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Critique positive de la coordination interprofessionnelle née à Tours

dimanche 5 décembre 2010, par do

Bonjour à toutes et à tous,

Une coordination qui n’ose pas s’appeler "coordination" par peur de froisser les syndicats ; une coordination qui imite les défauts des syndicats, notamment en ne se réunissant qu’une fois par mois ; une telle coordination est tout simplement à la remorque des syndicats. Elle est donc d’une grande inefficacité.

De plus, cette coordination est effectivement née trop tard, ce qui aurait pu n’être pas bien grave, car sa seule existence, si elle avait su se faire connaître de tous, aurait pu relancer le mouvement à condition d’adopter des slogans clairs comme « retrait de la contre-réforme ! » et « grève générale illimitée ! ».

Mais, en organisant sa seconde réunion trois semaines après la première, cette coordination s’est suicidée ; parce que, vu la situation, il était clair que trois semaines après, le mouvement serait terminé depuis longtemps. Or une coordination ne vit en tant que telle que comme émanation d’un mouvement.

Quand elle se prolonge trop longtemps après la fin du mouvement de contestation qu’elle a autogéré, une coordination se transforme en un cloaque où les bureaucrates de divers partis et syndicats viennent à la pêche aux militants ; car, le seul but des bureaucrates, c’est de vendre des cartes de militants. Ils appellent cela "capitaliser les bénéfices de la lutte". Quel langage !

Néanmoins, et c’est là l’essentiel, c’est la toute première fois dans l’histoire de la lutte des classes que le prolétariat parvient à s’auto-organiser à un niveau national en une coordination commune à tous les secteurs en lutte. Ce simple fait dépasse de loin en importance toutes les critiques qu’il est légitime d’en faire, car il est bien normal que la toute première fois, de nombreuses erreurs soient commises.

Ce qui compte, c’est que cette coordination ait su naître, car cela est de bon augure pour l’avenir de la lutte de classe. L’expérience aidant, ce qui s’est fait une première fois se refera en mieux la fois suivante.

Bien à vous,
do
http://mai68.org

6 Messages de forum

  • Une coordination doit se réunir une fois par semaine.

    Lors de cette réunion, il est essentiel de fixer, entre autres choses, le prochain rendez-vous de la coordination, lieu jour, heure, hébergement, etc.

    Ce rendez-vous devra bien entendu être indiqué dans le texte que publiera la coordination après chacune de ses réunions.

  • La Coordination de Tours : un espoir pour l’avenir ?

    http://mai68.org/spip/spip.php?article1772

  • Appel de la seconde réunion de la coordination nationale interprofessionnelle :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article1773

  • Il me semble que l’histoire du mouvement ouvrier et de ses insurections nous apprend que le peuple en lutte se dote spontanément de formes d’organisation dans le feu de l’action pour assurer son unité dans la lutte : qu’on les appelle coordination, comité de greve, soviet…peu importe leur appellation
    Toutefois, l’histoire nous apprend aussi que la lutte des classes continue au sein de ces formes d’organisation car elles ont vocation à intégrer tous les courants ouvriers et bien entendu y compris ceux qui ont intérêt au maintien de l’ordre ancien !!!
    Là se pose la question suivante :
    Dans le cas où le mouvement est assez puissant pour empécher la division, la greve arrivera rapidement à une situation où la question du pouvoir se posera :

    Et là, la spontanéité des masses et son auto organisation … va se terminer au mur des fédérés !

    Car la bourgeoisie va utiliser la police, l’armée (de métier)…

    Et après ?

    Se pose donc à mon avis, la question cruciale qui est : le groupe homogéne d’hommes et de femmes aguérris et clairvoyant doté de l’expérience révolutionnaire nécessaire pour mener les masses à l’insurection et la prise de pouvoir pour instaurer un nouvel ordre (lequel) ne peut pas naître spontanément de la greve générale !

    Qu’on l’appelle parti révolutionnaire ou autrement, sa construction est de longue haleine…avec ses défaites, ses lecons…

    • Salut,

      Tu dis : « la lutte des classes continue au sein de ces formes d’organisation »

      Je suis bien d’accord. C’est même pourquoi une coordination n’a de cesse de s’améliorer tant que la lutte de classe continue à marquer des points.

      Quant au fait que ça va systématiquement "se terminer au mur des fédérés", rien n’est moins sûr. Ce n’est pas ce qui s’est passé en 1789 ou en 1792 par exemple. Où une partie importante des forces de l’ordre a pris le parti de la révolution.

      Je ne crois pas aux partis. Parce qu’un parti veut exister, et veut continuer à exister malgré tout ; or, un parti révolutionnaire devrait avoir vocation a disparaître après la révolution ; mais, il va lutter contre la révolution afin de ne pas disparaître. C’est ce qui s’est passé par exemple après octobre rouge en URSS. Où le Parti Communiste a confisqué le pouvoir aux soviets. Les communards de Cronstadt ne sont pas morts au mur des fédérés, mais ont été génocidés par Trotski, Lénine et Staline. En mourant, ils criaient : « tout le pouvoir aux soviets ! »

      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org/spip

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