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L’HISTOIRE GÉNOCIDAIRE DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE.

vendredi 13 janvier 2017

Les États-Unis d’Amérique ont été créés au XVIIIe siècle suite à l’expansion de l’Empire britannique, première puissance mondiale de l’époque, sur lequel le soleil ne se couchait jamais. En tant qu’extension du sanglant impérialisme britannique, leur destinée ne pouvait dévier d’une agressive expansion multinationale…

comme je le soulignais dans un texte récent : « Depuis sa création, en 1776, la République des États-Unis d’Amérique a été en guerre 220 de ses 240 années d’existence. Chaque Président yankee a promis la paix et a semé la guerre. Donald Trump promet la paix et la prospérité, il fera la guerre et il sèmera la pauvreté, ni plus ni moins que la prétendante Clinton ne l’aurait fait si elle avait été élue ». Ajoutons que depuis 1945 les USA ont prémédité ou arrangé – 200 conflits armés (1).

Les États-Unis sont nés dans et par la guerre ; d’abord contre l’empire français et sa Nouvelle-France qui deviendra le Canada au nord (vallée du St-Laurent) et à l’ouest (vallée du Mississippi), contre l’Espagne au sud et contre la Hollande au centre. New Amsterdam sera renommé New York après cette première conquête (1664), puis ce furent les « natives », les Amérindiens, qui furent confrontés à l’expansion de cette nation née dans l’adversité.

Dans leur guerre contre les Amérindiens, ce ne fut pas un désir morbide de massacre génocidaire qui poussa le gouvernement, la bourgeoisie américaine et la cavalerie de Custer vers les prairies, ce fut simplement deux modes de production incompatibles qui se confrontèrent, le mode de production communiste primitif, fondé sur la chasse et la cueillette, opposé au capitalisme commercial, puis industriel et enfin financier, le plus expansionniste du monde moderne, avec Wall Street comme centre névralgique mondiale (2). N’en déplaise aux écologistes il était facile de savoir quel mode de production allait survivre en éliminant son concurrent.

Les États-Unis furent poussés inexorablement contre la France (dont ils acquirent la Louisiane en 1803), contre le Canada (guerre de 1812), contre les restes de l’Empire espagnole (1819), contre le Mexique (1845-1853), puis deux factions du capital se tournèrent l’une contre l’autre, la Confédération esclavagiste du Sud, contre l’Union capitaliste du Nord (1861-1865). Plus de 620 000 travailleurs-soldats y laissèrent la vie, puis la marche sanguinaire vers l’Ouest repris. Plus tard, ils s’attaquèrent à l’Empire britannique et au Second Empire français qu’ils désintégrèrent afin d’imposer l’impérialisme moderne – financier – en lieu et place de l’impérialisme colonial-commercial, ancien, qui ne pouvait survivre puisqu’il provoquait l’ire et les soulèvements constants des bourgeoisies nationales coloniales souhaitant s’affranchir des métropoles oppressives, pour se poser en intermédiaires nationaux de l’exploitation de la force de travail locale, livrant eux-mêmes la plus-value à l’impérialisme mondialisé – globalisé. Toutes les guerres de soi-disant « libération nationale » portèrent exclusivement sur ce point crucial, quelle part de l’exploitation du travail salarié locale sera accaparée par la bourgeoisie nationale et quelle part sera abandonnée aux capitalistes étrangers ? C’est ce que Théodore Roosevelt compris avant Lénine et les bolchéviques, sentiment nationaliste chauvin que les É.-U. exploitèrent pour déloger les ex-puissances coloniales commerciales concurrentes et y substituer l’impérialisme financier sur lequel Lénine a écrit brillamment en spécifiant que même opposé au capitalisme colonial-commercial l’impérialisme financier n’en exploite pas moins la classe prolétarienne, unique productrice de plus-value et ennemie jurée de la classe capitaliste mondialisée (3).

Le conflit irréconciliable dégénéra en guerre totale entre l’empire des soviets et l’empire occidental, européen d’abord, américain ensuite, quand il apparut évident que les bolchéviques n’entendaient pas partager les fruits de l’exploitation du prolétariat soviétique avec l’impérialisme occidental. La guerre à finir entra alors dans une phase qui, après moult tribulations, se conclut en 1991 avec le triste sire Boris Eltsine, indigne thuriféraire mortuaire de l’Union des Républiques Soviétiques.

Pendant un siècle les États-Unis se firent les alliées de ces bourgeoisies nationalistes tiers-mondistes (pseudo non alignées) désirant partager avec les marchands de guerres occidentaux une partie de la plus-value produite localement. Et vous avez vu Mandela se pavaner sur les estrades de l’anti-apartheid onusien (que les Sud-Africains subissent encore aujourd’hui), Ho chi Minh, Pol Pot, Ceausescu, Tito, Nasser, Gandhi, et les autres, tous heureux de collaborer avec les génocidaires É.-U., pour obtenir leur pitance nationale, plus abondante que ce que leur proposait Staline, Khrouchtchev et Brejnev, dirigeant d’un empire industriel désuet, pré-financier. Aujourd’hui, nous voyons Castro - le frère de l’autre – qui parcourt son chemin de Canossa afin d’obtenir un saufconduit des États-Unis pour son intégration au mode de production capitaliste.

Il faut en convenir, l’éviction de l’impérialisme yankee et mondial sera la tâche du prolétariat international. C’est à dessein que nous n’avons pas mentionné les « peuples », les bourgeoisies chauvines, ni les « nations », soi-disant opprimées, chères aux gauchistes déjantés. La question posée et à résoudre est de savoir si cette éradication surviendra avant ou après la guerre mondiale génocidaire que l’impérialisme prépare, et surtout si cette éviction ne sera qu’un changement de maitre impérialiste ou l’avènement d’un nouveau mode de production communiste ?

L’ARTICLE EST DISPONIBLE SUR LE WEBMAGAZINE :

http://www.les7duquebec.com/7-au-fr…

NOTES

(1) http://www.les7duquebec.com/7-au-fr…

(2) Il y a plus de trois-cent-cinquante ans, Wall Street n’était qu’une route en terre, le long de laquelle les colons hollandais construisirent un mur fortifié, en 1653, dans le but d’empêcher les colons britanniques de passer. Bien qu’aucune bataille ne marqua l’histoire du mur mesurant plus de 3,5 mètres de hauteur et qu’il fut finalement démoli en 1699, son nom est resté (« Wall » signifie « mur », en anglais). Au cours du XVIIIe siècle, Wall Street hébergea des commerçants qui se rencontraient pour faire des échanges de produits et services, mais ce n’est pas avant 1790 que furent émis les premiers placements faisant l’objet d’une négociation publique. C’est à cette période que la Bourse de New York vit le jour. Il s’en suivit un siècle de croissance rapide pour Wall Street et pour le marché boursier.

http://www.scotiabank.com/ca/fr/0,,…

(3) Lénine (1916) L’impérialisme stade suprême du capitalisme. Édition de Pékin.

2 Messages de forum

  • L’HISTOIRE GÉNOCIDAIRE DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE. 16 janvier 2017 00:48, par Dominique

    Aujourd’hui, nous voyons Castro - le frère de l’autre – qui parcourt son chemin de Canossa afin d’obtenir un saufconduit des États-Unis pour son intégration au mode de production capitaliste.

    Que Mr. Bideau commence par faire une révolution avant de critiquer celle des autres. Les cubains font ce qu’ils peuvent dans le cadre du système globalisé au niveau mondial qu’est le capitalisme, et le meilleur moyen de les aider est de nous mettre nous aussi à faire des révolutions.

    De plus, je dit volontairement les cubains car le système politique cubain ne saurait se résumer à un seul homme, leur président élu Raul Castro. Peut-être que ce qui déplait en fait à certains communistes est le fait qu’à Cuba, ils ont limité le pouvoir du parti communiste de façon très simple : ce n’est pas le parti qui nomme les candidats aux élections mais les électeurs dans des réunions de quartier et d’entreprise. Les élections ne sont plus alors qu’un plébiscite des décisions déjà prise lors de ces réunions.

    Aussi, le parti ne peut même pas prendre parti pour tel ou tel candidatE. Enfin, tout élu peut être limogé en tout temps par les électeurs qui l’ont choisi comme candidat.
    De plus, le parlement cubain regroupe les pouvoirs législatifs et exécutif, ce qui en fait la plus haute instance politique de l’Île. Ainsi, les ministres comme le président et le vice-président ne peuvent rien faire sans que le parlement ne soit d’accord et ils doivent lui rendre des comptes régulièrement.

    Enfin et comme en Suisse, les ministres, le vice-président et le président sont élus par le parlement et parmi les parlementaires. Par exemple dans le cas de Raul Castro et avant lui dans celui de Fidel, ils doivent non seulement être élus 2 fois, une fois par les électeurs et une fois par le parlement, mais aussi et cela constitue une grande différence d’avec la Suisse : ils peuvent être limogés en tous temps autant par le parlement que par les citoyens.

    Il faut en convenir, l’éviction de l’impérialisme yankee et mondial sera la tâche du prolétariat international. C’est à dessein que nous n’avons pas mentionné les « peuples », les bourgeoisies chauvines, ni les « nations », soi-disant opprimées, chères aux gauchistes déjantés. La question posée et à résoudre est de savoir si cette éradication surviendra avant ou après la guerre mondiale génocidaire que l’impérialisme prépare, et surtout si cette éviction ne sera qu’un changement de maitre impérialiste ou l’avènement d’un nouveau mode de production communiste ?

    2 remarques.

    1) N’en déplaisent aux marxistes, les seules révolutions résussies se sont faites, comme à Cuba, par les peuples. Les autres comme en Russie furent des coups d’état et dégénérèrent en guerre civile. Ce qui implique qu’à Cuba ce n’est pas le parti qui a fait la révolution mais la révolution qui a fait le parti et qui a su limiter son pouvoir.

    2) Comme Mr. Bibeau, la plupart des marxistes ne savent rien proposer d’autre que de perfectionner la société productiviste qu’est la civilisation industrielle. Or nous savons tous 1) que pour de simples raisons d’épuisement des ressources naturelles non renouvelables ce mode de vie est condamné, et 2) que pour de simples raisons liées aux nuisances environnementales générées par cette civilisation industrielle, ce mode de vie est condamné et nous avec.

    Donc nous pouvons conclure que si vous avez aimez la civilisation industrielle capitaliste, vous allez adorer la civilisation industrielle version 2.0 communiste. Les marxistes sont comme les écolos, un coup de peinture rouge ou verte, et tous les problèmes liés à notre mode de vie disparaissent à jamais, ignorant ainsi que la civilisation industrielle ne sera jamais un mode de vie durable car qu’elle que soit sa couleur, elle reposera toujours et comme toute civilisation, sur l’exploitation généralisée du vivant et du non-vivant.

    Marx avait donc doublement raison. Il avait raison de dire qu’il n’était pas marxiste. Et il avait raison de dire qu’il faut se débarrasser de l’argent, car c’est l’argent qui rend tout les autres ignominies possibles, à commencer par la civilisation.

    C’est le même cercle vicieux que celui des religions. La religion prouve le prophète et le prophète prouve la religion. La civilisation en temps que concept de mode de vie basé sur l’exploitation généralisée du vivant et du non-vivant rend l’argent possible ainsi que toutes les inégalités qui l’accompagnent. Quand à l’argent il rend possible de réaliser la civilisation.

    • L’HISTOIRE GÉNOCIDAIRE DES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE. 7 février 2017 07:07, par Luniterre

      Bibeau "marxiste", dites-vous…??? Mais lui-même, quoi que s’étant un temps prétendu "marxiste-léniniste", ce qu’il n’était aucunement, s’est finalement ouvertement affirmé anti-léniniste, ce qui est un de ses "cris du cœur", dans cet article, que je n’ose pas qualifier des insultes qu’il mérite pourtant largement…!!

      Bien que Bibeau se présente encore officiellement comme "analyste marxiste", au moins, on ne peut pas dire qu’il en abuse comme méthodologie…

      Donc, laissons le "marxisme" de Bibeau, de côté…

      Effectivement, les révolutions du XXe siècle ont mené à des avancées considérables, même si elles furent provisoires, et elles appartiennent en grande partie, sinon même, pour l’essentiel, à l’héritage du mouvement ouvrier et paysan, et les leçons restent à en tirer.

      De plus, en ce qui concerne Cuba (*), et même la RPDC, la messe n’est pas forcément déjà dite…

      Les qualifier de "capitalistes" et d’"impérialistes" globalement et sans discernement, notamment des germes des révisionnismes qui ont finalement perdu la plupart, c’est cela qui est véritablement "gauchiste" au sens infantile du terme.

      Bien à vous,

      Luniterre

      ( * https://tribunemlreypa.wordpress.com/2016/12/09/cuba-fidel-sous-les-cendres-la-braise/ )

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