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Les compteurs intelligents font supprimer la concurrence et donc monte les prix

mardi 9 août 2016, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 9 août 2016).

Dans l’article La Banque Mondiale organe de l’ONU soutient la privatisation de l’eau partout http://mai68.org/spip/spip.php?arti…

Il faut rajouter le lien qui dénonce la faible concurrence des entreprises privés d’eau en France et comment ils en profitent pour faire grimper les prix http://lexpansion.lexpress.fr/entre…

Et que les compteurs intelligents c’est pour éliminer définitivement la concurrence, et empêcher le client d’aller voir ailleurs à des prix plus intéressants.

Donc les compteurs intelligents d’eau empêchent de respecter le droit à l’eau, avoir accès à l’eau à des prix raisonnables.

Les compteurs intelligents c’est pour donner le monopole du marché à uniquement quelques entreprises privés.

Sans concurrence, les prix peuvent monter sans craindre de perdre des clients.

les compteurs intelligents c’est la baguette magique dont on se serait bien passé : "ce n’est pas le sorcier qui choisit sa baguette mais la baguette qui choisit son sorcier"

Bah, là aussi, c’est l’entreprise privée qui installe de force les compteurs intelligents chez le client pour le fidéliser à jamais.

Ainsi le client ne peut plus changer de fournisseur, il ne peut plus dire à son entreprise privée :

si vos services ne me plaisent pas, je m’en vais ailleurs, bah non, mon compteur intelligent est chez toi, t’es obligé de rester chez moi, d’accepter n’importe quelle facture exorbitante, puisque c’est moi qui fait les lois, et si t’accepte pas, ton eau est coupé.

Hors avec le droit à l’eau maintenant dans la législation française, normalement, on devrait être protégé contre ce type d’abus.

Faudrait donc savoir s’il y a eu des résultats de cette enquête de Bruxelles sur les géants de l’eau , cela pourrait aider contre les compteurs intelligents.

Voici les soupçons de Bruxelles sur les géants Français de l’eau ici avec la carte des prix de l’eau en France :

"La Commission européenne soupçonne Veolia, Suez et la Saur d’entente et d’abus de position dominante sur le marché de l’eau en France. Le passé ne plaide pas en leur faveur. Explications.

Bruxelles a annoncé mercredi le lancement d’une enquête officielle contre la Saur, Veolia et Suez/Lyonnaise des eaux, les trois acteurs majeurs du traitement et de la distribution de l’eau potable en France.

La Commission européenne les soupçonne d’abus de position dominante et d’entente.

L’enquête vise à déterminer s’ils ont coordonné leur comportement sur les marchés français de l’eau et des eaux usées, en accord avec la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau.

La Saur, Veolia et Suez ont bien du souci à se faire

L’ouverture de cette procédure formelle "ne préjuge en rien des conclusions de l’enquête", prend soin d’indiquer l’antitrust bruxellois. Mais cette mise en avant de la présomption d’innocence des géants français de l’eau ne peut en aucun cas rassurer ces derniers. Il s’agit en effet de la deuxième phase d’une investigation commencée en avril 2010 par des inspections surprises dans leurs installations.

Or l’objectif affiché à l’époque par la Commission était très clair : il s’agissait de vérifier si ces entreprises avaient "répondu de manière concertée à des appels publics organisés par les collectivités locales pour déléguer la gestion des services d’eau potable et d’assainissement".

Et elle ajoutait plus précisément "avoir des raisons de croire que ces entreprises pourraient avoir imposé des prix de l’eau et de l’assainissement inéquitables aux collectivités locales et, in fine, aux consommateurs".

Le prix de l’eau en France

Le prix moyen du m3 d’eau distribuée variait en 2008 de 2,2 à 4,3 euros suivant les départements, selon l’Enquête sur l’eau publiée en décembre 2010 par le ministère de l’agriculture.

Le prix moyen en France s’élevait à 3,39 euros. Soit 1,51 € pour l’eau potable, 1,35 € pour l’assainissement et 0,53 € de taxes et redevances.

Ce prix a subi une augmentation moyenne de 3,3 % par an entre 2004 à 2009.

Bruxelles rappelle que cette enquête a été source d’un incident puisqu’un scellé apposé lors de l’inspection d’un local de la Lyonnaise des Eaux a été brisé (les scellés ont notamment pour but d’empêcher que des documents disparaissent pendant la nuit au cours d’une investigation).

La Lyonnaise et sa maison mère, Suez, ont eu beau plaider un "acte qui n’était pas délibéré", elles se sont vu infliger une amende plutôt salée de 8 millions d’euros.

De quoi alimenter les soupçons de l’antitrust européen qui indique que "l’affaire" du marché du prix de l’eau en France est désormais "prioritaire".

Les investisseurs d’ailleurs s’inquiètent. Le titre Veolia a clôturé sur une perte de 5,51% mercredi tandis que Suez abandonnait 2,35% et Séché Environnement, le principal actionnaire privé de la Saur, 2,18%. Et ce, dans un marché en baisse de seulement 0,15%.

Des précédents fâcheux

Les craintes de la bourse sont d’autant plus fondées que les pratiques des grands opérateurs privés de l’eau en France font régulièrement l’objet de critiques, voire de dénonciations officielles.

Dès 1990, des lois ont d’ailleurs été votées pour rétablir la concurrence dans le marché de l’eau. Les quasi-concessions de service publics ont été limitées à 10 ans. Mais sans résoudre tous les problèmes.

Les associations de consommateurs sont donc toujours très vigilantes. "C’est un marché où la concurrence semble parfois bien à la peine, relevait ainsi l’année dernière 60 millions de consommateurs.

Depuis 1995, les délégataires ont l’obligation de rendre publiques un certain nombre d’informations sur le prix et la qualité de leur service. Ils le font, avec plus ou moins de bonne volonté, plus ou moins de limpidité".

L’UFC Que Choisir a pour sa part souvent dénoncé les surfacturations de ces mêmes entreprises. Elle dénonçait en 2007 des taux de marge atteignant 58,7% pour le Syndicat des eaux d’Ile de France, 47,8% à Lyon ou 45,7% à Reims.

"Ces résultats mettent en lumière les bénéfices faramineux réalisés par les deux entreprises, Veolia et Suez, qui se partagent l’essentiel du marché, et témoignent des inefficiences du service", commentait-elle.

Le cas de l’Ile-de-France, concédé depuis 1923 à Veolia et ses ancêtres, est emblématique des disfonctionnements du marché.

Comme ces irrégularités au regard du code des marchés publics pointées par la Chambre régionale des comptes à deux reprises, en 1995 et en 2002. Principal grief : le régime des travaux.

Veolia avait une fâcheuse tendance à assurer à la fois la maîtrise d’ouvrage publique et la maîtrise d’oeuvre, confiant sans appel d’offres la plupart des chantiers à l’une de ses filiales.

Cela n’a pas empêché Veolia de remporter à nouveau en 2010 l’appel d’offres lui confiant l’alimentation en eau potable de la région capitale.

Un contrat juteux de 350 millions d’euros par an que le concurrent Suez n’avait aucune chance de remporter, selon Philippe Kaltenbach, maire de Clamart et délégué PS au Syndicat des eaux d’Ile de Farnce.

Mais qui a au moins permis de faire baisser les prix.

La donne a pourtant changé

Car les choses évoluent un peu à mesure que se renouvellent les contrats de concession en France.

Les deux géants Suez et Veolia sont non seulement concurrencés par d’autres acteurs privés mais également par un mouvement de remunicipalisation de l’eau.

Autrement dit, par le retour à une gestion directe de ce service public par les collectivités locales.

Ces dernières se montrant d’ailleurs souvent moins cher que le privé.

"Le m3 d’eau est en moyenne plus cher dans une gestion déléguée (3,57 €) qu’en régie (3,00 €), en France en 2008 " relève ainsi l’enquête sur l’eau réalisé en 2010 par le service statistique du ministère de l’environnement.

Une nouvelle donne que décrivait ainsi un article de l’Express en 2009.

"Fini le Yalta qui présidait depuis des décennies au partage des eaux dans l’Hexagone - à moi Bordeaux, à toi Lyon, à moi la rive gauche de Paris, à toi la rive droite ! Les temps ont changé : les collectivités sont plus exigeantes, le n° 3 trois du secteur, la Saur, se montre bien plus agressif depuis son rachat par Séché Environnement.

Et sous la pression réglementaire, Veolia et Suez sont contraints de décroiser, dans la douleur - ils s’étripent sur les valorisations - leurs participations dans des sociétés communes qui géraient de grosses villes (Marseille, Versailles…)." Du coup, la bataille pour le renouvellement des concessions apparaît plus ouverte. Or 75% de ces contrats doivent être remis en jeu d’ici 2015.

Reste à savoir quelles sont les pratiques concrètes visées par la Commission européenne. Et sur quelle période porte l’enquête.

Ce qui est sûr, c’est que la transparence n’est toujours pas de mise sur ce marché.

60 millions de consommateurs s’est associé à une opération pour récupérer l’ensemble des prix de l’eau en France.

L’association constate en effet que seules 5% des collectivités ont renseigné ces tarifs malgré l’obligation légale qui leur incombe.

C’est pourquoi le site prixdeleau.fr propose aux citoyens de le faire à leur place. Les résultats commentés seront mis en ligne en mars 2012, alors que Marseille accueillera le Forum Mondial de l’Eau. " http://lexpansion.lexpress.fr/entre…

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