4 septembre 2009
Ce n’est pas parce que les Africains sont extrêmement mal soignés (1), ce qui est parfaitement honteux, que nous-mêmes devons accepter d’être aussi mal soignés qu’eux. C’est pourtant ce qui ne va pas tarder à nous arriver si nous ne réagissons pas très vite contre le blitzkrieg de sarkozy.
Bonjour à toutes et à tous,
Le médicament générique est censé être identique à l’original tel qu’il était produit il y a quelques dixaines d’années. Mais, pendant tout ce temps, des progrès ont été fait pour fabriquer le médicament, par exemple pour améliorer l’absorbtion par le corps humain du principe actif, ou pour en accélerer les effets. En acceptant les médicaments génériques, le malade accepte de ne pas profiter de ces progrès.
On sait aussi que l’excipient du médicament générique n’est pas toujours le même que dans le vrai médicament (même tel qu’il était produit à l’origine), ce qui peut entraîner diverses conséquences imprévues, comme des allergies.
Mais il y a plus grave :
Quand un chercheur passe une thèse ou fait une publication sur une nouvelle molécule (par exemple sur un nouveau médicament), il "oublie" toujours quelques paragraphes par-ci par-là ; comme ça, quand d’autres laboratoires essaient de refaire l’expérience et de fabriquer ladite molécule, ils y arrivent, mais mal et elle est moins pure. Et l’auteur de la thèse ou de la publication répond : « C’est parce que vous n’avez pas le tour de main ».
Donc, quand un autre laboratoire que le labo initial fabrique le médicament générique, il n’a pas la vraie recette. Il n’en a qu’un ersatz et, forcément, le générique n’est en fait qu’une mauvaise contre-façon du vrai médicament.
Vous me direz que, parfois, c’est le même labo qui fabrique le "générique" et le vrai médicament, et qu’il a donc la vraie recette ; mais, dans ce cas, histoire de gagner plus de fric, quand il fabrique le générique, le labo va moins se faire chier à purifier la molécule que pour le vrai médicament, car ça coûte cher. C’est même ce qui coûte le plus cher dans la fabrication d’un médicament !
Quand la molécule qui constitue le médicament n’est pas pure, il y a des dérivés (2) en quantité non négligeables qui peuvent avoir des conséquences inconnues. Conséquences qui seraient normalement détectées par les tests en double-aveugle.
Mais, de toute facon, les essais en double-aveugle (3) destinés à faire valider scientifiquement et légalement un médicament n’ont lieu que sur le vrai médicament (avec une molécule parfaitement pure). Ces tests ne sont pas réalisés sur le générique dont la molécule, forcément moins pure, est accompagnée de divers dérivés dont on n’a pas testé les effets parce que :
La loi n’oblige les tests en double-aveugle que pour les vrais médicaments, pas pour les génériques !
Conclusion : on ne sait scientifiquement parlant, et légalement parlant, rien de valable sur l’efficacité du médicament générique ou sur ses effets "secondaires" indésirables, donc :
Les médicaments génériques peuvent être appelés à juste titre des faux-médicaments.
Désormais, les vrais médicaments sont souvent beaucoup moins bien remboursés que les faux. Mais bientôt, les faux aussi seront moins bien remboursés si on se laisse faire. D’ailleurs, la sécu est de plus en plus détruite… Avant, il n’y avait pas besoin de timbre postal pour écrire à la sécu. Avant, tous les vaccins étaient gratuits ! Il y a de plus en plus de médics non remboursés, etc.
Ils veulent exploiter les gens jusqu’à leur mort. C’est pourquoi ils augmentent sans arrêt l’âge de la retraite et que les gens, et en particulier les plus malades, c’est-à-dire les vieux, sont de plus en plus mal soignés, car c’est tant mieux si les vieux en crèvent : ça fera moins de retraites à payer !
LE CAPITALISME C’EST LA LOI DU PLUS SALAUD !
Merci pour votre attention,
Meilleures salutations,
do
4 septembre 2009
http://mai68.org
Note (1) : C’est tout d’abord en Afrique et dans d’autres pays pauvres que l’on a commencé à utiliser des médicaments génériques destinés à imiter les vrais médicaments, mais destinés surtout à être moins chers. Et il y a plein d’autres raisons encore plus grave pour dire que les Africains sont mal soignés, et vous connaissez ces raisons aussi bien que moi. Et tout ça va arriver chez nous si nous ne nous défendons pas immédiatement et avec toute la vigueur nécessaire.
Note (2) : dérivés : molécules autres que la molécule recherchée, mais produites en même temps qu’elle et souvent proches d’elle, d’où leur désignation par le mot "dérivé" : produit dérivé, molécule dérivée.
Note (3) : Tests en double-aveugle : les expérimentateurs prennent un groupe de personnes volontaires, appelées cobayes, et font absorber à la moitié d’entre elles des comprimés contenant la molécule à tester ; et donnent à l’autre moitié des placebos, c’est-à-dire des comprimés d’aspects parfaitement identiques mais ne contenant pas la molécule. Pour annuler tout effet psychologique pouvant troubler l’expérience, les expérimentateurs ne savent pas à qui ils ont donné les comprimés "actifs" et à qui ils ont donné les comprimés "inactifs". Bien entendu, les cobayes ne savent pas non plus lesquels d’entre eux prennent les comprimés contenant la molécule et lesquels ont le placebo. C’est seulement à la fin de l’expérience que tout le monde sait qui avait pris quoi. C’est parce qu’au cours de l’expérience ni les expérimentateurs ni les cobayes ne savent qui a pris la molécule et qui a pris le placebo que ces tests sont dits en "double-aveugle". Et c’est parce qu’ils sont en double-aveugle que ces tests sont très sûrs.