La Conférence générale admet la Palestine comme État membre de l’UNESCO
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mardi 1er novembre 2011, al Oufok
Pour que cette admission devienne effective, la Palestine doit signer et ratifier l’Acte constitutif de l’UNESCO déposé dans les archives du Gouvernement du Royaume-Uni à Londres, où il est ouvert à la signature. L’entrée de la Palestine porte le nombre d’Etats membres de l’UNESCO à 195.
Le vote a été obtenu avec 107 voix en faveur de l’admission et 14 voix contre, avec 52 abstentions.
L’admission à l’UNESCO des États qui ne sont pas membres des Nations Unies nécessite une recommandation du Conseil exécutif de l’Organisation et un vote favorable à la majorité des deux-tiers des Etats membres présents et votants à la Conférence générale (les membres qui s’abstiennent de voter sont considérés comme non-votants).
La Conférence générale est composée des représentants des États membres de l’Organisation. Elle se réunit tous les deux ans et est composée des États membres et des membres associés ainsi que des observateurs des États non membres, des organisations intergouvernementales et non gouvernementales (ONG). Chaque État membre dispose d’une voix, quelle que soit sa taille et l’importance de sa contribution budgétaire.
La Conférence générale détermine la politique et les principales orientations de travail de l’Organisation. Son rôle consiste à déterminer les programmes et fixer le budget de l’UNESCO. Elle élit aussi les membres du Conseil exécutif et nomme, tous les quatre ans, le Directeur général.
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Discours de la Directrice générale de l’UNESCO Irina Bokova, à l’occasion de l’examen du point relatif à l’admission de la Palestine comme Etat membre de l’UNESCO Séance plénière de la 36è session de la Conférence générale de l’UNESCO.
Paris, 31 octobre 2011
Madame la Présidente de la Conférence Générale,
Madame la Présidente du Conseil exécutif,
Excellences,
Mesdames, Messieurs,
Nous vivons un moment historique, et nous ressentons tous, en cet instant, la portée symbolique et l’importance de cette décision, pour le peuple palestinien et pour l’UNESCO.
Elle est le fruit de l’aspiration d’un peuple à rejoindre pleinement la famille des nations du monde, liées entre elles par une même ambition de paix, et le partage de valeurs communes.
Comme l’a souligné le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, une solution à deux états, vivant en paix et en sécurité, se fait attendre depuis longtemps dans la région.
Je souhaite la bienvenue à la Palestine et je voudrais saisir cette occasion de rappeler que notre coopération remonte à de nombreuses années. Je pense à notre action pour la formation des enseignants, ou pour assurer la scolarisation des étudiants dans la bande de Gaza.
Je pense également aux bourses d’études que nous finançons, aux ateliers de formation à la sécurité pour les journalistes.
Et je veux dire que l’UNESCO s’est fortement investie dans la préservation du patrimoine culturel et pour la mise en place d’un plan de gestion durable des sites de Tell Balata à Naplouse, du parc archéologique et des mosaïques de Qasr Hisham, et de l’Eglise de la Nativité et du musée Riwaya à Bethléem.
J’entends toujours, et plus fortement que jamais, l’appel du peuple palestinien à intensifier l’engagement de l’UNESCO et à renforcer son action dans ses domaines de compétence.
En réponse, je tiens à réaffirmer que je veillerai à poursuivre cette coopération, animée de la plus profonde conviction que la qualité du système éducatif, comme le dynamisme de la culture ou le pluralisme des médias sont les fondements solides de toute société.
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