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MESSAGE DU PRESIDENT ZELAYA AU PEUPLE HONDURIEN

dimanche 5 juillet 2009, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 5 juillet 2009).

http://www.granma.cu/frances/2009/j…

TEGUCIGALPA, le 4 juillet (PL).- Le président Manuel Zelaya a adressé aujourd’hui un message aux Honduriens dans lequel il se déclare disposé à faire tous les efforts et les sacrifices possibles pour obtenir la liberté dont le pays a besoin.

Voici le texte de la proclamation faite à la nation par le président Zelaya avant de rentrer demain dans cette nation centre-américaine pour y occuper la présidence, après le coup d’Etat du 28 juin dernier.

Proclamation de José Manuel Zelaya, président constitutionnel de la République du Honduras, à la nation, le 4 juillet 2009.

Camarades,

Compatriotes honduriens,

C’est votre président, Manuel Zelaya Rosales, qui vous parle.

Je veux vous dire que mon destin personnel est étroitement lié au destin du peuple hondurien.

A l’aube du 28 juin, alors que je m’apprêtais à aller exercer mon devoir de vote sur une enquête populaire réclamée par le peuple hondurien, j’ai été victime d’abus : attaqué à main armée, brutalisé, enlevé et expulsé de mon pays par les forces militaires du Honduras, ces forces militaires qui aujourd’hui se sont mises au service de l’élite vorace qui opprime et asphyxie notre peuple, et en sont donc complices. Elles obéissent à ses ordres, ayant renoncé à défendre notre nation et la démocratie.

Ce sont autant de coups portés à la nation hondurienne. Ils mettent en évidence aux yeux du monde qu’il existe encore au Honduras une forme de barbarie et des personnes inconscientes du tort qu’elles font à notre pays et aux futures générations.

J’exige, par la voie des médias, que le peuple reste le protagoniste de notre démocratie et continue de participer aux solutions à apporter aux graves problèmes de pauvreté et d’inégalité que connaît notre nation.

Nous, Honduriens, nous avons affronté de nombreux problèmes et nous avons toujours su nous unir pour aller de l’avant. Ceci est l’occasion de montrer au monde que nous sommes capables de faire face à ces problèmes et d’aller de l’avant, malgré les obstacles posés par cette secte criminelle qui prétend aujourd’hui s’approprier les destinées de la nation et de nos enfants.

Je vous parle aussi à vous, putschistes, traîtres, Judas qui m’avez donné l’accolade pour ensuite porter un tel coup à notre pays et à la démocratie.

Votre devoir est de rectifier au plus vite votre conduite : vous êtes assiégés. Le monde a fait le vide autour de vous, toutes les nations du monde vous ont condamnés, sans exception, vos actes suscitent l’indignation générale. Vous devrez rendre compte devant les tribunaux internationaux du génocide que vous avez commis contre la nation en supprimant les libertés et en réprimant notre peuple.

J’organise mon retour au Honduras. Je demande aux paysans, aux femmes au foyer, aux citadins, aux indigènes, aux jeunes, à toutes les organisations de travailleurs et d’entrepreneurs, à tous les amis politiques que je compte dans le territoire national, aux maires, aux députés de m’accompagner dans mon retour au Honduras, parce qu’il s’agit du retour du président élu par la volonté souveraine du peuple. Les présidents du Honduras sont élus, c’est notre droit et ne le perdons pas, ne laissons pas des particuliers prendre des décisions qui incombent au peuple hondurien et qui relèvent, légitimement, de la volonté populaire.

Je suis prêt à tous les efforts et à tous les sacrifices pour obtenir la liberté dont notre pays a besoin.

Nous serons libres ou, si nous n’avons pas le courage de nous défendre, esclaves à jamais !

Ne prenez pas d’armes, aucune arme ! Pratiquez ce que je vous ai toujours enseigné : la non-violence. La violence, les armes et la répression sont le fait des putschistes, et je les tiens pour responsables de la vie de chaque personne, de l’intégrité physique et de la dignité de chaque Hondurien.

Nous allons nous présenter à l’aéroport international du Honduras, à Tegucigalpa, accompagné de plusieurs présidents et membres d’organismes internationaux et nous serons dimanche, ce dimanche, à Tegucigalpa, pour vous embrasser, vous accompagner, faire valoir ce que nous avons défendu notre vie durant et qui est la volonté de Dieu s’exprimant à travers la volonté du peuple.

Je vous salue, chers compatriotes.

Que Dieu nous protège et nous bénisse tous.

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