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Le Plan Mélenchon… . Un vieux retour de manivelle keynésienne… !

mercredi 22 février 2017

Avec les "ralliements" de Bayrou et De Rugy, on voit bien, aujourd’hui, que le candidat de "barrage" anti-Le Pen choisi par la bourgeoisie libérale, c’est Macron.

Le rôle d’Hamon était d’introduire le vers "revenu universel" dans les restes de la "gauche sociale" en voie de décomposition.

C’est malheureusement chose faite.

Mélenchon, aussi peu sympathique que soit le personnage, représente le dernier carré de résistance de cette "gauche sociale", ou du moins à prétentions telles.

Pour accréditer ces prétentions, il trouve malgré tout le courage de maintenir la revendication d’abrogation de la loi El Khomri, d’une part, et continue de refuser la solution "revenu universel", d’autre part, mais ce qui est cohérent, le "RU" étant bien le petit frère de la loi El Khomri…

http://mai68.org/spip/spip.php?article12105

Pour le reste, son "coup de manivelle à 100 Milliards",

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/02/19/plan-melenchon-attention-au-retour-de-manivelle/

c’est un pur programme de relance keynésienne bourgeoise, mais en tant que tel, c’est un pis-aller par rapport à ce que les autres candidats ont dans leurs "programmes", soit utra-réacs (de Macron à Fillon ), soit ultra-démagos, (trotsko-réformisme d’ "extrême-gauche"…), soit un peu les deux, Hamon, Le Pen…

Pour l’instant, il est donc préférable d’espérer encore que l’"union de la gauche" se fasse autour de Mélenchon, ce qui en ferait un candidat de "barrage" en décalage relatif par rapport à la vague ultra-droite en cours…

Agir en conséquence ? C’est simplement rappeler les revendications immédiates, qui peuvent éventuellement aboutir avec Mélenchon, à savoir, refus du RU et abrogation de la loi El Khomri.

Mais cela implique aussi de distinguer ces revendications immédiates des revendications plus fondamentales, autour du partage socialiste du travail, qui n’aboutiront évidemment pas avec un simple changement de président, fut-il formellement d’"extrême-gauche".

Il faut donc tenter de regrouper les bonnes volontés prolétariennes autour de ces deux simples revendications immédiates, et dans la foulée, poursuivre le débat sur la valeur-travail que le candidat Hamon a réintroduit, bien involontairement, avec son projet "RU".

A quelque chose malheur est bon, surtout si on en tire les leçons qui s’imposent.

Luniterre

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Rappel,

2 revendications immédiates,

7 points du débat de fond.

La candidature Mélenchon ne vaut

pour les prolétaires que sur 2 points :

_RETRAIT de la « Loi El Khomri »

_REFUS de la solution "RU-Hamon"

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Les 7 points du débat de fond :

__L’avenir du mouvement social n’existe réellement qu’autour des revendications pour un réel partage socialiste prolétarien du travail, impliquant la socialisation des moyens de production et des services essentiels :

__Recensement des besoins sociaux urgents actuellement non satisfaits, notamment en matière de logement et de santé.

__Recensement des forces productives disponibles et nécessaires à développer pour satisfaire ces besoins réels.

__Redéfinition d’un budget en équilibre, en base valeur-travail, entre ces forces productives et ces besoins.

__Redéfinition, dans cet équilibre, de la durée moyenne hebdomadaire de travail, nécessaire pour atteindre cet objectif.

__Réajustement, dans le cadre de cet équilibre, du SMIC à un niveau permettant d’accéder au moins à la satisfaction pour tous des besoins sociaux essentiels, notamment en matière de logement, éducation, culture, sport, etc…

__Prise en compte, dans cet équilibre, de l’effort collectif nécessaire aux objectifs de sécurité, de développement social et de solidarité.

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4 Messages de forum

  • Le "DEFAUT" de JL Mélenchon c’est aussi sa croyance "éco-socialiste" qui aboutira inéluctablement à un AUTORITARISME NEOPURITAIN…
    Lorsqu’on croit, ou lorsqu’on fait semblant de croire, ou lorsqu’on fait croire au SOPHISME du CLUB de ROME, on rentre un univers mental millénariste où des SACRIFICES seront demandés à TOUS sous prétexte de "sauver la planète"…

    • Il faut faire attention quand l’on parle d’écologie. L’éco-socialisme est une foutaise car il ne remet pas en question le progressisme, ce qui permet d’aboutir à des situations comme en Equateur où Rafael Corea, cet "économiste de gauche", après avoir faire inscrit dans la constitution les droits des peuples indigènes sur leurs territoire, endette le pays pour des générations, vend ces territoires à des sociétés minières du pays créditeur et envoie l’armée contre ces peuples autochtones, ce que même les dictatures de droite n’avaient pas osé faire. Ce qui fait que l’éco-socialisme si est bien autoritaire et militarisé n’a rien à voir avec du puritanisme mais tout à voir avec du néolibéralisme que nous pouvons aussi appelé néocolonialisme.

      Après le fait que nous soyons en train de niquer la planète est une évidence confirmée par des nombreux faits têtus. Le problème est que nous nageons en plein scientisme, jadis ils nous disaient que la Terre était plate, et aujourd’hui que la science qui saccage la planète du fond des océans aux sommets de l’Himalaya va soudain devenir vertueuse grâce à la baguette magique verte des écolos. Comme quoi on n’arrête pas le progrès, alors allons-y à fond et ne laissons surtout pas à nos mômes la chance de payer nos dettes.

      Niquons la planète !

      • Salut Dominique,

        Tu dis : « En Equateur, Rafael Corea, cet "économiste de gauche", après avoir faire inscrire dans la constitution les droits des peuples indigènes sur leurs territoire, endette le pays pour des générations, vend ces territoires à des sociétés minières du pays créditeur et envoie l’armée contre ces peuples autochtones. »

        Ce genre de discours au sujet des Indiens ressemble étrangement à la propagande mensongère qu’avait fait courir l’impérialisme américain contre Daniel Ortega après la révolution sandiniste au Nicaragua en 1978. Je parierais assez facilement qu’il s’agit aujourd’hui exactement de la même chose contre Rafael Correa en Equateur !

        Iil ne faut pas croire tout ce que disent "nos" médias. Car il font tout ce qu’ils peuvent pour que se fasse un retour en arrière dans tous ces pays où il se passe quelque chose en faveur des pauvres. "Nos" médias font tout ce qu’ils peuvent pour que les riches exploiteurs recouvrent leurs anciens privilèges perdus dans ce genre de pays.

        A+
        do
        http://mai68.org

        • Sauf que ce ne sont pas nos médias qui le disent mais les peuples concernés par le militarisme autoritaire de Rafael Corea. Voir LETTER FROM THE SHUAR ARUTAM PEOPLE TO THE COUNTRY AND THE WORLD et BY BLOOD AND FIRE : MINING AND MILITARIZATION IN THE ECUADORIAN AMAZON.

          Le principal problème avec la plupart (tous ?) des marxistes est que ce sont des indécrottables progressistes, et que la marche au progrès fait partie de l’ossature de base de l’idéologie bourgeoise de toute civilisation expansionniste basée sur l’exploitation généralisée du vivant et du non-vivant. En d’autres termes, ils ne proposent que de remplacer une forme d’exploitation par une autre, ceci car ils confondent, au nom de ce progressisme, la lutte contre un outil, le système économique, avec la lutte contre la cause, la civilisation et son concept suprématiste de domination et d’exploitation du vivant et du non-vivant. Ils ne proposent qu’un changement d’outil et non la disparition de ce qui rend possible et nécessaire l’utilisation d’un tel outil de domination et d’exploitation.

          C’est la civilisation qui justifie l’usage de l’argent et de toutes les inégalités que cet usage implique, et donc entre autre le capitalisme. Quand à l’argent, il permet de construire cette société inégale et expansionniste car basée sur l’exploitation générale du vivant et du non-vivant. Il y a d’ailleurs une grande contradiction chez Marx à ce sujet. Dans La question juive, il va à l’essentiel et il nous propose de se débarrasser de l’argent. Or se débarrasser de l’argent implique de se débarrasser de ce que l’argent rend possible, la civilisation. Manifestement il n’avait pas compris toutes les implications de la suppression de l’usage de l’argent car dans le reste de son oeuvre il ne cesse de se fourvoyer et de prétendre que le soldat d’élite de la forme actuelle de civilisation, la civilisation industrielle, le prolétaire, serait en même temps un révolutionnaire. Désolé, mais se débarrasser du capitalisme ne permet que de se débarrasser d’un outil, lequel, comme le montre l’histoire, sera vite remplacé par une autre encore plus performant.

          En effet, nous avons tous vu le résultat en URSS d’une politique de gauche : il aura fallu 60 ans aux marxistes pour exterminer toute résistance au cri "On n’arrête pas le progrès" et développer la même civilisation industrielle, mortifère, exploiteuse et déprimante, alors qu’il en aura fallu 300 aux capitalistes pour faire de même, et encore ils n’ont pas fini le travail comme le prouve la résistance des peuples autochtones qui existent encore. Par contre dans l’ex-URSS, l’ensemble des nombreux peuples autochtones qui existaient en 1917 furent déplacés ou assimilés de force en 60 ans. Corea ne fait que terminer le travail, et il le fait de façon encore plus militarisée que les dictatures de droite. Une recherche google fait plus que confirmer ces deux articles.

          Tout ce que notre presse bourgeoise relève sur Corea est qu’il est empêtré dans un scandale de corruption. En fait et comme le dit un des articles, ce n’est pas un scandale mais une suite continue de scandales de corruption. En fait, la seule chose qui dérange notre presse est que Corea signe des contrats sur le dos des peuples de son pays avec la Chine et pas avec des multinationales occidentales. Le reste ils s’en foutent. Quand à la gauche et ses médias, ils souffrent du même aveuglement aujourd’hui que quand l’URSS envahissait la Tchécoslovaquie. Corea n’est pas Fidel Castro, il n’est même pas Hugo Chavez, il n’est qu’un économiste qui ne propose qu’un lifting de surface mais ne remet pas en question les fondamentaux. De plus il n’a jamais expliqué comment il comptait faire "moins d’extractivisme avec plus d’exctractivisme" pour reprendre un de ses propres slogans électoraux.

          Et pour cause, plus d’extractivisme ne donnera jamais que plus d’extractivisme et donc moins de Nature et de place et de possibilités pour celles et ceux qui y vivent encore et qui ont ainsi encore une existence normale d’être humain normal vivant en harmonie avec son milieu naturel.

          Donc non, je ne hurlerai pas avec les loups sur le dos des peuples autochtones en louant le militarisme économique, fut-il de gauche.

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