Note de do : On reprochait à l’URSS de traiter de fous les opposants et de les enfermer de force en hôpital psychiatrique. Qui a oublié que Hollande a fait interner la nana qui l’avait enfarinée en 2012 ? Maintenant, c’est un avocat sain d’esprit qu’on enferme sous prétexte qu’il est un peu insoumis ! Bientôt,"on" va mettre en HP tous les opposants à la Loi Travail ?!?
L’avocat historique d’Action Directe interné d’office en psychiatrie
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Par AFP — 23 mai 2016 à 12:10 (mis à jour à 19:33)
L’avocat Bernard Ripert aux assises de Lyon le 2 avril 2013 Photo JEFF PACHOUD. AFP
Bernard Ripert, avocat « historique » de l’organisation armée d’extrême gauche Action Directe (AD), a été interné d’office en psychiatrie lundi à la suite d’un examen mené durant sa garde à vue, a-t-on appris auprès du parquet de Grenoble.
« Le psychiatre estime que son état justifie une hospitalisation sous contrainte », a déclaré à l’AFP Jean-Yves Coquillat, procureur de Grenoble, qui a décidé de lever la garde à vue visant Me Ripert.
Ce dernier doit être transféré en hôpital psychiatrique à Bassens (Savoie), où il sera examiné par deux nouveaux médecins.
« Ça dépasse tout ce qu’on peut imaginer », a réagi son épouse Rose-Marie Ripert, se disant « révoltée ». « Ce n’est pas vrai qu’il souffre de troubles psychiatriques. Je suis infirmière et je sais parfaitement qu’il est en bon état mental », a-t-elle ajouté.
« C’est horrible, c’est de la folie. C’est insupportable qu’on puisse faire ça à un homme, à un avocat de surcroît », a lancé son conseil Me Ronard Gallo, parlant d’un « avocat qu’ils vont assassiner ».
Figure du barreau grenoblois, coutumier des coups d’éclat dans et en dehors des prétoires, Bernard Ripert a été interpellé à son domicile en Savoie lundi matin puis conduit à l’hôtel de police de Grenoble où il avait été placé en garde à vue.
Poursuivi pour « intimidation envers un magistrat », un délit passible de trois ans de prison et 45.000 euros d’amende, Me Ripert n’avait pas honoré une convocation à l’hôtel de police prévue vendredi, ce qui a conduit l’autorité judiciaire à utiliser la force publique pour le contraindre à se présenter.
Avocat historique d’Action directe, Me Ripert « a été interpellé comme un terroriste alors que c’est lui qui est terrorisé », a décrit son épouse Rose-Marie Ripert. « Ça ne s’est pas bien passé. Il a été menotté. Ces méthodes démontrent bien la justesse de son combat », a-t-elle ajouté.
« Si la force a dû être employée, c’est parce que Me Ripert ne voulait pas suivre les policiers », a indiqué le procureur de Grenoble.
L’avocat a été hospitalisé dans la journée en raison d’une tension élevée. C’est à cette occasion qu’un examen psychiatrique a été ordonné.
Âgé de 65 ans, Bernard Ripert a été suspendu d’exercice pendant quatre mois par la cour d’appel de Grenoble pour des manquements déontologiques. Son placement en garde à vue a été motivé par « un acte d’intimidation » envers un magistrat de la cour d’appel de Grenoble qui avait statué sur le dossier de sanction disciplinaire dont il fait l’objet.
« Si acte d’intimidation il y a, c’est plutôt de la part de l’institution judiciaire grenobloise », a estimé Me Ronald Gallo.
Me Ripert avait été relaxé mi-mai par le conseil régional de discipline qui statuait sur des manquements déontologiques présumés. Le procureur général a fait appel de cette décision et la cour d’appel a fixé au 2 juin une audience sur le fond de cette affaire.
Condamné à trois reprises à des sanctions disciplinaires, Me Ripert avait déjà été suspendu pendant un an en 2013 pour avoir qualifié une avocate de « roquet » et dit d’un président de cour d’assises qu’il avait « triché » et « menti ».