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Les islamistes n’ont pas réussi à détourner la révolution en algérie

dimanche 16 janvier 2011, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 12 janvier 2011).

Dans l’Algérie de 1988, c’est grâce à la récupération de la révolte par l’islamisme que le pouvoir avait pu la vaincre. Aujourd’hui, cette même technique a de nouveau été tentée mais n’a pas fonctionné.

Algérie : des islamistes hués par les émeutiers !

http://www.mediapart.fr/club/blog/a…

09 Janvier 2011 Par Apatridem

Un point de détail, dans la révolte de la jeunesse algérienne, cette dernière semaine. Un détail d’importance, qui aura été occulté dans les comptes-rendus de la presse, me semble-t-il : c’est que les islamistes (ex-FIS) ont fait profil bas, et pour cause ! Des "barbus" ont été hués, lorsqu’ils ont tenté de se joindre au mouvement ! Voire… Selon le journal L’Expression (8-01-11), le héros de l’ex-Front islamique du Salut, le redoutable tribun Ali Benhadj, qui s’est aventuré à « aller offrir ses bons services aux émeutiers de Bab El-Oued, a failli être lynché » : « les années 90, c’est fini ! », lui ont lancé les jeunes, et « il n’a dû son salut qu’à l’intervention des forces de sécurité » !…

Toute la différence est là, quand on pense au « chahut de gamins », pour reprendre la désopilante formule de ce cacique du régime qui avait qualifié ainsi la révolte de 1988 qui coûta la vie à des centaines de jeunes et d’adolescents…

Mais les émeutes de cette semaine ont-il vraiment pour cause l’inflation des prix ? Voici ce qu’on peut lire dans le quotidien Liberté du 8 janvier :

« Les raisons de ce soulèvement sont à chercher ailleurs. Ces jeunes n’ont connu, depuis leur naissance, que le terrorisme et Bouteflika. Ils ont été les éternels laissés-pour-compte dans un pays où les nouveaux nababs affichent leurs fortunes mal acquises et où les scandales de corruption défrayent la chronique quotidienne. Ces jeunes ne sont pas, en principe, concernés par la cherté de la vie, étant donné qu’ils sont, pour la plupart, chômeurs et célibataires (sic). Mais leur cri se veut, surtout, un message fort au pouvoir, quant à l’urgence d’opérer des changements radicaux, comme en Octobre 88, que ce soit en matière de gouvernance et de gestion des dossiers économiques qui posent problème, ou que ce soit en matière politique, où le peuple doit avoir droit de cité, en lieu et place de cette foultitude de “représentants” du peuple dont l’insolent enrichissement constitue, à lui seul, une raison pour que personne ne leur fasse confiance. »


La colère de la jeunesse en Algérie : un beau pied de nez aux islamistes

http://www.agoravox.fr/actualites/i…

Secousse sociale prévisible ou signe prémonitoire d’une grande explosion qui fera basculer un pouvoir vieillissant, plus réactionnaire que jamais, agrippé à la rente, confortablement installé sur un matelas de privilèges, les troubles qui secouent l’Algérie imposent au moins une première conclusion : l’islamisme est visiblement hors course, la bonne parole des leaders d’antan a fait chou blanc, leur discours ne fait plus recette.

Convaincus que le moment était enfin venu d’un retour de manivelle, Abassi Madani et Ali Belhadj (ex-leaders du FIS dissout) ont vite fait de distiller le venin de la propagande diabolique qui avait fait basculé des vagues de jeunes dans l’obscurantisme, rendus prêts à l’emploi pour le crime gratuit au nom de Dieu.

De son exil qatarien, Abassi Madani s’est empressé d’appeler les militants de l’ex Fis à rallier en masse le mouvement de protestation contre la vie chère.

Son adjoint, Ali Belhadj, n’a pas hésité à se rendre dans le quartier populaire de Bab-el-Oued, où ses prêches incendiaires faisaient autrefois un malheur, captivant des foules de jeunes jusqu’à la transe.

Ni l’un ni l’autre n’ont été entendus, pas plus que les imams de quartiers, les repentis et les émirs improvisés. Les jeunes ont préféré en découdre avec les forces de l’ordre pour dire leur haine d’un système qui les laisse sur le carreau plutôt que d’exprimer leur foi dans une République islamique paradis de justice promis en ce bas monde.

Finis les beaux discours, la jeunesse algérienne a aujourd’hui les pieds sur terre. Elle veut du travail, des logements, revendique sa part de la rente pétrolière pour en faire sûrement meilleur usage qu’un pouvoir sénescent, miné d’incompétence. C’est au maquis social, qu’elle veut désormais monter.

Par-delà la fureur des casseurs et autres malfrats inévitables dans les mouvements de foule et les flambées de violence de cette ampleur, il y a le fait nouveau d’une jeunesse qui aspire à une juste répartition des richesses et à la modernité. Sa colère ne pouvait qu’exploser devant l’indifférence des autorités à son sort et devant l’arrogance des nouveaux riches. Elle est aussi un beau pied de nez aux islamistes.

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