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1000 milliards de dollars - le discret fiasco des fonds de retraite US

mercredi 12 janvier 2011, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 12 janvier 2011).

http://www.lesmotsontunsens.com/100…

Bloomberg a enquêté :

http://www.bloomberg.com/apps/news?…

Les fonds de retraite américains sont en pleine déconfiture, et cela date de bien avant la crise financière. Un trou de 1000 milliards de dollars, des Etats qui n’assurent plus, et des faillites qui s’annoncent…

Un exemple parmi tant d’autres : la Chicago Transit Authority (CTA), la deuxième entreprise de transports publics aux Etats-Unis, affiche un trou de 1,5 milliards de dollars pour l’année 2007. La firme ne pourra plus payer ses retraités à partir de 2013 !

Mille milliards de milles sabords !

Cette situation catastrophique est généralisée aux Etats-Unis. En décembre, le Center for Retirement Research de l’Université de Boston a évalué à 2 900 milliards de dollars le passif de ces fonds, contre un actif de moins de… 2 000 milliards. Comble du cynisme, les fonds de retraite affichent des résultats comptables corrects, en vertu de normes comptables peu regardantes. Les trous mirobolants pourront ainsi n’apparaître que dans une dizaine d’années, ce qui limite les possibilités d’intervention d’urgence des Etats. Sauf que dans dix ans, il sera trop tard. Par temps de crise financière, les actifs fondent comme neige au soleil et les fonds sont au bord de l’abime.

L’effet boule de neige… qui fond au soleil

Conséquence directe : les émissions d’obligations de pension sont de plus en plus fréquentes. Il faut bien boucher les trous… mais cette solution de facilité est éminemment dangereuse, et ça commence à se voir : les obligations sont fourguées à des taux élevées, de l’ordre de 8%, quand les rendements des placements des fonds de pension ne dépassent pas les 3%. Généralement, les placements sont constitués à 60% en actions, 30% dans des titres à revenu fixe, 5% dans l’immobilier et le reste dans des investissements très risqués, tels que les hedge funds et les produits dérivés. Une gestion de bon père de famille… déjanté.

Certains Etats y perdront deux fois, ayant participé aux émissions d’obligations des fonds qui ne seront bientôt plus en mesure de rembourser, et devant ensuite renflouer les pertes. « Nous sommes très près de la faillite (…) Le budget est hors de contrôle, le Trésor est en triste état », explique l’économiste José Villamil, à propos de l’Etat de Porto Rico qui subit les errements de son régime de retraites publiques. En vertu de la loi, les États doivent garantir les dettes des fonds de pension public, mais ils se dégagent au maximum. Le contribuable paiera les dégâts et les retraités seront indemnisés, mais à des taux très inférieurs à ce qu’ils miroitaient.

« Pitoyable »

Du coup, en catastrophe, les législateurs innovent en « détournant » les cotisations retraite des nouveaux embauchés pour financer les versements aux retraités actuels. C’est le cas de l’Alaska, du Michigan et de Porto Rico. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un détournement de fonds façon Madoff ! Mais c’est légal…

« C’est pitoyable, n’est-ce pas ? » déclare Frederick Rowe, membre du Conseil d’examen du fonds de pension du Texas, qui surveille l’État et les collectivités locales sur ce sujet. On ne lui fait pas dire.

Les mots ont un sens

3 Messages de forum

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