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Les USA veulent interdire les paradis fiscaux partout sauf chez eux

samedi 2 avril 2016, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 2 avril 2016).

L’anomalie fiscale américaine n’a que trop duré

http://www.letemps.ch/opinions/2016…

Sylvain Besson
Publié jeudi 31 mars 2016 à 21:06.

Parangon de la vertu financière, les Etats-Unis sont accusés d’être devenus à leur tour un paradis fiscal. Ils se doivent agir vite pour se débarrasser de ce label infamant

L’ironie est formidable. Durant des années, les Etats-Unis ont mené la vie dure aux paradis fiscaux, imposant au monde leur conception de la transparence et faisant exploser au passage le secret bancaire suisse. Les voici à leur tour accusés d’offrir un refuge commode à l’argent de l’évasion fiscale. Même l’organisation qui les a aidés à mettre à genoux la finance offshore, l’OCDE, reconnaît tardivement la réalité du problème.

En Suisse, ce retournement de situation inspire une amère satisfaction à nombre d’acteurs de la place financière. Cela fait des années qu’ils prêchent dans le désert, dénonçant le double jeu de Washington.

Dans leur esprit, l’Amérique n’a jamais eu l’intention de s’appliquer à elle-même les règles (échange d’informations, criminalisation de l’évasion fiscale etc.) qu’elle a fait avaler aux centres rivaux. Il s’agit d’un complot, d’une « guerre économique » destinée à priver la Suisse, et d’autres, du juteux business de la gestion des fonds non déclarés. Ce raisonnement est faux, mais il contient tout de même un fond de vérité.

Comme presque toujours, il n’y a pas de complot. Juste des rapports de force déséquilibrés, qui ont permis aux Etats-Unis d’imposer les normes de leur choix sans avoir à s’y conformer. Leur système politique tend à introduire des biais qui les favorisent dans la réglementation financière internationale. Avec la complicité d’Européens trop heureux de voir la Suisse, et d’autres, ployer face au glaive de l’Oncle Sam.

Que l’Amérique soit devenue un lieu intéressant pour cacher l’argent de l’évasion fiscale ne fait aucun doute. Preuve en est l’activité fiévreuse des officines qui, de Genève à Guernsey, imaginent faire traverser l’Atlantique à des clients en quête de confidentialité, ou d’un ultime abri contre les impôts. Elles vendent chèrement cette idée dangereuse – aller se cacher dans la gueule du lion, là même d’où est partie la grande traque des fortunes non déclarées.

Il s’agit d’un mirage. Le refuge américain est déjà en train de s’écrouler, avec les réformes annoncées ces jours par le Trésor pour mettre fin au trou noir du Delaware. D’autres changements suivront, même s’ils peuvent prendre du temps.

La Suisse ne doit pas s’appuyer sur l’anomalie américaine pour retarder sa propre mise en conformité. En revanche, elle peut dénoncer la lenteur des Etats-Unis à intégrer les normes internationales de lutte contre l’évasion fiscale. Après tout, s’ils sont critiqués aujourd’hui, c’est bien parce que la Suisse et la plupart des paradis fiscaux ont fait leur devoir.

La boucle est ainsi bouclée. Le fait que les Etats-Unis soient à leur tour sur le banc des accusés signe l’accomplissement de la révolution fiscale qu’ils avaient déclenchée. Ils doivent la mettre en pratique chez eux, sans quoi les progrès accomplis depuis quinze ans en termes de transparence financière seront mis en péril.

3 Messages de forum

  • Les Etats-Unis, refuge de la dernière chance pour l’argent des paradis fiscaux

    http://www.letemps.ch/economie/2016…

    Sylvain Besson
    Publié jeudi 31 mars 2016 à 20:59.

    Grande pourfendeuse du secret bancaire en Suisse et dans le monde, l’Amérique est à son tour accusée d’opacité fiscale. A raison, disent les spécialistes. Ils déconseillent pourtant d’y cacher des fonds non déclarés

    C’est un peu l’histoire de l’arroseur arrosé. Après avoir mené durant près de vingt ans la croisade mondiale contre le secret bancaire, les Etats-Unis sont accusés d’être devenus le dernier, et le plus grand paradis fiscal de la planète.

    En octobre dernier, une délégation du Congrès américain en visite en Suisse a été confrontée à ce reproche – celui de ne pas être à la hauteur des règles qu’ils ont imposées au reste du monde. « Cela fait des mois que nous évoquons ce problème avec les Américains, de concert avec d’autres pays, explique Katja Gey, qui dirige la diplomatie financière du Liechtenstein. J’ai moi-même rencontré les parlementaires américains à Berne. J’ai eu l’impression qu’ils n’étaient pas très conscients de cette situation, mais ils ont compris ce qu’on leur a dit. »

    La meilleure juridiction pour rester « private »

    L’opacité fiscale des Etats-Unis est aujourd’hui le grand sujet de discussion des connaisseurs de la finance offshore. Le 1er juillet à Amsterdam, devant quelque 600 spécialistes des trusts et de la planification patrimoniale, l’avocat genevois David Wilson animera une conférence au titre éloquent : « L’Amérique est-elle la nouvelle Suisse ? » Pour lui, la réponse est oui.

    « Aujourd’hui, un client français qui ouvre un compte non déclaré dans une grande banque à New York ne fait l’objet d’aucun échange d’informations vers la France, dénonce-t-il. Et si mes clients fiscalement conformes me demandent où est la meilleure juridiction pour rester discrets, je ne peux pas leur mentir, ce sont les Etats-Unis. »

    Un article de l’agence Bloomberg décrivant l’Amérique comme « nouveau paradis fiscal préféré » des grandes fortunes a enflammé le débat fin janvier. Mais chez les spécialistes, le problème américain est connu de longue date. Il tient en deux notions : échange d’informations incomplet et opacité des structures.

    L’OCDE critique la lacune américaine

    En 2018, toutes les places financières devraient échanger automatiquement des données sur les comptes bancaires dans le cadre d’un système appelé CRS (Common Reporting Standard). Les Etats-Unis, qui disposent d’un mécanisme plus limité fonctionnant surtout à leur profit, Fatca, sont l’un des seuls pays à ne pas y participer.

    Plus grave, sur sol américain, les sociétés offshore et autres coquilles juridiques qui couvrent l’évasion fiscale peuvent empêcher d’identifier leurs bénéficiaires effectifs. Washington promet de résoudre ce problème depuis au moins dix ans, sans honorer son engagement.

    « Au Delaware, si vous n’êtes pas actif aux Etats-Unis, l’information sur le bénéficiaire n’existe pas. Les Américains ne peuvent pas échanger l’information. »

    Pascal Saint-Amans, directeur du Centre de politique et d’administration fiscales de l’OCDE, résume ainsi la lacune américaine : « Avec Fatca, les Etats-Unis récupèrent des informations bancaires du monde entier, les soldes des comptes, les intérêts, les dividendes, les transactions. En sens inverse, ils font parfois de la réciprocité, mais pas avec tout le monde. Et même s’ils font de la réciprocité, ils s’engagent seulement à faire des « de leur mieux » (best efforts) pour transmettre les informations. Ils n’ont pas d’obligation de résultat. »

    Ce n’est pas tout : « Dans ce qu’ils transmettent, il manque les soldes, les transactions, les dividendes, et tous les cas où le compte est détenu par des structures, des trusts ou autres, complète Pascal Saint-Amans. Au Delaware notamment, si vous n’êtes pas Américain, pas actif aux Etats-Unis, l’information sur le bénéficiaire effectif n’existe pas. Les Etats-Unis, techniquement, ne peuvent pas échanger l’information. »

    Ces lacunes sont si flagrantes que l’ONG Tax Justice Network, critique traditionnelle de la Suisse et des paradis fiscaux, pourrait placer les Etats-Unis au sommet de son palmarès de l’opacité fiscale d’ici à 2020, affirme son directeur, John Christensen.

    Aujourd’hui déjà, chez les professionnels suisses de la gestion de fortune, l’idée d’utiliser l’Amérique pour mettre à l’abri les derniers clients non déclarés gagne du terrain.

    Un jeu de l’oie désespéré

    Dans son bureau discret de la Vieille-Ville de Genève, Bruno Richer a pu constater la popularité croissance de l’option américaine. Sa société, Ab Initio Conseil, régularise notamment des fortunes françaises non déclarées. « Ceux qui proposent les Etats-Unis aujourd’hui ont proposé successivement Dubaï, Singapour, l’île Maurice, Hongkong et dernièrement le Panama », commente-t-il.

    Selon Bruno Richer, ce jeu de l’oie désespéré sert moins les clients que leurs conseillers et gérants de fortune, qui tarifient chèrement les dispositifs de plus en plus complexes censés échapper à l’échange d’information.

    Exemple donné par un gestionnaire indépendant genevois : « On peut créer un broker-dealer [courtier en titres] aux Bahamas, avec un compte omnibus aux Etats-Unis. Ce qui permet de dire : je gère 250 millions pour 80 clients, mais je ne vous dis pas qui sont les clients. Cela fait au moins deux ans que les professionnels ici regardent ce type de solution, mais personne ne va fanfaronner pour dire si au final ça marche ou non. »

    La hantise du CRS

    Le très élitiste cabinet d’avocats Withers Bergman, implanté lui aussi à Genève, a produit dès 2014 une note qui donnait « dix raisons d’utiliser les Etats-Unis comme paradis fiscal ». L’Amérique, écrivaient les avocats, permet de « se cacher en plein jour » dans un pays qui, grâce à son statut hégémonique, ne figurera jamais sur les listes noires de paradis fiscaux non coopératifs.

    Depuis, l’intérêt des clients ne s’est pas relâché, au contraire. « Les Etats-Unis sont vraiment le sujet du moment, confirme Justine Markovitz de Withers à Genève. J’en parle avec mes clients cinq à dix fois par jour. Ce n’est pas une question de fiscalité, parce que leurs affaires sont en règle, mais de transparence : ils veulent comprendre ce que leur propre gouvernement va apprendre de leur vie privée. De ce point de vue, le CRS est beaucoup plus radical que Fatca. »

    En Suisse, des compagnies comme CISA Trust à Genève ou Trident Trust, à Zurich, auraient basculé une bonne partie de leur clientèle vers les Etats-Unis – notamment des Sud-Américains qui craignent pour leur sécurité si le montant de leur fortune finit par être communiqué à leur pays d’origine.

    Malgré tout, tous les spécialistes que nous avons interrogés déconseillent l’option américaine pour abriter des fonds non déclarés. D’abord parce que malgré ses lacunes, le pays échange beaucoup d’informations avec le reste du monde. En 2007, dernière année pour laquelle des chiffres sont disponibles, il traitait 1000 demandes d’informations fiscales étrangères par an. Et il a signé des accords d’échanges d’informations réciproques avec 34 pays de l’Union européenne et du G20.

    « Vous serez broyés »

    Le système judiciaire américain permet aussi de poursuivre n’importe quel client ou banquier étranger qui dissimulerait des fonds non déclarés aux Etats-Unis.

    « Demain, un procureur peut vous inculper pour blanchiment et vous serez broyés par la justice américaine », prévient l’avocat genevois et professeur de droit bancaire Carlo Lombardini. Qui souligne aussi que « rien n’empêche les Etats-Unis de prendre tout un tas de données et de les balancer partout dans le monde. »

    C’est la grande différence entre l’Amérique d’aujourd’hui et les paradis fiscaux d’antan. Les Etats-Unis n’ont jamais pris l’engagement durable de protéger les clients étrangers, a fortiori les évadés fiscaux. Il leur manque la loyauté envers les fortunes non déclarées qui a pu animer la Suisse ou les îles des Caraïbes, observe le spécialiste des paradis fiscaux Ronen Palan.

    Pour Bruno Richer, l’idée d’un dernier refuge américain est « suicidaire ». Son seul conseil aux clients non déclarés est de se régulariser au plus vite. « C’est comme si vous étiez à 250 km/h sur l’autoroute, et que dans 3 km vous avez un mur en béton. Il n’y a aucune autre solution que de ralentir et de s’arrêter. Tout le reste est un danger pour celui qui le conseillerait et celui qui le ferait. »

    Collaboration : Emmanuel Garessus

    La note en dix points est sauvegardée ici :

    http://mai68.org/spip/IMG/pdf/dix-r…

  • Sioux Falls, Dakota du Sud, le petit paradis fiscal dans la prairie

    http://www.letemps.ch/economie/2016…

    Stéphane Bussard
    Publié vendredi 1 avril 2016 à 05:24.

    En raison d’une fiscalité très avantageuse, le Dakota du Sud attire les fortunes du monde entier sans se soucier des normes de transparence de l’OCDE

    Des prairies à n’en plus finir, autrefois terres des Sioux. Avec son agriculture qui produit du maïs et du soya en quantité industrielle, le Dakota du Sud affiche une identité très agricole. Mais cet Etat de 843 000 habitants, grand comme cinq fois la Suisse, a développé une industrie plutôt inattendue au milieu de la ruralité du Midwest.

    A l’image du Wyoming voisin, il se présente comme l’un des nouveaux paradis fiscaux capable d’attirer les fortunes du monde entier. Aux Etats-Unis, il détient le record absolu : 84 sociétés de trusts dont la masse sous gestion s’élève à 225 milliards de dollars, selon Bret Afdahl, directeur de la division bancaire du Département du travail. Un avocat de la place l’estime même à 336 milliards. La plupart des sociétés de trusts sont concentrées à Sioux Falls, même si Pierre, la capitale, et Rapid City en accueillent quelques-unes.

    « Le Dakota du Sud n’est pas un paradis fiscal, c’est un paradis de l’information, bientôt peut-être l’un des derniers bastions de la sphère privée du client. »

    Le boom financier de Sioux Falls est une une success story à l’américaine. Cette ville du Midwest est passée de 81 000 habitants en 1980 à 169 000 en 2016. En ce début de printemps, les rues du centre sont peu fréquentées. Quelques hommes d’affaires en costume cravate, la mallette de côté, passent furtivement. Des hipsters fréquentent le café branché Coffea. En face, au 201 Philipps Avenue, l’enseigne de la South Dakota Trust Company (SDTC) est trompeuse. De l’extérieur, les stores gris laissent croire un instant qu’il s’agit d’un édifice désaffecté. Dans le bâtiment historique du Kresge, datant de 1928, une petite trentaine de sociétés de trusts sont domiciliées. Au deuxième étage, dans les bureaux feutrés alignés les uns après les autres, il n’y a pourtant pas foule. La SDTC ne s’occupe que de l’intendance administrative. Seule exigence pour les gérants de trusts : participer à deux conseils d’administration par an à Sioux Falls.

    Bienvenue à Virtus Trust

    Parmi les trusts domiciliés à cette adresse figure Virtus Trust, co-fondé par Roderick Balfour, cinquième comte du même nom et descendant du ministre britannique Arthur Balfour auteur de la fameuse Déclaration éponyme sur la Palestine de 1917. Il prévient tout de suite : « Le Dakota du Sud n’est pas un paradis fiscal, c’est un paradis de l’information, bientôt peut-être l’un des derniers bastions de la sphère privée du client. »

    Le secret d’un trust ne peut être levé que sur ordre de la justice. A une centaine de mètres, dans la même rue centrale, l’avocat Bradley Grossenburg peut décrire mieux que personne l’extraordinaire succès de cette nouvelle terre promise. Il siège au sein de la South Dakota Governor’s Trust Task Force. Cet organisme évalue une fois par an la pertinence des lois régissant les trusts et la nécessité éventuelle de les adapter à un environnement très compétitif.

    « Depuis six ans, précise l’avocat, l’intérêt pour les trusts, ici, est devenu international. Des clients d’Amérique latine, d’Europe et de Suisse viennent y placer leurs biens. »

    Le comte Balfour ajoute : « Parmi les quelque sept millions d’Américains vivant à l’étranger, certains décident de placer leurs avoirs au Dakota du Sud, car la plupart des banques suisses et bon nombre d’établissements étrangers ne veulent plus rien avoir affaire avec des citoyens américains. »

    Pas de « diktats » de Bruxelles, ni de l’OCDE

    Cet Etat du Midwest n’a pas d’impôt sur le revenu pour les individus et les sociétés, ni sur les gains en capital, sur les dividendes ou les intérêts, ni d’impôt successoral. Si nombre d’Etats restreignent la durée d’existence d’un trust, le Dakota du Sud ne fixe aucune limite. Le trust peut être « perpétuel ». Avec ses lois permettant d’établir des « dynasty trusts », des familles peuvent transmettre leurs biens de génération en génération sans craindre des taux d’imposition prohibitifs. « L’impôt fédéral sur les successions ne frappe que les fortunes de plus de 5,45 millions de dollars ou 10,9 millions pour les deux conjoints », poursuit Bradley Grossenburg. Mais au-delà de ces sommes, il y a mille et une manières de créer des structures permettant d’éviter la charge fiscale de 40% imposée par l’État fédéral.

    L’avocat Grossenburg voit dans le cadre fiscal du Dakota du Sud « une opportunité. Nous ne cachons rien. Nous suivons les règles. Si les politiciens ne les aiment pas, ils n’ont qu’à les changer. » Dans un accent britannique digne de son pedigree, Roderick Balfour précise : « Les Etats-Unis sont pour ainsi dire cinquante pays différents. Selon de nombreux avocats, la perspective de voir le Congrès imposer des lois nouvelles à chacun d’eux paraît pour le moins lointaine. Ce qu’il y a d’extraordinaire avec les Etats-Unis, c’est que de telles questions sont débattues au parlement. Rien à voir avec les diktats de Bruxelles et de l’OCDE imposés par le biais de lois supranationales. »

    Avec 2900 milliards de dollars, le Dakota du Sud fait mieux que New York

    Dans le Dakota du Sud, Etat très républicain, ils sont d’ailleurs peu nombreux à sentir la pression internationale pour davantage de transparence fiscale. Les normes de l’OCDE régissant l’échange automatique de renseignements paraissent une abstraction.

    « Nous avons beaucoup de clients internationaux qui placent leurs biens aux Etats-Unis en raison de l’instabilité croissante et le manque de sécurité dans le monde, poursuit Bradley Grossenburg. Vice-président du trust Cornerstone, Anthony Botticella le confirme. Le gouverneur de l’État, le parlement et le pouvoir judiciaire comprennent bien la marche des affaires. Il ne saurait mieux dire. Il y a dix ans, un trust voulait quitter le Massachusetts pour s’établir dans le Dakota du Sud. Il a fallu deux ans à la justice du premier Etat pour autoriser ce changement de domicile. Il n’a fallu que deux semaines pour le second pour l’approuver.

    Impossible de comprendre le succès de Sioux Falls et du Dakota du Sud sans évoquer une date clé : 1981. C’est cette année-là que CitiBank, la troisième plus grande banque du pays, y a domicilié son siège social. L’affaire avait fait grand bruit. D’autres banques ont suivi dont Wells Fargo et USBank. Selon Slater Barr, président de la Sioux Falls Development Foundation, les fonds sous gestion dans l’Etat se chiffrent à 2900 milliards de dollars. Aucun autre Etat, même pas New York, ne peut se targuer d’en abriter autant. Le Dakota du Sud, un Etat avant tout agricole ? Si l’argent est du « blé », peut-être…

    Sur Internet, Virtus propose aux clients de s’abriter aux Etats-Unis en échappant à l’échange automatique d’informations PDF :

    http://virtustrust.com/wp-content/u…

    Sauvegarde du PDF : http://mai68.org/spip/IMG/pdf/CRS-V…

  • Les sept péchés fiscaux des Etats-Unis

    http://www.letemps.ch/economie/2016…

    Sylvain Besson
    Publié jeudi 31 mars 2016 à 21:16

    Pourquoi les Etats-Unis sont-ils considérés comme plus attrayants pour les fonds non déclarés que les paradis fiscaux traditionnels ? Explications point par point

    Echange d’informations : Les Etats-Unis ne se sont pas engagés à participer au système mondial d’échange automatique d’informations bancaires, le CRS. Leur propre dispositif, Fatca, leur permet d’obtenir des données des banques étrangères sans rien fournir en retour, ou seulement des informations plus limitées.

    Structures opaques : Aux Etats-Unis, on peut dissimuler son identité derrière une coquille juridique, société offshore, trusts etc. L’identification du bénéficiaire effectif d’une société n’est pas obligatoire.

    Immobilier : On peut acheter des immeubles en cash tout en restant anonyme. New York et Miami sont devenues des destinations prisées d’étrangers en quête de discrétion absolue.

    Documentation bancaire : Les Etats-Unis restent une place où il est possible d’ouvrir un compte en banque avec un minimum de documentation, estime l’avocat genevois Yves Nidegger. Et surtout, sans justifier la déclaration fiscale de ses revenus. Une aubaine pour certains clients non déclarés en provenance de Suisse.

    Ressources limitées : Très redouté, le fisc américain, l’Internal revenue service ou IRS, a été amputé de quelque 8000 fonctionnaires ces dernières années. Ce qui réduit sa capacité à traquer les évadés fiscaux étrangers.

    « Revenue Rule » : Selon l’ONG Tax Justice Network, cette règle qui empêche un Etat de collecter des impôts dans un autre pays reste un obstacle à la coopération fiscale des Etats-Unis.

    Hégémonie : La prééminence politique des Etats-Unis leur a permis de se soustraire aux engagements qu’ils ont imposés aux paradis fiscaux. Et d’échapper à toute menace de « liste noire ».

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