ENFANTS-LOUPS : SOUFFRANCE ET VERITE
Les amoureux du loup qui s’irritent devraient plutôt se réjouir attendu que je suis le premier à valider scientifiquement l’existence des enfants-loups : ce furent exclusivement des nourrissons recueillis par une louve solitaire en état de pseudogestation ("grossesse nerveuse"), et ce, dans le cadre de guerres, famines et autres désastres du genre humain, matrices d’un grand nombre de nourrissons en état d’abandon ou d’agonie.
D’ailleurs, nombre de correspondants ont été stupéfaits par le fait que je détruise, par les archives et la science, la totalité des cas d’enfants-loups d’âge avancé ou intégrés à une meute, mais que je valide formellement l’existence des "nourrissons"-loups.
Oui, dans l’histoire de l’humanité, par accident statistique, la louve solitaire en état de pseudogestation a secouru, allaité et défendu des nourrissons, mais jamais un enfant n’a vécu au sein d’une meute de loups.
Ces mots devraient ravir tous les amoureux de ce fascinant animal, sans qu’ils eussent à quêter cet amour et cette admiration dans des fables démesurées, telle celle des petites Indiennes (Amala et Kamala) ou celle de Misha Defonseca, sans qu’ils eussent à croire qu’une fillette de 9 ans brisent les os du gibier avec ses dents ou se fait réprimander lorsque, intégrée à une meute de dix loups (6 adultes et 4 louveteaux), elle ose faire pipi en levant la patte, ce que désapprouve la louve dominante ! (ceci est écrit dans "Survivre avec les loups", p.162, édition de 1997, mais sans doute le film prendra-t-il ses distances avec de telles affabulations, et ne montrera pas Misha environnée de dix loups).
Le long travail de vérité que j’ai mené dans les archives de par le monde est aussi un travail de justice posthume en faveur de tant de ces enfants, souvent des déficients mentaux ou physiques victimes d’escrocs, dont le dessein était le profit financier. Car il n’est pas que la plus célèbre histoire d’enfant-loup que j’ai détruite en ouvrant les archives (cette pauvre fillette Kamala, battue à coups de bâton par le créateur d’une escroquerie qui a été validée, applaudie, dans des milliers de naïves publications depuis 1926), il en est aussi de moins connues.
Ainsi ai-je découvert que l’enfant sauvage d’El Salvador ("Tarzancito", 1933), qui aurait survécu dans une jungle égayée de jaguars, était à la vérité un orphelin des massacres considérables commis par les militaires - la « matanza » de 1932, authentique génocide des Indiens Pipils -, et que jamais il ne s’apeura d’autres fauves que ceux-ci.
Dans l’histoire de l’humanité, les hommes ont moins tué de loups qu’ils n’ont tué d’enfants (par les guerres, notamment). Soyez stupéfaits par la violence de la vérité : les archives que j’ai exhumées m’apprirent que les enfants-ours capturés dans les profondes forêts du royaume de Pologne (1657 - 1694) ne furent que la multiplication littéraire d’un seul cas : un garçon, sans doute albinos, pour lequel, en raison de sa violence acquise à l’état sauvage, il y eut une délibération de mise à mort…
Point final. ENFANTS-LOUPS : ENTRE NAIFS ET SALAUDS
Ceci est en réponse à ceux qui, à l’occasion de la sortie du film "Survivre avec les loups", s’irritent que j’eusse démontré que, s’il y eut des nourrissons recueillis par des louves solitaires, en revanche, jamais - jamais ! - un enfant n’a partagé la vie d’une meute de loups. Par delà les siècles et les continents, trop d’enfants souffrirent pour que soit satisfaite la douce naïveté de ceux qui croient que les enfants gambadent parfois avec une meute de loups, mais aussi souffrirent pour que soit satisfaite la malsaine curiosité de foules avides de contempler des monstres.
1) ENFANT-LOUP DE RUSSIE (décembre 2007) PRESENTE COMME DANGEREUX POUR LA POPULATION.
L’enfant découvert le mois dernier en Russie "au sein d’une meute de loups" fut présenté comme "réellement dangereux" pour la population, en raison des morsures qu’il pourrait causer avec ses "dents acérées" mues par une grande puissance de mâchoire, et en raison du "réservoir de virus et d’infections" qu’il représente. Lorsqu’on me demanda mon avis depuis l’Angleterre, je fus heureux d’apporter un peu de raison : l’état clinique de cet "enfant-loup" (notamment ses pieds, qui toujours portèrent des chaussures) atteste bien que ce pauvre garçon, déficient mental et vagabond, n’a jamais vécu avec les loups. Et je fus heureux d’ajouter que, si ce malheureux orphelin se jette sur la nourriture "comme un animal", c’est qu’il n’a rien mangé depuis des jours, et que, quand bien même eût-il été un authentique enfant-loup (c’est à dire ayant vécu, nourrisson, avec une louve solitaire), il ne pourrait transmettre la rage, celle-ci ne présentant pas de contagion interhumaine. De telles escroqueries se multiplient, chaque année nouvelle apportant son nouvel enfant-loup sur les terres de l’immense Russie…
2) ENFANTS CHINOIS MUTILES POUR ETRE EXHIBES COMME ENFANTS-LOUPS
En l’empire de Chine, on a exhibé pour de l’argent de malheureux êtres « sauvages » créés par mutilations et tentatives de parabiose, horreurs ne relevant pas de la classique littérature relative à la Chine ancienne, mais de cas contemporains, documentés par des médecins. Ainsi, en 1892, le docteur Mac Gowan rapporta les souffrances vécues par ceux qui étaient enlevés à dessein de devenir « enfants-loups » : maintenus dans l’obscurité, contraints à adopter une locomotion quadrupède, au besoin après qu’on leur eut désarticulé les chevilles, leurs cordes vocales étaient détruites et leur peau progressivement « écorchée » et remplacée par celle d’un chien ou d’un ours - de telles parabioses faisant l’objet d’un rejet par le système immunitaire, seuls survivaient ceux auxquels on apposait une toison de l’animal sur l’épiderme. Il existe une photographie d’un tel garçon, que je me suis refusé à reproduire dans mon ouvrage sur les enfants-loups, car cela eût été offrir un succès posthume à des salauds.
3) FAUX ENFANTS-LOUPS, MAIS AUTHENTIQUES ENFANTS HANDICAPES MALTRAITES
Le long travail de vérité que j’ai mené dans les archives de par le monde est aussi un travail de justice posthume en faveur de tant de ces enfants, souvent des déficients mentaux ou physiques victimes d’escrocs, dont le dessein était le profit financier. Car il n’est pas que la plus célèbre histoire d’enfant-loup que j’ai détruite en ouvrant les archives (cette pauvre fillette indienne Kamala, battue à coups de bâton par le créateur d’une escroquerie qui a été validée, applaudie, dans des milliers de naïves publications depuis 1926), il en est aussi de moins connues. Ainsi ai-je découvert que l’enfant sauvage d’El Salvador ("Tarzancito", 1933), qui aurait survécu dans une jungle égayée de jaguars, était à la vérité un orphelin des massacres considérables commis par les militaires - la « matanza » de 1932, authentique génocide des Indiens Pipils -, et que jamais il ne s’apeura d’autres fauves que ceux-ci. En Afrique, nombre d’enfants handicapés, de corps ou d’esprit, furent présentés comme ayant vécu dans la jungle ou la savane avec des singes. Là encore, il est une photographie d’un célèbre "enfant élevé par des babouins" (Afrique du sud, 1937) que je me suis refusé à reproduire, car à la vérité ce ne fut qu’un malheureux garçon atteint d’une sévère myélite, qui lui "brisa" littéralement le corps en deux, le transformant en un pauvre adolescent quadrupède. Dans l’histoire de l’humanité, les hommes ont moins tué de loups qu’ils n’ont tué d’enfants (par les guerres, notamment). Soyez stupéfaits par la violence de la vérité : les archives que j’ai exhumées m’apprirent que les enfants-ours capturés dans les profondes forêts du royaume de Pologne (1657 - 1694) ne furent que la multiplication littéraire d’un seul cas : un garçon, sans doute albinos, pour lequel, en raison de sa violence acquise à l’état sauvage, il y eut une délibération de mise à mort…
Je ne répondrai plus à ceux qui s’obstinent à rêver que Misha, l’héroïne de "Survivre avec les loups", a vécu avec une meute de dix loups et que sa mâchoire d’enfant l’autorisait à briser les os du gibier (se reporter à son livre, non au film tiré de celui-ci), mais qu’ils comprennent bien que leur douce naïveté, sans qu’ils le sachent, a alimenté le commerce pluriséculaire d’authentiques bourreaux, et donc la souffrance de trop d’enfants. En sincères amoureux du loup, et donc de la nature, en toute sa création, je souhaite qu’ils soient les premiers à s’en révolter…