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La classe ouvrière est la classe d’avant-garde de la révolution.

mardi 31 mai 2016 (Date de rédaction antérieure : 31 mai 2016).

Le père, le fils et le Saint Esprit

En l’espace de quelques heures Gattaz, Hollande et Berger ont pris tous trois la défense de la loi travail, se soutenant l’un l’autre, accompagnés du grand orchestre symphonique des médias.

Ce petit fait est significatif de l’unité de classe entre la bourgeoisie monopoliste, le Parti Socialiste et sa courroie de transmission la CFDT.

Briser la CGT

Il apparaît aussi que la volonté commune de ce trio est de briser la CGT, comme par le passé le PS a brisé le PCF, mais par des moyens différents cette fois-ci :

par la force brutale, l’action de justice bourgeoise et la propagande de masse.

L’espoir de la bourgeoisie est qu’en imposant par tous les moyens la loi travail, un couvercle de plomb couvrira définitivement toute velléité de lutte de classe. De la même façon que Thatcher brisa la lutte des mineurs.

Le vent a tourné

Il va sans dire que la bourgeoisie ne pourra jamais briser définitivement le courant de lutte de classe parce qu’il est le produit de l’exploitation.

D’autre part la lutte des mineurs anglais échoua dans une période de reflux de la lutte de classe, alors que la vague du "néolibéralisme" était montante, que le marxisme-léninisme était battu en brèche dans tous les domaines. Mais depuis la crise de 2008 le courant s’est inversé. L’hégémonisme US est sur le déclin. L’Europe se lézarde et ses contradictions profondes se font jour. La domination US est de plus en plus flagrante et pesante. Le marxisme réapparaît et le courant de lutte de classe se manifeste par des actions violentes de masse. La lutte contre l’austérité explose dans plusieurs pays européens, hier en Grèce, aujourd’hui en Belgique. Il paraît évident que ces actions devront se coordonner.

Mais avant tout, quel que soit le résultat de la lutte actuelle, elle ne peut pas aboutir à un affaiblissement du courant de lutte de classe, mais au contraire à son renforcement, à l’approfondissement de la conscience de classe - et notamment dans les jeunes générations - , à une éducation politique sur le vif et à une réflexion sur les objectifs politiques à atteindre.

D’ores et déjà on sait que les élections de 2017 n’apporteront pas de solution à la crise du capitalisme et aux besoins des masses, quel qu’en soit le résultat. De sorte que le PS pourrait même être élu avec moins de 20 % d’électeurs, détruisant ainsi les fondements de la démocratie bourgeoise. Un autre aspect est que le parti socialiste et les médias sont profondément discrédités et identifiés comme des représentants des intérêts des monopoles, et que les campagnes hostiles qu’ils mènent contre la CGT ne leur profitent pas forcément, mais peuvent au contraire valoriser la cible qu’ils désignent.

La classe ouvrière relève la tête.

Le conflit en cours démontre que non seulement la classe ouvrière n’a pas disparu, mais qu’elle est à l’origine de toute l’activité économique du pays. Une partie d’entre elle est déjà capable de bloquer l’économie. Qu’en serait-il si elle se mettait debout unanimement ?

Toute l’activité tertiaire, mais également agricole dépend fondamentalement de la production industrielle et des transports. Ainsi les jérémiades de certains boutiquiers, les cris d’orfraie sur le chantage à la "liberté de la presse", la "prise en otage du pays", etc. démontrent le pouvoir de la classe ouvrière.

Mais outre le fait qu’elle possède face au capital le pouvoir de créer ou de détruire la richesse, toute la richesse du pays, les classes intermédiaires s’avèrent par rapport à elle des personnages secondaires, des figurants dans la lutte des classes. L’impact des « nuits debout » par rapport au blocage est significatif.

Les partis engendrés par les courants d’opposition petit-bourgeois au capitalisme ont été incapables de diriger les masses avec détermination contre la bourgeoisie. Soit les masses ne les ont pas suivis, soit lorsqu’ils ont été élus, ils ont appliqué bon gré mal gré les volontés des capitalistes, ceux des pays européens dominants.

Ceci doit être souligné parce que cela va à l’encontre de toutes les théories assénées depuis l’ère Mitterrand, y compris par des économistes révisionnistes, sur la disparition de la classe ouvrière, son remplacement par de nouvelles catégories sociales d’avant-garde, etc.

Des décennies durant la classe ouvrière a été présentée comme un ramassis de Deschiens ignares, stupides, out of date et loosers , figée y compris dans ses goûts vestimentaires et ses papiers peints dans les années 50, et nostalgique de ce passé révolu.

La réalité est tout autre. La classe ouvrière a sans doute perdu momentanément la conscience de son passé révolutionnaire, et ceci est la conséquence de la ligne révisionniste, mais elle est plus instruite que par le passé, et capable d’apprendre rapidement la théorie dont elle a besoin. Elle est davantage dispersée mais elle maîtrise davantage de techniques dans des métiers différents et se trouve familiarisée aux moyens modernes de communication.

Sur le lieu de production

Un autre aspect est le cadre de la production et de la grève : l’entreprise. Les manifestations conduisant au blocage d’un dépôt, rapidement réprimées par la police, comme à Portes-les Valence le 26 au matin, n’ont pas d’effet sinon de faire l’apprentissage de la violence policière.

La force de la classe ouvrière c’est l’organisation dans l’entreprise et non dans les collectivités territoriales. Ceci vaut aussi bien pour le syndicat que pour les cellules d’un parti communiste. A la condition du parti communiste naturellement.

Xuan

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