http://eldiablo.over-blog.org/artic…
La Grèce vit à l’heure de la grande braderie qui met en vente tout ce que l’État peut mettre sur le marché, compagnie d’électricité, services des eaux, ports et aéroports, bâtiments et monuments publics etc. Tout bien public doit disparaître, sur injonction du FMI et de la Banque européenne ! Ah !que de belles arrivées pour une économie capitaliste en crise, dont la monnaie nouvelle est étalonnée sur le degré d’appauvrissement d’une majorité du peuple…
En France, nous n’en sommes pas encore à un tel stade de sauvagerie sociale. Pourtant, l’austérité est bel et bien devenue le fil conducteur de la gouvernance de la droite, pilote de politiques de récession pour le pouvoir d’achat et le secteur public. Sans que, pour autant, tout comme en Grèce, en Espagne ou au Portugal, l’endettement de l’État soit conduit à la baisse. Partout, la « logique » du libéralisme bat son plein. Partout, les plus riches et les banquiers s’en mettent plein les poches.
La prochaine braderie française est axée sur la SNCF. Hier, à Paris, les cheminots protestaient contre l’ouverture à la concurrence des lignes régionales, dont « l’expérimentation » sera proposée aux Régions qui le souhaiteraient. Lesquelles en prendront la lourde responsabilité ? Car qui dit concurrence dit évidemment privatisation et démantèlement du service public ferroviaire au détriment, comme en Angleterre, des usagers et de l’aménagement équilibré des territoires.
L’opposition à ces noirs désirs de profits privés reste insuffisante. La riposte mérite d’être portée à la hauteur des risques sociaux encourus… Y compris, ça va de soi, dans les propositions alternatives issues de la gauche.
Christian Audouin
Le 17 juin 2011