mandat. Et il y a bien d’autres différences importantes, analysées dans l’article, qui font de Cuba le pays le plus démocratique au monde.

Encore des élections à Cuba ?

http://www.tlaxcala.es/pp.asp?refer…

AUTEUR : Juan MARRERO
Traduit par Esteban G.

Beaucoup de gens dans le monde ont dû rester pantois après l’annonce par le Conseil d’État de la République de Cuba du déroulement d’élections le dimanche 25 avril prochain. Pourtant ce sera naturellement le jour des élections des délégués aux 169 Assemblées Municipales du Pouvoir Populaire.

Cela peut facilement se comprendre, puisqu’une des tâches principales de la guerre médiatique contre la Révolution cubaine a été d’ignorer, d’escamoter ou de taire la réalisation d’élections démocratiques : les partielles, tous les deux ans et demi, pour élire des délégués (conseillers), et les générales, tous les cinq ans, pour élire les députés nationaux et les membres des Assemblées de Provinces.

Cuba en est à son treizième processus électoral depuis 1976 avec la participation intéressée et responsable de tous les citoyens âgés de 16 ans et plus. Ces élections d’avril prochain seront des élections partielles.

C’est en usant de l’équivoque, la désinformation et en occultant les élections à Cuba de leur agenda informatif, que chacun des patrons des grands médias ont tenté d’instituer leur sinistre message : " les dirigeants de Cuba, à tous les niveaux, ne sont pas élus par le peuple". Heureusement qu’au cours de ces dernières années, grâce surtout à l’émergence du Web, les censures médiatiques ont rapidement pris de l’eau, et la vérité sur la réalité de Cuba, au sujet des élections ainsi que sur d’autres événements et d’autres questions, s’est fait connaitre au fur et à mesure.

"Quand les élections à Cuba seront libres comme ici, je lèverai le blocus"

Le fait de ne pas donner d’information du déroulement d’élections à Cuba, de même que son travail sur la santé, l’éducation, la sécurité sociale et d’autres sujets, démontre la crainte des maîtres du capital du monde si l’existence de cet exemple cubain venait à se propager, car en même temps, leur fiction de démocratie et de liberté qu’ils ont vendue au monde serait totalement mise à nue.

Cependant, nous nous apercevons que l’implacable temps qui court est l’ennemi de ceux qui érigent des murs de silence. Même s’il y a encore quelques commentateurs soudoyés ou des politiciens défenseurs des intérêts contraires ou opposés des peuples, qui continuent d’affirmer « qu’à Cuba, sous la dictature des Castro, il n’y a pas de démocratie ni de liberté ni d’élections ». Il s’agit d’une consigne qui est constamment rabâchée pour honorer la pensée d’un idéologue du nazisme qui disait qu’un mensonge répété mille fois peut se transformer en vérité.

À la lumière des élections prévues pour le 25 avril prochain, et en étant le plus bref possible je voudrais seulement vous faire remarquer à cette occasion, quatre particularités du processus électoral à Cuba, qui sont susceptibles d’être encore perfectionnées et qui marquent des différences substantielles avec les mécanismes existants pour l’organisation dans ce que l’on nomme « démocraties participatives ». Ces aspects sont :

1) Le Registre Électoral

2) Les Assemblées de Nomination de Candidats jusqu’aux Délégués

3) La Propagande Électorale

4) Le vote et le scrutin.

Le Registre Électoral est automatique, universel, gratuit et public. Dès sa naissance un(e) Cubain(e), a non seulement le droit de recevoir l’éducation et la santé gratuitement, mais également dès l’âge de 16 ans il/elle est inscrit(e) automatiquement sur le Registre Électoral. Personne n’est exclu, ni pour des raisons de sexe, de religion, de race ou de philosophie politique. Même s’il fait partie des unités de défense et de sécurité du pays. Personne ne paye un seul cent pour être inscrit, et personne n’est soumis à d’embarrassantes démarches bureaucratiques comme par exemple l’exigence de photos, de timbres ou d’empreintes digitales. Le Registre est public, il est exposé dans chaque circonscription et dans des lieux massivement fréquentés par la population.

Dès le début de la campagne électorale, l’organisation publique du procédé donne la possibilité à chaque citoyen(ne) en âge légal de pouvoir exercer son droit de vote ou de se présenter aux élections. Ce procédé élimine toute possibilité de fraude, qui est une pratique très commune dans les pays que se disent démocratiques. Partout où il y a fraude, c’est d’abord parce que la majorité des électeurs ne savent pas qui à le droit de voter. Cela n’est connu et ne peut être maîtrisé que par quelques machineries politiques. Ainsi, il peut y avoir des morts qui votent plusieurs fois, ou bien comme aux USA, nombreux sont les citoyens ayant été rayés des registres à cause d’une condamnation pénale ne sont pas réinscrits malgré qu’ils aient purgé leur peine.

Ce qui distingue ou qui différencie le plus le système électoral à Cuba en comparaison avec d’autres, ce sont les assemblées pour la nomination des candidats. Dans d’autres pays, les candidats émergent des partis politiques, cela vient de l’essence même du système démocratique, chaque parti élit son candidat. À Cuba, c’est différent. Les candidats ne viennent d’aucune institution politique. Le Parti Communiste de Cuba, qui est une force participative de la société et de l’État, n’est pas une organisation qui propose des candidats. Il ne postule pas, il n’élit pas, de même qu’il ne peut révoquer qui que ce soit des milliers d’hommes et de femmes qui ont les charges représentatives de l’État cubain. Ses buts n’ont jamais été et ne seront jamais de gagner des sièges à l’Assemblée Nationale ou dans les Assemblées de Provinces ou Municipales du Pouvoir Populaire. Certes, dans chaque élection, de nombreux militants du Parti se sont proposés et se proposent toujours et certains ont été élus, mais seulement parce que leurs concitoyens les ont reconnus comme méritants et capables, et non pas parce qu’ils sont militants du Parti Communiste.

Les Cubains et les Cubaines ont le privilège de choisir leurs candidats sur la base de leurs mérites et de leurs aptitudes, grâce aux assemblées citoyennes de quartiers, circonscriptions ou par zone dans les villes ou dans les zones rurales. Dans ces assemblées, les votes sont réalisés à main levée, et naturellement, celui qui obtient le plus de voix est élu. Dans chaque circonscription électorale il y a plusieurs zones de nomination, et la Loi Électorale garantit qu’entre 2 et 8 candidats peuvent être désignés pour se présenter aux élections des délégués du 25 avril prochain.

L’absence de propagande coûteuse et tapageuse est une autre particularité du processus électoral à Cuba, dans d’autres pays il existe toute une marchandisation dans laquelle une course effrénée pour obtenir des fonds est engagée ou pour privilégier telle ou telle entreprise de relations publiques. À Cuba, aucun candidat postulant à une élection n’est autorisé à faire sa propagande et, évidemment, aucun n’a besoin d’être fortuné ou disposer de fonds ou d’aide financière pour se faire connaître. Aucune action n’a lieu, sur les places et dans la rue, en faveur d’un quelconque candidat, aucune manifestation, ni caravane publicitaire, ni des panneaux avec leur portrait, ni promesses électorales ; rien également à la radio et à la télévision de même que dans la presse écrite. Ce sont les autorités électorales qui s’occupent de l’unique publicité. Celle-ci consiste à exposer dans les lieux publics, dans la zone-même de résidence des électeurs, la biographie et la photo de chacun des candidats. Aucun candidat n’est plus privilégié qu’un autre. Les mérites de chacun obtenus dans la vie sociale sont inscrits sur leur biographie, de telle sorte que les électeurs peuvent avoir des éléments sur les conditions personnelles, la valeur et l’aptitude de chaque candidat à servir le peuple et ainsi choisir librement celui qu’il pense être le plus apte.

La dernière particularité que je voudrais souligner, c’est le vote et le scrutin public. À Cuba, le vote n’est pas obligatoire. Comme il est inscrit dans l’Article 3 de la Loi Électorale, le vote est libre, égalitaire et secret, chaque électeur n’a le droit qu’à une seule voix. Personne n’a, bien sur, rien à craindre s’il ne va pas voter ou s’il décide de voter blanc ou nul. Le vote n’est pas obligatoire, non pas comme dans beaucoup d’autres pays dans lesquels les gens se déplacent pour certifier de leur présence afin d’éviter une amende, ou qu’ils ne soient trainés en justice ou même pour ne pas perdre leur emploi. Au contraire dans d’autres pays, y compris les USA, l’essence-même est basée pour dégouter la majorité des électeurs, qui de fait, ne vont pas voter, à Cuba chacun fait ce qu’il veut. Depuis 1976 jusqu’aujourd’hui, dans les élections réalisées à Cuba ont a pu enregistrer un taux moyen de participation de 97%. Au cours des trois dernières, plus de 8 millions d’électeurs inscrits ont voté.

Aux élections cubaines le dépouillement et le décompte des voix sont réalisés en public, et donc, dans chaque collège, tout citoyen qui le désire peut y assister, y compris la presse nationale ou étrangère. De plus, seuls sont élus ceux qui dépassent les 50% des bulletins favorables sortis des urnes. Ce sont ces élus qui devront rendre des comptes à leurs électeurs et ils peuvent être révoqués par ces derniers à n’importe quel moment de leur mandat.

Je souhaite seulement que par ces particularités énoncées, un lecteur qui n’a pas d’information sur la réalité cubaine puisse répondre à quelques questions élémentaires :

  • Dans quel endroit existe-t-il une plus grande transparence électorale, une plus grande liberté et autant de démocratie ?
  • Quel sont les pays où de tels pourcentages de participation sont atteints : dans des pays avec une multitude de partis politiques, une multitude de candidats et une gigantesque propagande ou bien dans une Cuba ignorée ou déformée par les grands médias, monopolisés par une poignée d’entreprises et de magnats de l’information chaque fois plus réduits ?

Et je souhaite également, que le mur de silence élevé dans la grande presse autour des élections cubaines puisse un jour tomber, de même que celui autour d’autres sujets comme la réussite sur la santé publique et sur l’éducation, afin que cela puisse devenir une source de connaissance pour d’autres peuples qui méritent un plus grand respect et un avenir avec plus de libertés et de démocratie.


Source : Cubadebate-¿Otra vez elecciones en Cuba ?

Article original publié le 6/1/2010

Sur l’auteur

Esteban G. est membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d’en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur, le réviseur et la source.

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