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Loi Travail - 5 mai 2016 - Le pouvoir veut nous faire croire qu’il a fait exprès de nous rendre violents

samedi 7 mai 2016, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 5 mai 2016).

Le pouvoir veut nous faire croire qu’il nous a manipulés afin que nous devenions violents !

C’est pour nous intimider et nous décourager, et qu’en conséquence nous cessions de manifester dans la rue contre la Loi Travail et son monde, que le pouvoir a donné l’ordre à ses bandes armées (CRS, Gardes Mobiles et autres flicailles-racailles) de nous casser la figure à coups de matraques dans les manifestations, et de nous gazer, et de nous crever les yeux avec des flashballs, et de nous électrocuter avec ces gégènes de poche que sont les tasers (CRS = SS).

Le pouvoir n’avait pas prévu qu’au lieu d’avoir peur et de nous décourager, et de rentrer sagement chez nous, nous allions nous organiser pour répondre par la violence révolutionnaire à sa violence policière.

Maintenant, le pouvoir est dans la merde. Car il est bien clair que la violence révolutionnaire conduit tout droit à la révolution quand elle est bien menée.

Aussi, le pouvoir utilise tous les moyens dont il dispose pour faire cesser la violence révolutionnaire. Il a dans un premier temps parlé de petits groupes de "casseurs" pour nous déconsidérer. Mais cette propagande n’a pas pris et la coordination a refusé de se dissocier des prétendus "Casseurs". Tous les manifestants sont des manifestants.

Mais il existe d’autres moyen pour le pouvoir pour tenter de faire cesser la violence révolutionnaire. Par exemple, faire courir le bruit que les "casseurs" sont en réalité des flics déguisés qui font ça afin de déconsidérer le mouvement auprès du public.

Mais cela non plus n’a visiblement pas fonctionné, puisque que le pouvoir en est désormais réduit, comme le prouve la dépêche Reuters ci-dessous, à essayer de nous faire croire qu’il a volontairement fait en sorte que nous devenions violents afin que nous nous déconsidérions nous-même auprès du public.

C’est oublier que le public, c’est nous-mêmes, nous les manifestants, et que nous savons très bien pourquoi nous sommes devenus violents. Nous avons répondu à la violence par la violence parce qu’on ne nous en a pas laissé le choix !

Et cela ne nous déconsidère pas du tout à nos propres yeux, nous qui sommes en même temps et le public et les manifestants. C’est si nous n’avions pas répondu à la violence policière par la violence révolutionnaire que nous nous serions déconsidérés à nos propres yeux ; car, alors, nous aurions été des lâches !


La réaction du gouvernement face aux violences critiquée

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN0XW0W2?sp=true

Jeudi 5 mai 2016 14h08

Photo prise le 1er mai 2016/ REUTERS/Philippe Wojazer

PARIS (Reuters) - Des responsables de gauche ont pointé jeudi la responsabilité du gouvernement dans les violences et les tensions qui émaillent les manifestations contre la loi Travail depuis deux mois.

Les syndicats opposés au texte du gouvernement dénoncent des violences policières tandis que les policiers s’indignent d’une "stigmatisation", en particulier d’une affiche de la CGT contre la "répression policière".

Le syndicat de police Alliance, rejoint par d’autres organisations, a appelé à une journée de manifestations partout en France le 18 mai pour dénoncer un sentiment de défiance à l’égard des forces de l’ordre, qualifié de "haine anti-flic".

"Le gouvernement plante les graines de ces violences", a estimé sur France info David Cormand, secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Vert (EELV), tout en condamnant "clairement les violences d’où qu’elles viennent".

"Quand un mouvement social démarre, le rôle du gouvernement n’est pas seulement d’envoyer la police", a-t-il dit, soulignant que la seule réponse donnée aux manifestants était "un cordon sanitaire de policiers".

"J’ai l’impression qu’on a aussi envie d’organiser ce type de conflit frontal alors qu’il y a d’autres façons de régler le problème", a ajouté David Cormand.

Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste, a accusé les autorités de jouer la stratégie de la tension pour essayer de discréditer le mouvement social.

"Je suis très étonné des consignes qui sont données pour organiser une sorte de tension dans les manifestations", a-t-il déclaré sur Europe 1.

"Je pense que c’est une volonté d’essayer de montrer du doigt le mouvement parce que le gouvernement est isolé" sur la loi Travail, a-t-il estimé.

Pierre Laurent a souligné que "le même scénario" se répétait "depuis le début de la mobilisation sur la loi El Khomri."

Jean-Claude Delage, le secrétaire général d’Alliance, s’est également interrogé sur les consignes données par le gouvernement, estimant que le délai d’intervention des forces de l’ordre face aux casseurs était trop long.

"L’Etat doit prendre ses responsabilités, ne pas nous laisser attendre des heures face à des casseurs identifiés", a-t-il dit sur France info.

"Lorsque vous voyez des casseurs détruire les vitrines, saccager des panneaux publicitaires, se servir des tubes néons à l’intérieur pour attaquer les forces de l’ordre et que des policiers mobilisés sont en face d’eux et qu’ils doivent attendre une heure en face d’eux pour intervenir (…) on se demande bien pourquoi​", a-t-il ajouté.

(Gérard Bon)

STRATÉGIE POUR LA RÉVOLUTION :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1597

7 Messages de forum

  • Pas d’accord sur ton interprétation, l’affiche CGT n’avait rien de révolutionnaire, elle dénonçait juste les violences policières.
    Beaucoup plus modérée que CRS=SS
    (au fait le slogan date de la grève de 48 face à J. Moch)
    Oui les socialos s’en prennent volontairement aux manifestants pacifiques et c’est une dure leçon pour ceux qui croyaient que ces gens-là sont "de gauche".
    Il se fait que les socialos en sont à criminaliser le CGT et toute forme de critique et ça sent grave la fascisation.
    Ils n’ont pas besoin de Le Pen et font le même travail à sa place.

    Amitiés

    • La CGT a livré maintes fois des "casseurs" à la flicaille

      Salut Xuan,

      Ce n’est pas la CGT qui est révolutionnaire. Elle n’a rien de révolutionnaire ! C’est elle qui a empêché la victoire de la révolution en mai 68. Et maintes fois elle a livré des "casseurs" à la flicaille !

      CGT=CRS : http://mai68.org/spip/spip.php?article3

      Mais, bien sûr que le pouvoir veut criminaliser la contestation, même dans la CGT ; cependant, il veut aussi et surtout que s’arrête la violence révolutionnaire, parce qu’il en a peur ! Et pour arriver à ça, il est prêt à toutes les manipulations. C’est ce que dénonce ce texte.

      Amitié,
      do
      http://mai68.org

      Quant à CRS=SS, c’est aujourd’hui d’autant plus justifié que les flics ont droit au taser qui n’est rien d’autre qu’une gégène miniaturisée. La gégène était un instrument de torture fort apprécié par la gestapo.

      • En matière de manip ils ont beaucoup de ressources, y compris les « antifas » plus ou moins trotskistes

        http://observatoiredesreseaux.info/…

        La confusion qui s’étale qui préfèrent taper sur des opposants au régime (avec toutes leurs contradictions et inconséquences c’est vrai), mais qui se sont quand même ramassé les lacrymos et les coups de bâton. Ajouter à ça la descente de Véronique Genest place de la République pour faire la leçon sur les nuisances sonores, l’avis autorisé de Cyril Anouna sur la question !!! et tous les commentaires hostiles de la télé et des médias.

        Après il ne faut pas chercher midi à quatorze heures. La bourgeoisie attise la violence parce qu’elle ne sait pas faire autrement que de s’opposer finalement à l’immense majorité.

        A l’origine les nuits debout n’étaient pas violentes, ni les cortège de lycéens. C’est la violence policière qui les a poussés à se défendre.

        La violence des masses n’est pas révolutionnaire aujourd’hui, au mieux les manifestants réclament l’abrogation de la loi. Pour le reste les nuits debout n’ont pas d’issue politique parce qu’il n’y a pas de parti révolutionnaire. Et sans parti révolutionnaire, pas de révolution.

        Ce que veut surtout le pouvoir c’est briser toute forme d’opposition, même purement réformiste. L’affiche de la CGT ne demande pas autre chose qu’une police républicaine, au service des citoyens, ce qui n’est pas possible évidemment. Alors pourquoi est-elle présentée comme insultante et insupportable ?

        Depuis le début les médias ne parlent pas des manifestants blessés, mais uniquement des policiers blessés. Ils veulent démontrer que la police est pacifique et qu’elle doit faire face à une poignée de black blocks et de voyous des banlieues. Mais ça ne passe pas. Les violences policières sont connues et la colère anti-flics a gagné la masse des manifestants. C’est un échec politique majeur.

        Ce qui fait rager le pouvoir c’est que tout le capital de sympathie récolté le 11 janvier 2015 a fondu. C’est-à-dire l’Union Sacrée. Le populo qui embrasse les flics c’est révolu ! Finkielkraut l’a avoué en venant pleurnicher à c’est à vous. « N’en pouvant plus, j’ai dit gnagnagna gnagnagna ! »

        D’où la manifestation des flics contre la campagne de dénigrement. Mais elle prouve d’abord que la haine anti-flic n’est pas un phénomène isolé mais un vaste courant d’opinion. Objectif encore raté.

        Je ne parlerai donc pas de violence révolutionnaire, mais d’une radicalisation des mouvements de masse, initialement purement réformistes et très confus dans leurs objectifs.

        Le point commun n’est pas une société socialiste ni une révolution mais le rejet du capitalisme. Finkielkraut s’en plaignait aussi dans la même émission en racontant que le rejet du capitalisme était dépassé.

        Le fait est que le marxisme est en vogue en Angleterre notamment, mais dans le monde en général et jusque dans les écoles du parti communiste chinois.

        Amitiés
        xuan

  • 1/4 des jeunes au chômage, la moitié des plus de cinquante ans sans boulot (donc plus de retraite à terme) grâce à l’exploitation par la finance de la main d’œuvre mondiale à bas coût ! Jusqu’où la population active va t-elle accepter de laisser descendre les autres dans la précarité ? Vive l’Europe ! Vive la Mondialisation !

    Georges

  • Au fait, puisqu’on a parlé de CRS=SS, cette expression ne date pas de 68 mais de vingt ans plus tôt !
    C’est au milieu de la grève des mineurs, d’octobre à décembre 1948, qu’elle fut prononcée pour la première fois.

    Il faut rappeler quelques faits historiques :

    Le 19 octobre les CRS investissent les camps où sont logés les mineurs nord-africains travaillant en Lorraine. Ils saccagent les baraquements et conduisent les ouvriers de force à la mine. Des opérations similaires sont menées dans plusieurs bassins.
    La CGT-FO veut enregistrer les non-grévistes.
    Le 21 le journal ‘l’époque’ appelle à bombarder les grévistes.
    Le lendemain Antonin Barbier et Marcel Goïo sont tués.
    Le 23 le Conseil des ministres appelle à tirer sur les grévistes.
    M. Thibaud et 225 mineurs sont arrêtés. Les mineurs du puits Villiers sont au tribunal.
    Le 16 novembre le socialiste Jules Moch, qui envoya les CRS tirer sur les grévistes, intervient à l’Assemblée pour dénoncer le parti communiste…
    C’est lui qui l’année précédente, le 4 décembre 1947, après le sabotage du Paris-Tourcoing, proposa à l’Assemblée nationale d’adopter des textes visant à « défendre la République ». Parmi les mesures envisagées, la suppression du droit de grève dans la police et la dissolution de 11 des 54 compagnies républicaines de sécurité (CRS), parce que celles-ci comportent, dira le ministre, « des éléments douteux », c’est-à-dire des hommes provenant des “milices patriotiques” contrôlées par les communistes et dissoutes.
    Et ceci le jour-même où les CRS tuent Penel, Chaléat et Justet à la gare de Valence.
    Une plaque commémorative se trouve toujours à l’Union Locale CGT de Valence.

    Comme on peut le constater Hollande et les socialos n’ont jamais « trahi », ils sont fidèles à eux-mêmes. Et l’histoire nous montre aussi qu’ils peuvent aller beaucoup plus loin…

    Fraternellement

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