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Ni Tarnac Ni Insurrection

mardi 22 septembre 2009, par do

Analyse de marat2 du site situationnist.net

http://www.situationnist.net/Ni%20Tarnac%20Ni%20Insurrection.html

 L’affaire de Tarnac a de multiples raisons mais ce type de sidération médiatique a d’abord pour objet de faire peur. Aux contestataires en les criminalisant, aux spectateurs en leur construisant une menace fictive validée par un casting policier exceptionnellement nombreux. Pour préparer la série de ses futurs exploits la SDAT est présentée dans un confortable simulacre, un épisode pilote.  Comme le 11 septembre 2001, Tarnac est un coup multiple, une opération destinée à remplir différents objectifs conjoints, une sorte de tir groupé exploité très fortement par les médiats policiers.

 Le grain de sable qui a rapidement grippé la machination politico-policière c’est l’inattendue formation d’une opinion publique sur cette question. Les accents de sincérité tant des villageois que des familles brisent net la langue de bois imposée d’en haut, subitement devenue caduc. Doutant de leur scénario les services sont contraint de verser sur le web un étrange dossier de surveillance. Ce fil d’Ariane fera venir toute la pelote du mensonge central de cette affaire désormais foireuse, voir compromettante pour la nouvelle SDAT en manque de sérieux inaugural.

 Ces cafouillages nécessitent l’entrée en scène du criminologue Alain Bauer, égérie de l’antiterrorisme qui popularisa dans ses services la prose attribuée aux gens de Tarnac. Un recentrage, censé crédibiliser l’opération policière en présentant le livre L’insurrection qui vient comme bréviaire du crime. On voit rapidement ses intentions lorsqu’il déclare mensongèrement déceler un « processus intellectuel qui ressemble extraordinairement aux origines d’action directe ».

 La ficelle est grosse. On veut nous vendre un livre déjà sorti depuis deux ans. Quoi qu’en pense la police politique son Best-seller n’est pas le notre et nous sommes partagés entre le rejet en bloc du pamphlet et la fastidieuse critique des nombreuses inexactitudes mixées menues dans une prose pourtant bien construite. Le bougre rêve-t’il d’utiliser L’insurrection qui vient comme support à un nouveau processus action directe, une modernisation de sa lourde bouillie stalinienne en serait le préalable évident. A cette lumière le profil social et la formation d’un Julien Coupat ressemblerait beaucoup à celui d’un Super Agent des services, garanti par six mois de prison pour VIP. Le tout facilité par les nombreuse erreurs de l’intéressé,  si il est un des rédacteurs du livre. Le texte en question est bien plus le manifeste d’une minorité qui se voudrait agissante qu’un ouvrage destiné à la cause révolutionnaire du prolétariat ou tout simplement, dans cette époque fondamentalement morbide et totalitaire, à la celle de la liberté humaine. Ce livre vient en complément des travaux de TIQQUN, leur concept du bloom réduit le salarié a n’être qu’une victime consentante si réifié qu’aucune prise de conscience ne lui est plus permise. Mais leurs sauveurs invisibles s’organisent, nous assure-t-on.

 Bornons nous a quelques exemples des confusions de cette prose. On y cite a propos d’insurrection le chef maquisard Georges Guingouin. On ne dit pas qu’il laissa en place, sous son autorité, les fonctionnaires de Vichy jusqu’en septembre 1944 puis tranquillement aux envoyés tardifs du général de Gaulle. Ce loyalisme de la continuité de l’État n’est pas de nature à réjouir les libertaires mais cela sonne terroir et se suffit comme exemple de processus insurrectionnel choisis (page 86). Dans le cercle trois, le travail est analysé suivant les spécificités arbitraires de la nationalité mais on n’aborde pas la notion d’esclavage salarié. Ailleurs on reprend  la notion fausse d’État providence tout droit sortie de l’idéologie dominante pour occulter la lutte des classes et le rapport de force dont elle n’est qu’un moment. Dans le septième cercle on insiste lourdement sur le fantôme de l’État-Nation à la française, pourtant simple accessoire passéiste des gouvernements en manque de légitimité et, abandonné depuis aux oubliettes de l’histoire par le nouveau régime dit hyper présidentiel. Cela sonne comme un collage paradoxal, une tranche de vérité sur la misère des salariés, une critique virulente des derniers mensonges médiatiques et un truffage d’inexactitudes dont on prévoit qu’elles ne seront pas vues par le lecteur nécessairement alexythimique et gavé de niaiserie par Wikipédia. On comprends que l’expression insurrectionnaliste, souvent  utilisé a tord, pour désigner des autonomes cherchant à déborder certaines manifestations est ici chez elle. L’insurrection comme préalable à quoi cela n’est pas dit. Envisage-t-on une succession de soulèvements partiels se ressourçant à la potion magique de Communes et épargnées par le grand cœur des forces répressives, des bases arrières laissées généreusement en place, foutaises.

 Franco aussi lança une insurrection. Saboter quelques réseaux, ne remet pas en cause la toute puissance concentrée, s’en emparer est un objectif bien plus ambitieux. On lit (P104) Qu’on cesse de dénoncer la répression qu’on s’y prépare,  comme a Tarnac en concentrant sur soi les faisceaux de la répression ?

 P89 on critique organisations et militantisme, très bien en théorie, pourtant les comités 11 novembre cohabitent avec concrètement a chaque manifestation.

 Le livre se termine par une baliverne rassurante pour l’État : La perte de centralité de Paris et donc du Paris révolutionnaire. Pour les rédacteurs de ce livre le monde entier à tord, c’est leur idéologie qui a raison. Par les moustache de Staline petit père de toutes les polices. La Sorbonne est libre, les symboles n’existent pas. Le printemps de Pékin était peuplé d’abrutis prenant pour modèle la commune de Paris. Les innombrables solidarités exprimées a tous les coins du monde lorsque Paris frémis de liberté, c’est du vent. Les trente mille policiers qui gardent la ville font de la figuration. Rappelons enfin à ces amateurs que sur l’armée aussi ils se trompent. Aucune insurrection n’a jamais émergée sans avoir ralliée une partie significative des soldats.

 Pour qui a parcouru la revue Tiqqun, pleine de lyrisme hautain et tartinée de glose à la sauce métaphysique critique, l’impression laissée  par l’insurrection qui vient est que ses rédacteurs étaient pressés d’en finir.

 On y trouve aussi une curieuse analyse des dernières années de luttes sociales en France. Les émeutes de novembre 2005 sont isolées arbitrairement des luttes précédentes qui ont nourri ce soulèvement des cités. Ainsi le terrain le plus riche de la contestation n’est pas abordé alors qu’il est désormais le seul creuset ou se rencontrent toutes les classes sociales : Le lycée.

 Toute l’année 2005 avait été marquée par un grand mouvement d’occupation sauvage des lycées, de nombreux lycées de banlieues s’y étaient illustrés par la force et l’intelligence de leurs actions. Une véritable machination policière s’était acharnée sur un activiste lycéens ouvertement libertaire et très éloigné des habituelles vedettes médiatiques imposées par des coordinations cornaqués par les syndicats. En échappant a tout contrôle ce mouvement avait inauguré une répression féroce et pleine de provocations. Ainsi la manifestation du 9  mars a été instrumentalisée. Minutieusement préparée par la préfecture de police (pas de voitures sur le parcours, rues vides, commerces fermés, dispositif CRS très très serré) ne laissant aucun espace aux éventuels fauteurs de troubles, aucune soupape à la violence symbolique. Le chahut ne pouvait que se retourner contre les manifestants eux-même. Un jeux cruel se généralisa  consistant a dépouiller les plus lookés et les plus friqués des manifestants, tous ou presque lycéens des beaux quartiers et donc blancs. Exploitant ce triste potlatch la droite ultra et ses déguisements pro-sionistes se déchaînât  pour généraliser l’idée ignoble de pogromes anti-blancs. L’étiquette infamante et diffamatoire ne fut définitivement liquidée que par la pure solidarité émeutière du mois de novembre. Ce mouvement lycéen mérite qu’on s’y attarde aussi pour son utilisation efficace d’internet, son inventivité. Une répression particulièrement vicieuse s’abattit sur quelques meneurs mais aussi de simples participants, écrémés établissement par établissement. Du jamais vu dans l’acharnement a réprimer, de nature à faire basculer toute une classe d’age dans lutte ouverte. La succession de grèves dans l’éducation avec le CPE en 2006 et la LRU en 2008 en fait un terrain important de l’affrontement social mais heureusement pas le seul.

 La crise des subprimes a pour conséquence des fermetures d’usines en cascade et les occupations et séquestrations de managers se multiplient, signe d’une radicalisation de la lutte sociale. Les directions syndicales sont désavouées  au point que les délégués élus se font porte-parole des comités de lutte en rupture avec leurs centrales. Nouant des relations avec leurs camarades à l’échelle européenne et agissant partout sur les bases de la démocratie directe, du conseil ouvrier et de l’autonomie. Ce qui était exceptionnel devient évident et ce que réclamait Debord en 1969 se réalise …/…Avant de choisir les tactiques, rappelons notre voie stratégique : n’allons pas aux ouvriers. Faisons en sorte que les ouvriers viennent à nous - et restent autonomes ! Ceci sera le vrai "coup de Strasbourg des usines…/…

 "La CGT, on les a pas vus. Les Thibault et compagnie, c’est juste bon qu’à frayer avec le gouvernement, à calmer les bases. Ils servent juste qu’à ça, toute cette racaille", peut déclarer  Xavier Mathieu délégué CGT de Continental à Clairoix sur France Info.
 
 Au fil des journées d’actions syndicales une nostalgie rêveuse s’est développée chez les salariés des secteurs publiques qui les faits sortir dans la rue pour clamer un rituel tous ensemble qui ne débouche sur rien de concret mais sert de soupape de sécurité aux tensions salariales. Ces gens tournent en rond mais il est vrai que leur statut est encore garanti – rêve général…
 
 En novembre 2005 les jeunes des quartiers ont radicalement lavé l’affront, s’affirmant tels qu’ils sont, intraitables sur l’éthique. Le pouvoir avait cette fois insulté volontairement la mémoire des deux victimes décédés. Une émeute a géométrie variable s’en suivit, rebondissant dans des villes ou l’on ne l’attendait pas. Dégâts considérables, orgie de voitures brulées (9070 véhicules), entreprises, services publiques, partout la fusion économico-étatique se fit carboniser. ÉTAT D’URGENCE décidé pour trois mois reconductibles et renforcement des outils répressifs s’en suivirent. 4770 interpellations, dont la moitié après la fin de émeutes, débouchant sur 4402 gardes à vue. En frappant de peines sévères les émeutiers pris dans les filets de la répression : 763 personnes ont été écrouées, dont plus d’une centaine de mineurs (118), le plus jeune étant âgé de 10 ans. 135 informations judiciaires ont été ouvertes.

 Surpris par l’ampleur de la révolte de 2005, le pouvoir hyper présidentiel tente d’imposer en force une nouvelle police de proximité mais version robocop, les  UTEQ (Unités Territoriales de Quartier). Dans les cités les plus marqués par la pression policière on en rajoute une couche et quelle couche. Dans ces conditions la rituelle fumette au bas des tours devient objet de harcellement et que dire lorsque de telles unités sont déployées là ou des drames viennent de se produire avec la mort de jeunes adolescents comme a Villiers-le-Bel. A ce propos il était particulièrement mal venu de proposer des tracts, invitant à une manifestation parisienne potentiellement très fliquée, aux habitants d’un quartier qui ne se remet pas des derniers drames et en surtension. Il y a un moment pour chaque chose mais jamais pour ce genre de connerie des comités 11 novembre.
 
 Pour un activiste sincère, si julien Coupat en est un,  l’entêtement a résister aux pressions de la surveillance policière étonne. A quoi bon continuer les contacts militants quand on se sait brulé, cela ne peut qu’en bruler d’autre mais n’apporte rien.

 Regardons de plus prés les raisons d’un tel acharnement policier. Coupat dispose de moyens financiers malheureusement rare dans les milieux libertaires, cela indispose t-il comme pour un Gérard Lebovici en d’autres temps ?

 Ses talents et sa formation laissaient ils espérer une recrue qui a fait faux bon ?

 La recherche de cohérence concrètement manifestée sur le terrain de l’affrontement social en sus d’une analyse théorique rend-elle nerveux les services ?

 La praxis est-elle interdite ou l’autonomie réelle ?

 Un caprice du prince ou de sa cour ?

 La volonté de faire un exemple ?

 Pressions du FBI , l’ami américain ?

 Un excès de zèle pour complaire à Guillaume Pepy, boss de la SNCF ?

 La convergence de différentes raisons est certaine pour un pouvoir total mais nerveux  et qui se sait illégitime.

 La piste d’une demande de la direction SNCF est particulièrement intéressante car on touche ici a une des principale faiblesse du système. Un livre support de complot terroriste tombe à pic pour calmer les craintes réelles d’une subversion interne incompressible malgré toute les bonnes volontés syndicales. Les cheminots ont une conscience de classe, des traditions de lutte, une efficacité révolutionnaire et depuis les grèves victorieuses de 1995, une position de force accompagnée d’une grande popularité. Ils sont toujours le cauchemar de la répression.  La CGT a vendu la mèche dès le départ en réfutant les accusations de sabotages de quelques pékins ultra-sécuritaires, le tout rapidement étouffé par l’affaire de Tarnac justement.

 Comme cette  insurrection qui vient, si bien connue des services de police et, circonscrite a quelques furieux irresponsables est rassurante. Isoler cette mouvance criminelle dont on a déjà définit les contours et le tour est joué. Le logo est tirée d’une des fulgurances intuitives de l’inoxydable Michèle Alliot-Marie, ministre permanent sous différent pseudonymes. Anarcho-autonome d’ultra-gauche cela sonne bien. On voit en quoi les faiblesses du livre peuvent servir, a condition d’en faire porter le chapeau à Julien-de-la-plèbe. Le patron de la SNCF peut dormir en paix, enfin momentanément.

 Isolés du corps social, a Tarnac, dans leurs squats ou ailleurs, c’est ainsi que le pouvoir spectaculaire veut ses opposants car tout comme les prolétaires des cités, le cordon sanitaire de l’urbanisme panoptique et la surveillance sans répits, tendent a les extirper définitivement du corps social indispensable. Tout est là. Le pouvoir ne peut rien pour se garantir la loyauté de ses salariés. Irrémédiablement le vers révolutionnaire est dans le fruit. Ce n’est pas quelques écologistes alpinistes (seraient-ils Allemands et poseurs de crochets) qu’il craint, mais le regard de ses subordonnés qui eux ont le pouvoir de tout faire basculer, d’interrompre les réseaux du système. C’est donc lui rendre service que d’incarner une menace fictive qu’il manipule a son profit pour tenir l’opinion. Un Coupat fait six mois de prison pour une simple présomption, les conti tirent au fusils de chasse sur les hélicoptères du GIGN mais sont libre, devinez pourquoi. La puissance révolutionnaire est aux mains du prolétariat et pas dans celles de quelques activistes seraient-ils des meilleurs. Le petit terrorisme sincère dont rêvent nos dirigeants ne fait que déposséder les masses salariées ou pas de leur légitime violence et fournit des boucs émissaires au spectacle. 

 Pour un activiste l’excès visible de la surveillance est toujours un message et jamais le fruit d’une erreur. C’est leur façon soft de pousser vers la sortie les camarades trop en vue, faute de quoi la prison s’impose dans le meilleur des cas.

 La médiatisation à outrance est au centre du plan policier. Les contours dessinés par la machinerie médiatique-policière européenne voila un signe qui ne trompe pas. Cette mouvance anarcho-autonome d’ultra-gauche est construite pour servir et elle va servir à embastiller tous les dupes d’une insurrection fictive et construite sur des rêves.

Comme dans l’Italie du mai rampant post-68 mais à l’échelle européenne (c’est la dangereuse nouveauté) les polices politiques dictent aux médiats ce qu’ils doivent en dire ou écrire. Pensez vous camarades que les télévisions  servent librement et en prime time le dernier graffiti soigneusement tracé sur l’ambassade de France en Grèce ?

 D’autant qu’il ne donne rien de moins qu’un ordre !

 « étincelle à Athènes, incendie à Paris, c’est l’insurrection qui vient »

 Ces même médiats qui ont censuré pendant plus de trente années l’existence d’un Debord sans la moindre faille vous livrent sur un plateau une MAUVAISE INVITATION.

 Non, le peuple Grec n’a pas rejoint une insurrection, mais utilisé la rue pour démissionner avec succès un gouvernement corrompu, mettant fin à son action rapidement. Seuls quelques libertaires isolés ont continué un simulacre d’agitation dangereusement séparé du prolétariat . Un grand classique de la politique grecque mais rien d’une insurrection. Les affaires ont repris et aux dernières nouvelles la spéculation immobilière vient de mettre le feu au pays et de nouvelles élections se préparent.

 Ces jeunes libertaires Grecs et leurs camarades européens sont désignée comme futurs terroristes par l’italianisation rampante de la répression. D’abord les polices laissent s’étendre en surface un climats pseudo-insurrectionnel destiné aux émotions des spectateurs et nourrissant les illusions des activistes les plus niais ;  ensuite des équipes de spécialistes n’auront plus qu’a mettre en œuvre de vrais attentats (le plus ignoble possible comme la Piazza Fontana en 1969) dont on accusera les plus nerveux des autonomes.

 Une bombinette par là, un fumigène ici, quelques vitrines, des incendies et des actions coup de poing, le cadre se met en place a condition d’en tirer des images aux cadrages serrés et de les servir complaisamment aux télévisions. La répression liquidera facilement les groupes précédemment infiltrés et manipulés à l’échelle de l’Europe des polices. En Italie, en France, en Allemagne et en Grèce le plan est déjà en route et peut ressembler a cela :

 « La modernisation de la répression a fini par mettre au point, d’abord dans l’expérience-pilote de l’Italie sous le nom de “repentis”, des accusateurs professionnels  assermentés ; ce qu’à leur première apparition au XVIIe siècle, lors des troubles de la Fronde, on avait appelé des “témoins à brevet”. Ce progrès spectaculaire de la Justice a peuplé les prisons italiennes de plusieurs milliers de condamnés qui expient une une guerre civile qui n’a pas eu lieu, une sorte de vaste insurrection armée qui par hasard n’a jamais vu venir son heure, un putschisme tissé de l’étoffe dont sont faits les rêves. »                          Guy Debord « Commentaires »
 
 Tarnac est un moment du processus, Strasbourg en était un autre. Les services pointent au laser leurs futur cibles.

 Les polices politiques savent bien pourquoi notre parti est absent pourtant elles n’ont d’autre choix que de chercher des structures hiérarchisées inexistantes, au besoin d’en créer, pour tenter de saisir le contour des icebergs de l’Autonomie.

 La situation était un peu différente dans l’Italie des années 70/80 et les groupes autonomes d’alors  encore fortement hiérarchisés comme nous avons pu le vérifier en rencontrant les nombreux exilés italiens réfugiés en France à partir des années 85/86. Aucun de ceux qu’on rencontraient à Paris n’avaient lu sérieusement l’I.S. ou compris la théorie du spectacle. La léninisme était encore chez lui dans cette Autonomie incomplète. Ici ou là quelques communistes libertaire mais plus isolés encore que les autres. Pourtant les situationnistes avaient fait leur possible en Italie. Ce n’est pas pour rien que la presse les accusa d’être les auteurs de ces attentats anti-publique. Avec les anarchistes ils étaient les premiers visé. Debord avait prévu la suite et même a prévenu les camarades italiens de ce qu’ils avaient a redouter. Plusieurs tentatives de meurtres et provocations contre Gianfranco Sanguinetti. Dès 1969 leurs vies étaient en danger dans la péninsule suite au texte : Il Reichstag brucia ?

 Que le plan d’ensemble des pouvoirs spectaculaire intégré soit désigné comme doctrine de contre-insurrection ou antiterrorisme ou encore guerre au terrorisme, dans tous les cas il faut que le sang y coule pour la valider et malheur a ceux qui en prendraient l’initiative. Cette remarque doit être entendue et comprise, elle est vitale. La plus belle jeunesse ne doit pas mourir en prison pour le seul profit de la contre-insurrection.

 Pour duper à une grande échelle il faut des provocateurs et des indicateurs bien en place et justement ils sont légions dans les organisations libertaires. C’est un mauvais signe de voir les comités 11 novembre systématiquement organiser leurs manifestations avec le concours intéressé de toutes ces vieilles sectes gauchistes fossilisés, belle perspective…
Ou est l’Autonomie dans cet aveuglement ?

 La publicité faite au pamphlet l’insurrection qui vient n’est pas anodine. Elle à pour effet de diriger l’attention vers une analyse sérieuse du capitalisme final mais confuse dans son projet et voudrait nous y enfermer :

 "On a déjà commencé à mettre en place quelques moyens d’une sorte de guerre civile préventive, adaptés à différentes projections de l’avenir calculé. Ce sont des « organisations spécifiques », chargées d’intervenir sur quelques points selon les besoins du spectaculaire intégré" 

 "Il y a dans ces textes quelques absences, assez peu visibles, mais tout de même remarquables  : le point de fuite de la perspective y est toujours anormalement absent. Ils ressemblent au fac similé d’une arme célèbre, où manque seulement le percuteur."

 "C’est pourquoi la surveillance aura intérêt à organiser elle-même des pôles de négation qu’elle informera en dehors des moyens discrédités du spectacle, afin d’influencer, non plus cette fois des terroristes, mais des théories."

 "Mais l’ambition la plus haute du spectaculaire intégré, c’est encore que les agents  secrets deviennent des révolutionnaires, et que les révolutionnaires deviennent des agents secrets."
  Guy Debord « Commentaires »

Alors que faire ! 

 La situation est inédite dans sa gravité. Les anciens corps intermédiaires, appelé plus tardivement société civile sont morts avec les anciennes sociabilités, laminées par le pouvoir totalitaire du spectacle. L’ancien vivier de la démocratie dite bourgeoise est asséché tout comme celui des anciennes organisations ouvrières, mutualistes, syndicales  ou associatives. Les bases même sur lesquelles se fondaient la vie politique ne sont plus, remplacés systématiquement par des appendices d’État. C’est la véritable raison de la fin du politique. Ces régulateurs étaient utiles au système de domination comme intégrateur des passions et récupérateur des luttes sociales. C’est tardivement que le concept creux de citoyenneté fut médiatisé pour cacher ce vide, cette béance. La centralité du contrôle politico-policier peut tout et envisage de liquider les anciens juges d’instructions pour contrôler plus directement encore la pseudo-justice.

 Oui Clews Vellay avait raison de demander en 1993 si en France c’est le ministre de l’intérieur qui s’occupe  de la santé publique, c’est bien le cas. La police pourvoie à tout, elle est universelle. On se souvient du premier ministre Fabius infiltrant l’ensemble du monde associatif à partir de subventions intéressés. Le moindre réseau de sociabilité parait encore trop indépendant on se défie d’une simple amicale de pétanque, en effet ces gens se parlent et que peuvent-ils se dire sinon des propos séditieux.

 La fausse critique ne se construit plus que dans les allées du pouvoir spectaculaire et sur ordre loin des vrais gens, formule javellisée pour désigner les classes laborieuses et dangereuses. De nos jours la production en série de balivernes sans cesse rabâchées du type de l’ancien romans-photo a pour nom peoplelisation et pour fonction le bourrage de cranes des masses spectatrices. Tant qu’on parle du cul de la princesse, on ne parle pas des mauvaises nouvelles récurrentes.

 Un vieux gauchiste passé par toutes les sectes  lénino-staliniennes et défenseur du boucher Pol Pot, Alain Badiou,  pose une question résolu depuis 1988 par Debord : De quoi Sarkozy est-il le nom ?

 Toute l’arrière-garde-chiourme de l’université s’en pâme de ravissement. La soupe est toujours bonne pour ces caves.
Debord fait savoir ainsi les changements inaugurés par le spectaculaire intégré :

 .../…Il faut conclure qu’une relève est imminente et inéluctable dans la caste cooptée qui gère la domination, et notamment dirige la protection de cette domination. En une telle matière, la nouveauté, bien sûr, ne sera jamais exposée sur la scène du spectacle. Elle apparaît seulement comme la foudre, qu’on ne reconnaît qu’à ses coups. Cette relève, qui va décisivement parachever l’œuvre des temps spectaculaires, s’opère discrètement, et quoique concernant des gens déjà installés tous dans la sphère même du pouvoir, conspirativement. Elle sélectionnera ceux qui y prendront part sur cette exigence principale : qu’ils sachent clairement de quels obstacles ils sont délivrés, et de quoi ils sont capables. ../…
                                                « Commentaires… »

 Un certain nombre de camarades font remarquer que c’est du même milieu social que viennent les ex-staliniens-gauchistes-repentis ou pas, et leurs frères du ridicule Attac et aussi les plus récents TIQQUN et différentes autres déclinaisons, post-situationniste certes, mais toujours mixées aux édulcorants. Des autistes téléologues, pour  se faire remarquer, ont même systématisé l’inflation dans l’écriture automatique de niaiseries intéressés. Ou sont les chiottes ?

 Attac mérite une mention spéciale. Pas seulement pour leur rôle de supplétifs policiers volontaires mais pour la confusion qu’ils répandent. Depuis Seattle combien de naïfs ont-ils roulé dans la farine ?

 Beaucoup de jeunes contestataires ont fait leurs premières armes ces dix dernières années dans les manifestations géantes des grands rassemblements anti-Mondialisation. Une sensibilité libertaire s’y est affirmé comme la principale force, pesant même plus lourd en nombre que tout le reste des manifestants. Pourtant rien n’est sorti de cette matrice géante qui conteste les dirigeants de la planète. Tout au contraire les dispositifs policiers se sont raffinés au point de prendre à la gorge les manifestants cadenassés dans des nasses et provoqués de manière délibérée. Des images choisies en sont tirées et exploitées au mieux pour n’en garder que l’expression d’une colère folle et destructrice, exploitée pour répandre toujours et encore la peur. Les quelques réseaux libres du Net ne suffisent pas à rétablir la vérité. On a beaucoup parlé des Blacks Blocks qui sont d’efficaces regroupements tactiques lorsqu’ils restent étanches aux infiltrations. Cependant leur valeur est toute relative et c’est surtout en Amérique du nord qu’ils ont surpris les appareils répressifs, après une très longue période de paix sociale. L’idée de zones autonomes temporaires n’est qu’un cadre limité aux escarmouches lorsque rien d’autre n’est possible. Un pessimisme raisonnable en quelque sorte et d’ailleurs abandonné par certain de ses concepteurs issus de la contre-culture du Web. En Europe leur rôle ne pouvait qu’être moindre du fait même de la richesse en conflits sur de nombreux terrains d’affrontements collectifs. Le rêve des idéologues de la répression est d’en faire d’affreux terroristes et si possible imposer l’idée saugrenue d’une fusion islamo-libertaire, une sorte d’hydre terroriste à têtes multiples. Ces gens ne désespèrent de rien en matière d’abrutissement de leurs spectateurs, surtout depuis le 11 septembre.

 C’est la peur de voir se former une opinion publique qui détermine ces plans médiats préventifs. Pourtant les excès de bassesse du système tendent à produire des réactions comme cette fameuse affaire du sang contaminé qui brisa à jamais les derniers restes de confiance des populations en l’appareil d’État visiblement aux mains de trafiquants ni responsables ni coupables. Il ne fallut rien de moins qu’une influence post-situationniste occultée mais porteuse de Borsalino dans ACT-UP Paris pour faire remettre en place une simple politique de santé publique. L’incroyable conspiration contre le livre de Michel Bounan, le temps du SIDA,  finalement n’aboutit qu’a bruler les désinformateurs les plus en vue. Nous pourrions faire mieux mais seulement dans une décomposition plus avancée.

Penser à une autre échelle.

 En premier lieu c’est la contre-révolution yankee qui détermine l’ensemble des politiques même locales (tous unis spontanément dans la guerre au terrorisme étiquette universelle pour assassiner les libertés) et le centre de la domination capitaliste est aux abois. Pas seulement du fait de la crise des subprimes mais de ses raisons secrètes. En mai 2009 la preuve irréfutable est faite que le 11 septembre 2001 a été causé par un nano-explosif très sophistiqué et utilisé massivement (au moins 100 tonnes). Malgré les menaces, censures et crimes, l’opinion publique américaine demande des comptes. C’est d’abord le Rapport de la Commission d’enquête sur le 11 septembre qui est mis en cause pour sa bouffonnerie insupportable. La présence d’un métis à la maison blanche ne suffira pas à calmer le malaise.  Se sentant en danger le centre ne peut que réagir plus violemment encore. En cette matière le pire est une certitude, d’autant que les cent mille soldats professionnels présents en Afghanistan sont en passe d’y perdre leur guerre. Ce qui souvent empêche de conscientiser cette affaire, pourtant si simple dans sa stratégie et si ridicule dans sa version officielle, c’est que la peur tétanise et qu’elle est répandue en boucle en permanence sur tous les écrans. 

 Nous avons hérité d’une pensée critique élaborée pendant la marée basse des trente glorieuses, période anesthésié du consensus et de la guerre froide. La géopolitique se résumait aux deux blocs de l’est et de l’ouest interprétant un numéro de duettistes suffisamment convainquant pour assurer une paix sociale quasi-planétaires dans ses meilleurs années.  Il ne restait rien du vieux mouvement ouvrier de l’International Prolétarien  son immense réseau politico-syndical était aux mains des staliniens et seuls de maigres lambeaux isolés survivaient ici ou là. Quelques groupes d’étudiants et d’intellectuels gauchistes ou libertaires subsistaient là ou les conditions le permettait . C’est dans ce calme et a partir de quelques braises des anciens groupes d’artistes révolutionnaires (en filiation des anciens mouvements DADA et surréalistes) qu’est née l’Internationale Situationniste. Se voulant un groupe international de théoriciens et se fixant pour but de construire la théorie révolutionnaire de son époque. Guy Debord dirige la revue Internationale Situationniste organe de la section française. En 1967 sort le livre de théorie qui va bouleverser la pensée et l’action révolutionnaire dès 1968 : La Société du Spectacle . Il y définit la période comme une entente entre l’est spectaculaire concentré et l’ouest spectaculaire diffus . L’effondrement de l’URSS et de ses satellites en 1989/91 s’accompagne d’une mutation de la société du spectacle que Guy Debord définit en 1988 comme la fusion des deux sur la base d’une victoire du spectaculaire diffus, le spectaculaire intégré.

 Notre monde est celui du spectaculaire intégré. La fusion des forces qui semblaient s’opposer en un mode unique de domination planétaire dite aussi globalisation ou mondialisation. C’est ce nouveau modèle qui est aujourd’hui en crise et Debord prédisait que finalement il ne s’unifierait pas. La profondeur de la crise est presque insondable et cela avant même de s’intéresser aux derniers développements dits des subprimes. Exterminant les espèces, ravageant les sols et la végétation, polluant tout, des océans aux banquises, livrant un continent entier aux trafiquants et à leurs bande armées, tel est le capitalisme devenu fou dans son stade terminal. La survie humaine n’est même plus assurée que momentanément et la situation empire à tous points de vue. Qui prétend encore réformer le moindre détail de la catastrophe, néant.

 Mais l’avidité est encore le moteur qui marche le mieux. Les derniers restes de matières premières sont pillés sans vergogne  en chassant les populations du cru et au besoin par l’épuration ethnique.  Même les anciennes structures post-coloniales sont abandonnées. Le libéralisme de pillage ne s’embarrasse plus de frais de fonctionnement inutiles, l’arsenal de la guerre froide permet d’inonder en armes ces régions et au moindre prix. Les États fantoches ne sont plus indispensables pour faire des affaires.  Le commerce mondialisé se joue des frontières et en exploite toutes les contradictions. Ici la production au plus bas coût, là la consommation de masse et à crédit des biens produits. Les flux migratoires sont torrents dans ce foutoir morbide. Que dire d’un sans-papiers à la merci du moindre contrôle policier mais participant de ce contrôle comme vigile vacataire.

 Le constat d’ensemble est apocalyptique et finalement connu de tous. C’est dans ce cadre d’effondrement d’une civilisation que l’humanité doit survivre, menacée de toute part et à chaque instant par les catastrophes chimiques, nucléaires, nano-technologiques, bactériologiques, génétiques et guerrières.

 C’est dans la fosse-commune du capitalisme final , bien éloigné de l’ancien consensus des trente glorieuses, que la théorie critique doit donner naissance à une déconstruction radicale du capitalisme ou voir l’humanité disparaître dans une agonie sans fin qui fera paraître les camps de la mort comme de l’amateurisme désuet.

 Les schémas du passé ne peuvent suffire à l’urgence de la situation, déconstruire le capitalisme est une priorité si vitale qu’elle se passe des rêves utopiques. Le cauchemar sans fin de la mort généralisée est au programme et nous n’avons pas de lendemains. Admettre ce préalable est un point de départ, c’est le seul possible. On comprend à cette lumière le danger des rêves de guérilla urbaine retournées comme épouvantail terroriste par les forces de la répression. C’est finalement leur seul but, le terrain prévu de notre défaite préventive. 

  Comment lutter sans nourrir le processus répressif est la question la plus urgente du moment.

 N’agir que de l’intérieur des luttes réelles du prolétariat et elles ne manquent pas depuis la nouvelle crise financière et ses effets. La répression craint surtout deux choses, les luttes ouvrières radicales comme les conti en France (qui ont eu l’honneur et le courage de faire reculer la répression par la force) l’on démontré avec brio ; la sécession durable des banlieues, terrain d’affrontements permanents mais encore trop séparé.

 Bien sur il y aura des émeutes récurrentes dans les quartiers, probablement de nombreuses manifestations tournerons à l’affrontement. C’est un fait que le consensus est mort mais cela ne ne fait toujours pas une insurrection.  La guérilla urbaine de basse intensité fait parti de notre quotidien. La rentrée en France sera riche de nombreux conflits et certains pourraient bien se généraliser comme en 1995 ou en 2005/2006 mais l’enjeu est désormais d’une toute autre nature.

 Les catastrophes elles-même ont un impact dont il faut prendre toute la mesure. Tchernobyl a joué son rôle dans le naufrage de L’URSS. Certainement les prochains désastres pourront hâter la prise de conscience et un jour faire basculer l’ensemble spectaculaire intégré d’une manière inédite.

 Paris reste un symbole des révolutions, validé par ce qui s’en dit ailleurs à chaque vague de contestation, de Pékin à Moscou, de Berlin à Alger en passant par Tokyo et New-York. La guerre des symboles est si importante qu’un mur de métal doit garantir l’étanchéité de la Sorbonne aux occupations sauvages.  Un ministre fait les poubelles pour inventer devant les caméras le saccage de ses bibliothèques et qu’importe les déclarations de l’employé chargé de jeter aux ordures ces quelques pages de cartulaires en latin, les caméras ne comprennent pas la vérité. Cela ressemble beaucoup aux photographies désuètes et truquées  de la Commune utilisées alors pour motiver la troupe a massacrer trente mille parisiens de tous les ages. La peur les rends nerveux et toujours prêts au pire.

 Un tsunami peut tout emporter a la vitesse de l’éclair. Leurs réseaux nous les avons construit et derrière le masque du salarié ordinaire on trouve aussi les informaticiens libertaires qui ont conçu bien plus que l’indispensable Logiciel Libre. Dans ce sens un Richard Stallman a autant d’importance qu’un Guy Debord.

 Le plus solide ennemi de l’armée c’est le soldat qui détient le pouvoir de déserter, rappelez-vous de Béziers en 1907 et des fiers mutins du 17e régiment d’infanterie de ligne. Gaziers, électriciens, éclusiers, dockers, employés d’autoroutes, techniciens, ingénieurs… Tous détiennent le pouvoir de stopper la machine et même de la remettre en marche a d’autres conditions pour d’autres raisons.

 La crise finale du capitalisme c’est la guerre au vivant attaqué dans ses équilibres fondamentaux. Vouloir une insurrection ne garanti de la gagner, une guerre civile mal engagée se perd et profite aux forces de la répression.


 …/…Il faut pourtant ajouter, à cette liste des triomphes du pouvoir, un
résultat pour lui négatif : un État, dans la gestion duquel s’installe
durablement un grand déficit de connaissances historiques, ne peut plus
être conduit stratégiquement. ../…          Debord « Commentaires »

_______________________

Pour télécharger ce texte en version pdf, c’est ici :

http://mai68.org/spip/IMG/pdf/Ni_Tarnac_Ni_Insurrection.pdf

34 Messages de forum

  • Ni Tarnac Ni Insurrection 23 septembre 2009 08:10, par argus

    Oui cela reprend en gros la théorie de Debord. Comme dans les années 70 et 80 pas mal de jeunes camarades brulent de passer à l’action sans tenir compte de la surveillance en place.
    Trop d’articles élogieux sur des actions hards sur les blogs et pas assez de réflexion. Les lascars des cités sont heureusement plus prudents mine de rien.

  • Ni Tarnac Ni Insurrection 23 septembre 2009 14:57

    bonjour
    j’ai trouve ton article pas mal mémé tres bien.
    sur le 11 novembre tarnac.
    je pense que tu n’as jamais participé a un rassemblement, comme limoge ou tarnac.
    dans ces rende-vous chacun reste tres autonome mémé si quelles idées de fond son proposés.
    les vrais discution se fond dehort en toutes discrétion.
    serge

    • Ni Tarnac Ni Insurrection 25 septembre 2009 15:50, par marat2

      Je ne sous-estime pas le degré d’autonomie atteint dans les luttes des dix dernières années.
      Il faut se méfier des vieilles orgas libertaires dont les appareils sont contrôlés par les agents de l’État
      Ce qui compte se sont les pratiques réelles elles déterminent le degré d’autonomie possible.

  • Ni Tarnac Ni Insurrection 26 septembre 2009 12:02, par do

    Salut Marat2,

    Globalement parlant, ton texte est très intéressant, je vais toutefois me permettre quelques remarques :

    1°) Tu parles de Michel Bounan par rapport au SIDA. J’ai lu son livre quand il est sorti. J’ai franchement beaucoup de mal à comprendre que la maison d’édition Allia ait pu accepter de publier ce livre. De mémoire, Bounan ose prétendre que le virus du SIDA n’existe pas, ce qui est extrêmement dangereux, car on en conclu que d’après lui, il est inutile de mettre des capotes quand on baise n’importe comment. Il dit aussi que c’est grâce à la peste qu’il y a eu la Révolution Française. Il dit que quand on est révolutionnaire, les maladies infectieuses ne nous touchent pas et que les diverses et terribles épidémies de peste ont sélectionné les révolutionnaires (et pas les autres) pour qu’ils survivent et que c’est pour ça qu’il a pu y avoir la Révolution. Et il dit que c’est pareil pour le SIDA. Il va même, si je me souviens bien, jusqu’à donner un médicament homéopathique contre le SIDA ! Alors, parler de conspiration contre le livre de Bounan, franchement, c’est un peu abuser. Je me demande de quel piston il a pu bénéficier pour que son livre soit publié chez Allia. Un simple ouvrier d’usine n’aurait jamais eu l’imprimatur !

    2°) Parlant de Guy Debord, tu dis de son principal livre "La Société du Spectacle" : « Il y définit la période comme une entente entre l’est spectaculaire concentré et l’ouest spectaculaire diffus . L’effondrement de l’URSS et de ses satellites en 1989/91s’accompagne d’une mutation de la société du spectacle que Guy Debord définit en 1988 comme la fusion des deux sur la base d’une victoire du spectaculaire diffus, le spectaculaire intégré. »

    Je réponds : oui, mais Guy Debord s’est trompé sur un gros détail, comme c’est dorénavant la Chine qui est la première puissance mondiale, c’est le spectaculaire concentré qui domine sur le spectaculaire diffus au sein du spectaculaire intégré. D’ailleurs, une grosse partie de sa thèse sur le spectaculaire intégré qu’il développe dans ses "commentaires sur la société du spectacle" ne fait que redécouvrir son chapitre sur l’idéologie matérialisée étudiée déjà dans "la société du spectacle".

    Chine première puissance mondiale : http://mai68.org/spip/spip.php?arti…

    3°) Tu demandes : « Comment lutter sans nourrir le processus répressif est la question la plus urgente du moment. »

    Ma réponse est ici, regarde au moins le post-scriptum :
    http://www.mai68.org/journal/N55/16…

    4°) Tu dis : « Cela ressemble beaucoup aux photographies désuètes et truquées de la Commune utilisées alors pour motiver la troupe a massacrer trente mille parisiens de tous les ages. »

    Alors, je te signale que dans son livre sur La Commune, Louise Michel dit qu’il y a eu 100 000 morts et elle dénonce le chiffre officiel donné par Thiers et les Versaillais qui est de "seulement" 30 000 morts. Et il faut remarquer que les encyclopédies actuelles trouvent que même dire 30 000 morts c’est trop, et elles donnent entre 12 000 et 20 000 morts. Il faut même réduire, d’après elles, le chiffre donné officiellement par Thiers. Bien sûr, le vrai chiffre est celui donné par Louise Michel. Rappel : à Paris à cette époque, il y avait 600 000 habitants !

    5°) Je me permets maintenant de contester la seconde partie de ton titre : « Ni insurrection ». Tu devrais lire la critique qui avait été faite à Sanguinetti sur son livre "Du terrorisme et de l’État" : on lui répondait tout simplement que son livre sous-entendait que toute lutte armée était manipulée par l’État et que c’était bien évidemment faux. Il est clair qu’à un moment donné, pour que la révolution soit victorieuse, il faudra une insurrection, et même une insurrection armée. En effet, le pouvoir est prêt à toutes les violences pour se maintenir. Non seulement il faudra bien accepter de se défendre ; mais, aussi, il faudra bien finir par prendre conscience que si les deux communes les plus célèbres, celle de Paris puis celle de Cronstadt, furent vaincues, c’est bel et bien parce que, sur le plan militaire, elles s’étaient contentées de se défendre et s’étaient refusées de passer à l’offensive. Mais, bien sûr, on n’en est pas là, et c’est tout d’abord au prolétariat de se mettre en grève générale. Ensuite, on verra…

    Tiens, au fait, pourquoi parle-t-on parfois de grèves insurrectionnelles, sinon pour dire que ce sont les plus dangereuses parce que ce sont celles qui établissent le rapport de force le plus favorable pour le prolétariat ?

    NOTE : J’utilise ici le mot "prolétariat" à son généralisé : "Les classes dangereuses"

    Bien à toi,
    do
    mai68.org

    N’oublie pas de lire le post-scriptum de cette page qui prétend répondre à la question "QUE FAIRE ?" :
    http://www.mai68.org/journal/N55/16…

    • Ni Tarnac Ni Insurrection 26 septembre 2009 16:03, par marat2

      Les forums sont juste un moyen de dialogue rapide et en surface mais très surveillés
      Je te répondrais par mail.
      Pour Bounan il était le toubib de Guy et nous avons défendu son livre dans ACT UP Paris (époque Cleews Vellay et Phil) contre les manœuvres des révisos, lire ses autres livres…

      • Ni Tarnac Ni Insurrection 26 septembre 2009 19:22

        Ainsi, Act-Up, qui est le plus ferme partisan de la publicité en faveur de la capote anglaise, a pris la défense d’une théorie qui prétend que le virus du SIDA n’existe pas et qui sous-entend par là que la capote est totalement inutile ? C’est totalement incohérent !

        Sur ce coup, franchement, j’ai du mal à comprendre Act-up !

        • Ni Tarnac Ni Insurrection 27 septembre 2009 05:53, par marat2

          La preuve par 9 de ce qu’affirmait mon dernier post : voir les 2 messages au dessus. Je me retire définitivement de ce forum. Pas de temps a perdre avec les salariés de la désinformation.
          oui ben laden et hitler et act up complotaient pour le fromage vert en bouteille.
          Amusez vous bien . Il n’est pas nécessaire de savoir lire pour s’amuser !

          • Ni Tarnac Ni Insurrection 1er octobre 2009 08:44, par xtp24

            "La Fabrique qui est leur éditeur officiel ne recule devant rien et sort ce mois-ci un nouveau livre qui brule les étapes. Non content de faire l’apologie du petit terrorisme sincère à l’italienne ils falsifient risiblement Debord en le faisant parler pour lui faire dire le contraire de ce qu’il a écrit, évidement. Pire qu’une maspérisation : Il dit : « Écoutez, écoutez, il ne s’est rien passé en Italie. Juste quelques désespérés manipulés par l’État qui, pour terroriser la population, ont enlevé des hommes politiques et tué quelques magistrats. Rien de notable, vous le voyez bien. » Cette écœurante saloperie fera date et souhaite trouver ses lecteurs… C’est à la page 20 et 21 d’un torche-cul : Tout a failli, vive le communisme. Ces canailles finiront par éditer Torrez !…"

            Y’a une version différente, plus récente ze crois

        • Ni Tarnac Ni Insurrection 3 octobre 2009 12:12, par supergay

          Non, ACT UP Paris n’a pas défendu Michel Bounan !!
          Notre chef RESPONSABLE Didier Lestrade a d’ailleurs combattu les Ténors enragés et autres Robespierristes dans la presse. C’est seulement l’affaire du Sang Contaminé qui a permis leur élection à la tête d’ACT UP pendant deux années jusqu’à la mort de Cleews Vellay. Une minorité de post-situ rien de plus.
          Ces gens appartiennent au passé mais il est vrai que le ACT UP d’aujourd’hui n’est plus qu’une coquille vide.

          • Ni Tarnac Ni Insurrection 21 octobre 2009 20:13, par do

            Salut supergay,

            Pourrais-tu me dire ce que sont "les Ténors enragés" et les "Robespierristes" ? Quelles positions défendaient-ils ?

            Pourquoi et comment l’affaire du sang contaminé a-t-elle permis à ces personnes d’être élues à la tête d’Act-Up ?

            As-tu quelque chose contre les post-situs en général ? et si oui pourquoi ?

            Fais-tu la différence entre post-situs et pro-situs ?

            Bien à toi,
            do
            mai68.org

            • Ni Tarnac Ni Insurrection 25 octobre 2009 10:51, par supergay

              Hou la la…
              C’est une vieille histoire là. Le Président au début c’était Didier Lestrade donc c’est à lui qu’il faut demander. Il est journaliste à Tétu et venait du Gai Pied donc un mec connu comme militant gay socialiste quoi.
              http://fr.wikipedia.org/wiki/Didier…
              C’est lui qui a donné des interviews dans la presse pour attaquer Labbey et Cleews qu’il dénonçait comme des enragés, des extrémistes ex-cetera …
              Je m’en souvient car les journaux en question avaient circulé dans Act Up et les autres étaient en colère contre lui. Pourquoi utiliser la presse externe alors qu’il pouvait le faire en interne ?
              Lestrade étant socialiste il essayait d’épargner tonton mais l’affaire du Sang Contaminé à permis aux autres de devenir très populaires (les ténors il les appelait) et c’est Cleews qui à été élu nouveau Président avec une ligne politique beaucoup plus hard.
              Je sais que pro-situ est une insulte chez les Autonomes.
              Bon c’est tout ce dont je me souvient.
              Lestrade à un blog, posez lui la question !

              • Ni Tarnac Ni Insurrection 25 octobre 2009 11:18

                Salut,

                "pro-situ", à l’origine, était une qualification inventée par Guy Debord pour désigner ceux qui étaient systématiquement d’accord avec l’Internationale situationniste. Il existait en effet une catégorie de personnes (que Debord nomma les "pro-situs") pour qui il suffisait que Guy Debord ait dit un truc pour que ce soit automatiquementt vrai, du moment que c’est lui qu’il l’avait dit. Debord ne supportait pas cela, à juste titre. Les pro-situs furent virés de l’IS (Internationale Situationniste).

                A+
                do
                http://m !ai68.org

  • Ni Tarnac Ni Insurrection 16 octobre 2009 04:43

    Plus clair et plus direct, moins enfermé dans un debordisme fatiguant et fatigué, ce texte de la Guerre de la Liberté :
    http://laguerredelaliberte.free.fr/…

  • Ni Tarnac Ni Insurrection 18 octobre 2009 15:57, par jarnoc

    Le texte présenté ici n’est plus valide. Une dizaines de versions différentes circulent sur le net mais la version la plus a jour est celle du site :
    http://www.situationnist.net/
    PDF ou html.

    • Ni Tarnac Ni Insurrection 21 octobre 2009 17:01, par Ben

      Sans doute qu’on peut critiquer Michel Bounan, surtout sur ses livres les plus faibles, je pense à "logique du terrorisme" et "l’art de Céline et son temps", encore faudrait-il ne pas ajouter à ses textes des propos qui n’y figurent pas. J’ai lu "le temps du sida" et je peux dire que je n’ai retrouvé aucun des arguments que décrit avec force détails Do. Il faudrait arrêter de débiter des conneries sur un livre déjà largement déformé par les médias lors de sa sortie ou alors ne pas en parler du tout quand on ne l’a pas à ce point compris ; je ne prétend pas avoir tout saisi de l’argumentaire développé par Bounan, son livre n’est pas facile d’accès, mais je suis sûr, sans fausse modestie, d’en avoir saisi un peu plus, c’est un euphénisme, que ce qu’en dit Do, à moins ce ne soit qu’un pur acte de malveillance de sa part.

      De même, il est complètement faux de dire que Debord se serait tromper en anticipant la victoire du spectaculaire diffus sur le concentré. C’est réécrire l’histoire à l’envers : la Chine, dernier représentant un peu désuet, il y a encore quelques années, parmi les quelques rares îlots restants du monolithe stalinien en voie de décomposition avancée, s’est convertie à la version libérale du capitalisme de l’ouest sans passer par les maigres libertés formelles accordées en Europe et ailleurs (c’est-à-dire en gardant une grande partie de ses caractéristiques d’encadrement et de répression hérité du régime de Mao), pour devenir en ce sens un modèle type du spectaculaire intégré à faire baver d’envie toutes les salopes libérales de la planète à la Seillières-parisot.

      Il n’y a bien que pour le cinquième point que je suis d’accord avec do : pour ne prendre que le seul exemple de mai 68, dans l’hypothèse qu’un pouvoir ouvrier prolétarien se serait imposer dans les usines, par exemple à travers une sorte de conseil central fédérant l’ensemble des usines en grève et appelant à l’expropriation du capital par la saisie des moyens de production, il est évident que les ouvriers auraient dû s’armer pour défendre cette révolution en même temps qu’il aurait fallu aussi encourager le plus possible des défections du côté de l’armée pour faire tomber la dernière défense de l’Etat, le monopole de la violence, apte à le sauver en dernier recours quand toutes les autres solutions réformistes auraient été rejetées par la base ect… d’ailleurs c’est bien ce qu’avaient compris les staliniens en 1937 quand ils se sont empressés de désarmer le peuple pour mettre fin au processus révolutionnaire en Catalogne. Il faut croire que certains croyaient au grand soir jusqu’à il n’y a pas si longtemps encore, puisqu’on a retrouvé au début des années 90 un stock de 5000 armes dans un entrepôt des NMPP au cas où l’insurrection serait à nouveau déclencher.

      • Ni Tarnac Ni Insurrection 21 octobre 2009 21:49, par do

        Salut Ben,

        Ce n’est pas Michel Bounan que je cherche à critiquer, mais l’un de ses livres. La nuance est grande. Je n’ai rien contre lui, ne le connaissant pas. On peut être sympa et intelligent tout en ayant néanmoins écrit un mauvais, voire un très mauvais livre. Inutile, donc, de croire à un pur acte de malveillance de ma part contre quelqu’un, Michel Bounan, que je n’ai jamais rencontré. Ce serait de la parano de ta part.

        Par contre, j’ai vraiment détesté son livre sur le SIDA ; et je l’ai raconté ci-dessus tel que je m’en suis souvenu. Dans mon souvenir, ce livre ne m’avait pas semblé difficile d’accès. Il m’avait semblé nul et dangereux. C’est tout. Mais, dangereux tout de même, du moins pour les gens qui croiraient ce que dit ce livre.

        Franchement, comment prendre au sérieux un livre qui prétend donner une recette homéopathique pour guérir le SIDA ! ? !

        Déjà, pour croire à l’homéopathie, faut pas être fin ! Il n’y a qu’en France qu’on croit à l’homéopathie ! Il y a trois ans, en Angleterre, des scientifiques, par acquis de conscience, se sont amusés à faire des essais en double aveugle pour tester des prétendus "médicaments" homéopathiques (*). Le résultat a bien entendu été ce à quoi on pouvait s’attendre : ils n’ont pas plus d’effet qu’on placebo. Mais, franchement, il faut être mystique pour croire à l’homéopathie, puisque la seule explication à son prétendu fonctionnement donné par ceux qui y croient est d’ordre mystique. C’est la pensée magique. Ha oui, il y a dix ou vingt ans, l’on a inventé la "mémoire de l’eau"… on en rigole encore dans les milieux scientifiques. C’est exactement comme pour la fusion froide. On veut tellement prouver quelque chose qu’on croit l’avoir fait. Seulement, les autres scientifiques, en refaisant ces expériences, n’arrivent jamais à obtenir les même résultats, ni pour la fusion froide, ni pour la mémoire de l’eau. Et, quand l’expérience n’est pas renouvelable, ce n’est pas scientifique. C’est ça aussi, la définition de la science. Donc, il ne reste plus que la croyance. On en revient à la mystique et à la pensée magique (le principe de similitude) d’où est sortie l’homéopathie il y a 200 ans environ.

        Quelqu’un m’a demandé par mail les diverses pages où j’avais trouvé ce que je dis du livre de Bounan. Seulement, je n’ai plus ce livre, et de toute façon, je n’ai pas l’intention de re-acheter un livre qui m’a déplut et encore moins celle de le relire.

        Je viens de regarder dans wikipedia. Ils résument le livre de Bounan ainsi :

        « En 1990, dans son livre Le Temps du Sida il émet une hypothèse controversée qui lie le sida aux conditions sociales morbides engendrées par l’économie marchande à son stade moderne et le rôle des cofacteurs environnementaux dans le développement de cette maladie (continuelles agressions physiques et psychologiques par de nombreuses pollutions chimiques et produits médicaux qui compromettent les défenses naturelles du corps, vaccinations dans les pays du tiers monde). Sa thèse ne porte donc pas sur l’origine du sida, mais sur ses conditions d’apparition (selon un des préceptes attribués à Louis Pasteur : « Béchamp avait raison, le microbe n’est rien, le terrain est tout ».

        Quand on lit ça, ça semble tout de même confirmer au moins un peu ce que j’en ai dit : le virus HIV semble au minimum ne jouer aucun rôle. Donc, la capote semble inutile d’après ce résumé. Bravo à Michel Bounan !

        Sur la Chine, on en reparlera dans quelques années pour confronter nos dires d’aujourd’hui aux réalités de l’histoire. En tout cas, contrairement à ce que tu dis, le Parti Communiste Chinois dirige tout ce qu’il veut diriger en Chine. Et les trois plus grandes banques mondiales sont des banques chinoises, et ce sont des banques d’État ! La Chine est essentiellemnt centralisée et c’est seulement là où le centre de décision le permet que le spectaculaire est diffus. Alors, vu de France, si on le veut, on peut ne remarquer que son aspect diffus, surtout quand on veut à tout prix donner raison au maître Guy Debord qui ne peut bien sûr s’être trompé sur rien. Voyons, un tel maître ! Faut enlever les visières ! Debord lui-même a combattu les idéologies, et il a même combattu l’idéologie debordiste.

        Mais, que je sache, après Tien An Men, le Parti est resté au pouvoir plus que jamais. Il a seulement toléré un peu de spectaculaire diffus pour éviter d’avoir à mater un nouveau Tien An Men. La Chine, c’est bien du spectaculaire intégré, mais où le centre est dominant. C’est-à-dire que le concentré domine sur le diffus. En fait, Debord ne voyait que l’URSS et a oublié la Chine, malgré Alice becker Ho ! Or, si l’URSS a bien disparu, la Chine "communiste", elle, est toujours là, et c’est quand même un quart de la population mondiale qui est dirigé par l’« économie socialiste de marché », comme disent les "communistes" chinois. Et la Chine est dors et déjà la première puissance mondiale puisqu’elle est en train de racheter tout le capitalisme américain. Mais, comme dans toute expérience scientifique, on verra le résultat de nos prévisions dans quelques années, et on sera fixé : on saura qui de nous deux s’est trompé.

        Note (*) : En France on doit tester tous les médicaments en double aveugle pour obtenir le droit de les mettre sur le marché. Tous les médicaments ? Non ! tous sauf les médicaments homéopathiques ! Pour quelle raison à ton avis ?

        Bien à toi,
        do
        http://mai68.org

        • Ni Tarnac Ni Insurrection 22 octobre 2009 12:14

          Contrairement à toi, c’est bien plus le Bounan dernière manière, celui de ses derniers livres encore que "la folle histoire du monde" soit loin d’être négligeable, que j’aurais tendance à critiquer mais je soutiens que "le temps du sida" est un très grand livre, et si j’ai dit que c’est un livre difficile d’accès, c’est que posséder un bagage médical permettrait sans doute de l’apprécier à sa plus juste valeur. C’est pour cela, qu’il suscite de la méfiance de la part de certains critiques (en plus de son côté "mystique") parce que ses propos peuvent paraître ambigus certaines fois. Si j’avais le temps et l’envie, je reprendrais mon exemplaire pour te démontrer que son argumentaire n’est pas la caricature que tu en donnes notamment quand tu prétends qu’il préconisait la silice pour guérir du sida : ce traitement vise plutôt à renforcer les défenses immunitaires de cas pré-sidéens. Par ailleurs, bien que contestataire, tu sembles bien en accord avec la pensée dominante quand tu condamnes toute forme de traitement homéopathique pour laisser ainsi le champ libre à tout l’attirail pharmaceutique permettant à la médecine de continuer à prescrire cette camisole de force à ses patients pour leur premettre de supporter des conditions de travail de plus en plus dégradées. Pourquoi crois-tu que de nombreux patients abandonnent la médecine officielle dont il ne croit plus les messages mensongers et se tournent vers des traitements plus à même de respecter leur "horloge interne", leur physiologie ect… Evidemment, c’est insuffisant, une véritable médecine, une véritable santé publique ne peuvent exister dans le monde complètement irradié par la marchandise tel que nous le connaissons actuellement seuls quelques traitements marginaux peuvent permettre de faire un pas de côté du tout chimique préconisé et prescrit partout. Je le redis, je continue à soutenir que " le temps du sida" est vraiment très important alors que j’aurais plutôt tendance à critiquer un livre comme "logique du terrorisme" où il tombe dans les mêmes travers que Sanguinetti il y a vingt-neuf ans quand il brosse une histoire du terrorisme en un seul sens (dans le style "le terrorisme est toujours le fait de l’Etat") ou dans son portrait de Céline et de son époque.

          Je ne suis pas un debordiste béat, et je ne pense pas qu’il ne se soit jamais tromper. Justement, je lisais récemment un texte en espagnol qui remettait en cause ses accusations sur la CNT (cf. aux libertaires), et combien son analyse de la période post-franquiste avait été sommaire mais force est de reconnaître qu’il a quand même eu plus raison que la grande majorité des intellectuels, des journalistes de sa date, surtout en France (l’Allemagne, c’est autre chose). Pour ne prendre qu’un seul exemple, son analyse du phénomène de la pollution dont on nous rabat les oreilles actuellement continue à me sidérer.

          Pour ce qui est de la Chine, je n’ai pas dit que la parti communiste chinois ne dirigeait rien, je te redis au contraire que les valeurs occidentales ont pénétrés l’ancien chine communiste, donc que le spectaculaire diffus s’est répandu au coeur même des anciens bastions staliniens, et que ce qui fait de la Chine un modèle du spectaculaire intégré, c’est que la figure du guide suprême à la Mao, Kim Il Sung et j’en passe a complètement disparu, c’est cela la reconversion du spectaculaire concentré à travers la fusion économico-étatique. C’est pour cela qu’il me semble qu’il est inutile d’opposer la Chine et la Russie actuelle quand celle-ci a de la même éclatante manière réussit à concilier et intégrer les valeurs modernes de l’occident avec son passé réécrit pour les besions de la cause comme aux grandes heures du stalinisme. D’ailleurs, signe des temps, on ne se réfère même plus à Marx dans ces anciens bastions, que ce soit l’ensemble de la population, on peut la comprendre, ou encore moins les gouvernements, on ne veut plus en entendre parler, même dans sa version abatardie de marxisme-léninisme qui aura pourtant bien aider à faire apparaître fallacieusement à l’ensemble du monde la version occidentale du capitalisme comme le meilleur des mondes possibles au moment de la grande réunification du pouvoir de classe dans les années 1989-1991. Tu remarqueras que je n’utilise pas le mot pollué de "communisme" par trop connoté et qui n’a rien à faire, même de façon lointaine, avec l’ancien projet révolutionnaire élaboré au XIX siècle.

          • Ni Tarnac Ni Insurrection 22 octobre 2009 19:21
            Salut Ben,

            Sur internet, il faut faire des paragraphes courts. Car un écran, ça fait mal aux yeux. Dans un site sous SPIP, comme le mien par exemple, pour marquer un paragraphe, il faut toujours sauter une ligne. Sinon, le paragraphe ne se marque pas. Un simple retrait à la ligne ne suffit pas, c’est comme si tu n’avais rien fait.

            Je ne me permettrais pas de critiquer le "Bounan dernière manière", comme tu dis, parce que je ne l’ai pas lu. Après son premier livre, j’ai fuis tous les autres. Je répète que je n’ai rien contre lui, et que je pourrais très bien, si l’occasion se présentait, accepter de me saouler la gueule avec lui en parlant de science et de révolution, ou de tout autre chose. Je ne critique pas Bounan, mais un de ses livres. Je n’ai rien contre sa personne. J’ai l’impression que tu as du mal à faire la différence entre une personne et un livre qu’elle a écrit.

            Si, dans son livre, Bounan avait commencé par dire : « je vais vous expliquer qu’il n’y a pas que le SIDA qui abime vos défenses immunitaires », alors, j’aurais approuvé ce livre pour une certaine part. Mais, ce livre commet une grande faute, c’est de résumer le SIDA à tout ce qui n’est pas le HIV et qui, cependant, a le même effet que ce virus sur un individu. C’est extrêmement grave : car, dans un cas cela se transmet, même à des gens qui seraient relativement isolés sur un îlot parfaitement écologique, et dans l’autre cela ne se transmet pas. Le virus existe et produirait son effet même sur une personne parfaitement saine et privilégiée, et provenant de l’aristocratie du moyen-âge, et parvenant à l’ère du SIDA grâce à une machine à voyager dans le futur. Chose que semble vouloir ignorer Michel Bounan dans son livre.

            Je ne "condamne" pas toute forme de traitement homéopathique : je dis que ça ne fonctionne pas. C’est tout, et ce n’est pas la même chose. je condamnerais l’homéopathie si je pensais que ça marche mais que c’est contraire à ma religion, si j’en avais une, par exemple. Je ne condame pas l’homéopathie, je dis que c’est de la foutaise. C’est absolument pas pareil. Les gens font ce qu’ils veulent, s’ils ont besoin d’un papa-docteur-hypnotiseur pour guérir de maux à causes essentiellement psychologiques, je n’ai rien contre l’homéopathie, de même que je n’ai rien contre les guérisseurs. Je dis seulement que scientifiquement c’est de la foutaise et que cela ne fonctione que par principe hypnotique. Comme dirait une vieille dame de ma connaissance : « les guérisseurs ne peuvent te guérir que si tu y crois » ; et, pourtant, cette vieille dame n’a pas fait d’études. Elle a quitté l’école à l’âge de dix ans. Comme quoi, l’école ne donne pas forcément beaucoup de bon sens à ceux qui y vont.

            La pensée dominante, c’est la pensée de la classe dominante.

            la Science, ce n’est pas une pensée de la classe dominante. C’est le détournement et la récupération de la science par la classe dominante, pour en diriger la recherche dans un sens plutôt que dans un autre, qui peut produire une partie à connotation "scientifique" de la pensée dominante. Il ne faut pas confondre.

            Démonstration : Tu prends deux allumettes que tu mets dans ta main gauche. Ensuite, tu prends deux autres allumettes que tu mets dans ta main droite. Puis, tu prends une boite vide. Tu mets les deux allumettes de ta main gauche dedans. Ensuite, tu mets dans la même boite les deux allumettes de ton autre main. Tu fermes la boite sans compter le nombre d’allumettes, tu fais deux paters et trois avés, tu tournes autour de la boite trois fois dans le sens des aiguilles d’une montre ; ensuite, tu re-récites deux paters et trois avés. Puis, tu tournes à nouveau trois fois autour de la boite, mais dans l’autre sens. Et tu te décides enfin à ouvrir la boite, et à compter les allumettes. Crois-tu sérieusement que le nombre d’allumettes que tu vas trouver va dépendre du fait que tu as ou non une pensée dictée par l’idéologie dominante ?

            Bon, si j’ai rajouté les paters et les avés et le fait de tourner autour de la boite, c’est pour signifier que la science est hésitante et erre parfois dans divers culs de basse-fosse qu’ensuite elle élimine au fure et à mesure de ses progrès.

            Tu auras compris que j’ai un certain bagage scientifique, et j’ai compris que ce n’était pas ton cas. C’est pourquoi je n’ai eu aucune difficulté à lire le livre de Michel Bounan sur le SIDA et que toi, par contre, tu l’as trouvé difficile.

            Bref : le résultat d’une expérience scientifique est indépendant du fait que l’expérimentateur est ou non soumis à l’idéologie dominante. Ça fait partie de la définition de la science : l’expérience doit être renouvelable par quiconque !

            Par contre, l’interprêtation de l’expérience, ou la difficulté à l’interprêter, pourra, dans certains cas, dépendre pour beaucoup des idées ou des idéologies de la personne qui s’y essaie.

            Mais, quoiqu’il en soit, si on fait l’expérience statistiquement, que ce soit un mec d’extrême-droite ou une nana d’extrême-gauche qui fasse l’expérience, il ou elle trouvera toujours que 2+2=4. C’est ce qui caractérise la science : « Les mêmes causes produisent les mêmes effets. »

            Et la science dit, expérimentalement, que l’homéopathie c’est du n’importe quoi. C’est tout. Un gosse qui se sent mal pour une raison bidon, tu fais semblant de lui donner un médicament en lui filant des granulés homéopathiques ; s’il a confiance, ça va marcher. Mais quelqu’un qui a contracté le virus du SIDA… Tiens, il faudrait inventer la quadrithérapie : trois antiviraux, plus une connerie homéopathique pour les croyants. Ça serait peut-être plus efficace pour ceux qui ne savent pas choisir entre le christianisme et le bouddhisme ! il se trouve que moi, je suis parfaitement athée !

            Sur le grand maître Guy Debord ; on dit au Go, et aussi au judo, que le maître a été bon si l’élève a pu dépasser le maître, et donc le contredire sur certains points. Te souviens-tu des deux conditions qu’il fallait remplir pour pouvoir entrer dans l’internationale situationniste ?

            Au sujet de la chine, je ne comprends pas pourquoi tu te refuses à voir que Mao continue à y être adoré. En chine, on ne parle pas de la pensée de Marx, et on ne l’a jamais fait. On parle de la pensée de Mao. Et Mao reste au centre de tout, et il reste incritiquable. Encore plus maintenant que du temps de son vivant : il est sacralisé autant que le Christ. Pendant Tien an men, trois Chinois se sont aventurés à jeter, sur le grand portrait de Mao, de la peinture ou des tomates pourries (j’ai oublié les détails), et c’est la foule des contestataires elle-même qui a livré les trois trublions au pouvoir en place. L’on voulait bien contester, mais fallait quand même pas croire qu’on allait contester le vrai fond des choses. Faut pas exagérer ! Et encore aujourd’hui, Mao est adoré en Chine. Et dans les campagnes, on fait des prières à Mao. Et Mao les exauce. Sisi, je te jure, Mao exauce les prières des paysans. Ça marche aussi bien que l’homéopathie !

            Bien à toi,
            do
            http://mai68.org
            • Ni michel Ni Bounan 24 octobre 2009 09:35, par AZT

              Deux éditions existent du Temps du SIDA
              La première date très exactement du début 1990, le livre fut achevé en décembre 1989.

              La seconde édition, corrigée et augmentée d’une préface, date d’août 2004.
              Les dates sont importantes car il faut savoir qu’en 1989-1990 il n’existait aucun remède valable, la tri-thérapie ne se généralisa qu’en 1995-1996.
              A cette lumière on comprend mieux l’usage de la silice homéopathique qui ne s’adressait qu’a des séropositif condamnés à mort a cette date.

              Mais dans cette affaire le plus simple est de ne surtout pas lire ces livres et de faire confiance aux désinformateurs.
              Un long week-end de football s’ouvre à vous, profitez-en !

              • Ni michel Ni Bounan 24 octobre 2009 10:03

                On comprend mieux… à titre de consolation, tu veux dire ? Faire croire aux gens qu’ils vont pouvoir se soigner avec une connerie homéopathique ? Et tu parles de désinformation ? ! ?

                Il n’y avait pas la trithérapie, certes ; mais il y avait tout de même de vrais médicaments, pas très efficaces mais produisant malgré tout un certain effet. Quand on sait en plus que l’homéopathie interdit, en théorie, de se servir de vrais médicaments… on mesure encore plus la dangerosité du livre de Bounan sur le SIDA !

      • Ni Tarnac Ni Insurrection 24 octobre 2009 13:17, par nanbou lech cim

        …ses livres les plus faibles, je pense à "logique du terrorisme" et "l’art de Céline et son temps"…
        QUOI ?

        Je rêve ?

        Logique du Terrorisme est un pur chef d’œuvre !
        Qui a fait mieux pour la compréhension de la maffia modernisée ?
        Rien n’est plus difficile que de pondre un livre simple à lire sur un sujet aussi délicat.

        Reprenez vous messieurs !

        • Ni Tarnac Ni Insurrection 24 octobre 2009 20:29

          Salut nanbou lech cim

          Puisque tu aimes ces livres, "logique du terrorisme" et "l’art de Céline et son temps", c’est que tu les as lus et compris. Pourrais-tu nous en faire un résumé, soit ici en commentaire, ou mieux en article en cliquant ci-dessous :

          http://mai68.org/spip/spip.php?rubrique2

          Bien à toi,
          do
          http://mai68.org

          • Ni Tarnac Ni Insurrection 25 octobre 2009 09:46, par nanbou lech cim

            Logique du Terrorisme est un pur chef d’œuvre !
            Comme je viens de l’écrire il est simple à lire.

            Pourrais-tu nous en faire un résumé
            Certainement pas Je ne fonctionne pas au mépris et chacun ne peut se faire une opinion que par lui-même .

            Ce qui pose un autre problème : La difficulté de trouver en accès libre certains textes importants voir fondamentaux. Heureusement on trouve Marx et Debord en abondance sur le net mais ce n’est pas le cas de certains auteurs et c’est une faute !

            Bounan par exemple mais aussi (et c’est grave) PATRICK TORT dont je conseil "Marx et le problème de l’idéologie"
            Ce Darwiniste fait du bon boulot dans son château mais ne fréquentant que des riches n’a pas pensé à mettre en ligne certains textes indispensables.
            http://www.darwinisme.org/perso/

            Le P2P est vide des textes de DARWIN (et de Bounan) en french, pourquoi ?

            • Ni Tarnac Ni Insurrection 25 octobre 2009 10:47

              Je ne comprends pas ce que tu veux dire avec cette histoire de "mépris". Qui mépriserait qui ? ou quoi ?

              Il faut du temps pour lire un livre. Si on connaît un peu la thèse du livre, on peut être incité à le lire. Je ne vois pas de mépris là-dedans.

              De Patrick Tort, j’avais lu il y a plus de vingt ans son "La Pensée hiérarchique et l’évolution" que j’avais bien aimé.

              • T’es une banane ou quoi ? 25 octobre 2009 11:09, par nanbou lech cim

                Tu veut résumer un texte qui fait 60 petites pages de rien du tout et qui se lit en moins d’une heure ?
                Tu serais pas de la bande à Faurisson ?
                On te dit que c’est une petite perle et les perles ne se résument pas, foutre !

                • NON ! 25 octobre 2009 11:32

                  C’est pas toi qui disais que tu ne fonctionnais pas au mépris ?

                  Tu n’avais qu’à le dire plus tôt que ça ne faisait que 60 pages !

                  En plus, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas résumer 60 pages en une seule. Sauf par paresse.

                  En plus, si je suis un scientifique, je ne suis pas un littéraire. Et un livre de 60 pages, il me faut bien plus qu’une heure pour les lire.

                  Et je vois pas le rapport avec Faurisson !

                  Au cas où cela aurait été une vraie question demandant une vraie réponse, je ne suis pas dans le style post ou pro situs qui se laissent berner, comme la Vieille Taupe, par les nazis à la Faurisson !

                  • petite précision 25 octobre 2009 18:02, par Ben

                    Je n’ai pas cru bon de répondre à nouveau aux pseudo-arguments de Do, les trouvant tous plus risibles les uns que les autres, à ce niveau-là, ça ne vaut même pas le coup de donner une réponse. Pour y voir plus clair, dans les délires d’interprétation à la Do, Bounan a fait lui-même publié un petit livre très instructif "incitation à l’autodéfense" au milieu des années 90 qui répondait magistralement à ses multiples détracteurs.

                    Pour ce qui est de "logique du terrorisme", je ne dis pas que c’est un mauvais livre mais qu’il n’est pas du niveau de ses premiers carrément impressionnants ("le temps du sida" ou encore plus "la vie innommable"), sa thèse étant plus que plausible concernant l’emprise croissante du monde mafieux mais à mon sens par trop simpliste quand il s’agit de résumer toute l’histoire du terrorisme au seul fait de l’Etat, c’est pour cela que je faisais un parallèle avec le livre de 1980 de Gianfranco Sanguinetti "du terrorisme et de l’Etat, la théorie et la pratique du terrorisme divulguées pour la première fois" qui tombait dans les mêmes travers.

                    Mais bon, excepté ces petites réserves, je suis bien d’accord pour dire que Michel Bounan est un auteur vraiment très rare et très précieux surtout dans cette époque de disette de critique sociale de fond, et que tous ses livres sont intéressants à des degrés divers.

                    • petite précision 25 octobre 2009 20:59

                      Ben, tu dis : « Je n’ai pas cru bon de répondre à nouveau aux pseudo-arguments de Do, les trouvant tous plus risibles les uns que les autres »

                      Et bien, tu as raison, Ben, car il vaut mieux dire que des arguments sont "pseudos" et qu’ils sont "risibles" plutôt que de le démontrer, c’est en effet plus facile. Tu prends ainsi moins de risque, c’est donc un bon choix, même si c’est seulement du bluf. Il se trouve, malheureusement, que tout le monde ne se laisse pas prendre .

                      Ben, par une telle attitude, on voit ta gêne et ta mauvaise foi (mauvaise foi envers toi-même aussi, d’ailleurs, forcément.)

                      Quant à ta quasi-déification de Michel Bounan, elle n’est visiblement pas pseudo du tout. Et je laisse aux lecteurs le soin de voir si elle est ou non risible.

                      • petite précision ... suite et fin 26 octobre 2009 18:07, par Ben

                        Pour avoir de la gêne et de la mauvaise foi, il faudrait que je crois intimement que tu ais raison, or on en est même pas à ce stade puisque je trouve que tu ne dis que des conneries, je ne suis même pas sûr que tu crois sincèrement à ce que tu profères, concernant Bounan Debord ou quoi que ce soit d’autre, tiens la dernière connerie en date étant celle de la supposée déification de Bounan alors que j’ai critiqué quelques-uns de ses derniers livres ce que nanbou lech cim m’a vertement reproché.

                        Inutile donc de continuer le dialogue, je t’ai déjà répondu deux fois (maintenant trois), ce qui est déjà largement suffisant vu le niveau de tes interprétations. Au lieu de ça, rachètes donc à la place Bounan et relis-le à tête reposée au lieu de nous donner ton avis sur un livre basé, de ton propre aveu, sur des souvenirs brumeux de lecture remontant à une vingtaine d’années, ça t’évitera peut-être de dire moins d’âneries dans le futur.

                        • petite précision ... suite et fin 26 octobre 2009 21:24

                          T’es un très mauvais représentant de commerce.

                          J’achèterai jamais plus de livre de Michel Bounan !

                          Et je t’emmerde, puisque t’aimes ce langage.

                          T’es un vrai con !

                          Tu n’es capable d’imiter de Guy Debord que les défauts. C’est normal, c’est plus facile ; et cela te permet tout de même de croire, et peut-être aussi de faire croire auprès de quelques pro-situs, que tu lui ressembles.

  • Ni arnack Ni coca 27 octobre 2009 08:36, par nanbou lech cim

    Mais il faut continuer a acheter du coca light !
    Le seul ouvrage en P2P de Bounan c’est (comme par hasard)
    Sans Valeur Marchande
    Voici le lien eMule edk
    Bounan Michel - Sans Valeur Marchande - (2001) - Netchaïev.pdf

    • Ni arnack Ni coca 27 octobre 2009 09:17

      Salut nanbou lech cim,

      Merci pour le lien, mais en cliquant cela ne donne rien. Puisque tu as ce livre au format PDF, pourquoi ne le mets-tu pas directement sur le site en faisant un article, même sans commentaire, ce serait mieux pour tout le monde. C’est facile à faire. Tu n’as qu’à cliquer ci-dessous :

      http://mai68.org/spip/spip.php?rubrique2

      Et même, si tu as les autres livres de Bounan (même celui sur le SIDA que j’aie lu et que je n’aime pas), ou d’autres livres d’autres auteurs, tu peux les mettre sur le site (ou n’importe qui peut les mettre sur le site). Du moins à condition d’être sûr que les auteurs ou éditeurs n’y voient pas d’inconvénient.

      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org

      • Ni arnack Ni coca 27 octobre 2009 11:46, par nanbou lech cim

        En haut j’ai mis la version html du lien PDF (qui n’est pas tjrs reconnu sous linux/win ça dépend de vos réglages)
        Cette fois je met le lien brut :

        ed2k ://|file|Bounan%20Michel%20-%20Sans%20Valeur%20Marchande%20-%20(2001)%20-%20Netcha%C3%AFev.pdf|182237|93D557D74EAE2FF68574AE041F0682FD|/

        Si vous avez un logiciel edk cela se fait automatiquement en clickant !

        Si cela marche je donnerais d’autre liens edk intéressant
        Plus

        • Ni arnack Ni coca 27 octobre 2009 12:05, par do

          C’est sympa de ta part, mais je n’ai pas le temps de m’occuper de faire fonctionner le p2p sur ma machine. Je préfèrerais que tu mettes directement les livres sur le site en utilisant le lien que je t’ai donné. C’est facile.

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