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TCHAD - DÉCLARATION DE ACTUS/prpe SUR L’EXPULSION DES DIRIGEANTS DE L’UFR DU SOUDAN

mardi 27 juillet 2010 (Date de rédaction antérieure : 27 juillet 2010).

Courriel : actus actus-prpe [at] club club-internet internet.fr

DÉCLARATION DE ACTUS / prpe SUR L’EXPULSION DES DIRIGEANTS DE L’UFR DU SOUDAN

L’ACTUS/prpe prend acte du départ de Khartoum [Soudan] des Leaders de l’Union des Forces de la Résistance (UFR) le 20 juillet 2010, décidé par les autorités soudanaises. Cette mauvaise nouvelle ne peut que réjouir le régime de N’Djaména [Tchad] et ses acolytes. Mais pour nous résistants [UFR = résistants à la dictature d’Idriss Déby au Tchad], nous osons encore espérer que leur éphémère joie se transformera rapidement en désenchantement et amertume où le « sauve qui peut » sera la règle d’or face à la future réorganisation stratégique et la mère des batailles que livreront les Forces de résistance nationale. La nature criminelle et prédatrice du dictateur Déby reste immuable. La lutte de libération nationale contre la tyrannie demeure d’actualité.

Nous tenons ici à exprimer toute notre solidarité militante à tous les camarades résistants, qui, malgré la nouvelle donne politique internationale en notre défaveur, continuent de porter haut l’étendard de la courageuse lutte de libération de notre peuple contre la tyrannie de Déby, vieille de 20 ans.

L’épilogue des élucubrations diplomatiques du dictateur Déby a connu son point d’orgue le 19 mai dernier avec l’expulsion humiliante du Dr Khalil Ibrahim , Leader du Mouvement rebelle du Darfour soudanais, le MJE de N’Djaména vers Tripoli en Libye. Au demeurant ce mercenaire et son organisation sont une création du tyran Déby en février 2003, avec le soutien des puissances impérialistes pour qui le régime du Président El Béchir demeure encore membre de « l’axe du mal, terroriste et islamiste ». Elles n’ont jamais renoncé à l’abattre. Il est de notoriété publique que la politique indépendante et nationaliste du Président El Béchir est opposée à celle du tyran Déby, petite créature criminelle et alliée des puissances impérialistes, notamment de la Françafrique qui le soutient inconditionnellement depuis 20 ans.

Le dictateur Déby reçoit aujourd’hui le retour d’ascenseur après l’expulsion du Dr Khalil Ibrahim du MJE. Selon les informations émanant du soudan, Les Leaders des Forces de résistance tchadienne de l’UFR : Timane Erdimi, Mahamat Nouri, Taher Guinassou, Adouma Hassaballah… ont quitté Khartoum à destination du Quatar, Arabie Saoudite et Jordanie. Le Gouvernement soudanais défend les intérêts du pays. Cela est compréhensible et normal pour tout État. Quant au Peuple tchadien et son bras armé constitué de l’UFR et autres Forces de résistance nationale, ils ont aussi le droit et le devoir de défendre les leurs, parmi lesquels le droit fondamental à la vie face au génocide programmé par le dictateur Déby.

La lutte des masses populaires tchadiennes pour le droit fondamental à la vie, nous permet d’affirmer avec force les certitudes ci-dessous. Nous nous en réjouissons :

  • la lutte armée contre la tyrannie de Déby naquit peu de temps après son avènement au pouvoir en 1990. Elle ne saurait se réduire à l’éloignement de quelques Leaders des frontières tchadiennes. À l’heure des NTIC [Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication], le monde est devenu un village planétaire. La distance entre la frontière tchadienne et les lieux d’exil serait l’équivalent de celle qui sépare la gâchette du bout du canon de la kalachnikov. Le dictateur Déby est conscient qu’il est tenu en joug et se trouve en permanence dans la ligne de mire du viseur des Forces de la résistance nationale.
  • les Leaders tchadiens déportés et les vaillants camarades résistants qui ont sacrifié tant de leurs frères d’armes ne sauraient se contenter d’une simple réédition tant souhaitée par le despote Déby. En effet, ce dernier rejette toute initiative d’une conférence inclusive de paix réunissant tous les protagonistes tchadiens.
  • les vaillants camarades résistants évoluent dans leurs milieux naturels en territoires libérés. Ils continueront d’harceler l’ennemi en lui portant des coups décisifs grâce à l’adoption d’une stratégie idoine face à la nouvelle donne. Le dictateur Déby continuera d’avoir des insomnies, car il serait par ailleurs conscient de l’impossibilité de déporter ou d’exterminer des milliers de patriotes résistants armés. Ces derniers sont déterminés avec la rage au cœur de vaincre en mettant hors d’état de nuire le tyran.
  • le Gouvernement soudanais qui subit d’énormes pressions des impérialistes aurait-il entièrement confiance aux gesticulations diplomatiques du squatteur du palais rose ? Pour notre part, nous sommes sceptiques. En effet, plusieurs accords de paix ont déjà été signés entre les deux gouvernements ces dernières années. Cependant, ils ont été systématiquement violés par le dictateur Déby le temps d’une saison. En effet, à peine après avoir expulsé le Dr Khalil Ibrahim, Leader du MJE, mouvement rebelle soudanais du Darfour, le Général Déby a équipé en armements lourds une colonne des mercenaires du MJE qui combattent dans les rangs de l’armée tchadienne les résistants tchadiens. Les rebelles du MJE ont alors lancé une offensive militaire sur la ville de Jebel Moon du Darfour en territoire soudanais. L’armée soudanaise a infligé de lourdes lourdes pertes aux rebelles (plus de 108 tués) [Source : Le Figaro du 15 mai 2010].
  • cette offensive du MJE a été suivie récemment par une nouvelle offensive impérialiste contre le Président El Béchir par sa seconde condamnation par la Cour pénale internationale (CPI) [Source : La Haye, AP du 12 juillet]. Au demeurant, rappelons que le premier mandat d’arrêt de la CPI contre le Président El Béchir, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Darfour, a été lancé en mars 2009. L’Union Africaine (UA) s’est opposé à cette décision (Source : Le Monde du 05 février 2010). Cette institution absout parallèlement l’ancien président étasunien, Georges Bush qui a exterminé le peuple irakien dans sa guerre de rapine de 2003. Pendant ces mobilisations contre les régimes qui refusent les diktats des impérialistes (Ahmedinajad en Iran, Hugo Chavez au Venezuela, Hugo Morales en Bolivie, Mougabé au Zimbabwe, Kim Jong-il en Corée du nord, Castro à Cuba… accusés de tous les maux), les alliés de ces puissances impérialistes tel que le Général-Président Deby, l’un des dictateurs les plus cruels au monde, continue d’assassiner en toute immunité le peuple tchadien, pillant les ressources de l’État, faisant du pays l’un des pays les plus pauvres et ce malgré les milliards de pétrodollars engrangés par le pays.
    En conclusion, les dictateurs et criminels, les régimes anti-nationaux et alliés des impérialistes capitalistes bénéficient de l’assurance tous risques : protection contre la CPI, protection des biens mal acquis, encouragement des crimes commis contre leurs peuples et autres délits… La démocratie et les droits de l’Homme à géométrie variable et ségrégationnistes, montrent à suffisance la primauté du droit de la force sauvage et brutale des impérialistes sur la force du droit international.
  • du côté tchadien, les Forces de résistance nationale n’accordent aucun crédit aux déclarations, accords et autres promesses du tyran Déby, qui est champion toute catégorie dans l’art de la forfaiture, de la félonie et de la versatilité. Les dizaines d’accords individuels de réconciliation dont il a été co-signataire se sont terminés tragiquement pour les opposants qui croyaient à la bonne volonté du tyran. Les liquidations physiques de ces opposants après quelques mois de leur retour au Tchad témoignent si besoin est de la nature criminogène du Général président Déby.

Tous les rapports publics des associations des Droits de l’Homme nationaux et internationaux (LTDH, Amnesty international, FIDH…) font état des graves violations des droits de l’Homme au Tchad. Quel honnête homme oserait nier cette vérité ?

Les crimes du tyran Déby sont estimés à plus de 31 000 tchadiens assassinés au cours des deux décennies de son long règne. Notre peuple, avec amertume et colère, continue d’assister à l’apologie de ces crimes contre l’humanité et au comportement négationniste des dirigeants français. Ces derniers ont profané la mémoire des victimes tchadiennes en invitant le nazillon Déby à la célébration de la fête du 14 juillet dernier sur les Champs élyséens.

Le 14 juillet 1789 est la mémorable date de la prise de la bastille. C’est le symbole de la liberté et de la révolte du Peuple français contre le despotisme du roi Louis XVI. Le peuple tchadien supplicié par le despote Déby s’inspire aussi de cette action révolutionnaire du Peuple français en utilisant les armes pour prendre la bastille tchadienne ou le Palais rose du bord du Chari. Le 02 février 2008, les Forces de résistance nationale tchadienne de l’Alliance Nationale étaient sur le point de prendre d’assaut le Palais rose ; mais, hélas, le soldat Déby fut sauvé in extremis par l’intervention des Forces spéciales françaises du COS (La croix du 10/02/2008). Une nième fois l’espoir de libération de notre Peuple de la tyrannie fut brisée. Ce n’est qu’une parenthèse douloureuse car personne ne peut empêcher la volonté inébranlable du peuple tchadien qui subit quotidiennement les crimes du régime de poursuivre sa légitime lutte armée de libération nationale.

Notre Parti, ACTUS/prpe affirme que l’heure est grave. Tous les Camarades résistants doivent individuellement et/ou collectivement faire un examen de conscience sans jeter en pâture nos faiblesses et erreurs pour la grande satisfaction malsaine du dictateur Déby. Du passé faisons table rase, tirons les leçons des insuffisances qui furent les nôtres et qui ont consolidé par ailleurs la survie du régime que nous combattons.

Chers Camarades résistants, nous avons tous en commun la plate-forme minimale qui est la mise hors d’état de nuire du dictateur Déby. Le projet de reconstruction et de l’instauration d’une véritable démocratie au Tchad, est une urgence pour notre peuple. Cette étape ne pourra se concrétiser sans la réussite préalable de la plate-forme minimale. Nous avons le devoir de relever le défi historique et de transformer le désespoir en espoir de libération tant imploré par les Masses populaires et la jeunesse qui ont consenti d’énormes sacrifices.

Vivent les Forces de résistance nationale pour que vive le Tchad nouveau démocratique, prospère et de justice sociale.

Le 20 Juillet 2010

Pour l’Action Tchadienne pour l’Unité et le Socialisme / Parti Révolutionnaire Populaire et Écologique ( ACTUS / prpe )

Le Secrétaire Général
Dr LEY-NGARDIGAL Djimadoum

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