Il y a quelques semaines, Eric Besson, ancien socialiste et néo fasciste ministre de l’Immigration choisie claironnait sur les ondes qu’il n’y avait, qu’il n’y aurait pas de poursuites engagées contre les personnes aidant au séjour irrégulier d’individus n’étant pas français.
Eric Besson qui reproche à des associations d’avoir organisé des rassemblements contre le “délit de solidarité” le 8 avril dans de nombreuses villes de France n’est qu’un menteur.
Les organisations telles que les Compagnons d’Emmaüs, le Secours Catholique, la Ligue des Droits de l’Homme, affirment (voir le Monde du 12/05/09) que le ministre de l’Immigration ment lorsqu’il dit que le délit de solidarité est un mythe et qu’aucun militant n’a jamais été poursuivi pour avoir seulement aidé un clandestin.
Or, que ne lis-je pas ? Là ! De suite dessus un journal qui n’en est pas un et qu’on lit dans le métro ?
Je cite, je recopie, je m’étouffe, j’enrage : “Le procès en correctionnelle de Jennifer Chary, une Française de 23 ans poursuivie pour “aide au séjour irrégulier” de son concubin marocain a été renvoyé après le rejet par son avocate de la procédure du “plaider coupable”. Le procès devait se tenir en septembre. La jeune femme n’avait pu célébrer son mariage, programmé le 11 avril dernier à Dijon, en raison de l’expulsion, une semaine avant, de son ami marocain, âgé de 24 ans.”
Alors comme ça, elle voulait se marier avec un Marocain ! Comme c’est pas beau ça ! Qu’on va être punie ! Qu’il faut plaider coupable ! Non mais, si ça se trouve c’était un Marocain même pas français et bronzé avec un accent du sud !
Ah, mais Môssieur Besson il aime pas ça et Môssieur Hortefeu lui a bien expliqué, c’est pas beau les gens qu’on pas de papiers et qu’ils sont peut-être même pas de chez nous ! Faut les renvoyer ! Surtout quand ils viennent jusque dans nos bras ou celui de nos gonzesses égorger notre emploi et bouffer notre pain que c’est à faute d’eux la crise !
Mais il n’y a jamais eu de poursuite pour délit de solidarité ! En tous les cas pas de poursuite en voiture ! Non, les deux amoureux s’étaient simplement rendus à la mairie, paraît-il qu’ils voulaient se marier ! Non mais où est-ce qu’on va ? Bah, de la mairie au centre de rétention et du centre de rétention à l’aéroport et de l’aéroport à la maison mais chacun la sienne. Pas question de dormir sous le même pays tant qu’on est pas mariés, non mais sans blague ! Et pas question de se marier si on est pas du même pays ! Non mais, on vous dit, non mais !
Nous vivons dans un pays qui commence à puer sérieusement. Alors, le minuscule a dit, après Jean-Marie Le Pen, la France tu l’aime ou tu te tires ! Bah, moi, je ne l’aime plus des masses, la France ! Mais où est-ce que je vais me barrer ? Partout où je risque d’arriver si je fuis, on va me demander mes papiers ! C’est le monde entier qui est en train de tourner dingue ! On risquerait me ramener chez moi par charter ! J’aurais l’air fin !
Alors, il y a la résistance, le petit grain de sable que l’on peut, chacun et chacun son tour et tous ensemble, glisser dans le mécanisme du fascisme rampant, de moins en moins rampant qui s’installe. Il y a le soutien à ces deux amoureux que la Sainte famille Travail-Patrie machin croise sur son chemin en leur jetant des regards venimeux et à tous les autres. Suffit pas d’acheter, mais vous pouvez quand même, ça peut être utile, le disque Les amoureux au ban public mais de recueillir quand on peut, un peu, celui ou celle qui a besoin de vous. Il s’agit d’aller manifester le 23 mai à Lille contre la fascisation du pays. Il s’agit de se révolter et de virer cette équipe de menteurs, de truqueurs, d’assassin racistes. Assassins, oui, car savons-nous combien d’expulsés sont attendus sur le tarmac du pays qu’ils ont fui pour se faire lyncher, crâmer, abattre, emprisonner ?
On ne sait, bah, on ne nous dit pas tout comme dirait l’autre.
Vive la Sociale et mort aux vaches !
A.O.
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