VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Fusion partielle du coeur d’un réacteur nucléaire japonais

Fusion partielle du coeur d’un réacteur nucléaire japonais

mardi 15 mars 2011, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 13 mars 2011).

Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 875 associations agréée pour la protection de l’environnement

http://www.sortirdunucleaire.org/

Communiqué de presse du 13 mars 2011

M. Besson, une fusion partielle du coeur n’est-elle pas une "catastrophe nucléaire" ?

Lors d’une conférence de presse le samedi 12 mars après-midi, le ministre de l’Industrie, Éric Besson, a tenté de minimiser la gravité de la situation nucléaire au Japon, en indiquant qu’il ne s’agit pas à ses yeux d’une "catastrophe nucléaire" mais seulement d’un "accident grave".

En totale contradiction avec la tentative navrante de désinformation de la part des autorités françaises, l’agence de sûreté nucléaire japonaise a déclaré qu’il y a une fusion partielle du coeur du réacteur nucléaire n°1 de la centrale de Fukushima Daiichi (1).

C’est donc bien une catastrophe qui est en cours, déjà au moins aussi grave que celle de Three Mile Island. On ne peut écarter l’hypothèse que la situation aboutisse à une crise aussi dramatique que Tchernobyl.

Par ailleurs, Tepco n’arrive plus à refroidir le coeur du réacteur n°3 de la centrale de Fukushima Daiishi, aucun système de refroidissement n’étant plus opérationnel. L’exploitant s’apprête à relâcher de la vapeur radioactive dans l’environnement (2). La température et la pression augmentent dangereusement dans les cœurs des réacteurs 1, 2 et 4 de la centrale de Fukushima Daini (3).

Une aggravation de la catastrophe nucléaire est à craindre avec un nouveau risque d’explosion.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" alerte les Français : une fois de plus, les autorités françaises tentent de dissimuler, déformer et minimiser les faits, pour préserver l’image du nucléaire au détriment du droit à l’information des citoyens, comme cela avait été le cas lors de la catastrophe de Tchernobyl.

Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", il est intolérable que les populations, au Japon comme en France, soient otages du risque nucléaire permanent. La seule position politique responsable est d’engager un plan de sortie du nucléaire.

Voir nos contacts presse ci-dessous.

(1) "The core of a nuclear reactor damaged by Friday’s massive earthquake has partially melted, Japan’s nuclear safety agency said Saturday, and the company that runs the plant is pouring seawater into the reactor in an attempt to cool it and prevent it from going critical."

http://today.msnbc.msn.com/id/42044…

(2) "The emergency cooling system is no longer functioning at the No.3 reactor at Tokyo Electric Power Co’s Fukushima Daiichi nuclear power facility" (…) "TEPCO preparing to release pressure from Fukushima Daiichi No. 3 reactor after cooling failed"

http://www.reuters.com/article/2011…

(3) NHK 13.03.2011


Informations au fur et à mesure sur notre blog :

http://groupes.sortirdunucleaire.or…

Nos porte-parole sont à disposition permanente des médias pendant tout le week-end :

À Paris :
Anne-Laure Meladeck : 06 71 23 30 09
Charlotte Mijeon : 06 75 36 20 20

A Lille :
Laura Hameaux : 06 85 23 05 11

À Lyon :
Philippe Brousse : 06 68 86 89 21
Xavier Rabilloud : 06 74 19 28 06
François Mativet : 06 03 92 20 13

Nos référents techniques sont également disponibles pour toute intervention :
Marc Saint-Aroman (Toulouse) : 05 61 35 11 06
Jean-Marie Brom (Strasbourg) : 06 08 98 79 40


Photo de mesure de radiation sur des enfants près de la centrale de Fukushima

10 Messages de forum

  • 600 000 personnes ont été évacuées au japon. Exactement comme à Tchernobyl en 1986. Exactement comme à Three Milles Island en 1979 !

    Soyez sûr que le gouvernement français nous mentira au sujet de Fukushima Daiichi, au moins autant qu’il nous a menti pendant Tchernobyl !

  • L’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a annoncé dimanche que "des rejets (radioactifs) très importants" se sont "produits simultanément à l’explosion" samedi du bâtiment du réacteur n°1 de la centrale de Fukushima.

    "Lors de l’explosion le débit de dose à la limite du site aurait atteint 1 millisievert par heure (mSv/h)", indique l’IRSN, "valeur à comparer à l’ordre de grandeur de la radioactivité naturelle qui est de 0,0001 mSv/h".

    Pour l’IRSN, la valeur de 1 mSv/h correspond à "un rejet très important dans l’environnement".

  • Le violent séisme japonais, l’un des plus puissants jamais enregistrés, semble avoir déplacé l’île principale de l’archipel nippon de 2,4 mètres, selon l’Institut de géophysique américain (USGS).

    "C’est un chiffre raisonnable", a déclaré un sismologue de l’USGS, Paul Earle, samedi. "Deux mètres quarante est certainement dans la fourchette."

    Le tremblement de terre de vendredi, de magnitude 9, a généré un tsunami qui a englouti plusieurs villes de la côte nord-est du pays, détruisant tout sur son passage.

  • Les premiéres mesures indépendantes de radioactivité sont alarmantes

    Réseau "Sortir du nucléaire" Fédération de 875 associations agréée pour la protection de l’environnement http://www.sortirdunucleaire.org/

    Catastrophe de Fukushima : les premières mesures indépendantes de radioactivité sont alarmantes

    Le Réseau "Sortir du nucléaire" révèle que six journalistes indépendants de l’association JVJA (Japan Visual Journalist Association), dont le directeur du magazine Days Japan, Ryuichi HIROKAWA, se sont rendus près de la mairie de Futaba, à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi, pour mesurer la radioactivité avec trois compteurs Geiger, ce dimanche 13 mars à 10h20. Il s’agit à notre connaissance de la première mesure faite de façon indépendante des autorités, par des journalistes japonais que nous saluons pour leur courage et les risques qu’ils ont pris pour faire leur métier.

    À la mairie de Futaba, située à 2km de la centrale de Fukushima Daiichi, la radioactivité dépasse la capacité de mesure de certains des compteurs Geiger (BEIGER COUNTR DZX2, VICTOREEN 209-SI, et MYRate PRD-10) employés par les journalistes japonais.

    À l’aide d’un compteur VICTOREEN 209-SI, le débit de dose a été mesuré à 10 milli-Röntgen/h (soit 0,1 mSv/h, ce qui signifie qu’un citoyen japonais reçoit la dose annuelle tolérée en France en l’espace de 10 heures). Le journaliste ayant effectué la mesure, Ryuichi Hirokawa, déclare : "Quand j’ai fait un reportage fin février 2011 à Tchernobyl, le taux de radioactivité était de 4 milli-Röntgen/h (0,04 mSv/h) à 200 m du réacteur accidenté. Dans la ville de Pripyat, à 4 km du réacteur de Tchernobyl, le niveau était de 0,4 milli-Röntgen/h." (1)

    Les mesures relevées avec les 2 autres appareils varient dans une fourchette de 20 à 1000 micro-sievert par heure (0,02 à 1 mSv/h). Explication : 1 mSv représente le niveau de la limite annuelle autorisée en France pour l’exposition de la population aux rayonnements radioactifs artificiels en France. En seulement 1 heure, un citoyen japonais reçoit la dose annuelle.

    De telles informations accréditent un niveau de radioactivité dramatiquement élevé dans un périmètre étendu autour de la centrale, dont les conséquences sanitaires ne pourront être que très graves.

    Rappelons que la radioactivité atteignait ce matin un niveau 400 fois supérieur à la normale à la préfecture de Miyagi, distante de 80 km de la centrale de Fukushima Daiishi (2).

    Les autorités japonaises sont en train de perdre tout contrôle sur la situation. Le Réseau "Sortir du nucléaire" alerte les citoyens : le gouvernement japonais cherche à minimiser autant que possible la gravité de la catastrophe nucléaire en cours et du relâchement de radioactivité dans l’environnement. Avec la réunion ministérielle de ce samedi 12 mars et la tentative de désinformation du ministre de l’industrie Éric Besson, la machine à étouffer l’information s’est déjà mise en marche, en France aussi.

    La catastrophe nucléaire japonaise démontre s’il en était encore besoin la gravité du danger que le nucléaire fait courir aux populations. La seule décision politique responsable, pour le Japon comme pour la France, est de sortir du nucléaire.

    Notes :

    (1) http://mphoto.sblo.jp/article/43820… en japonais Contact au Japon de l’association JVJA ayant effectué les mesures : JVJA Mobile : 090-6101 -6113

    (2) http://english.kyodonews.jp/news/

  • Croyez vous que ce genre de discourt soit décent actuellement ? Des centaines de familles ont été décimées par un tremblement de terre, puis par une vague de 10 m de haut. Ils subissent tous les jours des répliques qui seraient, dans notre vieille Europe, désastreuses. Des gens sacrifient leur vie pour sauver leur prochain. Du respect pour ce peuple qui sait garder la tête haute devant la nature qui se déchaîne. Donnez plutôt votre énergie à les aider. Vous avez un réseau ? Un peu d’humanité et transformez le pour leur offrir une chance de vivre. Une fois la crise passée, oui, les leçons pourront être données. Mais par pitié, pas maintenant. Montrez au monde que votre réseau sait prendre de la hauteur et qu’il est capable de prendre les vraies décisions, au bon moment, ça, oui, c’est constructif. Soyez au dessus des politiques, des financiers et des médias : vous êtes des Hommes.

    • Arrête tes salades ! Il faut battre le fer tant qu’il est chaud ; après, ce sera trop tard !

      • Oui, bien trop tard pour ceux qu’il était encore possible de sauver. Je suis désolé d’avoir perdu mon temps, et surtout le leur, à essayer de réveiller un sentiment d’humanité.
        Mais bon, un jour peut être, aurez vous aussi besoin d’aide (je parle d’une catastrophe NATURELLE). Il y aura certainement un groupe de gens qui, froidement, vous regarderont vous débattre sans lever le petit doigt et qui détourneront votre malheur au profit d’un "combat"qui vous semblera ridicule, parceque, à ce moment, votre priorité sera de vivre.
        Aurez vous le courage un jour de dire en face d’un rescapé qui a tout perdu : "arrête tes salades ! il faut battre le fer tant qu’il est chaud …". Moi, non.

        • Ceux qu’il est encore possible de sauver, ce sont ceux qui n’ont pas encore subi de catastrophe nucléaire chez eux.

          Pour les sauver, il faut sortir du nucléaire. C’est tout.

          Et clairement, il faut faire mauvaise fortune bon coeur. Et puisqu’en ce moment les gens sont réveillés aux problèmes du nucléaire, c’est le bon moment pour parler de ça et établir un rapport de force destiné à virer les nucléocrâtes qui nous dirigent sans notre consentement.

          Mais suis-je bête, tous les moyens te sont bons pour éviter qu’on cherche à établir un tel rapport de force. C’est donc que tu es un de leurs valets.

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0