L’anémone de mer (Condylactis gigantea) abrite dans ses cellules des algues photosynthétiques (des zooxanthelles) qui pour- voient l’organisme en molécules organiques. Ces algues endosymbiotiques se transmettent parfois d’une génération à l’autre par les ovules et ressemblent en cela aux plastes (les organites celllulaires où a lieu la photosynthèse) de certains végétaux : l’anémone de mer est peut- être un animal en train de devenir un végétal.
Les bruits les plus inquiétants circulent à propos du monde vivant ! On dit que « les champignons ne sont plus des végétaux », d’aucuns affirment que « les algues n’existent plus ». Élucubrations ? Non, ces affirmations sont pertinentes pour le taxonomiste, qui classe les organismes. Ces 20 dernières années, ce que l’on croyait acquis a été chamboulé et l’on ne sait plus trop quoi classer au sein des végétaux, un label dont les limites paraissent aujourd’hui bien incertaines. Les animaux, que l’on opposait aux végétaux, deviennent eux aussi un groupe aux frontières floues. Pour y voir plus clair, nous explorerons la classification actuelle des organismes eucaryotes, ceux dont les cellules ont un noyau (tout le vivant sauf les bactéries) afin d’esquisser les contours que l’on peut encore donner aux végétaux : nous verrons alors que, même avec des critères larges, il est difficile de faire des végétaux un groupe homogène. Puis nous reviendrons sur les limites de l’opposition animal/végétal : force sera de constater que rien de bien tranché ne sépare les deux règnes.
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