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Que fait la police ? n°56

lundi 9 janvier 2012, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 9 janvier 2012).

Vers l’État policier ?

Les maires du département de la Vienne ont récemment la surprise de découvrir un courrier du préfet leur demandant de remplir une fiche de renseignements, avec obligation d’indiquer leur nuance politique. Avec cette précision : « Il n’est pas possible de retenir des nuances telles que, apolitique ou sans étiquette. » Devant l’émoi de nombreux maires, la préfecture devait annoncer l’envoi d’un rectificatif. Ballon d’essai, susceptible d’être généralisé, ou initiative sordide d’un baut fonctionnaire désireux de se faire remarquer en haut lieu ? (D’après Aujourd’hui, 3 décembre 2011)

Bande organisée ?

Vers le 20 novembre, une infirmière en poste à Angres (Pas-de-Calais), a passé trente-trois heures en garde à vue dans les locaux de la police aux frontières de Lille. Motif ? « Trafic de migrants en bande organisée et association de malfaiteurs. » En fait, cette bénévole, arrêtée chez elle à 6 heures du matin, avait commis le crime majeur de soigner des migrantsvietnamiens sans papiers, qui tentaient de gagner l’Angleterre. Interrogéesur cette interpellation, la PAF n’a pas souhaité communiquer. (Source, Libération, 25 novembre 2011)

Un fichier de plus

Le 13 décembre, en deuxième lecture, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi sur la protection de l’identité. Parallèlement, ce texte crée une carte nationale d’identité électronique, adossée à un fichier unique des identités biométriques. Certes, « l’accès à ce fichier ne sera possible, dans le cadre d’une enquête judiciaire, que sur l’autorisation d’un magistrat, pour des infractions directement liées à une usurpation d’identité », propose cette loi. Il n’en reste pas moins qu’un certain nombre de fichiers de police, malgré leur supposée confidentialité, ont pu être utilisées à des fins inavouables par des officines policières agissant parfois hors des limites de leur mission. Cela a été fréquemment le cas pour le STIC (Système de traitement des infractions constatées). Tout comme pour le FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques) créé, en 1998, pour lutter contre les auteurs d’infractions sexuelles, avec des garanties légales interdisant tout autre usage. Nous savons comment le FNAEG a évolué depuis : ainsi l’auteur d’un simple graffiti peut aujourd’hui permettre aux policiers et aux gendarmes de prélever l’empreinte génétique du « délinquant ». Il est possible d’imaginer les dérives que pourraient provoquer un fichier réunissant la quasi-totalité des citoyens de ce pays. (Source, Le Monde, 15 décembre 2011)

QUE FAIT LA POLICE ? - Bulletin d’information anti-autoritaire -

Nouvelle série - numéro 56 - janvier 2012

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