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Ferguson – Minneapolis – Dallas – prolétariat, même combat

samedi 9 juillet 2016

Il est totalement faux de prétendre que l’assassinat systématique de citoyens noirs par la flicaille américaine constitue une « bavure », une « erreur » de policiers trop zélés ou inexpérimentés ou effrayés, etc. Ce n’est pas la population américaine qui terrorise la police, c’est la police américaine qui terrorise les prolétaires américains de toute race et de toute couleur et de toute origine.

Plus de 500 citoyens américains sont tombés sous les balles policières depuis janvier 2016, et l’année n’est pas terminée, l’hécatombe se poursuit allègrement, intentionnellement, consciemment, avec l’aval, sinon la commande explicite des autorités de répression policière et judiciaire des États-Unis. Aux USA en plus de la peine de mort judiciaire, on applique aussi la peine de mort extrajudiciaire, préventive, répressive, exactement comme l’armée américaine à l’étranger l’applique un peu partout dans le monde sur les différents fronts de ses « engagements ». Kadhafi et Ben Laden en furent deux célèbres victimes… comme d’autres, moins connus.

Cette politique systématique de répression policière contre les noirs notamment, mais aussi contre les latinos et contre les SDF, contre les Amérindiens, contre les esclaves asiatiques des « sweats shops » de la misère, qui se fait sans discrimination raciale, contrairement aux mensonges que propage les médias « mainstream », vise non pas telle ou telle race, ethnie ou minorité immigrante, mais cible plutôt la classe sociale prolétarienne et le lumpenprolétariat sacrifié, afin d’offrir des exemples aux populaces locales afin de les terrorisées. Le message sous-jacent à ces milliers de meurtres policiers est le suivant : « Peuple de misère, prolétaires en colère toujours plus pauvre, ne résistez pas à vos conditions d’exploitation et d’aliénation, sinon nous te tuerons sans rémission, sans raison juste pour t’effrayer, comme tu nous vois le faire sur ces vidéos qui sont diffusés sur les réseaux sociaux. »

Bref, le meurtre policier de Minneapolis participe d’un plan étatique terroriste visant à effrayer la population américaine en révolte ou en résistance… quelle que soit la race ou la couleur des gens assassinés publiquement sur la rue. Il ne manque que les échafauds sur la grande place de la ville comme au temps du Far West quand on pendait allègrement les truands trop gourmands.

Comme nous l’avons toujours écrit, le prolétariat américain est le plus évolué sur Terre, le prolétariat le plus avancé, celui qui vit sous la dictature capitaliste la plus dégénérée, la plus dépravée, la plus désespérée et la plus dangereuse au monde (comme le capital allemand se trouvait durant la Seconde Guerre mondiale).

La situation économique de l’impérialisme américain est catastrophique ce qui oblige le capital yankee à accroitre ses pressions et son exploitation, sur le prolétariat étatsunien, au-delà de l’imagination, et cela simplement pour se maintenir à flot, au-dessus de la crise systémique que les impérialistes US ont déjà perdu aux mains de leurs concurrents impérialistes étrangers (la Chine notamment, L’Allemagne également, pour la Russie c’est moins certain).

Ce que les capitalistes américains viennent d’apprendre, il y a deux ans à Fergusson et hier à Dallas (5 policiers morts et sept blessés) c’est que le prolétariat américain est armé et dangereux et que s’ils ne se laissent pas enfirouaper par des fadaises raciales du type : noirs – contre latinos – contre blancs – contre Amérindiens – contre Blank Panthers et autres malversations racistes comme les médias à la solde en propagent – alors la bourgeoisie américaine pourrait être en danger face à la montée de la résistance de classe de tout le prolétariat étatsunien, sans distinction de race ou de couleur. Ce ne sont pas les noirs qui sont visés par les assassinats policiers, ce sont les résistants, les prolétaires en colère. C’est toute la classe prolétarienne qui est visée par ce terrorisme d’État.

Mais attention, le prolétariat n’est pas terroriste, ni anarchiste, ni individualiste, et il doit répondre en tant que classe consciente et unie, collectivement solidaire aux provocations du capital américain disqualifié.

bibeau.robert@videotron.ca

ARTICLE DISPONIBLE SUR :

http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-invites/ferguson-minneapolis-dallas-proletariat-meme-combat/

3 Messages de forum

  • Salut Robert,

    Le prolétariat n’est pas anarchiste ?

    Sais-tu qu’à l’origine, la CGT, principal syndicat ouvrier en France, était anarchiste ?

    Aurais-tu oublié que l’Internationale a été fondée simultanément par Marx ET Bakounine ?

    Par ailleurs il suffit de voir la proportion de Noirs dans les prisons américaine pour constater qu’ils sont bien plus visés par la répression que les prolétaires blancs.

    A+
    do
    http://mai68.org/spip

    • Salut DO

      Oui, je sais que nombre de syndicats et d’organisations ouvrières furent anarchistes ou affiliées aux anarchistes, ce qui à l’instar de leur filiation communiste, social-démocrate, socialiste, réformistes, opportunistes, de l’immense influence de la classe sociale petite-bourgeoise dans les rangs ouvriers. Je sais tout cela.

      Tu ne devrais pas cautionner la propagande bourgeoise à propos du racisme – à propos de la proportion des noirs en prison – ce qui ne fait que déplacer le focus de la lutte de classe PROLÉTARIAT CONTRE BOURGEOIS – vers la lute petite-bourgeoise contre LES INJUSTICES ET LA SÉGRÉGATION BOURGEOISE DU SYSTÈME.

      Nous savons que les noirs étant massivement prolétaires (ce qui n’empêche pas que plusieurs sont bourgeois, millionnaires, petits-bourgeois comme Martin Luther King, capitalistes, lumpenprolétaire, truands, mafieux, etc. comme les blancs) les noirs étant massivement prolétaires sont donc nombreux à tomber sous les balles de la répression = NON PAS BLANCHE MAIS CAPITALISTE DE TOUTES COULEURS ET RACES =.

      Les révolutionnaires prolétariens se distingue de la gauche bourgeoise en ce sens qu’ils ne mettent le focus QUE SUR L’ANTAGONISME DE CLASSE = QUE SUR LA LUTTE DE CLASSE = QUE SUR LA GUERRE DE CLASSES = SANS attacher aucune importance à la race – à la religion – à l’ethnie – à la langue – au communalisme – et au sexe.

      Ainsi, un révolutionnaire prolétarien n’a rien à cirer du féminisme – pour nous une femme est soit une prolétaire en guerre contre le capital (masculin et féminin) soit une bourgeoise en guerre contre les prolétaires (masculins et féminins) IDEM pour les races et la couleur de la peau…

      Producteur. Les7duquebec.com

      • Salut,

        Tu sais bien qu’il n’est pas suffisant de considérer seulement la contradiction principale, c’est-à-dire la lutte des classes ; mais qu’il faut aussi tenir compte des contradictions secondaires.

        En particulier, en ce qui concerner les USA ; car, vu l’histoire de ce pays, le racisme est une contradiction secondaire qui y joue un rôle essentiel. Le nier serait une erreur d’analyse qui amènerait forcément des erreurs stratégiques graves pour la lutte de classe.

        Bien à toi,
        do
        http://mai68.org

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