Dans un article datant du lundi 10 janvier 2011, et intitulé : « Égypte - Moyen-Orient - Spectacle d’épuration religieuse pour faire oublier une épuration ethnique bien réelle en Palestine (vidéo 30’’) », et dont le lien est ci-dessous :
http://mai68.org/spip/spip.php?article1934
Je disais entre autres choses :
« Il est bien possible que ce soit le pouvoir égyptien lui-même qui ait commandité l’attentat anti-copte (pour détourner l’attention) et peut-être même à la demande de l’Occident. Cela a fait d’une pierre deux coups. Cela permet aux Américano-sionistes, comme Sarko, de parler d’épuration religieuse pour faire oublier l’épuration ethnique en Palestine, et ça permet au pouvoir en Égypte d’éviter une révolution en appliquant les techniques de manipulation du terrorisme »
Au vu des événements qui ont suivi, avec l’encore actuelle tentative de révolution en Égypte, on peut en conclure que je ne m’étais pas trop trompé (*) et que le dictateur tortionnaire Moubarak utilise aussi la technique classique du "diviser pour mieux régner". Avec un tel attentat, il tente entre autres de diviser entre Coptes et musulmans. C’est raté :
http://mai68.org/spip/spip.php?article2172
Il est évident que l’attentat qui a tué 23 coptes dans une église d’Alexandrie, la grande ville du nord de l’Egypte, dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, avait été commandité par Moubarak sentant la révolution approcher et tentant ainsi de l’éviter.
De la même façon, il est évident que l’attentat récent contre le gazoduc du sinaï a été lui aussi commandité par Moubarak pour des raisons similaires (justifier la répression et le fait de devoir rester encore un peu au pouvoir pour "éviter le chaos") :
http://mai68.org/spip/spip.php?article2161
Note (*) : À part que l'attentat qui a tué 23 Coptes n'a pas suffit à empêcher ni même à beaucoup retarder la révolution ; par contre, il l'annonçait, puisqu'il fallait bien qu'il y ait une raison valable pour que Moubarak commandite une saloperie pareille ! Souvent, un tel attentat, quand il est bien exploité par le pouvoir, suffit à empêcher ou à retarder une révolution, voire à la stopper si elle a déjà commencé. Par exemple, l'attentat de la piazza Fontana avait stoppé l'automne chaud italien en 1969, et l'enlèvement à grand spectacle puis l'assassinat d'Aldo Moro avait tué dans l'oeuf le printemps italien de 1978. Les Tsars de Russie utilisaient aussi la manipulation du terrorisme par le biais de l'Okhrana pour empêcher ou au moins retarder la révolution : lire à ce sujet le livre de Boris Savinkov « Souvenir d'un terroriste », où il raconte qu'il a fini par découvrir que le chef de son réseau terroriste, Azef, était en fait un agent de l'Okhrana, service secret du Tsar !
10 février 2011 Bien à vous,
do
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