EXTRAIT
C’est à dessein que l’on n’a pas informé jusqu’ici l’opinion mondiale de ces richesses du sous-sol. L’année dernière, la presse internationale nous a appris qu’une entreprise chinoise avait obtenu un contrat pour la construction d’une ligne de chemin de fer et l’exploitation d’une mine de cuivre près d’Aynak.
Et maintenant, subitement, paraissent des rapports comme celui de l’U.S. Geological Survey, datant de 2007, sur le recensement de gisements de matières premières et de minéraux.1
L’Afghanistan possède ainsi, outre du cuivre, d’énormes gisements de fer, de soufre, de talc, de chrome, de magnésium, de sel, de mica, de marbre, de rubis, d’émeraude, de lapis-lazuli, d’amiante, de nickel, de mercure, d’or, d’argent, de plomb, de zinc, de fluorine, de bauxite, de béryllium et de lithium. En outre, on trouve là-bas d’importants gisements de phosphore, d’uranium et de thorium. Et il existe probablement encore des métaux précieux qu’on ne trouvait jusqu’ici qu’en Chine et qui sont importants en électronique. C’est l’US Geological Survey qui a recensé ces gisements entre 2005 et 2007. Selon sa carte des minéraux, les gisements les plus importants se trouvent dans l’Est et le Sud-Ouest du pays. C’est dans ces provinces que se trouvent les plus importantes bases des forces armées américaines. Les Américains justifient cette concentration régionale de bases en invoquant la résistance des résistants et la lutte contre leur logistique, leurs combattants et leurs soutiens dans les régions tribales pakistanaises.
La vraie raison de ces bases et des opérations militaires américaines serait-elle autre ?
Ne serait-il pas possible que les Etats-Unis aient pris le contrôle de ces gisements de minéraux afin qu’ils soient exploités plus tard par des sociétés américaines ?
Si cette hypothèse est juste, on peut imaginer que les Américains induisent en erreur les Etats européens, dont les troupes sont stationnées ailleurs, avec leur concept de guerre et de nation building.
Il est possible que certains Etats soient au courant et qu’ils participent plus tard à l’exploitation de ces richesses. Dans ce cas, la guerre de l’OTAN ne serait rien d’autre qu’un vol aux dimensions géopolitiques !
1 Preliminary Assessment of Non-Fuel Mineral Resources of Afghanistan, 2007, U.S. Geological Survey, U.S. Department of the Interior, Washington D.C., October 2007
http://www.horizons-et-debats.ch tiré du journal de C.De Broder et M.Lemaire