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Les « zones noires », un paradis pour promoteurs immobiliers !

mercredi 28 avril 2010 (Date de rédaction antérieure : 28 avril 2010).

J’ai fait un rêve : sous les « zones noires »
un paradis pour promoteurs !

Xyntia est passé par là… il y eut des morts, il y eut des fermes et du bétail submergés, des maisons bien abîmées, des populations éprouvées. Puis il y eut un deuxième cataclysme : le décret des « zones noires ».

« Et pourtant, sous les débris… se cachait ce que l’industrie touristique souhaitait depuis toujours… un véritable éden pour vacanciers (riches)… une fois les débris enlevés, il restait… le paradis » (1)

Amis de Vendée et de Charente-Maritime, surveillez de très très très près vos petits paradis du littoral. Et réfléchissez au jack pot représenté par vos « propriétés » une fois que celles-ci seront décrétées hors-la-loi, et vouées à la disparition.

Grâce à la diligence empressée des politiques et à l’arbitraire des décisions gouvernementales, unilatérales, expertes et tellement… tellement précipitées, qu’il ne faudra pas moins de trois mois pour dégager de nouveaux terrains de jeu pour une caste de vacanciers hyper-friqués.

Pensez à ces zones désormais libérées… des populations autochtones, et à ce que des promoteurs multi-milliardaires pourraient en tirer : quelques coups de bulldozers et des remblaiements de béton se feraient en un claquement de doigt. Pas besoin de quémander de subventions, seulement disposer d’un pactole illimité pour envisager ce que la Principauté Monégasque est par exemple prête à monnayer pour protéger son Rocher.

Veille et Vigilance citoyenne maximale autour des terres et autres territoires du littoral Atlantique, après qu’elles furent atteintes puis submergées par le phénomène Xyntia.

Quelques technocrates et experts se sont penchés sur des cartes et des diagrammes avant de déterminer des « zones noires », celles d’où tout habitat humain serait éradiqué, et les populations autochtones poussées ailleurs… pour cause de « zones dangereuses ».

Pourquoi une telle précipitation, pourquoi tant de hâte à sceller le sort de terres. Qu’il fallait vite, d’extrême urgence arracher des mains de milliers de petits propriétaires qui pourraient bien être exposés à un deuxième raz-de-marée. Dans dix ans, trente ou… jamais.

Vigilance extrême sur la préservation de ces espaces paradisiaques et l’exceptionnelle attraction qu’ils représentent. De la Vendée à la Charente Maritime en nommant au passage l’Ile de Ré (Boyardville), l’Ile d’Aix (un bijou) et tant d’autres lieux moins connus, mais qui offrent une de ces attractions, presque analogues aux rives submergées de l’Indonésie.

Tempêtes et Tsunami font place nette

« Le tsunami qui a dévasté le littoral à la manière d’un bulldozer géant a fourni aux promoteurs des occasions inespérées, et ils n’ont pas perdu un instant pour en profiter ».

Rappelez-vous : le Tsunami du 26 décembre 2004 fit 250.000 victimes et 2,5 millions de sans-abri dans la région du Sri Lanka.

Depuis plusieurs années, des projets immobiliers de tourisme de luxe avaient avorté, pour cause d’une population « incrustée » à ses rivages…. Jusqu’à ce que le Tsunami vienne faire place nette, et donner aux autorités l’alibi dont ils n’auraient pas oser rêver pour repousser dans les terres les populations et leur interdire de revenir sur des rivages désormais considérés comme « bien trop dangereux ».

Sauf que… les zones ainsi interdites d’accès à leurs habitants légitimes, sont devenues accessibles pour des constructions touristiques de luxe. Plus de danger pour les touristes, pour les hommes d’affaires, pour…

Un programme très officiel portant le nom de Regaining Sri Lanka (approuvé par la Banque mondiale en 2003) existait bien avant le Tsunami, mais restait inapplicable à cause de la résistance des populations locales.

Puis il y eut… le tsunami : une catastrophe humanitaire, un désastre économique et sociologique, mais… un miracle, une bénédiction pour la caste des promoteurs et financiers.

Les populations meurtries et frappées de deuils massifs, furent repoussées puis maintenues loin des côtes.

Celles-ci devant être dorénavant exploitées pour le compte de groupes industriels touristiques étrangers, souhaitant construire des complexes de luxe pour les riches touristes de la planète.

Amis Vendéens et Charentais, gardez bon pied bon œil. Car les vautours vont passer de l’invisibilité à l’offensive.

Bien sûr, ce ne sera pas pour demain… ni après-demain, pas pour dans cinq ou dix ans, mais peut-être dans quinze ans. Et si c’était dans bien moins de temps, que des promoteurs rachètent les terres de la « zone noire », pour concevoir des complexes touristiques et des Iguanes Boulevard. Imaginez les cerveaux en surchauffe, là où ils peuvent imaginer sans limites : Boyardville (ile de Ré) rasée, la boîte de Prod de Fort Boyard pourrait y créer un super complexe : Spa réservés au bien-être, des résidences de luxe pour les VIP du show biz, voire des « châteaux » pour leurs Star-académiciens, et pourquoi pas un Camping réservé aux Bigard et autres Franck Dubosc. L’Ile d’Aix ce petit paradis en plein océan, accessible que par mer et interdite aux voitures, ne voila-t-il pas que le cœur de ses terres est décrété inhabitable.

Et tous ces lotissements des bords de mer rendus à leur virginité, une fois que les populations autochtones auront été priées de déguerpir, et indemnisées-au-prix-du-marché.

J’en sais déjà qui s’étranglent, et dont les rêves nocturnes commencent à déborder au jour. Au grand jour bientôt : les sarko-trafiquants dealent pour leur compte ! Ils n’ont même plus à se cacher. Ils sont cautionnés, protégés, bardés de boucliers et autres « pécules », trésors de guerre et innombrables ressources financières, dont ils disposent à volonté.

Ce sera dans quelques mois, ou une poignée d’années. Mais ils viendront : avec les arguments et l’argent. Tout l’argent et bien plus qu’il n’en faut ; et donc, pas d’opposition possible, puisque tout l’argent investi sera « privé ». Oh, il y aura peut-être quelques subventions qui porteront un autre nom et viendront s’ajouter à leur propre manne. Mais ils proposeront de racheter toutes les terres (ou certaines) de la « zone noire », peut-être pas pour une bouchée de pain : d’ailleurs entre-temps, c’est l’Etat –donc Sarko et les siens puisque c’est ainsi qu’ils voient les « biens communs », comme un bien dont ils peuvent disposer à leur convenance.

Et si cela leur convient de revendre à des Promoteurs, qui auront pour ce littoral infernal, des projets immobiliers… d’enfer !? Avec des propositions-qui-ne-se-refusent-pas… alors ils revendront, « au nom de l’intérêt général » mais pour le compte d’intérêts très privés.

Note (1) : La stratégie du choc de Naomi Klein, p468. Un livre qui démontre comment les crises et les désastres sont des opportunités inespérées pour la prédation financière et immobilière, entièrement dédiée à une caste très riche. Qui s’approprie les terres, les biens… partout où ils flairent le « paradis sur terre » ; la manne financière illimitée dont ils disposent les autorisent tous les investissements pharaoniques (voir Dubaï mais aussi la future « digue de Monaco ») grâce auxquels, après avoir chassé les populations autochtones, ils peuvent construire selon les normes de leur « train de vie ».

Marie SEPTEMBRE
marie.septembre[at]orange.fr
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