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Compte-rendu de la manifestation du 17 Septembre à Paris

dimanche 20 septembre 2009, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 20 septembre 2009).

http://www.tousensemblelyon.over-bl…

Le 17 Septembre les branches métallurgie et chimie de la CGT étaient appelées par leurs fédérations à une manifestation devant le palais Brongnart , siège de la Bourse capitaliste française. Journée d’action bien entendu, d’un ou deux secteurs directement et violemment touchés par la crise industrielle et de surcroît limitée à la seule CGT et à SUD qui avait rallié la manifestation par un appel unitaire et était présente .

Dès 10h30 une petite troupe attendait la manifestation qui devait arriver par le boulevard. Des militants NPA difusant des tracts, Arlette Laguiillier pour LO, Mélenchon passant d’une interview à l’autre, Besancenot descendant à toute allure la manif , suivi de caméramans essouflés, le député PCF Gremetz moins sollicité et même un Georges Sarre et un Montebourg (PS) au milieu de quelques élus écharpés de tricolore .

Tous interessés à recupérer à l’occasion un interview télévisé. Quelques autres groupes poltiques ou syndicaux diffusant leur presse parmi des jeunes cadres dynamiques (des traders ?) pressés d’entrer dans le temple.

Ambiance feutrée d’habitués jusqu’à que le bruit grandissant annonce l’arrivée d’une manifestation bruyante, combattive, ouvrière, bariolée de drapeaux, de banderoles aux mots d’ordre clairs et nets : "aucun licenciement, stop aux licenciements" etc ..

Sur les 4 à 5000 manifestants, les Goodyear, Continental, Renault Cléon, Valeo, Freescale, Mac Cormick, Dunlop Montluçon, Wagon, GM, Michelin, New Fabris, Ford, Philips…, et surtout la métallurgie CGT du Nord-Pas, avec les USTM CGT 91 et Nord faisaient le gros sionon l’essentiel du cortège. A noter un cortège CFDT sous le mot d’ordre "aucun licenciement"

Deux voitures sono menaient le bal : la première animée par un permanent de la fédération et la deuxième mise à disposition par les syndicats et l’USTM du Nord .

D’un côté les mots d’ordre confédéraux habituels de la demande de ré industrialisation et de négociation adressées au pouvoir en place, de l’autre un discours combattif où revenaient sans cesse les mots d’ordre : "Tout est à nous, rien n’est à eux . Tout ce qu’ils ont ils l’ont volé " et "Tous ensemble, grève générale".Mais tous mettront en avant la lutte pour la libération et l’arrêt des poursuites contre les 6 de Conti.

A l’arrivée sur la place , la voiture sono confédérale se gare devant les grilles de la Bourse. La voiture de la région Nord continue un peu et avance sur le côté de la Bourse . Là deux meetings se tiennent , sur des positions complètement différentes. La masse de la manif oscille de l’un à l’autre, des ouvriers essayant d’entendre et de comparer les deux discours. (lire plus bas le discours de JP Delannoy responsable de la Région CGT Métallurgie)

A un moment, un mouvement de foule s’opère , une partie de la manif s’engouffre dans l’enceinte protégée de la bourse . Bientôt ce seront plusieurs centaine de militants qui se retrouveront sur les marches, déployant leurs banderoles face à la voiture sono de la fédération qui essaye désespérément de couvrir les slogans "Tout est à nous, rien n’est à eux . Tout ce qu’ils ont ils l’ont volé " et "Tous ensemble, grève générale".

Devant le discours fleuve du permanent fédéral de la CGT qui poursuit imperturbablement , des interrogations fusent : "Où est Thibault ?" Les Contis , Goodyar , Mac Cormick sont restés en bas, auprès de la voiture de la fédération et attendent une occasion de prendre la parole.

La masse des manifestants , indécise, regarde ce face à face étrange , prémonitoire de mouvements futurs, les éléments les plus avancés occupant les marches de la Bourse face à la voiture sono de la fédération.. Au bout de quelque temps le permanent de la Fédération , sans doute fatigué de se faire huer, céde la place .

Le représentant des Continental, puis celui de Goodyear montent sur la voiture sono, pour des discours bien plus offensifs, ciblant la responsabilité des patrons et du gouvernement, n’offrant malheureusement aucune autre perspective que de mener les luttes à un niveau plus élevé, dans le cadre d’une "riposte globale". Sans dire laquelle Entre temps plusieurs cars sont arrivés et lâchent leurs cohortes de policiers et de CRS comme à la manœuvre . La bourse s’évacue lentement.

Massive, combative manifestation qui a commencé à poser la question du combat du : Tous Ensemble , Grève générale ! Et Tous Ensemble, cela ne veut pas dire ceux de l’automobile uniquement, ceux de la CGT uniquement, cela veut dire Tous Ensemble !

Correspondant Tous Ensemble et CL-CGT de Lyon

INTERVENTION DE JEAN PIERRE DELANNOY, RESPONSABLE REGION CGT METALLURGIE Du Nord/Pas de Calais

"C’est votre action, à vous les organisations d’entreprises qui a permis aujourd’hui d’imposer cette journée nationale d’action !

Ce 17 septembre marque une étape importante, celle d’avoir réussi à créer les premières convergences d’une mobilisation qui doit s’amplifier dans les semaines et les mois à venir.

Plus aucune suppression d’emplois, plus aucun licenciement, avec le maintien de tous les sites.

Voilà notre premier objectif.

La retraite pleine et entière à 55 ans pour tous les ouvriers de la Chimie, de la Métallurgie, du verre et de la céramique, avec la revalorisation des salaires pour tous de 200 €.

Voilà notre second objectif.

C’est parce que des militants de syndicats d’entreprises, avec leurs salariés, osent s’opposer frontalement aux plans de restructurations du Patronat que la Justice au service du Capital et du Gouvernement condamne des camarades comme les 6 de CONTINENTAL et veut criminaliser l’action syndicale en général.

Le message du pouvoir économique, de sa Justice et de son Gouvernement est clair !

Aux actionnaires le fric et la jouissance obtenus sur le dos des salariés

Aux travailleurs la souffrance et la misère !

Nous sommes ici aujourd’hui pour dire « NON, CELA SUFFIT ! »

C’est pourquoi nous exigeons la relaxe des « Continental ». Cela doit devenir une revendication nationale de toutes les organisations syndicales.

Nous ne sommes pas des citrons que l’on jette après en avoir épuisé toute la force de travail.

Mais face à cette volonté démoniaque et aux enjeux, notamment pour l’avenir de toutes nos filières industrielles, l’on ne peut pas jouer « petit bras » avec des mobilisations épisodiques, mais par la construction d’un rapport de force durable et puissant.

Oui il est nécessaire que nous puissions construire un rapport de force qui bloque l’outil de production.

Certes la grève générale ne se décrète pas en appuyant sur le bouton. Mais encore faut-il que l’on ait la volonté de la construire en y donnant l’impulsion et la conviction nécessaires !

Aujourd’hui, ce 17 septembre est une étape importante. Le message délivré aujourd’hui par vous tous est clair. Il nous faut changer de stratégie de lutte si nous voulons gagner !

Mesurons bien ce qui est en train de grandir.

Mesurons bien les enjeux face aux batailles à venir.

La réussite de cette journée d’aujourd’hui, à l’initiative de certaines organisations syndicales à la base, démontre notre capacité d’action que nous pouvons avoir si l’impulsion nationale est donnée !"

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