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Hôpital Necker - C’est la police qui a choisi exprès ce lieu comme champ de bataille

vendredi 17 juin 2016, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 15 juin 2016).

À Necker, des émeutiers sont tombés dans un piège tendu par la police !

C’est la police qui a choisi exprès la devanture de l’hôpital Necker comme champ de bataille en attaquant très violemment les manifestants à cet endroit précis, et en les empêchant de pouvoir s’enfuir ailleurs, les manifestants étaient par conséquent bien obligés de se défendre, et de se défendre à cet endroit. C’est donc la police qui est responsable de la casse, et pas les émeutiers !

Il fallait que la bataille ait lieu à cet endroit et que les flics soient placés le long des vitrines de l’hôpital pour que ce soient les cailloux des manifestants qui atteignent les vitres et pas les grenades des flics. Et cet hôpital était un très bon choix ; car, non seulement ça la fout mal de balancer des projectiles sur un hôpital, mais en plus le gosse de trois ans des flics assassinés la veille de la manif était précisément dans cet hôpital.

Ainsi, dans le spectacle, les manifestants sont apparus comme des salauds attaquant non seulement un hôpital, de surcroît un hôpital public , mais en plus ils ont semblé attaquer l’hôpital de l’enfant des flics assassinés dans la nuit du 14 au 15 juin 2016. Et les flics, eux, ont pu être présentés comme ayant défendu ledit hôpital.

Quant aux un ou deux "manifestants" qui cassaient consciencieusement à coups de marteau les vitres du bâtiment, bien qu’on leur signale qu’il s’agissait d’un hôpital, ils étaient très probablement des flics déguisés en "casseurs", et faisaient cela afin qu’il y ait quelques vrais dégâts médiatiquement exploitables.

Les manifestants sont donc tombés dans un piège destiné à les présenter comme des salauds à la télévision, alors que c’est évidemment tout le contraire : c’est le pouvoir et sa police qui sont responsables et coupables de la casse à l’hôpital Necker, puisque c’est eux qui ont tendu le piège.


Affrontements devant l’hôpital Necker, une obligation indispensable de témoigner

http://paris-luttes.info/affrontements-devant-l-hopital-6151

Publié le 15 juin 2016

Témoignage d’une manifestante sur les affrontements au croisement boulevard du Montparnasse et rue de Sèvres et l’attitude d’une police violente et sans limite.

Des armées choisissent de bombarder les bâtiments identifiés comme hôpitaux pour atteindre leur cible. La police a choisi pour lieu d’affrontement le croisement boulevard du Montparnasse et rue de Sèvres, exposant sciemment aux heurts la façade vitrée de l’hôpital Necker, acceptant après réflexion le risque encouru par patient.e.s et travailleur-euse-s hospitaliers. Moi, j’y étais manifestante, à plusieurs reprises j’ai cru mourir d’étouffement.

Le canon à eau et son escorte de bleusaille caparaçonnée, avantageusement placée au carrefour, nous y attendaient en renfort de ceux qui nous harcelaient déjà de tout les côtés. Leur plan : scinder le cortège de tête pour pouvoir y semer le chaos. Duroc a été élu point stratégique d’usage massif et disproportionné de gazage, grenades, tonfas, coups de boucliers, appuyés par le canon à eau. Durant des dizaines de minutes : une séance de torture, beaucoup de blessé.e.s, le personnel de l’hôpital a accueilli celleux qui fuyaient l’affrontement, des camarades ont pissé le sang d’interminables minutes avant qu’on ait pu les secourir, d’autres vomissaient, suffoquaient, s’évanouissaient. Ça a bien résisté devant !

Déter et solidaires, la chaussée en est restée entièrement recouverte de projectiles sur une bonne longueur, avec nos traces de sang ça et là (en plus de celles sur les habits). J’y ai vu un jeune médic se faire tabasser par la BAC alors qu’il s’accroupissait pour porter secours, une fille la côte apparemment cassée qui étouffait sous les regards amusés des sadiques de la flicaille… Évidemment, après libération, la suite (très longue) n’a pas été moins violente, les blessures encore plus graves, et les provocations incessantes… Mais à Duroc, du fait du confinement et de la nature de la répression clairement punitive et explicitement sadique, à Duroc j’ai cru mourir - et pas que moi. Comme prévu le suivisme médiatique s’enthousiasme, légitime leur résolution préméditée et assumée de punir et de terroriser - préférentiellement les plus jeunes.

Aucune attrition, aucune contrition pour les vitres. Je sais précisément que lutter contre l’ordre dominant c’est s’exposer volontairement au péril et à la constante peur. Je sais précisément que l’ordre dominant est celui-là même qui expose les hôpitaux aux violences.

L’hôpital Necker a-t-il vraiment été « dévasté » par les « casseurs » ?

Libération : L’hôpital Necker, juste à côté du cordon des forces de l’ordre, n’est clairement pas la cible de la majorité des manifestants. S’il est tout à fait probable que des pierres ou des canettes de bière aient pu endommager sa façade, c’est surtout les coups de marteau portés par un ou deux manifestants qui ont causé la majorité des dégâts… A noter, par ailleurs, l’intervention d’un homme qui tente d’arrêter l’individu en lui disant : « Hé, c’est un hôpital de gosses. »

Article complet : http://mai68.org/spip/spip.php?article10960

Sur l’instrumentalisation des vitres de l’hôpital Necker - Témoignage d’un parent :

http://mai68.org/spip/spip.php?article10949

(Un parent d’enfant très malade de l’hôpital Necker parle)

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