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Le grand contestataire Cassius Clay ou Cassius X ou Mohamed Ali nous a quittés (vidéo 1’10)

lundi 6 juin 2016, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 4 juin 2016).

No Vietcong called me nigger !

Aucun Vietcong ne m’a traité de nègre !

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.

Mohamed ali aurait refusé toutes les guerres menées aujourd’hui par l’impérialisme américano-sioniste en Libye, en syrie, en Ukraine, etc. autant qu’il avait refusé celle du Vietnam ; aussi, les hommages de Barack Obama ne sont que récupération malvenue. Cela me rappelle quand le Beau Bama s’était rendu en Afrique du Sud pour se faire de la pub en allant rencontrer Nelson Mandela. Celui-ci avait refusé de le voir en se disant malade. Il s’était à juste titre fait porter pâle !

Merci à David pour sa tentative de traduction de la vidéo :

J’ai du mal à comprendre ce qu’il dit, mais j’ai trouvé deux transcriptions en anglais de deux moments clé de la video :

https://en.wikiquote.org/wiki/Muhammad_Ali

Au début :

My conscience won’t let me go shoot my brother, or some darker people, or some poor hungry people in the mud for big powerful America. And shoot them for what ? They never called me nigger, they never lynched me, they didn’t put no dogs on me, they didn’t rob me of my nationality, rape and kill my mother and father. … Shoot them for what ? How can I shoot them poor people ? Just take me to jail.

Ce qui peut à peu prêt donner :

En mon âme et conscience, je ne peux pas aller tuer mes frères, ou des gens plus bronzés, plus affamés, dans la boue, pour la puissante Amérique. Et pourquoi les tuer ? Ils ne m’ont jamais traité de nègres, ne m’ont jamais lynché, n’ont jamais lâché les chiens sur moi, ne m’ont pas volé ma nationalité, violé et tué mon père et ma mère. … Et pourquoi les tuer ? Comment puis-je tuer de pauvres gens ? Emmener moi plutôt en prison !

À la fin :

I’m not gonna help nobody get something my negroes don’t have. If I’m gonna die, I’ll die now right here fighting you, if I’m gonna die. You my enemy. My enemies are white people, not Viet Congs or Chinese or Japanese. You my opposer when I want freedom. You my opposer when I want justice. You my opposer when I want equality. You won’t even stand up for me in America for my religious beliefs, and you want me to go somewhere and fight, but you won’t even stand up for me here at home.

Ma traduction approximative :

Je ne vais pas aider qui que ce soit à obtenir ce que les nègres n’ont pas. Si je dois mourir, je vais mourir ici et maintenant en vous combattant. Vous êtes mon ennemi. Mes ennemis sont les Blancs, pas les vietcongs, ni les Chinois ou les Japonais (ndt : quoique pour les Japonais, à l’époque :-). Vous êtes mon opposant quand je demande la liberté. Vous êtes mon opposant quand je demande la justice. Vous êtes mon opposant quand je demande l’égalité. Vous n’êtes même pas prêt à vous tenir à mes côtés ici en Amérique pour ma liberté de religion, et vous voulez que j’aille ailleurs me battre, mais vous n’êtes pas à mes côtés, ici, à la maison !


Mohamed Ali

Enregistré sur France 3 le 4 juin 2016 vers 19h30

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.


Mohamed Ali symbolise la révolte

Enregistré sur France 2 le 4 juin 2016 vers 19h59

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.


Malcolm-X aux côtés de Mohamed Ali

Extrait du 20 heures de TF1 du 4 juin 2016

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.

À noter que, contrairement aux chaines publiques France 3 et France 2, la chaîne privée TF1 a choisi de ne pas faire sa une avec la mort de Mohamed Ali, la reléguant presque en dernière position.


Mohamed Ali, boxeur magnifique et icône américaine, est mort

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN0YQ0BL?sp=true

Samedi 4 juin 2016 11h39

par Bill Trott

WASHINGTON (Reuters) - L’ancien boxeur Mohamed Ali, véritable icône aux Etats-Unis, est décédé vendredi à l’âge de 74 ans dans l’hôpital de la région de Phoenix, en Arizona, où il était admis depuis deux jours pour de graves problèmes respiratoires, a annoncé vendredi soir un porte-parole de la famille dans un communiqué.

L’ex-champion du monde des poids lourds souffrait depuis une trentaine d’années de la maladie de Parkinson et s’était montré très affaibli lors de ses dernières apparitions publiques.

Une source proche de la famille Ali avait déclaré plus tôt vendredi à Reuters qu’il était dans un état critique et que son épouse avait entamé les préparatifs en vue de ses funérailles.

Des médias américains avaient de leur côté rapporté qu’il avait été placé sous respiration artificielle, une information qu’avait démentie le porte-parole de sa famille, Bob Gunnell.

"Une partie de moi-même s’en est allée, la plus importante", a commenté l’ancien champion du monde George Foreman auquel Ali avait ravi la couronne mondiale à Kinshasa en 1974.

Né le 17 janvier 1942 à Louisville, dans le Kentucky, sous le nom de Cassius Clay, le boxeur a pris le nom de Mohamed Ali à l’âge de 22 ans après s’être converti à l’islam.

Son jeu de jambes et la rapidité de ses poings, ses combats légendaires contre Joe Frazier et George Foreman et ses engagements politiques, comme son refus d’être enrôlé dans l’armée pour la guerre du Vietnam, ont fait de lui une icône.

Ayant commencé la boxe à l’âge de 12 ans, il décroche le titre mondial des poids lourds à 22 ans en obtenant à la surprise générale la victoire face à Sonny Liston, l’un des boxeurs les plus puissants de l’histoire, en février 1964 à Miami.

Peu de temps après, il rejoint la nation de l’islam, se convertit et décide de changer de patronyme. C’est au nom de ses convictions religieuses et de son opposition au conflit vietnamien qu’il refuse en 1967 de rejoindre la conscription.

Son statut d’objecteur de conscience le transforme immédiatement en icône de la contre-culture américaine parmi la génération qui conteste la guerre du Vietnam.

Cette opposition lui vaut d’être arrêté, d’être reconnu coupable d’évasion et d’être déchu de son titre mondial. Cet épisode l’éloigne de la boxe pendant près de quatre années (de mars 1967 à octobre 1970), Ali se consacrant à une bataille juridique qui le conduit jusque devant la Cour suprême des Etats-Unis qui, en 1971, annule sa condamnation.

LE COMBAT DU SIÈCLE

Cette année marque le retour de Mohamed Ali pour "le combat du siècle" face à Joe Frazier au Madison Square Garden de New York en mars 1971. La tension avant la rencontre est à son comble lorsqu’Ali, jamais avare d’une provocation et se présentant comme "le plus grand, le plus courageux, le plus beau, le plus fort, le plus doué", affirme que son adversaire est "trop bête" pour être champion du monde.

"Je me bats pour le petit homme du ghetto", lance-t-il avant le match qui est retransmis dans 35 pays. Malgré toute sa résistance, Ali envoyé au tapis à la dernière reprise est déclaré vaincu à l’unanimité des juges et concède sa première défaite professionnelle.

Une revanche est organisée en 1974 entre les deux adversaires, Frazier ayant alors perdu son titre face à George Foreman. Ali tient cette fois sa victoire et se voit offrir la possibilité de défier le tenant du titre, Foreman, dans un match légendaire ("The Rumble in the Jungle") à Kinshasa en octobre de la même année.

Bien qu’âgé de 32 ans et n’ayant plus les réflexes et la rapidité de ses premiers combats, Mohamed Ali réussit à triompher face à un George Foreman qui admet que son rival a été "plus malin et plus fort" que lui.

Ce succès ouvre la voie au troisième match contre Frazier à Manille en octobre 1975. Le combat baptisé "Thrilla in Manila" se déroule par une chaleur accablante de 38 degrés. Le manager de Frazier refuse à l’appel de la 15e reprise que son boxeur reprenne le combat, offrant une victoire technique à Ali.

Ce dernier se retire des rings en 1981 avec un palmarès de 56 victoires, dont 37 par K.O., et seulement cinq défaites.

Trois ans après sa retraite sportive, les médecins lui ont diagnostiqué la maladie de Parkinson, cause pour laquelle il a créé une fondation, le Muhammad Ali Parkinson Center.

En 1996, l’ancien champion avait fait une apparition surprise aux Jeux Olympiques d’Atlanta, où il était parvenu à surmonter les tremblements liés à sa maladie pour porter la flamme olympique. En 2012, il était présent aux JO de Londres, où il était apparu amaigri, et se déplaçant en fauteuil roulant.

Marié quatre fois, Mohamed Ali est père de neuf enfants. L’une d’entre eux, Laila, elle aussi ex-boxeuse, a publié sur Twitter une photo de son père et de sa petite-fille, remerciant les fans du boxeur pour leurs prières.

(Ian Simpson et Bill Trott ; Julie Carriat et Tangi Salaün pour le service français)


Mohamed Ali, boxeur magnifique et icône américaine, est mort

Même lien que ci-dessus, mais pas même photo, ni même auteur, ni même heure :

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN0YQ0BL?sp=true

Samedi 4 juin 2016 16h02

par Ricardo Arduengo

SCOTTSDALE, Arizona (Reuters) - L’ancien boxeur Mohamed Ali, véritable icône aux Etats-Unis, est décédé vendredi à l’âge de 74 ans dans un hôpital de Scottsdale, près de Phoenix en Arizona, où il était admis depuis deux jours pour de graves problèmes respiratoires.

L’ex-champion du monde des poids lourds souffrait depuis une trentaine d’années de la maladie de Parkinson et s’était montré très affaibli lors de ses dernières apparitions publiques.

"Une partie de moi-même s’en est allée, ’la plus grande’" ("The Greatest"), a commenté l’ancien champion du monde George Foreman, auquel Ali avait ravi la couronne mondiale à Kinshasa en 1974, par allusion au surnom donné à Mohamed Ali.

"Nul doute qu’il était une des meilleures personnes de son époque. Le réduire au statut de boxeur est une injustice", a ajouté l’ex-boxeur.

Barack Obama, premier président afro-américain de l’Histoire des Etats-Unis, a salué "un homme qui s’est battu pour nous", le plaçant au même rang des grandes figures du combat pour les droits civiques que Martin Luther King Jr ou Nelson Mandela.

"Son combat en dehors du ring lui a coûté son titre et son statut public. Il lui a valu beaucoup d’ennemis, il lui a valu d’être honni, et l’a pratiquement envoyé en prison. Mais Ali a tenu bon. Et sa victoire nous a aidé à nous habituer à l’Amérique que nous connaissons aujourd’hui", a dit le président américain.

LE COMBAT DU SIÈCLE

Né le 17 janvier 1942 à Louisville, dans le Kentucky, sous le nom de Cassius Clay, le boxeur a pris le nom de Mohamed Ali à l’âge de 22 ans après s’être converti à l’islam.

Son jeu de jambes et la rapidité de ses poings, ses combats légendaires contre Joe Frazier et George Foreman et ses engagements politiques, comme son refus d’être enrôlé dans l’armée pour la guerre du Vietnam, ont fait de lui une icône.

Ayant commencé la boxe à l’âge de 12 ans, il décroche le titre mondial des poids lourds à 22 ans en obtenant à la surprise générale la victoire face à Sonny Liston, l’un des boxeurs les plus puissants de l’histoire, en février 1964 à Miami.

Peu de temps après, il rejoint le groupe militant Nation of Islam, se convertit et décide de changer de patronyme. C’est au nom de ses convictions religieuses et de son opposition au conflit vietnamien qu’il refuse en 1967 de rejoindre la conscription.

Son statut d’objecteur de conscience le transforme immédiatement en icône de la contre-culture américaine parmi la génération qui conteste la guerre du Vietnam.

Cette opposition lui vaut d’être arrêté, d’être reconnu coupable d’évasion et d’être déchu de son titre mondial. Cet épisode l’éloigne de la boxe pendant près de quatre années (de mars 1967 à octobre 1970), Ali se consacrant à une bataille juridique qui le conduit jusque devant la Cour suprême des Etats-Unis qui, en 1971, annule sa condamnation.

Cette année marque le retour de Mohamed Ali pour "le combat du siècle" face à Joe Frazier au Madison Square Garden de New York en mars 1971. La tension avant la rencontre est à son comble lorsqu’Ali, jamais avare d’une provocation et se présentant comme "le plus grand, le plus courageux, le plus beau, le plus fort, le plus doué", affirme que son adversaire est "trop bête" pour être champion du monde.

"Je me bats pour le petit homme du ghetto", lance-t-il avant le match qui est retransmis dans 35 pays. Malgré toute sa résistance, Ali envoyé au tapis à la dernière reprise est déclaré vaincu à l’unanimité des juges et concède sa première défaite professionnelle.

Une revanche est organisée en 1974 entre les deux adversaires, Frazier ayant alors perdu son titre face à George Foreman. Ali tient cette fois sa victoire et se voit offrir la possibilité de défier le tenant du titre, Foreman, dans un match légendaire ("The Rumble in the Jungle") à Kinshasa en octobre de la même année.

"PLUS MALIN ET PLUS FORT"

Bien qu’âgé de 32 ans et n’ayant plus les réflexes et la rapidité de ses premiers combats, Mohamed Ali réussit à triompher face à un George Foreman qui admet que son rival a été "plus malin et plus fort" que lui.

Ce succès ouvre la voie au troisième match contre Frazier à Manille en octobre 1975. Le combat baptisé "Thrilla in Manila" se déroule par une chaleur accablante de 38 degrés. Le manager de Frazier refuse à l’appel de la 15e reprise que son boxeur reprenne le combat, offrant une victoire technique à Ali.

Ce dernier se retire des rings en 1981 avec un palmarès de 56 victoires, dont 37 par K.O., et seulement cinq défaites.

Trois ans après sa retraite sportive, les médecins lui diagnostiquent la maladie de Parkinson, cause pour laquelle il a créé une fondation, le Muhammad Ali Parkinson Center.

En 1996, l’ancien champion avait fait une apparition surprise aux Jeux Olympiques d’Atlanta, où il était parvenu à surmonter les tremblements liés à sa maladie pour porter la flamme olympique. En 2012, il était présent aux JO de Londres, où il était apparu amaigri, et se déplaçant en fauteuil roulant.

Marié quatre fois, Mohamed Ali est père de neuf enfants. L’une d’entre eux, Laila, elle aussi ex-boxeuse, a publié sur Twitter une photo de son père et de sa petite-fille, remerciant les fans du boxeur pour leurs prières.

(Ian Simpson et Bill Trott ; Julie Carriat et Tangi Salaün, édité par Jean-Stéphane Brosse)


La mort a mis KO Mohamed Ali !

https://assawra.blogspot.fr/2016/06/la-mort-mis-ko-mohamed-ali.html

Samedi 4 juin 2016

La légende de la boxe, Mohamed Ali, a perdu vendredi à 74 ans son dernier et plus long combat, celui contre la maladie de Parkinson, a annoncé sa famille dans un communiqué. "Après un combat de 32 ans contre la maladie de Parkinson, Mohamed Ali est décédé à l’âge de 74 ans. Le triple champion du monde des lourds est mort dans la soirée", a indiqué son porte-parole, Bob Gunnell. Ses obsèques auront lieu dans sa ville natale de Louisville, dans le Kentucky, a ajouté le porte-parole du boxeur le plus célèbre de la planète, sans préciser de date. "La famille Ali voudrait remercier tous ceux qui l’ont accompagné par leurs pensées, prières et soutien et elle demande le respect de son intimité", selon le texte.

Mohamed Ali était hospitalisé depuis jeudi dans une clinique de Phoenix, ville de l’Arizona où il s’était établi avec sa quatrième épouse Lonnie, pour soigner un problème respiratoire. Son porte-parole avait alors annoncé qu’il "se trouvait dans un bon état de santé" et que "son séjour devrait être de courte durée". Mais dans la journée de vendredi, plusieurs médias américains avaient fait état d’une nette détérioration de son état de santé qui avait incité les membres de sa famille à converger vers Phoenix pour se rassembler à son chevet. Une source proche de la famille avait indiqué vendredi dans la soirée à l’AFP que l’ancien boxeur "était dans un état très grave".

Ali souffrait depuis une trentaine d’années de la maladie de Parkinson et avait déjà été hospitalisé à deux reprises fin 2014 et début 2015 pour une pneumonie et une infection urinaire.

A 18 ans, il est champion olympique

"I am the greatest" : l’emphase de cette tirade maintes fois lancée par Mohamed Ali ne suffit pas à mesurer la légende du boxeur le plus célèbre de l’histoire, qu’il a écrite un demi-siècle durant avec ses poings, un verbe acéré et un charisme fou. La personnalité hors norme du boxeur couronné "Sportif du siècle" par Sports Illustrated et la BBC en 1999 est entrée dans la légende. Autant que le boxeur doté de dons uniques, d’une technique très pure, d’une étonnante mobilité et d’un punch au-dessus de la moyenne, l’histoire retiendra l’homme qui a bouleversé les conventions sur et en dehors du ring, avec son rare sens de la formule, son instinct de grand communicateur, son goût pour la provocation et son combat permanent contre l’ordre établi. C’est pour se venger d’un gamin qui lui a volé son vélo que ce petit-fils d’esclave, né le 17 janvier 1942 à Louisville dans le Kentucky, apprend la boxe. Très vite, c’est la gloire. A 18 ans, il est champion olympique à Rome.

De Cassius Clay à Mohamed Ali

Sitôt professionnel, Cassius Clay entame son auto-promotion à coup de formules dont la plus fameuse : "Je vole comme un papillon, je pique comme une abeille, je suis le plus grand". Une providence pour les médias.

A 22 ans, il est champion du monde aux dépens du redoutable Sonny Liston. Le lendemain, il décide de changer de nom et se fait appeler Cassius X en l’honneur du leader des "Black Muslims", Malcolm X. Un mois plus tard, il se convertit à l’Islam et prend le nom de Mohamed Ali.

Grâce à son style unique, les bras souvent ballants le long du corps, il conservera son titre mondial jusqu’en 1967, date à laquelle il refuse d’aller faire la guerre au Vietnam. Il échappe à la prison mais est interdit de ring, vilipendé par une majorité de l’opinion publique américaine mais tenu par d’autres comme un pilier de la contre-culture et un champion de la cause des noirs qui se battent alors pour l’égalité des droits.

Ali est gracié en 1971 mais sa suspension lui a volé trois belles années de carrière dans la pleine force de l’âge. Il remet très vite les gants et, dans ce que beaucoup avec lui qualifient de "combat du siècle", il s’incline aux points face au battant qu’est Joe Frazier, le 8 mars 1971 au Madison Square Garden de New York. Pour la première fois de sa carrière, Ali va au tapis. Ali prend sa revanche sur Frazier début 1974 et, le 30 octobre 1974, dans la mémorable "bataille dans la jungle" ("rumble in the jungle") à Kinshasa, au Zaïre, il mystifie devant près de 100.000 spectateurs le surpuissant George Foreman (KO, 8e) pour reconquérir le titre de champion des lourds.

56 victoires en 61 combats

Vainqueur notamment d’une belle inoubliable (KO, 13e) face à Frazier en 1975 à Manille, il conservera sa couronne jusqu’en 1978, où il est battu par Leon Spinks. Fait unique, Ali récupère le titre mondial pour la troisième fois face à ce même Spinks, sept mois plus tard, aux points. Retraité en 1979, il est contraint de remettre les gants deux ans plus tard, à 39 ans, faute d’avoir su gérer sa fortune. C’est le combat de trop. En octobre 1981, il est tristement humilié par son compatriote Larry Holmes, trop fort pour lui (abandon 11e reprise). Ali n’est plus le plus grand mais il s’entête. En décembre de la même année, une défaite face à Trevor Berbick sera toutefois son dernier combat.

Après 56 victoires en 61 combats, dont 22 en championnats du monde et 37 avant la limite, Ali raccroche les gants. Il a poussé trop loin sa carrière : très vite, les premiers effets de la maladie de Parkinson se manifestent. En 1996 aux jeux Olympiques du centenaire, à Atlanta, c’est un homme tremblotant mais irradiant que le monde regarde avec émotion allumer la vasque olympique. Dans cette grande ville du sud des Etats-Unis où trente ans plus tôt la ségrégation persistait, il reçoit une deuxième médaille d’or. Jeune homme, il avait jeté dans la rivière Ohio celle remportée à Rome en 1960, après avoir été refusé dans un restaurant "réservé aux blancs".

Il était apparu, malade et affaibli, lors de la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques 1996 d’Atlanta où, tremblant, il avait embrasé la vasque olympique. En 2005, il avait reçu le médaille présidentielle de la liberté, la plus haute décoration civile aux Etats-Unis. Ses apparitions en public étaient de plus en plus rare, la dernière remontait à avril dernier à Phoenix lors d’un diner de charité pour lever des fonds pour la recherche contre la maladie de Parkinson.

(04-06-2016 - Avec les agences de presse)


Pourquoi cette photo de Mohamed Ali aka Cassius Clay est devenue mythique

http://www.huffingtonpost.fr/2016/0…

Le HuffPost

Publication : 04/06/2016 12h47

DÉCÈS - Mohamed Ali est mort vendredi 3 juin à l’âge de 74 ans. Le boxeur légendaire restera dans les mémoires pour ses combats incroyables, pour son parcours personnel atypique mais aussi pour certaines images devenues cultes. La photographie prise par Neil Lester lors de son deuxième match contre Sonny Liston en fait partie.

Le 25 mai 1965, les deux boxeurs se rencontrent pour la seconde fois, après une première défaite de Sonny Liston en février 1964, alors champion du monde poids lourds. Celui qui venait de changer de nom pour Mohamed Ali avait alors gagné en sept rounds. Un an plus tard cependant, il lui faudra moins de trois minutes pour gagner le combat, comme vous pouvez le pouvoir dans la vidéo ci-dessus [Note : la vidéo ne fonctionnant plus, je n’ai pu la reproduire ici].

Après quelques échanges, au bout de deux minutes seulement, le boxeur de 23 ans décroche un direct droit qui envoie son adversaire au tapis. Tandis que Mohamed Ali fanfaronne autour du ring, Sonny Liston se relève et tente de reprendre le combat, avant que les arbitres n’attribuent la victoire à Ali.

La photo mythique est prise au moment où Sony Liston s’effondre, tandis qu’Ali crie "Relève-toi et bats-toi, mauviette". Si la victoire de ce dernier est controversée, certains surnommant même son direct "le coup fantôme" et doutant de sa puissance pour mettre KO un champion comme Liston, elle enverra malgré tout la carrière d’Ali au sommet. Le 25 mai dernier, quelques jours avant de s’éteindre, le triple champion du monde avait tweeté la photo, en souvenir de ce combat fulgurant.

USA - 4 juin 2016 - 2 500 soldats américains sont morts sous la présidence Obama :

http://mai68.org/spip/spip.php?article10897

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