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Grèce - 14 février 2012 - Le parti communiste grec se fait le complice des étrangleurs du prolétariat

samedi 18 juillet 2015 (Date de rédaction antérieure : 14 février 2012).

LA TRAHISON DU PARTI COMMUNISTE GREC

Bonjour à toutes et à tous,

En prétendant auprès du peuple grec que les émeutes qui ont eu lieu à Athènes, et qui ont été jusqu’à mettre le feu à 48 bâtiments, et à en piller ou vandaliser 150 autres, n’ont pas été le fait de la manifestation dans son ensemble, mais d’agents provocateurs à la solde du gouvernement, le Parti "communiste" grec trahit la lutte du prolétariat.

Le but du parti "communiste" grec, en lançant une telle accusation est de stériliser la lutte du prolétariat en lui interdisant d’utiliser la violence révolutionnaire pour contrer la violence policière et la violence de l’exploitation de l’homme par l’homme qu’on veut leur faire subir.

En effet, si le prolétariat se contente de manifs bien pacifiques pour exprimer son désaccord, le pouvoir n’en aura rien à foutre. Seule une révolution digne de ce nom peut mettre fin au drame actuel.

Si le Parti "communiste" grec avait été en France lors des événements du 14 juillet 1789 ou de ceux du 10 aout 1792, il aurait osé prétendre que les émeutes étaient le fait de provocateurs à la solde du roi Louis XVI.

En prenant le parti de désorienter le prolétariat grec, en le poussant ainsi à une non-violence stérile, il le pousse en fin de compte à accepter l’austérité et la terrible régression qui s’abat violemment sur lui. C’est une trahison de la part du Parti "communiste" grec. Une « trahison » ! il n’y a pas d’autre mot pour désigner ça !

C’est parce qu’en face, le pouvoir n’aura jamais la moindre hésitation à utiliser à violence policière pour se maintenir et pour arriver à ses fins, qu’il n’y aura jamais de révolution sans violence révolutionnaire.

VIVE LA VIOLENCE RÉVOLUTIONNAIRE !

http://mai68.org/journal/N55/16juin2001.htm#v

Bien à vous,
do
http://mai68.org

Ci-dessous, un texte émanant du Parti "communiste" grec, pour prouver sa trahison :

Des centaines de milliers de manifestants en Grèce contre le nouveau plan d’austérité :

« La colère populaire fera tomber le gouvernement »,

selon le PC Grec (KKE))]

La colère populaire fera exploser la coalition gouvernementale ND-PASOK

Des centaines de milliers de manifestants ont scandé aux quatre coins du pays :

« Le gouvernement, avec sa ligne politique criminelle, doit partir maintenant, avec la Troïka. Aucun mémorandum ne doit être signé. Pas de nouvel accord. La ploutocratie doit payer. »

La manifestation du PAME à Athènes a été impressionnante. Des manifestations massives ont été constatées dans l’ensemble du pays ;

Les travailleurs ont affronté avec courage le plan organisé de la part de l’Etat pour réprimer la manifestation ;

Avec des rassemblements formidables à Athènes, et dans des dizaines de villes Grecques, la classe ouvrière, les couches populaires et la jeunesse ont exigé que le nouveau mémorandum ne soit pas adopté par le Parlement, apportant une réponse résolue à cette ligne politique anti-populaire et au chantage gouvernemental.

Ce fut la plus grande manifestation de ces dernières décennies, marquée par le grand rassemblement de masse du PAME et des syndicats sur des positions de classe avec des revendications contre l’Accord de prêt, pour la rupture avec cette ligne politique anti-populaire, le retrait de l’UE et l’annulation unilatérale de la dette, avec pouvoir populaire de façon que les richesses du pays soient mises au profit de tous.

L’intervenant au rassemblement du PAME, C. Katsiotis a fait remarquer dans son discours :

« Le peuple ne doit pas les craindre, ni se taire et se laisser tondre. Peu importe que cela se produise dans l’Euro ou en dehors, avec une faillite contrôlée ou incontrôlée. Ce qui est d’une importance capitale, c’est que le peuple décide qu’il ne fera pas de nouveaux sacrifices pour la ploutocratie, pour remplir les caisses des capitalistes, tandis qu’eux et leurs enfants seront plongés dans la pauvreté absolue et la misère ».

Il convient de noter que les nouvelles mesures vont supprimer trois mois de salaire par an aux travailleurs (baisse de 22% des salaires) et quatre mois de salaire aux travailleurs nouvellement embauchés (baisse de 32%), en plus d’autres mesures et d’une hausse des impôts qui continue à enlever ce qu’il restait du salaire des travailleurs.

Les manifestants sont restés plus de 6 heures dans les rues, organisés, dans des cortèges imposants coude à coude, sans peur, en dépit de l’orgie de répression et l’activité d’agents provocateurs qui ont incendié des bâtiments du centre-ville. Il s’agissait d’un plan de répression étatique, manifeste et brutal, utilisant des agents cagoulés.

L’appareil répressif d’État a attaqué avec des tonnes de gaz lacrymogène (révélateur le fait qu’en début de soirée les réserves de gaz lacrymogène étaient épuisées) et des grenades assourdissantes, sans la moindre sommation, des centaines de milliers de manifestants qui avaient envahi le centre-ville dimanche, alors que le nouveau mémorandum était discuté au Parlement.

Le plan du gouvernement était évident : Que le peuple ne puisse atteindre la place Syntagma ; casser la manifestation. Un autre objectif de ce plan, qui comprenait des dizaines d’incendie et de destruction de matériel dans le centre de la capitale, était de forcer les travailleurs d’Athènes à se soumettre aux nouvelles mesures anti-populaires, de faire disparaître des caméras les dizaines de milliers de travailleurs qui ont manifesté dans les rangs du PAME, ainsi que de permettre la dispersion de la manifestation massive, et enfin de faire accepter les intimidations autour du « salut de la nation » ou de la « destruction » et du « chaos » que causerait une possible faillite.

Dans son communiqué, le KKE a condamné un « plan étatique de répression et d’intimidation du peuple. Au moment où les partis de la ploutocratie et l’alliance prédatrice de l’UE pillent le peuple et le menacent pour faire accepter un mémorandum qui valide la faillite du peuple, divers agents provocateurs brûlent certains édifices, afin de créer la scène de chaos dont ils font porter la responsabilité au peuple (…)

« Les forces anti-émeute et les cagoulés ont agi de façon coordonnée contre des manifestations populaires remarquables afin de les disperser (…)

« Ils usent de mensonges, de chantage, de répression et de provocations, afin de soumettre le peuple.

« Mais ils sont impuissants lorsqu’ils se trouvent confrontés à un peuple résolu et organisé, prêt à lutter et à faire triompher sa cause juste.

« Le KKE lance un appel à la classe ouvrière, au peuple, à la jeunesse pour se mettre en état de vigilance, et en situation de mettre en échec toute tentative de faire passer des mesures autoritaires ».

Au sein du Parlement, lors du débat sur les mesures brutales prévues par l’Accord de prêt, le groupe parlementaire du KKE, fort de son analyse politique et idéologique, a exposé les chantages dont use le gouvernement, le PASOK, la ND, les médias sur l’inéluctabilité de la mise en œuvre de l’Accord de prêt afin que le peuple déjà en faillite ne soit poussé à la faillite.

Par leurs interventions, les députés communistes, expliquant pourquoi aucun député n’avait le droit de voter ces mesures barbares qui plombent les revenus des classes ouvrières et populaires, ont fait pression et ont poussé les contradictions à un tel point que certains partis bourgeois en ont fait les frais, et cela s’est ressenti dans le vote final avec certains dégâts dans ces partis. 22 députés du PASOK et 21 de la ND se sont opposés au vote en faveur de l’accord et ont été exclus (y compris des ministres, anciens et actuels).

Le parti nationaliste LAOS qui avait affirmé qu’il ne voterait pas l’Accord d’emprunt n’a pas participé au vote. 2 de ses députés ont voté pour.

Il est révélateur que 199 des 278 députés aient voté pour. 74 ont voté contre.

En raison de la pression qu’a exercé le KKE, les partis bourgeois ont ressorti des procédés anti-communistes misérables qui ont caractérisé entre autres le discours choquant de E. Venizelos, vice-président du gouvernement et cadre du PASOK, ce qui a provoqué une forte réaction de l’ensemble du groupe parlementaire du KKE.

Les députés du KKE ont résisté et protesté, ils ont répondu énergiquement aux chantages, alors que les exemplaires de cet infâme texte de loi ont été symboliquement jetés depuis les bancs des députés du KKE sur les bancs des ministres.

La secrétaire-générale du KKE, Aleka Papariga, a pris la parole et a déclaré :

« Vous êtes littéralement en train d’essayer de faire plier les volontés de ceux qui souffrent, les pauvres au moyen d’une intimidation idéologique sans précédent. Désolé, je ne vous identifie pas à lui, mais Goebbels serait admiratif. Une énorme faillite pointe à l’horizon ! A qui vous adressez-vous ? A ceux qu’on a déjà mis en faillite ? Non, cette Grèce où le pays serait sauvé et le peuple en faillite ne nous intéresse pas (…)

« Depuis ce matin, vous ne cessez de parler de chaos, même de guerre civile

« Même la télévision d’État a tout à coup rappelé l’épisode de la guerre civile (…)

« Nous apporterons notre réponse le moment venu. Mais vous portez la responsabilité de porter devant le peuple de telles questions. Vous avez les échéances de la Troïka et de la Commission. Et je dis que de tels ultimatums n’ont pas été émis, même à la veille de guerres mondiales (…)

« Il s’agit d’une provocation à notre égard.

« Nous vous avons écouté toute la journée parler de la guerre, nous dire que nous n’aurons aucune retraite, que nous recevrons des bons, ou je ne sais quoi d’autre et à la fin vous nous parlez de guerre civile. Alors, maintenant, qui met le feu aux poudres ? Nous avons nos limites. Nous sommes bien élevés, mais nous ne sommes pas des idiots (…)

« Par conséquent, nous disons au peuple la chose suivante : une faillite d’ampleur s’annonce, que ce soit avec l’euro ou le drachme, nous ne pouvons le savoir par avance.

« Deuxièmement, même si la Grèce améliore sa compétitivité, d’autres pays le seront encore plus. Dans le meilleur des cas, elle pourrait gagner 2 ou 3 places dans la hiérarchie européenne. Mais cette compétitivité aura un coût encore plus élevé pour les travailleurs. La Grèce sera sur-endettée sur 150 ans, comme ce fut le cas avec les prêts liés à l’"indépendance" (…) en tout cas, celui qui est à terre n’a pas à craindre la chute.

« Le peuple n’échappera pas à la faillite, peu importe ce qu’il acceptera, de travailler gratuitement, pour une, deux ou trois années. Notre position, c’est les luttes empêcheront le pire. Mais il faut que le mouvement populaire se dirige vers le remplacement de ce système politique par un système politique où les travailleurs et le peuple auront le pouvoir. Retrait de l’UE et annulation unilatérale de la dette ; il n’y a pas d’autre solution pour le peuple. »

16 Messages de forum

  • Les députés communistes grec sont, comme tous les élus des soi-disant démocraties dites occidentales, prisonniers de leur appartenance à une caste politicienne.

    Ils font de beaux discours pour dire que le peuple est souverain mais leur souci principal, c’est de conserver leur place.

    Tant que la politique sera un métier et que la monnaie sera une marchandise, l’humanité s’enfoncera toujours plus dans la crasse.

    Ce qui est triste, c’est que des millions de français ont prochainement voter pour des membres de cette caste carriériste sans se rendre compte que, d’ici 2017, nous serons rendus au niveau des grecs, peut-être même avant.

    Bien à vous.
    Justokor

  • Bonjour,

    A savoir que le KKE est marxiste léniniste, pas trotskyste, ni anarchiste.

    Le recours du pouvoir en place aux provocations , aux provocateurs cagoulés n’est, ma foi, pas exceptionnel ni en France, ni en Grèce donc ce que dit le KKE est tout à fait possible voire fort probable.

    Par ailleurs, on sait bien pourquoi ce recours a lieu, quel est le but recherché par le pouvoir en place autant dans le pays même qu’au niveau de l’opinion publique européenne et mondiale.On connaît cette stratégie à laquellel le pouvoir en place a souvent recours surtout dans ces circonstances extrêmes

    Il y a plusieurs années que je lis les déclarations du KKE et j’estime que je n’ai pas de raison pour le moment de ne crier à la trahison

    M.

    • Salut M.

      Rien que le nombre d’incendies suffirait à prouver, s’il était besoin, que ce ne peut être l’oeuvre d’agents provocateurs. 48 incendies multipliés par 5 ou 10 agents provocateurs par incendie, cela fait plusieurs centaines d’agents provocateurs.

      Ça ne fait pas un peu beaucoup, à ton avis ? Impossible !

      Par ailleurs, j’ai connaissance de la façon dont le parti "communiste" français a saboté mai 68 pour n’avoir aucun doute sur les accointances des pseudos-"communistes" avec le pouvoir :

      http://mai68.org/spip/spip.php?article1391

      Les mêmes qui hurlent à la « théorie du complot » quand on dénonce que c’est la CIA qui a organisé le 11 septembre 2001 viennent maintenant nous prétendre que ce sont les services secrets grecs qui ont organisé les émeutes ? ! ?

      Ça va un moment, de nous prendre pour des cons. Les pseudo-"communistes" sont des traîtres depuis des dixaines d’années. Depuis, en fait, qu’ils ont signé les accords de Yalta où il était bien précisé que les "communistes" ne prendraient jamais le pouvoir à l’« Ouest ».

      Il se trouve que ces cons de "communistes" se sont fait baiser complètement par les Amerloques, qui n’ont pas tenu leur promesse de ne pas les renverser à l’« Est ».

      Mais, malgré la disparition de l’URSS et des « pays de l’"Est" », les "communistes" occidentaux sont assez cons pour conserver leurs mauvaises habitudes de saboter tout mouvement de contestation un peu sérieux en Occident.

      Ce ne sont pas seulement des salauds, ce sont des connards.

      Bien à toi,
      do
      http://mai68 ;org

  • Si tant est que tu aies raison, tu m’affliges de privilégier ainsi "le sang et les larmes" comme nous l’ont promis Hollande, Bayrou, Sarkozy et Le Pen. Ce que tu dis est terriblement discutable, et il est impossible de le cautionner. Le PC veut une révolution citoyenne pacifique. Et l’histoire mondiale lui donne raison. Rappelons-nous que la révolution française a donné lieu à l’Empire… Mais la non-violence en Indes a donné lieu à la plus grande démocratie du monde.

    Salutation militantes,
    Shani

    • Salut,

      Ce n’est pas Gandhi qui a gagné l’indépendance en Inde, ce pays qui est peut-être le pays le plus violent du monde, mais ce sont toutes les femmes de ménage qui ont mis des scorpions et des serpents dans le lit de leurs maîtres.

      Mais bien sûr, la télévision du pouvoir encense Gandhi parce qu’on veut nous faire croire à la toute puissance de la non-violence. Et, puisque tel est le cas, puisque le pouvoir nous conseille la non-violence, lui qui n’hésite jamais à utiliser la violence, c’est parce qu’il n’a pas peur de nous tant que nous restons non-violents !

      Si la télé nous fait une telle publicité pour Gandhi et la non-violence, c’est parce qu’ainsi, le pouvoir stérilise nos luttes et nous rend totalement impuissant.

      Par contre, le pouvoir a très peur de la violence révolutionnaire qui, seule, a la capacité de le détruire.

      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org

      Post-scriptum : tu nous dis que le P"C" veut une révolution "citoyenne" pacifique ? Mais crois-tu que c’est par la non-violence qu’a été pris le palais d’Hiver [dans la nuit du 25 au 26 octobre selon le calendrier julien en vigueur dans l’ancienne Russie jusqu’au 14 février 1918. C’est-à-dire dans la nuit du 6 au 7 novembre 1917, selon lecalendrier actuel] ?

  • Le PC grec est le seul grand parti grec qui organise, avec ses sections syndicales, le prolétariat, la grève générale, les occupations d’usine selon les
    traditions prolétariennes ; alors, tirer sur le PC grec, c’est tirer contre le seul parti qui compte en Grèce comme force d’opposition à l’UE et à l’OTAN, c’est
    objectivement contre-révolutionnaire.

    Brûler témoigne de colère, certes ; mais, brûler des bâtiments publics en enlevant l’outil de travail des petits fonctionnaires appauvris n’a jamais été un acte révolutionnnaire, c’est comme incendier les machines au début de la révolution industrielle.

    S’ils avaient brûlé la bourse, ou les bases militaires de l’OTAN, ou la représentation de l’UE, là on aurait pu discuter car il s’agit d’institutions stériles et nuisibles.

    Bruno

    • Salut Bruno,

      J’ai beaucoup plus confiance dans les anarchistes grecs. C’est eux qui avaient vaincu la dictature des colonels. C’est pour ça que leur quartier était devenu, aprés coup, protégé par la loi contre les invasions policières.

      Rien que le nombre d’incendies suffirait à prouver, s’il était besoin, que ce ne peut être l’oeuvre d’agents provocateurs. 48 bâtiments incendiés et 150 autres pillés et sacagés, multiplié par 5 ou 10 agents provocateurs par pour chacune de ces opérations, cela fait plusieurs centaines d’agents provocateurs.

      Ça ne fait pas un peu beaucoup, à ton avis ? Impossible !

      Par ailleurs, j’ai connaissance de la façon dont le parti "communiste" français a saboté mai 68 pour n’avoir aucun doute sur les accointances des pseudos-"communistes" avec le pouvoir :

      http://mai68.org/spip/spip.php?article1391

      Les mêmes qui hurlent à la « théorie du complot » quand on dénonce que c’est la CIA qui a organisé le 11 septembre 2001 viennent maintenant nous prétendre que ce sont les services secrets grecs qui ont organisé les émeutes ?!?

      Ça va un moment, de nous prendre pour des cons. Les pseudo-"communistes" sont des traîtres depuis des dixaines d’années. Depuis, en fait, qu’ils ont signé les accords de Yalta où il était bien précisé que les "communistes" ne prendraient jamais le pouvoir à l’« Ouest ».

      Il se trouve que ces cons de "communistes" se sont fait baiser complètement par les Amerloques, qui n’ont pas tenu leur promesse de ne pas les renverser à l’« Est ».

      Mais, malgré la disparition de l’URSS et des « pays de l’"Est" », les "communistes" occidentaux sont assez cons pour conserver leurs mauvaises habitudes de saboter tout mouvement de contestation un peu sérieux en Occident.

      Ce ne sont pas seulement des salauds, ce sont des connards.

      Bien à toi,
      do
      http://mai68 ;org

      • Salut,

        LE PCF ce n’est pas le PCG (Parti Communiste Grec) aujourd’hui comme hier. Encore que le 1968 des bobos gauchistes devenus depuis de vrais bourgeois pour la plupart, ce n’est pas le 1968 des ouvriers.

        En 1968, ce n’était par ailleurs pas une phase révolutionnaire et donc on pouvait obtenir des améliorations pour les ouvriers, mais personne n’était prêt à donner son sang pour la révolution et une révolution sans sang, cela n’existe pas.

        Le PCG ne dit pas que ce sont les services secrets qui ont organisé les émeutes, il dit qu’il y a des agents provocateurs au sein des mécontents… ce qui est une vérité de la palisse. Les jaunes ont toujours existé comme les agents provocateurs.

        Si tu connais l’histoire du PCG tu feras la différence entre eux et tous ces révisos de l’Est et de l’Ouest qui ne veulent que manger à la soupe.

        C’est ce qui explique d’ailleurs qu’il existe encore un vrai PC de taille en Grèce, au Portugal, en Tchéquie ; mais pas ailleurs en Europe, où il y a ou bien des partis social-démocratisés ou bien des groupuscules.

        Tu penses vraiment que la dictature des colonels s’est écroulée à cause des anarchistes ? où sont-ils dans le mouvement ouvrier aujourd’hui s’ils sont et
        étaient si puissants ?

        Bruno

        • Salut Bruno,

          Où sont les anarchistes grecs ?

          C’est tout simple : ce sont les anarchistes — et leur sympatisants, et les révoltés qui sont anarchistes d’une façon naturelle sans même, parfois, connaître le sens de ce mot — qui ont incendié 48 bâtiments à Athènes et qui en ont pillé et sacagé 150 autres.

          Ce ne sont pas des agents provocateurs qui ont fait ça, c’est l’évidence même. Car vu ce qu’ont subi les Grecs, il est normal qu’ils passent à un stade supérieur de la violence. C’est si ce n’était pas arrivé, qu’il faudrait s’étonner !

          Imagine 48 incendies plus 150 pillages, cela fait 200 multiplié par 5 ou 10 provocateurs minimum à chaque opération. Cela ferait beaucoup de provocateurs. Il n’y a qu’à dire aussi que la manif était une fausse manif. Franchement, c’est s’il ne s’était rien passé de sérieux, qu’il faudrait se poser des questions !

          L’attitude du Parti "communiste" Grec prouve que lui aussi a trahi la classe ouvrière. De toute façon, les "communistes" ne peuvent comprendre et supporter que les formes de contestation qu’ils ont organisés eux-mêmes. Alors, là, quand ils osent prétendre que les anarchistes grecs sont en réalité des agents provocateurs au service du gouvernement, cela me rappelle l’attitude de la CGT qui a dit à certaines époques la même chose des émeutiers français et qui s’autorisait, du coup, à les attraper pour les livrer à la police.

          CGT=CRS vidéos preuves :

          http://mai68.org/spip/spip.php?article3

          Bien à toi,
          do
          http://mai68.org

  • Tout à fait d’accord avec M et Bruno. Les communistes grecs combattent avec acharnement les mesures scélérats des banquiers, ils organisent les manifestations.

    S’attaquer à des commerçants n’a jamais été le but des communistes. Ce sont des provocations policières qui donnent le change au discours du gouvernement sur l’imminence d’une guerre civile si les grecs refusaient le diktat des banquiers.

    N’oublions pas les révolutions de 1919 en Allemagne ou le parti communiste de Rosa et Karl fut acculé à des combats prématurés et ainsi anéanti.

    Le but du gouvernement était de présenter les contestataires comme d’effroyables incendiaires dans l’espoir de rallier les classes moyennes au gouvernement.

    La question principale n’est pas là, elle est organisationnelle !

    On parle de grève générale et de maniestations mais jamais de comité, comité de grève, comité de quartier, conseil d’ouvriers et d’employés.

    Là ou je rejoins Do, c’est le légalisme du parti communiste. On entend pas le pc appeler les travailleurs, les mères de famille, les chomeurs à s’organiser à travers des comités et des conseils dans les entreprises, les administrations, les casernes, les villages afin de prendre en main l’ensemble de l’économie.

    On n’entend pas le pc demander aux fonctionnaires de publier les richesses et revenus des possédant, des banquiers, qui demandent au grecs de réduire leur salaire d’un quart ! Ce qui réduirait à zéro la crédibilité de la droite et de la gauche auprès de la petite-bourgeoisie en voie de paupérisation.

    Les comités de quartier pourraient en relation avec les comités de travaileurs empêcher les coupures d’électricité, de gaz, et d’eau, ils pourraient organiser la réquisition du matériel médical, la réquisition des supermarchés pour nourrir la population, en commençant par les enfants.

    Les idées ne manquent pas ce qui manque, c’est la volonté politique d’affronter les parasites du parlement et de l’UE.

  • Athènes : provocation organisée

    Voici un article de Rizospastis, le quotidien du KKE (parti communiste grec).

    Une provocation bien organisée

    Toutes les informations divulguées jour après jour, montrent à quel point a été organisé le plan de répression d’Etat et de provocation qui s’est déroulé dimanche dernier lors des grandes manifestations à Athènes, afin de frapper le mouvement ouvrier. Les mécanismes de répression d’Etat ont inutilement déversé des tonnes de produits chimiques. Puis, la police anti-émeute et les cagoulés ont agi de concert pour mettre en oeuvre leur plan afin de disperser les manifestations, les terroriser.

    Jusqu’à présent, les données suivantes ont été répertoriées :

    1. Les individus cagoulés ont agi avec une synchronisation totale. Presque en même temps, vers 22h30, le feu a été bouté à des dizaines de bâtiments dans le centre-ville de telle sorte qu’il était très difficile de les éteindre. Alors que des bâtiments étaient en feu, les groupes de cagoulés ont érigé des barricades et empêché les camions de pompiers d’éteindre les incendies et ont attaqué les pompiers qui essayaient d’éteindre les incendies.

    2. Les cagoulés ont reçu un équipement spécial pour briser les portes et les structures blindées de protection très résistantes. Des témoignages évoquent une manoeuvre coordonnée au cours de laquelle les cagoulés ont forcé avec un équipement spécial les volets et portes blindées pour ensuite jeter à l’intérieur des projectiles pour bouter le feu. Une partie des matériaux utilisés ont pu – comme cela a été démontré dans plusieurs cas – faire fondre du métal résistant en très peu de temps, même des composants de boucliers de protection (anti-feu) impossibles à détruire des moyens conventionnels. Donc, ils ont dû disposer d’équipements spécifiques ainsi que des connaissances particulières sur la façon de les utiliser.

    3. Les armes dont les cagoulés disposaient étaient sophistiquées, elles ne peuvent être facilement obtenues par n’importe qui. Il s’agissait d’armes meurtrières. Par exemple, ils ont tiré des fusées éclairantes de fabrication spéciale, qui peuvent coûter la vie à des gens si elles atteignent n’importe quelle partie de leur corps. L’équipement dont ils disposaient n’est pas facile à obtenir, il est coûteux et son utilisation nécessite une formation spéciale.

    4. Des propriétaires de magasins et des gérants se sont plaints que quand ils sont retrouvés en face de groupes masqués dans leurs magasins, ces individus ont exigé de l’argent afin de ne pas mettre le feu. Puis ils ont menacé de brûler vifs ces gens s’ils ne sortaient pas et ont bouté le feu.

    5. Ce déluge de feu et la destruction de bâtiments s’est déroulée presque simultanément à Athènes, Thessalonique, Volos, Trikala, Patras, Agrinio, Corfou, Héraklion.

    Que montre tout cela ?

    Ce qui s’est passé dimanche soir dans le centre entre les forces de répression de l’Etat bourgeois et les cagoulés, était un plan visant à disperser les dizaines de milliers de manifestants qui inondaient les rues d’Athènes. Les attaques faisaient partie d’une provocation du pouvoir pour frapper le mouvement populaire, briser la lutte, par l’utilisation d’individus cagoulés, de soi-disant anti-autoritaires, de types d’extrême droite, de hooligans.

    […]

    Quatre enquêtes préliminaires ont été ordonnées par le Bureau du Procureur du Tribunal de première instance sur : l’utilisation massive de produits chimiques, sur les circonstances des blessures infligées à Mikis Theodorakis et à Manolis Glezos, sur les allégations concernant les individus cagoulés qui auraient tenté d’extorquer des commerçants pour ne pas mettre le feu à leurs magasins, sur les dommages aux bâtiments historiques.

    Rizospastis, 15 février 2012

    • C’est n’importe quoi !

      Il faut bien sûr lire mes commentaires ci-dessus ; mais, ce qu’il faut savoir aussi, c’est que c’est une manipulation classique pour éteindre toute contestation un peu sérieuse que de faire croire que ceux qui en sont à l’origine sont des flics déguisés en contestataires.

      Après les puissantes et exemplaires émeutes de Gênes, en juillet 2001, où, après l’assassinat de Carlo Giuliani par les flics, l’ensemble de la manif avait participé à l’émeute, le pouvoir avait aussi essayé de faire croire, et certains d’entre nous l’avaient cru, comme Marc aujourd’hui pour Athènes, que c’étaient des flics déguisés en manifestants qui avaient fabriqué l’émeute de toutes pièces.

      Pour contrer cette manipulation du pouvoir, j’avais dû écrire

      Mes réflexions sur Gênes :

      http://mai68.org/journal/N57/5aout2001.htm

      (c’est aussi une analyse globale des événements de Gênes)

      Pour approfondir la question, on peut aussi cliquer sur les liens de ma page "spécial Gênes" :

      http://mai68.org/pages-speciales/genes/genes.htm

      (Vous trouverez des explications sur ce que sont les Black Bloc, et si c’est ou non réservé aux hommes et interdit aux femmes)

      Bien à vous,
      do
      http://mai68.org

    • Normal en quelque sorte : Hitler a bien organisé l’incendie du Reichstag pour pouvoir accuser les communistes, et les interdire par la suite … !

      Ne sommes-nous pas en EURO-DICTATURE capitaliste franco-allemande, c’est-à-dire sous le IVe Reich en construction et en pleine marche vers l’Est ?

      La souveraineté des Nations, l’Indépendance des États intégrés, cela ne compte d’ailleurs déjà plus … Nous faisons déjà face à un nouvel empire supra-national, entre les mains des multinationles, des banquiers, des spéculateurs et de leurs hommes de main …

      RoRo

      • Salut RoRo,

        Les émeutes, les incendies, les pillages à Athènes, un complot ?

        Comment peux-tu croire une telle chose ? ! ?

        Ce ne sont pas des agents provocateurs qui ont fait ça, c’est l’évidence même. Car vu ce qu’ont subi les Grecs, il est normal qu’ils passent à un stade supérieur de la violence. C’est si ce n’était pas arrivé, qu’il faudrait s’étonner !

        À l’origine, c’est le Parti "communiste" Grec qui ose prétendre qu’il s’agit d’un complot mené par le pouvoir à l’aide d’agents provocateurs. Tu as tord de lui faire aveuglément confiance !

        Si le Parti "communiste" Grec avait été en France lors des événements du 14 juillet 1789 ou de ceux du 10 aout 1792, il aurait osé prétendre que les émeutes étaient le fait de provocateurs à la solde du roi Louis XVI !

        En prenant le parti de désorienter le prolétariat grec, en le poussant ainsi à une non-violence stérile, le Parti "communiste" Grec pousse en fin de compte le prolétariat à accepter l’austérité et la terrible régression qui s’abat violemment sur lui. C’est une trahison de la part du Parti "communiste" grec !

        Les mêmes qui hurlent à la « théorie du complot » quand on dénonce que c’est la CIA qui a organisé le 11 septembre 2001 (Note : RoRo, je sais que ce n’est pas ton cas, mais tu sais que c’est le cas d’à peu près tous les partis "communistes" nationaux !) viennent maintenant nous prétendre que ce sont les services secrets grecs qui ont organisé les émeutes ?!?

        Les pseudo-"communistes" occidentaux sont des traîtres depuis des dixaines d’années. Depuis, en fait, que Staline a signé les accords de Yalta où il était bien précisé que les "communistes" ne prendraient jamais le pouvoir à l’« Ouest ».

        Il se trouve que les "communistes" se sont fait rouler complètement par les Amerloques, qui n’ont pas tenu leur promesse (faite au même Yalta) de ne pas les renverser à l’« Est ».

        Mais, malgré la disparition de l’URSS et des « pays de l’"Est" », les "communistes" occidentaux sont assez bêtes pour conserver leurs mauvaises habitudes de saboter tout mouvement de contestation un peu sérieux en Occident. Ce qui pouvait à la limite avoir un sens quand il y avait encore une URSS et une Europe de l’Est, et donc quand il "fallait" soit-disant respecter les accords de Yalta en empêchant toute révolution d’avoir la moindre chance de succès à l’Ouest ; mais, qui n’a plus de sens aujourd’hui que l’URSS et l’Europe de l’Est ont disparu suite à la trahison desdits accords de Yalta par les Américains eux-mêmes !

        RoRo, il y a les gens qui ne voient de "complot" nulle part et il y a ceux qui en voient partout. Or, ce n’est pas parce qu’il y a effectivement des "complots", comme ce fut le cas le 11 septembre 2001, que tout est "complot" ! Plus qu’analyser les choses avec discernement (*) , ce qu’il faut, c’est être capable de sentir les choses, ce qui signifie savoir se mettre à la place des gens et se demander comment on réagirait soi-même si on nous faisait ce qu’on fait aux Grecs. Franchement, tu serais athénien, tu n’aurais pas eu envie de tout faire pêter ? Et bien, ils l’ont fait ! C’est tout ! Et qui c’est qui cherche à les empêcher de continuer ? le Parti "communiste" grec. Voilà !

        (*) et, ici, l’ampleur qualitative et quantitative de la violence de dimanche soir à Athènes, violence par ailleurs justifiée par les mesures oppressives contre les Grecs, suffit à l’analyste pour déduire que les émeutes, les incendies, pillages et saccages n’ont pas été le résultat d’une manipulation par des agents provocateurs, mais l’expression justifiée d’une juste colère.

        Amicalement,
        do
        http://mai68.org

        Il faut lire aussi la conversation que j’aie eu ci-dessus avec Bruno :

        http://mai68.org/spip/spip.php?article3802#forum6011

        • Oh, c’ est bien simple : lors de chaque manif, les cagoulé sont effectivement partout, depuis 1968 …

          Il saccagent les magasins, les pillent (ce qui peut s’expliquer face à l’opulence des riches, les besoins des plus malheureux, la révolte), y compris les bâtiments publics voire historiques, mais je ne crois pas que dans l’ensemble cela fasse avancer les causes populaires dans leur ensemble.

          On assiste à chaque fois au même scénario dont se sert le camp adverse et ses médias pour apeurer la majorité dite silencieuse…

          J’ai repris l’exemple du Reichstag, cela devrait te faire réfléchir.

          Je fus le premier sur Internet a écrire dès le 11 septembre 2001 que Bush avait son Reichstag et je ne m’étais pas trompé.

          Cherchez à qui le mal profite : chez moi, c’ est un guide et à partir de là, je suppose et/ou comprends pas mal d’évènements, mal de choses.

          Désolé de te décevoir sur ce plan … On ne fait pas la Révolution uniquement parce que l’on casse, parce que l’on saccage, parce que l’on pille…

          Pour avancer, il faut unir … Je sais que l’ensemble du peuple grec en a ras-le-bol et je comprends … Mais c’est tout un combat d’ ensemble, pas celui des casseurs inconnus et camouflés …

          Bien à toi !
          RoRo

          • Salut RoRo,

            Tu n’es peut-être pas le tout premier à avoir dénoncé sur internet que le 11 septembre était une manipulation de la CIA ; car un Américain nommé Shermann H. Skolnick a lui aussi publié un texte dès le 11 septembre 2001. Son texte me semble avoir d’énormes défauts, ça fait des années que je me dis qu’il faut que je fasse un commentaire sur son texte, et je n’ai jamais le temps au moment où j’y pense… Une traduction en français de son texte est disponible ici :

            http://mai68.org/journal/N59/preuve.htm

            Personnellement, je n’ai dénoncé la manipulation du 11 septembre sur mon propre site internet que le 12 septembre 2001 à 5h13 du matin. Je n’ai pas pu plus tôt, puisqu’il y avait quelqu’un chez moi. Et que, dès que cette personne est partie, j’ai passé un demie-heure à chercher comment on disait en anglais que c’était la CIA qui avait organisé les attentats terroristes massifs de New York. J’ai perdu une demie-heure pour comprendre qu’on pouvait dire : « IS THE CIA BEHIND THE TERRORIST ATTACK IN THE USA ? » J’ai préféré poser la question pour que les gens se la pose. Et il fallait faire le plus vite possible avant que le bourrage de crane télévisuel fasse en sorte qu’une telle question ne soit plus du tout possible.

            J’ai donc passé tout mon temps à poster cette question sur tous les sites internet interactifs que je connaissais. En particulier tout le réseau indymedia y est passé.

            Je viens d’en chercher la trace et j’ai retrouvé ce message sur le site internet indymedia de New York. C’est ici :

            http://nyc.indymedia.org/es/2001/09/6491.shtml

            Mais j’avais mis ce texte très court en anglais partout où j’avais pu dans le monde entier sur internet.

            C’est seulement après avoir fait tout ce boulot terriblement harrassant, et très long, mais indispensable, que j’ai écrit un texte bien plus au point pour mon propre site internet, et en français. La version originale est datée du 12 septembre 2001 à 5h13 du matin. Elle est disponible ici :

            http://mai68.org/pages-speciales/911/911originel.htm

            Je l’avais envoyé en courrier collectif à plein de monde et je pense que tu l’avais reçu, à l’époque.

            Ce texte a ensuite été repris et traduit en anglais par des situationnistes américains et leur traduction est ici :

            http://www.notbored.org/reichstag-brule.html

            Quant à ton premier texte sur le 11 septembre 2001, il a été publié sur mon site dès que je l’ai reçu, c’est-à-dire le 12 septembre 2001. Il est ici, suivi de mes commentaires :

            http://mai68.org/ag/298.htm

            Il est daté du 11 septembre 2001 à 22h20.

            Tu ne peux pas savoir à quel point ton texte m’avait fait plaisir : tu es le premier francophone (à ma connaissance) à avoir exprimé un avis qui ressemble au mien !

            Maintenant, au sujet des émeutes en Grèce, l’avis que tu exprimes dans ta réponse est tout de même un peu ambigu. Tu voudrais donner raison au Parti "communiste" Grec ; mais, j’ai tout de même l’impression à travers ta réponse que tu sens bien que les émeutiers d’Athènes, que tu appelles des "cagoulés", n’étaient pas des "agents provocateurs à la solde du pouvoir".

            Ensuite, que toi et moi ne soyons pas d’accord avec la stratégie pour faire la révolution, c’est une autre histoire. Mais, je n’ai pas l’impression que tu sois du style à traîter de "flics" ("agents provocateurs à la solde du pouvoir", ça veut dire "flics") les anarchistes et leurs ami-e-s qui ont incendié et pillé Athènes. C’est en fait le prolétariat d’Athènes qui a fait ça ! Que de nombreux anarchistes l’y aient incité, il n’y a aucun doute là-dessus, qu’il n’y ait pas eu besoin de le pousser beaucoup ne fait aucun doute non plus ! Que tu ne sois pas d’accord avec la stratégie anarchiste est une possibilité acceptable ; mais, tu ne traîterais quand même pas les anarchistes de "flics", n’est-ce pas ? et tu ne dirais certainement pas au sujet des activistes anarchistes : « Ce sont des flics, on va les livrer aux flics ! », n’est-ce pas ? c’est pourtant ce qu’a souvent fait la CGT en France au sujet d’anarchistes ou d’émeutiers des banlieues (Les émeutiers de banlieues sont encore bien plus féroces que les anarchistes, bien que ne sachant pas forcément ce que signifie le mot "anarchiste". Ce sont en quelque sorte des anarchistes "naturels", comme Monsieur Jourdain qui ne savait pas qu’il parlait en prose).

            Ceux que tu appelles les "cagoulés", et que la CGT aime à livrer à la police, sont en fait un mélange d’anarchistes, de maos sponts (la Gauche Prolétarienne) ou de leurs descendants, et d’émeutiers de banlieues. Et parfois, il y a aussi des descendants de maos stals, parmi les "cagoulés", mais c’est plus rare, je crois. Et se joint surtout aux "cagoulés" une grosse partie de la manifestation quand la colère est énorme, comme à Athènes ce dimanche 12 février 2012, ou comme à Gênes les 20 et 21 juillets 2001.

            Ma page spéciale sur les émeutes de Gênes est ici :

            http://mai68.org/pages-speciales/genes/genes.htm

            Et mes réflexions personnelles sur Gênes sont là :

            http://mai68.org/journal/N57/5aout2001.htm

            J’ai toujours été persuadé que les attentats de New York le 11 septembre 2001 avaient eu lieu parce que les émeutes de Gênes avaient énormément effrayé le pouvoir. En tout cas, même si ce n’est bien sûr pas la seule raison, ça a joué un rôle énorme. En quelque sorte, New York a effacé Gênes. Les émeutes incités par les Blacks Blocs étaient plus puissantes à chaque réunion antimondialiste. Et, après Gênes, pour être plus puissante encore, cela ne pouvait qu’être une espèce de « prise du palais d’hiver » ; ce qui effraya énormément le pouvoir. C’est ça qui fut la dernière goutte qui a fait déborder le vase et les maîtres du monde ce sont décidés : oui ils allaient faire le 11 septembre pour couper net l’herbe sous les pieds des émeutiers antimondialistes.

            Si je raconte ça, c’est aussi pour dire que la stratégie de l’émeute n’est pas si idiote, puisqu’elle fait peur au pouvoir !

            Ce qui a tué le mouvement antimondialiste, c’est qu’ils n’ont pas su analyser et dénoncer le 11 septembre 2001. Je n’ai rien pu y faire. Je me suis débattu dans le désert : France.Indymedia.org, dont dépendait le mouvement antimondialiste français (originellement, le réseau indymedia avait été créé lors de Seattle pour contrer les mensonges des médias conventionnels), était à cette époque très infiltré par les sionistes, donc au service de la version officielle américaine, et m’a censuré pendant 6 mois ! il a fallu beaucoup de temps pour qu’un pourcentage important de personnes comprenne le 11 sept ; mais, trop tard, beaucoup trop tard ! et le mouvement antimondialiste, qui était né à Seattle et qui avait mené jusqu’à Gênes en passant par Göteborg, est en fait mort sur le coup le 11 septembre 2001. New York a effacé Gênes !

            Il ne faut pas confondre entre les deux positions suivantes :

            1°) « Moi, RoRo, qui suis communiste, accuse les "activistes" d’Athènes d’être des agents provocateurs à la solde du gouvernement. »

            Et

            2°) « Moi, RoRo, qui suis communiste, je ne suis pas d’accord avec la stratégie de l’émeute voulue par les anarchistes à Athènes. »

            Les deux positions numérotées 1 et 2 ci-dessus ne n’expriment pas du tout la même chose !

            Cependant, en lisant ta réponse, j’ai l’impression que tu as du mal à choisir entre les deux. J’ai tout de même l’impression que tu penches pour la position numéro 2.

            Et bien, la population d’Athènes, elle, pour ce dimanche soir, elle a totalement choisi : elle a décidé de suivre les idées anarchistes de la colère émeutière. C’est pourquoi cette nuit de contestation fut aussi puissante : 48 bâtiments incendiés et 150 autres pillés et saccagés, rien qu’à Athènes ! Car c’est ainsi que s’exprime la colère du prolétariat. Et Les traîter de "provocateurs à la solde du gouvernement", de la part du Parti "communiste" grec, c’est ignoble !

            Bien à toi,
            do
            http://mai68.org

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