VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > La démocratie version OTAN

La démocratie version OTAN

mardi 14 juin 2011, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 14 juin 2011).

Vous vous souvenez des "ni Bush ni Saddam" qui ont fait le lit de Bush ? Des années après ils nous ont ressorti la chanson que leur ont écrit leur maîtres impérialistes de la manip en la faisant passer pour le must de la pensée révolutionnaire ! signé : bouhamidi Mohamed

http://www.lesdebats.com/editions/1…

La démocratie version OTAN

Une fausse problématique, un dilemme inédit, est imposée par les « révolutions arabes », version bombardiers de l’OTAN. Être contre c’est soutenir le pouvoir en place ou, ce qui est pire, préférer voir ce pouvoir réprimer dans un bain de sang le soulèvement populaire. Ce qui exige d’être pour, quitte à ce que l’OTAN détruise le pays, tue « collatéralement » le même nombre de personnes ou plus, instaure un chaos encore plus meurtrier et installe ses fantoches au pouvoir. Ou se trouver dans la situation de l’âne de Buridan paralysé entre les deux alternatives. Ceci va sans dire que l’écrasante majorité des médias, nous ne disons pas de l’opinion, a pris fait et cause pour une « démocratisation » assistée, quel que soit le prix à payer. Cette presse atypiquement engagée, pourrait-on dire, ouvre de préférence ses colonnes à une opposition bien choisie, comme il se fait dans les pages de certains quotidiens nationaux, où on peut lire des appels explicites et insistants à la « communauté internationale », d’hommes politiques, de journalistes et d’intellectuels qui ne cachent plus leurs espoirs de se « faire aider » de cette façon. Sans qu’ils expliquent pour autant en quoi cette « aide » consiste. L’argumentation qui soutient ces appels prétend que ce serait la solution la plus efficace et la plus économique en termes de coûts humains. La démarche est menée avant même qu’on ait vu le moindre soupçon d’un soulèvement populaire politique. C’est comme si, notons-le, il y a volonté de se placer par anticipation. En fouillant à peine, on s’aperçoit que la majorité des pro ingérence font partie des couches émancipées de la société et de cercles proches du pouvoir et dont les aspirations sont contrariées par leur très faible ancrage social. L’objectif le plus apparent étant de se hisser aux commandes du pays, sans plus de visibilité sur les revendications porteuses que les poncifs habituels et multifonctions, justice sociale, droits de l’homme et tutti quanti. A ce propos, la grande publicité dont jouissent les tenants de cette position dans la presse internationale et l’écho qu’ils trouvent auprès des chancelleries occidentales, ont fait naître l’irrépressible théorie du complot. En face, c’est un peu plus compliqué. Ceux qui sont hostiles à l’intervention étrangère, le sont au nom de l’anticolonialisme et selon le principe que c’est une nouvelle forme prise par l’impérialisme, qui trouve désormais à s’appuyer sur une demande intérieure. Ce courant est très diversifié et non coordonné. Il est constitué selon un spectre qui va du nationalisme le plus virulent à l’extrême gauche marxiste, en passant par les différentes nuances de patriotisme. Au sein et autour du pouvoir, la tendance qui domine est plutôt celle, apeurée, qui cherche à composer avec les grandes puissances capitalistes, à couper l’herbe sous les pieds des « démocrates » new look (encore très minoritaires), tout en gardant un œil plus ou moins vigilant sur le thermomètre social. L’une des concessions faites à ces puissances est de tolérer ce qui relève, selon les lois de tous les pays, du crime d’intelligence avec l’étranger. Mais ceci n’est plus un délit depuis les précédents Afghan, Irakien et Libyen. Pour finir, une seule question n’est pas du tout posée : de quelle démocratie auraient besoin ces peuples dont on parle tant ? C’est la seule problématique qui devrait démocratiquement valoir, mais la libération des peuples intéresse-t-elle vraiment les dieux du marché ? La réponse se trouve dans le traitement réservé aux Palestiniens.

Par Ahmed Halfaoui

1 Message

  • La démocratie version OTAN 14 juin 2011 17:11, par do

    J’appuie fermement la remarque préliminaire de Mohamed. En effet :

    Ahmed Halfaoui dit : « c’est une nouvelle forme prise par l’impérialisme, qui trouve désormais à s’appuyer sur une demande intérieure. »

    Alors, à propos de demande intérieure, je fais remarquer qu’elle est souvent un spectacle mis en scène depuis l’extérieur.

    J’invite à lire Libye - 22 mars 20Libye - 22 mars 2011 - Kadhafi est-il un "Dictateur sanguinaire" ? Radio-Paris ment :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article2461

    Extrait :

    Dans les années 1970, quand une puissance coloniale voulait envahir un pays en ayant l’air de le sauver, soit-disant à sa demande, elle commençait par soutenir une petite révolte interne à ce pays, voire à la créer de toute pièce. Cette révolte, elle la soutenait de plus en plus, d’une façon financière, et en lui procurant des armes, et aussi en faisant un maximum de propagande en sa faveur.

    Ensuite, quand la puissance coloniale avait suffisamment renforcé cette révolte dans ce pays qu’elle voulait envahir, elle prétendait prouver, grâce à une propagande mensongère bien faite, que les dirigeants du pays à envahir étaient ignobles avec leurs opposants, à un tel point qu’il faudrait peut-être intervenir militairement.

    Ensuite, les révoltés finissaient bien sûr par demander cette aide militaire. Qui n’était évidemment jamais refusée, parce que tout ce cirque avait été mis en scène pour en arriver là, pour justifier cette invasion "à la demande expresse des envahis" !.

    Ainsi que : Syrie, Libye - Comment la CIA provoque des ’révolutions’ dans les pays qu’elle veut soumettre :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article2532

    Extrait :

    « Il faut bien remarquer que les émeutes survenues en Syrie proviennent à l’origine de villes proches d’Israël (essentiellement Deraa) et ont tout de suite été ultraviolentes avec des armes à feu, telles des kalachnikovs et même des RPG, que le gouvernement syrien a confisquées aux "manifestants pacifiques" qui cherchaient à le renverser. On a pu voir à la télé syrienne ces armes dangereuses confisquée aux "manifestants pacifiques". »

    Il est indispensable de connaître aussi cet article qui date d’avant le vrai commencement de la rébellion en Libye et qui est d’une extrême importance et que tout le monde semble ignorer, même dans l’extrême gauche, ce qui est un comble. Quand un vrai journaliste fait une investigation, il faudrait pouretant en tenir compte.

    Libye - 7 mars 2011 - Plan secret de l’Amérique pour armer les rebelles libyens (Robert Fisk) :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article2470

    (ci-dessus le lien vers un article absolument indispensable. j’insiste !)

    Bien à toi,
    do
    http://mai68.org

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0