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Turquie - 20 juillet 2016 - Le coup d’État a réussi, mais il a été mené de bout en bout par le dictateur Erdogan

lundi 25 juin 2018, par do (Date de rédaction antérieure : 20 juillet 2016).

COUP D’ÉTAT MENÉ DE MAIN DE MAÎTRE
PAR LE DICTATEUR ERDOGAN

Au vu du résultat final, je pense aujourd’hui qu’en fait le coup d’État n’a pas été mené par des officiers Kémalistes (partisans d’Atatürk), mais par le dictateur Erdogan en personne. Ce dernier a tendu un piège aux kémalistes en leur faisant croire à une opportunité de se débarrasser de lui et de sa bande d’islamistes.

Ce piège a très probablement été monté avec l’aide d’espions infiltrés parmi les partisans d’une nouvelle révolution dans le style de celle d’Atatürk. Et des mercenaires islamistes, dont Erdogan dispose par dizaines de milliers, ont, dans un premier temps, joué le rôle du bon peuple dans le spectacle.

Quant aux propos tenus par Erdogan et ses sous-fifres au sujet du prédicateur Fethullah Gülen, qui aurait d’après eux été l’instigateur de tout ça, c’est de l’enfumage pour dissimuler au public les vrais ennemis d’Erdogan : les descendants spirituels d’Atatûrk !


Solidarité avec les démocrates turcs

http://www.snjcgt.fr/_front/Pages/article.php?cat=1&item=1&page=1&art=670

SNJ-CGT 18 juillet 2016

SNJ = Syndicat national des Journalistes CGT

On ne connaît pas les commanditaires du putsch manqué de vendredi dernier en Turquie, mais on peut d’ores et déjà en mesurer les conséquences.

L’autocrate Erdogan profite de la situation créée pour appeler à l’unité de tout ce que la Turquie compte de politiques fascisants, de religieux sunnites réactionnaires et de nationalistes.

Son Premier ministre parle de rétablissement de la peine de mort pour châtier les putschistes et, sans attendre, Erdogan relève 2 745 juges et procureurs (sur 14 000 que compte le pays), dont 5 membres du Haut Conseil. Enfin, 10 membres du Conseil d’Etat ont été arrêtés.

Durant les événements, un photographe a été tué et d’autres journalistes ont été malmenés. D’ores et déjà, le régime de l’AKP a fait fermer des sites internet de plusieurs médias.

Globalement, on peut s’attendre à ce que les journalistes soient à nouveau les prochaines victimes des représailles d’un dirigeant qui a reçu les encouragements des pays occidentaux, dont ceux des États-Unis, de l’Allemagne et de la France.

Doit-on parler du rôle trouble de la Turquie vis-à-vis des islamistes ? Doit-on parler des journalistes (plus de 50) emprisonnés pour le simple motif qu’ils avaient fait leur travail ? Doit-on parler des atteintes à la liberté d’expression quand des journaux sont interdits ou quand Erdogan bloque les réseaux sociaux ?

Le SNJ-CGT est inquiet pour les journalistes turcs et kurdes et pour la liberté d’informer.

Il condamne le régime autocratique d’Erdogan et ceux qui volent à son secours sans discernement en abandonnant les vrais démocrates turcs et kurdes à un triste sort dans les geôles.

Il est plus que temps de redoubler les campagnes avec la FIJ/FEJ pour faire libérer nos collègues détenus dans ce pays devenu la plus grande prison de journalistes au monde.

Il est urgent d’exiger que l’Union européenne sorte de son mutisme complice pour faire cesser les arrestations en série et les condamnations de nos confrères sous prétexte de complicité en soutien au terrorisme, en clair le soutien à la lutte du peuple kurde.

Montreuil, le 18/07/2016


Turquie : et maintenant les médias !

http://www.snjcgt.fr/_front/Pages/a…

20 juillet 2016

Turquie : et maintenant les médias !

Alors que plus de 35 000 fonctionnaires de tous les secteurs d’activité (éducation, justice, armée, intérieur, etc.) sont soit détenus, soit suspendus, le dirigeant turc, Erdogan, s’en prend maintenant aux médias.

L’organisme correspondant au Conseil supérieur de l’audiovisuel, le RTUK, vient d’annoncer le retrait des licences des chaînes de radio et de la télévision qui sont supposées avoir des liens avec le prédicateur Fethullah Gülen, à savoir Samanyolu TV and radio, Yumurcak TV, KanalTürk TV and radio, Mehtap TV and Radio.

Après les incarcérations de plus de 70 journalistes au cours des dernières années, des mesures de mise sous tutelle de plusieurs journaux, Erdogan franchit une nouvelle étape dans la mise en place d’une dictature « soft », mais féroce où l’opposition est muselée.

Le SNJ-CGT envoie un message de solidarité à ses collègues journalistes turcs dans ces moments dramatiques et les assure de tout mettre en œuvre pour que la répression cesse.

Le SNJ-CGT appelle la profession à exprimer sa solidarité à tous les professionnels des médias turcs en proie à la politique d’Erdogan.

Il exige du gouvernement français de s’exprimer, enfin, de façon claire et forte pour condamner le régime d’Erdogan ; il exige aussi de la Commission européenne de prendre toutes les mesures de rétorsion à l’encontre du gouvernement turc.

Montreuil, le 20/07/2016


Turquie : Erdogan purge l’enseignement et l’audiovisuel

http://www.parismatch.com/Actu/Inte…

Paris Match avec AFP | Publié le 19/07/2016 à 21h28 |Mis à jour le 20/07/2016 à 10h21

Après le secteur militaire et judiciaire, le président turc Recep Tayyip Erdogan a décidé l’épuration de l’enseignement et de l’audiovisuel de tous les sympathisants de Fetullah Gülen.

Le régime Erdogan a étendu mardi à l’enseignement et l’audiovisuel ses purges dans les milieux proches du prédicateur Fethullah Gülen accusés d’être derrière le putsch avorté en Turquie, qui ont désormais tout d’une véritable épuration.

Le Conseil de l’enseignement supérieur (YÖK) a demandé la démission des 1.577 doyens d’universités publiques et rattachées à des fondations privées après l’échec du coup de force contre le président Recep Tayyip Erdogan, a rapporté l’agence de presse Anadolu.

Des licences retirées aux chaînes de télévision et de radio

Parallèlement, le Haut-conseil turc de la radio et de la télévision (RTÜK) a retiré mardi leur licence aux chaînes de télévision et de radio proches de M. Gülen, prédicateur exilé aux Etats-Unis. L’autorité audiovisuelle a annoncé avoir annulé "tous les droits de diffusion et licences délivrés à toutes les organisations (radios et télévisions) liées, en relation et soutenant le FETÖ/PDY", des acronymes désignant le mouvement de M. Gülen.

Selon Anadolu, cette décision concerne au total 24 chaînes de télévision et radios et 34 journalistes considérés comme étant proches de ce religieux se sont vu en outre retirer leur carte de presse.

"C’est une purge généralisée, une épuration dans tous les domaines", a estimé Jean Marcou, professeur à Sciences Po Grenoble (France). Pour le politologue et universitaire Ahmet Insel, "les universités ne sont pas un nid güléniste", mais l’appel à la démission des doyens "vise à faire le tri" pour pouvoir "éliminer les éléments" appartenant à cette mouvance. "C’est à la fois une réaction de bête blessée car le pouvoir a encore peur d’une réplique du coup d’Etat", dit-il, et le signe que "le pouvoir se préparait à de telles purges et a saisi l’occasion".

Selon un comptage de l’AFP, au moins 25.000 fonctionnaires, dont plusieurs milliers de policiers et de gendarmes et des enseignants, ont été suspendus ou démis dans cette chasse nationale aux gülenistes. Les fonctionnaires mis à pied se sont vu interdire de quitter le territoire. Par ailleurs, 9.322 militaires, magistrats et policiers font l’objet d’une procédure judiciaire, a déclaré le vice-Premier ministre Numan Kurtulmus.

Au moins 118 généraux et amiraux ont été placés en garde à vue

"Nous allons les déraciner d’une manière telle que (…) plus aucun traître, plus aucune organisation terroriste clandestine, plus aucun groupe terroriste séparatiste n’aura l’audace de trahir la Turquie", a déclaré le Premier ministre Binali Yildirim, évoquant les partisans de Fethullah Gülen.

Il s’est toutefois défendu de "tout esprit de vengeance" qui serait "absolument inacceptable dans l’Etat de droit", alors que la communauté internationale s’inquiète d’un déchaînement répressif en Turquie. Le FMI a appelé à "préserver" les institutions démocratiques, "piliers" des progrès économiques de ce pays, après le putsch manqué qui a provoqué une "certaine volatilité" financière.

La livre turque a ainsi décroché mardi pour se rapprocher de son plus bas niveau de vendredi soir (0,2972 dollar). L’armée n’a pas été épargnée par les purges : au moins 118 généraux et amiraux ont été placés en garde à vue, selon Anadolu. Vingt-six généraux et amiraux, dont l’ancien chef de l’armée de l’air, le général Akin Oztürk, sont désormais en détention préventive après avoir été inculpés, notamment, de "tentative de renversement de l’ordre constitutionnel" et de "tentative d’assassinat" du président Erdogan.

Mais "l’écrasante majorité des Forces armées turques qui aime sa patrie, sa nation et son drapeau n’a absolument rien à voir" avec la tentative de coup d’Etat, a assuré l’état-major dans un communiqué.

Erdogan explique que sa vie a été en danger

"Nous avons envoyé quatre dossiers aux Etats-Unis pour (demander) l’extradition du terroriste en chef", a déclaré M. Yildirim au Parlement. La demande officielle d’extradition de M. Gülen doit être prochainement envoyée.

"Nous souhaiterions voir une coopération de la part des Etats-Unis sur cette question", a déclaré Ibrahim Kalin, porte-parole de M. Erdogan. Le prédicateur a réfuté dans un entretien lundi avec l’AFP toute responsabilité. "J’ai toujours été contre l’intervention des militaires dans la politique intérieure", a-t-il assuré.

Il a laissé entendre que le gouvernement aurait pu mettre en scène cette tentative de putsch. "C’est comme si on affirmait que le 11-Septembre (2001) a été orchestré par les Etats-Unis ou les attentats de Paris (en janvier et novembre 2015) et de Nice (le 14 juillet) par le gouvernement français", a riposté Ibrahim Kalin, le porte-parole du président turc.

M. Erdogan a expliqué que sa vie avait été menacée par les putschistes, tandis que les conditions de son exfiltration de la station balnéaire de Marmaris (ouest) où il se trouvait au moment du déclenchement du coup d’Etat restaient floues.

"Si j’étais resté 10, 15 minutes de plus à l’hôtel, ils m’auraient tué, kidnappé, ou emmené", a-t-il assuré lundi à la chaîne de télévision américaine CNN.

Erdogan, les frères musulman, la CIA et la guerre contre la Syrie antisioniste de Bachar el-Assad :

http://mai68.org/spip/spip.php?article11176

RTBF - la Télé belge brise un nouveau tabou sur la Syrie (vidéo 3’37)

http://mai68.org/spip/spip.php?article4510

Le ras-le-bol de la population turque au sujet des Camps d’entraînement de terroristes syriens en Turquie

(Antakya, c’est Antioche)

RTBF le dimanche soir 23 Sept 2012

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