Et si Moshe Katsav était Ashkenaze…Par Uriel Tegede (Israel)
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Président de l’Etat d’Israël condamné pour viols Il est le premier président israélien non ashkénaze En Israël la justice n’est pas la même pour tous, sepharades, ashkenazes ou juifs Noirs. Israël n’a pas à sa tête des hommes politiques plus abjects que dans les autres pays du monde mais mais selon qu’ils soient de l’entité ashkénaze ou sépharade ou meme autre… L’acharnement médiatique contre lui fait preuve de traitement spécial reservé… L’ancien président de l’Etat d’Israël a été reconnu coupable de deux viols, d’harcèlement sexuel, d’actes indécents, de subordination de témoins et d’entrave à la justice. Né en 1945 en Iran, il émigre en Israël en 1951 et grandit à Kastina près de Kyriat Malakhi. Lycéen, il étudie au village des jeunes de Ben Shemen. Il étudie l’histoire et l’économie à l’Université Hébraïque de Jérusalem et devient président de l’organisation des étudiants du mouvement politique Gahal et président des jeunes du Bné Brit. Puis travaille comme journaliste au quotidien Yediot Aharonot.
En 1969, il est élu à la tête du conseil municipal de Kyriat Malakhi devenant le plus jeune maire du pays. Il perd les élections suivantes mais est réélu en 1974 comme candidat du parti Likoud. Il occupera cette fonction jusqu’en 1981.
Moshe Katsav sera également député du Likoud à partir de la 9e Knesset (1977) et jusqu’à son élection à la présidence de l’Etat en 2000. Lors de sa première candace comme député, il est envoyé en Iran par le Premier ministre Menahem Begin pour favoriser l’émigration des Juifs de ce pays vers Israël.
Katsav occupera diverses responsabilités dans différents gouvernements. Il sera d’abord vice-ministre du Logement et de la Construction (1981-1984) puis ministre du Travail et des Affaires sociales (1984-1988) lors du gouvernement d’union national. Il occupera ensuite le poste de ministre du Transport (1988-1992). Lors du second gouvernement Rabin, il sera le président du groupe parlementaire Likoud à la Knesset.
Lorsque Binyamin Netanyahu devient Premier ministre en 1996, il est nommé vice Premier ministre et ministre du Tourisme. Un peu plus tard, il sera également ministre chargé des relations avec le secteur arabe. En 1999, avec l’élection d’Ehud Barak, il redevient député de l’opposition.
Après la démission du président Ezer Weizmann, le Likoud le présente comme candidat a poste de président de l’Etat face à Shimon Pérès dont la victoire semble assurée. A la surprise générale, il est élu par la Knesset le 31 juillet 2000 et devient le 8e président d’Israël.
Sa législature se déroula sans faits majeurs. Durant ces années de la seconde Intifada Il fut l’un des premiers à appeler à la construction d’une barrière de sécurité entre Israël et les territoires. Lors du désengagement de la Bande de Gaza, il servit de médiateur entre les colons et le Premier ministre Ariel Sharon. La veille du désengagement, il prononça un discours en direct à la télévision et demanda pardon aux habitants des implantations du Goush Katif et du nord de la Samarie.
Sur le bas des accusés
En juillet 2006, une ancienne collaboratrice de Katsav dépose une plainte à la police pour harcélement sexuel de la part du président. Dans les semaines qui suivirent, 10 femmes déposèrent à leur tour des plaintes pour délits sexuels dont viol. Le conseiller juridique décide l’ouverture d’une enquête judiciaire. Le 23 janvier 2007, il annonce son intention de mettre en accusation le président pour pour une série de délits sexuels sur trois femmes et pour viol à l’encontre d’une autre. le 25 janvier, il décide de ne plus assumer ses fonctions présidentielles pour une période de trois mois renouvelable.
Le 29 juin, Moshé Katsav démissionne de ses fonctions de président avoir reconnu des délits sexuels sur des employées. Cette décision intervient après l’accord passé avec le conseiller juridique du gouvernement Méni Mazouz qui lui permet notamment d’échapper à la prison.
Le 8 avril 2008, coup de théâtre. Katsav plaide non coupable pour les faits qui lui sont reprochés et annule l’accord juridique passé entre ses avocats et le parquet. Dans cet accord, qui avait provoqué un tollé général en Israël, l’ancien président devait reconnaître une partie des faits dont il était accusé : harcèlements sexuels, actes indécents et subornation de témoins. Dans ce cas, il aurait été condamné à une peine de six mois de prison avec sursis et une amende peu importante.
Le 30 décembre 2010, l’ancien président est reconnu coupable par le tribunal de district de Tel Aviv de deux viols, d’harcèlement sexuel, d’actes indécents, de subordination de témoins et d’entrave à la justice.
Moshe Katsav est docteur honoris causa de nombreuses universités.
Publié le jeudi 30 décembre 2010