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Loi Travail - On ne gagnera pas en se contentant de faire une manif par semaine !

jeudi 31 mars 2016, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 31 mars 2016).

UNE SEULE SOLUTION : LA RÉVOLUTION !

France - 31 mars 2016 - Mobilisation en forte hausse contre la Loi Travail ; mais, comme d’habitude quand on conteste une de ses contre-réformes, le pouvoir essaie de nous faire croire qu’on n’a rien compris !

120.000 manifestants à Marseille, 100.000 à Toulouse… 176 lycées bloqués d’après le pouvoir. Les rassemblements ont donné lieu à de brèves échauffourées avec la police, notamment à Marseille ou Nantes. À Paris et en petite couronne, une dizaine de personnes ont été interpellées. Grèves des salariés dans divers secteurs, comme le métro, les trains, les avions…

Reuters : Résolu à rester à Matignon "jusqu’au bout, jusqu’en 2017", le chef du gouvernement a lié les mécontentements actuels à un "manque d’explication" et des "erreurs de méthode" que l’exécutif entend corriger.

Note de do : on ne gagnera pas en se contentant de faire une manif par semaine, même une très grosse manif. Par exemple, en 1995, contre Alain Juppé qui voulait détruire la sécurité sociale, il y avait manif chaque jour. Pour gagner, il faut qu’une énorme quantité de gens soient vraiment en grève, tous les jours, 24 heures sur 24, et des manifs chaque jour dans tous les centre-villes afin de tout bloquer. Et pour faire ça, il ne faut pas demander la permission des syndicats, il faut que les salariés intègrent la coordination étudiante et lycéenne, c’est-à-dire fonder une coordination générale de toute la contestation avec solidarité totale entre les diverses branches : on ne reprend pas le boulot dans une certaine branche tant que toutes les autres branches n’ont pas obtenu satisfaction sur toutes leurs revendications. C’est pas les syndicats qui permettront ça, car les directions syndicales font partie du pouvoir et sont nos ennemies autant que les patrons ! Seule une coordination généralisée pourra obtenir une telle victoire.

Les syndicats sont au services de ceux qui les payent : l’État et les patrons ! (vidéo 8’38) :

http://mai68.org/spip/spip.php?article8670

Étude historique et stratégique de la contestation en France depuis mai 68 :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1170

La seule façon pour le prolétariat de ne pas être trahi est de s’auto-organiser en coordination :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1081


Forte mobilisation en France contre la loi Travail

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN0WX1F4?sp=true

Jeudi 31 mars 2016 13h43

A Nantes. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont lancé jeudi une nouvelle journée de mobilisation contre le projet de réforme du Code du travail, présentée comme un rendez-vous crucial par les opposants les plus déterminés à obtenir le retrait du texte. /Photo prise le 31 mars 2016/ REUTERS/Stéphane Mahé

PARIS (Reuters) - Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont lancé jeudi une nouvelle journée de mobilisation contre le projet de réforme du Code du travail, présentée comme un rendez-vous crucial par les opposants les plus déterminés à obtenir le retrait du texte.

Les deux dernières journées, planifiées pour l’essentiel par les seules organisations de jeunesse, avaient donné des signes d’essoufflement mais certains syndicats de salariés, CGT et FO en tête, ont rejoint le mouvement, comme le 9 mars.

L’objectif pour eux est de faire mieux que ce jour-là - le ministère de l’Intérieur avait compté 224.000 personnes dans les rues et les syndicats de 400.000 à un demi-million.

Dans les grandes villes, les premiers cortèges ont cette fois rassemblé plusieurs milliers de manifestants, jusqu’à 120.000 à Marseille selon les organisateurs, l’évaluation de la police n’étant pas immédiatement disponible.

A Toulouse, ils étaient entre 20.000, d’après la police, et 100.000, d’après les organisateurs.

"Il y a une très forte mobilisation. (…) ça va au-delà de ce qu’on avait prévu", a jugé le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, interrogé par BFM TV. "Il faut que le gouvernement prenne en compte ce qu’il se passe dans la rue."

"Les premières manifestations sont beaucoup plus importantes que le 9 mars. Le gouvernement doit ouvrir les yeux", lui a fait écho sur Twitter son homologue de FO, Jean-Claude Mailly.

Par endroits, les rassemblements ont donné lieu à de brèves échauffourées avec la police, notamment à Marseille ou Nantes. A Paris et en petite couronne, une dizaine de personnes ont été interpellées, surtout pour des jets de projectiles, dit-on de source policière.

PERTURBATIONS À LA RATP ET DANS LES AIRS

La mobilisation prend la forme de défilés, mais aussi de grèves et de perturbations dans les lycées et les universités.

A la SNCF, où l’on prévoyait des difficultés sur le réseau TGV et un TER sur deux en moyenne dans les régions, le taux de participation à la grève s’est élevé selon la direction à 24,2%, contre 35,5% le 9 mars.

La RATP avait prévu un train sur deux pour les RER A et B et trois rames sur quatre en moyenne pour les métros.

Le secteur aérien n’est pas épargné : 20% des vols ont été annulés à Orly et un tiers à l’aéroport de Marseille, a annoncé la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).

Le ministère de l’Education nationale a par ailleurs recensé en milieu de journée 176 lycées bloqués, sur 2.500 en France. Le syndicat lycéen Fidl parlait de son côté de "plus de 200 lycées mobilisés" dans la matinée.

"Le blocus, c’est une démonstration de force qui permet de montrer qu’on est là et qu’on est jeune et qu’on en a marre de cette loi qui est totalement aberrante", selon Mathieu, un lycéen du XXe arrondissement parisien.

L’exécutif lui-même anticipait une participation massive.

"On s’attend à une mobilisation importante. La CGT se prépare depuis plusieurs semaines, la SNCF est mobilisée", disait-on mercredi dans l’entourage du Premier ministre, Manuel Valls.

"LÉGITIME"

Avant même cette journée, les organisations ayant appelé à la mobilisation et à la grève - CGT, FO, FSU, Solidaires pour les salariés et Unef, UNL et Fidl pour les étudiants et lycéens - n’excluaient pas de prolonger le mouvement.

"Il y a une certitude : sans réponse du pouvoir politique, on continuera cette mobilisation la semaine prochaine", a dit William Martinet, président de l’Unef, sur France Info.

Selon lui, seul un retrait du texte, préalable à de nouvelles négociations, pourra être jugé satisfaisant. Un scénario que n’envisage pas le gouvernement.

"Qu’il y ait (…) des organisations syndicales qui utilisent le droit de grève et le droit de manifester, c’est légitime. Que la jeunesse fasse part de son exaspération, c’est légitime aussi", a déclaré Myriam El Khomri sur BFM TV.

Mais la ministre a souligné que les grévistes se mobilisaient sur des mots d’ordre spécifiques dans certains secteurs, comme les transports, et que le front syndical n’était pas uni.

Myriam El Khomri faisait là référence aux divergences entre FO ou la CGT d’un côté et les syndicats réformistes, parmi lesquels la CFDT, de l’autre. Ces derniers, opposés à la première version du texte mais convaincus par les retouches apportées par le gouvernement, n’ont pas appelé à défiler jeudi.

Le projet de loi, qui entend donner plus de place à la négociation collective dans les entreprises et les branches professionnelles, a été présenté la semaine dernière en conseil des ministres et doit maintenant être examiné par le Parlement.

(Myriam Rivet, Jean-Baptiste Vey et Simon Carraud, avec service France, édité par Yves Clarisse)


Hollande et Valls espèrent surmonter la tempête par la pédagogie

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN0WX1HQ?sp=true

Jeudi 31 mars 2016 14h03

Par Elizabeth Pineau

PARIS (Reuters) - Mauvais sondages, chômage record, abandon de la réforme constitutionnelle, colère contre la loi Travail : les nuages noirs s’accumulent pour François Hollande et Manuel Valls, qui espèrent néanmoins démontrer la cohérence de leur action.

Au lendemain de l’abandon de la réforme constitutionnelle, les commentaires ne sont pas tendres pour le président français, coupable d’"un désastre politique majeur", écrit le quotidien Le Monde, tandis que la droite raille ce recul en rase campagne.

Avant son départ pour un sommet sur la sécurité nucléaire à Washington, qui le tiendra hors de France jusqu’à samedi, il a fait le point avec son Premier ministre jeudi matin à l’Elysée.

Manuel Valls a dit jeudi sur RTL sa détermination à "mener les réformes" sans "baisser les bras" malgré l’atmosphère délétère illustrée par une nouvelle journée d’action contre la réforme du travail, marquée par une forte mobilisation dans toute la France.

Résolu à rester à Matignon "jusqu’au bout, jusqu’en 2017", le chef du gouvernement a lié les mécontentements actuels à un "manque d’explication" et des "erreurs de méthode" que l’exécutif entend corriger.

"Et moi je ne baisse pas les bras, si je suis ici devant vous, c’est parce que je considère que le pays se renforce et que le temps du bilan viendra", a-t-il insisté. "Il faut garder le cap ferme, ne pas baisser les bras (…) Il ne faut pas être brinquebalé dans ces moments-là, il faut rester solide."

"EXPLIQUER ET EXPLIQUER ENCORE"

"Sans doute il y a un manque d’explication et des erreurs de méthode (…) J’assume ma part de responsabilité mais je demande à chacun d’être à la hauteur de ses responsabilités", a-t-il ajouté à l’adresse de la droite mais aussi du Parti socialiste, dont les divisions ne facilitent pas la tâche du gouvernement.

Dans l’entourage du président, on se montre flegmatique.

"Des moments difficiles, il y en a eu plein dans le quinquennat. Nous restons dans l’action, nous faisons le job", dit un proche. "Le président a toujours considéré que le débat, la négociation, ce n’est pas un problème mais une force. Cela signifie qu’il est possible de penser au-delà de soi-même".

Pour ses défenseurs, l’honnêteté, le sang-froid et le constant souci de rester en mouvement restent les atouts de François Hollande, dont les sondages mesurent chaque jour une impopularité à un niveau rarement atteint sous la Ve République.

"Il en prend plein la tête mais il tient bon. Les Français le voient", ajoute ce proche.

"Les Français n’ont pas le culte du sauveur suprême, ils savent qu’il ne peut pas tout régler mais ils veulent du collectif. La ligne, la méthode, il faut l’expliquer et l’expliquer encore : c’est ce à quoi le président va s’employer dans les prochaines semaines".

François Hollande sera le 14 avril l’invité d’une émission de France 2, où il devrait être interrogé par des journalistes et des citoyens.

Un proche dit son souci de "saisir les occasions pour mettre en perspective".

"Il faut le faire dès maintenant, sinon ce sera vu à l’aune de la campagne présidentielle. Et dans la tête des Français, on est loin d’y être encore", ajoute-t-il.

A un an du scrutin, les choses se présentent mal pour le président, qui a fait de la baisse du chômage — dont la courbe ne s’inverse toujours pas — une condition de son entrée en lice pour un second mandat.

Pour le chef du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Bruno Le Roux, le président sortant reste pourtant "le meilleur candidat".

"Il va y avoir une année dont on a du mal à imaginer les contours. Et donc une élection présidentielle ne se joue pas aujourd’hui", a-t-il estimé jeudi sur iTELE.

(Avec Jean-Baptiste Vey et Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)

Les syndicats sont au services de ceux qui les payent : l’État et les patrons ! (vidéo 8’38) :

http://mai68.org/spip/spip.php?article8670

Les directions syndicales font partie du pouvoir et sont nos ennemies autant que les patrons !

La seule façon pour le prolétariat de ne pas être trahi est de s’auto-organiser en coordination :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1081

Étude historique et stratégique de la contestation en France depuis mai 68 :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1170

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