Le ministère des AE : L’appui des pays bien connus au terrorisme en Syrie est contraire aux résolutions du Conseil de sécurité
http://sana.sy/fra/51/2012/08/02/434580.htm
02 Août 2012
Damas / Dans deux messages identiques adressés au secrétaire général des Nations Unies, Ban ki-moon, et au président du Conseil de sécurité sur l’appui de certains pays aux actes terroristes en Syrie, le ministère des affaires étrangères et des expatriés a affirmé que ce soutien et financement sont contraires aux résolutions du Conseil de sécurité relatives à la lutte contre le terrorisme et reflètent la politique du double critère qui aura des répercussions négatives sur les pays qui l’adoptent et les autres pays du monde.
Le ministère a indiqué que la Syrie réclame au Conseil de sécurité d’exercer des pressions sur les pays bien connus qui soutiennent et financent les terroristes en Syrie pour mettre fin à ces actes conformément aux résolutions du Conseil.
"La vraie image des événements en Syrie, débutés depuis un an et demi, a été démasquée, de même que les parties qui sont derrières ces événements", a indiqué le ministère, soulignant que les campagnes et les pressions exercées sur la Syrie par des gouvernements données, dont les Etats-Unis, la France, la Grande Bretagne et la Turquie, contribuent à la mise à nu des objectifs prémédités visant la Syrie et les acquis de son peuple. "De même, les actes de l’Arabie Saoudite et Qatar, qui financent et exécutent les plans de ces pays et d’autres dévoilent le mensonge des allégations et des slogans qui sont derrières la guerre contre la Syrie", a ajouté le ministère.
Le ministère a continué : "En dépit des politiques de tromperie adoptées par lesdites parties dans le cadre de leur campagne contre la Syrie, la vérité est toujours dévoilée, celle du changement des équilibres dans la région et de la soumission de ses pays à l’hégémonie des politiques des pays occidentaux au détriment de principes de la démocratie, de la dignité de ses peuples et des réformes politiques et économiques escomptés par ces peuples".
Le ministère a indiqué que le plus grave, en cas de la Syrie, est l’adoption desdits pays de la politique du double critère, surtout le soutien et le financement des groupes terroristes et de leurs actes sauvages en Syrie.
"Alors qu’on n’a pas besoin de beaucoup d’efforts pour prouver ce qu’on avait dit, on peut citer par exemple la décision prise par l’Administration américaine sur l’octroi des assistances financières directes à la soi-disant "l’armée syrienne libre" composée de groupes terroristes qui perpètrent des crimes contre des milliers de civils innocents en Syrie. Tout cela a été corroboré par la mission d’observateurs onusiens et beaucoup d’organisations internationales officielles et non gouvernementales au cours de leur couverture des événements en Syrie", a fait savoir le ministère.
Le ministère des affaires étrangères a fait noter que les gouvernements des Etats-Unis et de la France avaient aussi déclaré officiellement d’assurer aux terroristes syriens des appareils de communication moderne qui faciliteront leurs actes criminels pour aggraver la crise en Syrie.
Quant au rôle de l’Arabie Saoudite, de Qatar et de la Turquie dans le financement et l’armement des groupes terroristes armés, le ministère a évoqué la déclaration donnée le 29/7/2012 à la presse par Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères, dont le pays préside actuellement le Conseil de sécurité, sur l’appui militaire et financier octroyé par l’Arabie Saoudite et Qatar aux groupes terroristes. "Ces deux pays avaient affirmé, dans nombre de conférences mondiales et d’interviews de presse, la nécessité d’appuyer et de financer les groupes terroristes armés. Ces parties collectent des dons aux mêmes groupes terroristes auxquels les Administrations américaines successives font face", a souligné le ministère.
Le ministère a indiqué que ceux qui déplorent actuellement ce qui se déroule à Alep et demandent la tenue des réunions au Conseil de sécurité sont les mêmes qui sont derrières le catastrophe via leur soutien au terrorisme et leur armement des groupes terroristes, en s’appuyant sur le rôle crucial du gouvernement turc qui avait ouvert les portes de ses aéroports et de ses frontières pour faire abriter des terroristes d’al-Qaïda, des salafistes et des djihadistes.
"En plus de l’ouverture par la Turquie des bureaux aux groupes terroristes de la soi-disant "l’armée syrienne libre", ce pays a établi sur ses territoires des bureaux d’opérations militaires gérés par des services de renseignements israéliens, américains, saoudiens et qataris pour orienter les attaques déclenchées par les terroristes contre les citoyens syriens à Alep et dans d’autres villes syriennes", a fait savoir le ministère.
Le ministère a ajouté : "Au côté de financer, d’armer, de faire abriter les terroristes et de les traiter dans les hôpitaux turcs, la majorité de camps dressés par la Turquie sous prétexte de l’accueil des réfugiés syriens est devenue des centres militaires et des lieux pour faire rassembler les terroristes en prélude de les envoyer en Syrie afin d’y commettre des crimes abominables".
Enfin, le ministère des affaires étrangères a affirmé que la Syrie réitère son respect du plan de Kofi Annan, émissaire onusien pour la Syrie et des résultats de la réunion de Genève tenue le 30/6/2012 pour mettre fin à l’effusion du sang syrien et lancer un dialogue national visant à réaliser les ambitions et les aspirations des fils de la Syrie.
Le ministère des AE : La Syrie regrette la démission de l’émissaire onusien, Kofi Annan
Le ministère des affaires étrangères et des expatriés a regretté la nouvelle de la démission de l’émissaire onusien, Kofi Annan, de son poste.
Dans un communiqué de presse dont l’agence SANA avait reçu une copie, le ministère a indiqué que la Syrie avait toujours déclaré et prouvé son engagement total à l’exécution du plan de l’émissaire onusien, Kofi Annan, à six points, et collaboré avec l’équipe des observateurs dans la réalisation de leur mission escomptée. "Mais les pays qui avaient visé la stabilité de la Syrie et voté au Conseil de sécurité en faveur dudit plan, sont les mêmes qui avaient entravé et tentent toujours de mettre en échec à cette mission car les intentions n’étaient pas sincères dans l’octroi des aides à la Syrie pour qu’elle surmonte sa crise. Ces entraves ont été représentées par le soutien et l’armement des groupes terroristes armés, ce qui s’est soldé par la poursuite de la violence en Syrie".
Le ministère a ajouté que la Syrie s’engagera toujours à la lutte contre le terrorisme conformément aux lois syriennes et aux résolutions du Conseil de sécurité pour rétablir la sécurité et la stabilité en Syrie, protéger les citoyens syriens innocents, et préserver les biens publics et privés, soulignant que le gouvernement syrien croit que la seule issue de la crise en Syrie est le dialogue national global et la réconciliation nationale entre les différents courants en Syrie sans aucune ingérence étrangère pour satisfaire les aspirations du peuple syrien pour parvenir à la Syrie renouvelable.
Le ministère a affirmé que le gouvernement syrien poursuit le traitement avec l’équipe d’observateurs internationaux pour appliquer les points du plan Annan.
A. Chatta