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Un Grec commente la situation dans son pays Il EXISTE UNE AUTRE VOIE !

dimanche 7 mars 2010 (Date de rédaction antérieure : 7 mars 2010).

konstantakopoulos.blogspot.com

Sous la pression des grandes banques américaines, de la Commission et des gouvernements européens, le gouvernement grec vient d’adopter, bon gré mal gré, des mesures qui ne conduisent qu’à l’approfondissement de la crise à laquelle fait face aujourd’hui la Grèce, une des plus graves et plus dangereuses que le pays ait connue depuis son indépendance, il y a deux siècles.

Ces mesures conduisent à une mort lente l’économie et la société grecques, mettent en danger l’avenir et l’indépendance de la Grèce, sa capacité de se défendre contre les visées turques en Thrace, en mer Égée, en Chypre. L’injustice sociale est si profonde qu’elle marquera de façon permanente l’âme de notre nation et minera, du point de vue moral et politique, toute réforme future et tout effort de redressement.

Ceux qui sont appelés à supporter le poids de la crise, ce ne sont pas les couches qui sont responsables de la situation désastreuse dans laquelle nous nous trouvons, qui ont systématiquement pillé la richesse publique et refusent de payer des impôts, mais les salariés et les retraités. C’est le triomphe politique du « Magouillistan » grec. Cette politique annule les rêves des jeunes et empoisonne l’âme des retraités. Elle bafoue de façon flagrante toute idée de souveraineté populaire. Aucun mandat n’a été donné pour l’adoption d’une telle politique. Si le gouvernement veut l’appliquer, le recours à un référendum s’impose.

Les forces internationales qui imposent ces mesures n’agissent pas dans le sens de la relance de l’économie grecque. Elles agissent afin de garantir les profits du capital financier mondial. Elles veulent faire de la Grèce un exemple de passage à la barbarie sociale, du modèle qu’elles promeuvent dans toute l’Europe. Leur politique fait écho aux projets géopolitiques de Washington dans notre région et aux projets géoéconomiques de l’Europe des banquiers. Elles nous prescrivent un avenir d’asservissement désastreux. Loin de pouvoir rembourser la dette, nous plongerons de plus en plus dans son carcan.

Il est fort étonnant que le gouvernement qui s’est hâté de nous précipiter dans cet abîme social, n’ait fait aucun effort afin de percevoir de ressources ordinaires et extraordinaires (imposition d’une amende permettant la régularisation de certaines pratiques dans le secteur du bâtiment, imposition exceptionnelle des surprofits des banques et de certaines entreprises, consommation de produits de luxe, fortune de l’église, pour n’en citer que quelques exemples). Pourquoi justement il n’impose pas une contribution exceptionnelle aux professions libérales prospères qui se déclarent pauvres vis-à-vis du fisc ? Quelle loi de l’assujettissement grec nous oblige à maintenir des troupes en Afghanistan, au moment même où les plus grandes banques de nos « alliés » misent sur la faillite de la Grèce ? George Papandréou serait pris plus au sérieux par eux, s’il retirait immédiatement les forces grecques au lieu de visiter les USA. Pour quelle raison le gouvernement d’un pays menacé d’effondrement n’a pas encore nommé, cinq mois après son ascension au pouvoir, des administrations dans les organismes publics ? Pour quelle raison le gouvernement ne défend pas le pays contre les attaques internationales, mais le laisse exposé sans arrêt aux diffamations ? On se rit en Allemagne et chez Goldman Sachs de nos autocritiques internationales sur notre corruption, puisque ce sont eux qui payaient les deux partis au pouvoir (Pasok et Nouvelle Démocratie) et nos hauts fonctionnaires.

Dans des situations exceptionnelles, lorsque la survie d’un peuple et d’une nation est en danger, on doit recourir à tous les moyens possibles.

On s’adresse aux Grecs de l’étranger.

On réclame enfin expressément l’indemnisation des dommages de guerre (de la part de l’Allemagne).

On élargit ses sources d’emprunt vers la Chine et la Russie.

On menace, si nécessaire, de cessation des paiements et de restructuration de la dette. Pour ses dépenses de défense nationale on se tourne vers ceux qui sont solidaires envers le pays, et non pas ceux qui minent son économie et on les convertit en un atout de croissance. On négocie, enfin, l’immense valeur géopolitique du terrain « Grèce ».

C’est ici que s’étaient réunies les troupes de l’OTAN qui se sont préparées contre la Yougoslavie.

C’est de l’aéroport de Souda, en Crète, qu’avait décollé pour l’Irak le plus grand nombre de bombardiers.

Si la Grèce n’était pas un allié aussi consentant, il ne serait en aucun cas possible aux divers centres de décision de l’empire de donner le feu vert à leurs banques d’attaquer la Grèce. En deux mots, un gouvernement qui serait conscient du moment historique, fait tout, mais ne laisse pas le pays se ruiner, cédant paniqué sous la pression des Protecteurs et des intérêts des « Magouilleurs ».

Si le gouvernement et le premier ministre persistent dans cette voie, ils risquent d’être tenus pour responsables d’une parmi les plus grandes catastrophes dans l’histoire de la Grèce.

konstantakopoulosd DLo yahoo.gr

konstantakopoulos.blogspot.com

Cet article a ete publie au journal grec “Epikaira”, le 4.3.2010.

extrait de canempechepasnicolas

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