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La France pourrait rappeler son ambassadeur en Israël

lundi 3 décembre 2012 (Date de rédaction antérieure : 3 décembre 2012).

http://fr.reuters.com/article/topNe…

lundi 3 décembre 2012 09h21

JERUSALEM (Reuters) - La France et la Grande-Bretagne pourraient rappeler pour la première fois leurs ambassadeurs en Israël afin de protester contre la construction de nouveaux logements dans des colonies juives de Cisjordanie, rapporte lundi le quotidien Haaretz, citant des sources diplomatiques européennes.

Selon une source diplomatique interrogée par Reuters, Londres devrait prendre une décision dans la journée.

Les ambassades des deux pays en Israël ont refusé de s’exprimer dans l’immédiat.

Au lendemain de la reconnaissance implicite à l’Onu d’un Etat palestinien, Israël a confirmé vendredi l’existence de projets qui prévoient la construction de 3.000 logements en Cisjordanie, notamment dans un secteur baptisé E1 et jugé particulièrement sensible, entre Maale Adumim et Jérusalem.

Ces projets auraient pour conséquence de couper la Cisjordanie en deux et d’hypothéquer davantage la continuité territoriale qu’espèrent les Palestiniens.

Paris, qui a voté en faveur de l’initiative de l’Autorité autonome à l’Onu, et Londres, qui s’est abstenue, ont fermement condamné le projet samedi.

"S’ils sont mis en oeuvre, ces projets modifieront la situation sur le terrain à une telle échelle que la solution à deux Etats, avec Jérusalem comme capitale partagée, sera de plus en plus difficile à atteindre", a estimé le secrétaire au Foreign Office William Hague.

"Cela saperait la réputation internationale d’Israël et jetterait le doute sur sa volonté affichée d’obtenir la paix avec les Palestiniens", a-t-il ajouté.

Son homologue français Laurent Fabius, a parlé d’E1 comme d’une "nouvelle zone de colonisation" et estimé que le projet de construction, s’il se confirmait, "saperait la confiance nécessaire à la reprise du dialogue".

ISRAËL PAS AU COURANT

"J’appelle les autorités israéliennes à s’abstenir de toute décision en ce sens et à manifester clairement leur volonté de reprendre les négociations", a ajouté le ministre français des Affaires étrangères dans un communiqué.

Un rappel des ambassadeurs français et britanniques constituerait une initiative diplomatique forte à l’encontre du gouvernement israélien.

Moshe Yaalon, vice-Premier ministre de l’Etat hébreu, a dit ne rien savoir d’un tel projet.

"Je n’en ai pas entendu parler, ni via le ministère des Affaires étrangères ni via les services du Premier ministre. C’est pourquoi j’ai beaucoup de mal à y croire", a-t-il dit à l’antenne de la radio de l’armée israélienne.

Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a ignoré dimanche la réprobation internationale après l’annonce des projets d’extension de colonies de Cisjordanie.

"Nous continuerons de construire à Jérusalem et dans tous les endroits qui figurent sur la carte des intérêts stratégiques d’Israël", a déclaré le chef du gouvernement israélien lors du conseil des ministres.

Israël a en outre annoncé dimanche la suspension du versement d’environ 100 millions de dollars (près de 80 millions d’euros) de revenus fiscaux à l’Autorité palestinienne.

Crispian Balmer et Dan Williams, Jean-Philippe Lefief et Bertrand Boucey pour le service français

3 Messages de forum

  • La France pourrait rappeler son ambassadeur en Israël 3 décembre 2012 10:18, par Visiteur

    Paris ne veut pas d’une logique de sanctions envers Israël

    http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE8B205E20121203

    lundi 3 décembre 2012 15h30

    LYON (Reuters) - La France ne veut entrer dans une logique de sanctions à l’égard d’Israël en protestation contre les projets d’extension de colonies juives en Cisjordanie, mais entend faire preuve de conviction, a déclaré lundi François Hollande.

    Paris et Londres ont convoqué lundi les ambassadeurs d’Israël en poste dans les deux capitales, mais le rappel de leurs ambassadeurs en Israël n’est pas envisagé.

    "Nous ne voulons pas entrer dans une logique, aujourd’hui, qui serait celle de sanctions, plutôt dans un travail de conviction", a dit François Hollande à Lyon lors d’une conférence de presse conjointe avec Mario Monti, président du Conseil italien.

    "Mais le moment est important. Donc, un appel à la responsabilité", a ajouté le chef de l’Etat.

    Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse

  • La France pourrait rappeler son ambassadeur en Israël 3 décembre 2012 10:26, par Visiteur

    Les ambassadeurs d’Israël convoqués à Paris et à Londres

    http://www.assawra.info/spip.php?article1707

    lundi 3 décembre 2012, par La Rédaction

    La France, la Grande-Bretagne et la Suède ont convoqué lundi les ambassadeurs d’Israël en poste à Paris, à Londres et à Stockholm en geste de protestation contre les projets d’extension de colonies juives en Cisjordanie.

    Les trois pays ne sont pas allés jusqu’à rappeler leur ambassadeur en Israël, hypothèse évoquée par le journal Haaretz.

    Au lendemain de la reconnaissance implicite à l’Onu d’un Etat palestinien, Israël a confirmé vendredi l’existence de projets portant sur la construction de 3.000 logements en Cisjordanie, notamment dans un secteur baptisé E1 et jugé particulièrement sensible, entre Maale Adumim et Jérusalem.

    Ces projets auraient pour conséquence de couper la Cisjordanie en deux et d’hypothéquer davantage la continuité territoriale qu’espèrent les Palestiniens.

    Paris, qui a voté en faveur de l’initiative de l’Autorité palestinienne aux Nations unies, ainsi que Londres, qui s’est abstenu, ont fermement condamné le projet israélien dès samedi, jugeant qu’il sapait le principe d’une solution à deux Etats pour régler le conflit israélo-palestinien.
    A Lyon, où il participait à un sommet franco-italien, François Hollande a déclaré que la France ne voulait pas entrer "dans une logique de sanctions" avec Israël mais convaincre.

    "Nous ne voulons pas entrer dans une logique, aujourd’hui, qui serait celle de sanctions, plutôt dans un travail de conviction. Mais le moment est important. Donc, un appel à la responsabilité", a dit le président français lors d’une conférence de presse conjointe avec Mario Monti, président du Conseil italien.

    Le ministère français des Affaires étrangères a convoqué lundi l’ambassadeur d’Israël à Paris, Yossi Gal.

    La France a cependant jugé qu’il y avait "d’autres moyens de manifester (sa) désapprobation" que de rappeler son ambassadeur en poste en Israël, a dit un porte-parole du ministère.

    "Il a été rappelé à l’ambassadeur d’Israël que la France condamne la colonisation israélienne, sous toutes ses formes. La colonisation est illégale au regard du droit international, nuit à la confiance nécessaire à la reprise du dialogue et constitue un obstacle à une paix juste fondée sur la solution des deux Etats", souligne le Quai d’Orsay dans un communiqué.

    L’ambassadeur d’Israël à Londres, Daniel Taub, a lui aussi été officiellement convoqué au Foreign Office. Le ministre chargé du Proche-Orient, Alistair Burt, "a exprimé la profondeur des inquiétudes du Royaume-Uni", a déclaré un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères.

    "Toute décision relative à d’autres mesures susceptibles d’être prises par le Royaume-Uni dépendra du résultat de nos discussions avec le gouvernement israélien et avec nos partenaires internationaux, notamment les Etats-Unis et l’Union européenne", a-t-il ajouté.

    Un porte-parole du Premier ministre David Cameron a précisé que Londres n’envisageait pas pour l’instant d’autre initiative.

    Dans une tribune publiée ce week-end dans Le Journal du Dimanche, les chefs de la diplomatique britannique et française, William Hague et Laurent Fabius, ont appelé "l’administration américaine à se réengager rapidement en faveur du processus de paix".

    A Stockholm, le ministère suédois des Affaires étrangères a également convoqué l’ambassadeur d’Israël pour lui faire part de ses préoccupations.
    Berlin, où le Premier ministre israélien Benjamin Netanyhau est attendu cette semaine, a appelé le gouvernement d’Israël à renoncer aux nouvelles constructions. Le porte-parole du gouvernement allemand a précisé que la chancelière Angela Merkel recevrait Benjamin Netanyahu à dîner mercredi soir pour "une discussion franche entre amis".

    La Russie a aussi exprimé sa "plus grande inquiétude" face aux projets israéliens. Leur mise en oeuvre "aurait un effet très négatif sur les efforts destinés à une reprise des négociations directes tournées vers une solution à deux Etats", dit le ministère russe des Affaires étrangères.

    Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, a lui aussi dit craindre que les constructions israéliennes dans le secteur E1 ne portent "un coup presque fatal" à une solution négociée à deux Etats.

    Benjamin Netanyahu a ignoré la réprobation internationale suscitée par l’annonce des projets d’extension de colonies juives en Cisjordanie.
    "Nous continuerons de construire à Jérusalem et dans tous les endroits qui figurent sur la carte des intérêts stratégiques d’Israël", a déclaré le chef du gouvernement israélien lors du conseil des ministres dimanche.

    Israël a en outre annoncé la suspension du versement d’environ 100 millions de dollars (près de 80 millions d’euros) de revenus fiscaux à l’Autorité palestinienne.

    Pour le négociateur palestinien Saëb Erekat, la construction de logements dans le secteur E1 "détruit la solution à deux Etats ainsi que l’idée de faire de Jérusalem-Est la capitale de la Palestine, et dans la pratique met fin au processus de paix".

    A Gaza, Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas, a dénoncé "une insulte à la communauté internationale".

    (03 Décembre 2012 - Avec les agences de presse)

    ***

    Israël : la colonisation envers et contre tous

    L’État hébreu l’avait annoncé. Avant de prendre toute mesure de rétorsion, il allait attendre de voir si le nouvel État palestinien observateur non membre à l’ONU allait profiter de son nouveau statut pour traduire devant la justice internationale les dirigeants israéliens. Manifestement, il n’a pas tenu parole. Coup sur coup, Israël a pris ce week-end deux mesures de représailles. Le gouvernement israélien a annoncé le blocage provisoire du transfert des taxes qu’il collecte au profit de l’Autorité palestinienne, soit environ 92 millions d’euros en décembre qui ne seront pas versés à la Cisjordanie, pourtant en crise économique.

    Plus étonnant, Tel-Aviv a annoncé sa volonté d’accentuer la colonisation en territoire palestinien, faisant part de son projet de construire 3000 logements supplémentaires en Cisjordanie, ainsi qu’à Jérusalem-Est. "La réponse à l’attaque contre le sionisme et contre l’État d’Israël doit nous conduire à augmenter et à accélérer la mise en oeuvre des plans de construction dans toutes les zones où le gouvernement a décidé de bâtir", a déclaré dimanche Benyamin Netanyahou.

    Les constructions prévues concernent notamment la zone E1, particulièrement controversée, entre Jérusalem et la colonie de Maalé Adoumim, où Israël s’était pourtant engagé auprès des États-Unis à ne pas bâtir. Et pour cause, ce projet de rattachement coupe purement et simplement la Cisjordanie en deux. "Aujourd’hui, nous bâtissons et nous continuerons de bâtir à Jérusalem et dans tous les lieux qui sont inscrits sur la carte des intérêts stratégiques de l’État d’Israël", a souligné le Premier ministre israélien.

    "Israël ne pouvait rester les bras croisés après l’initiative palestinienne unilatérale à l’ONU et en avait déjà informé ses partenaires durant les semaines précédant le vote à l’ONU", indique au Point.fr Yaron Gamburg, porte-parole de l’ambassade d’Israël en France. "Nous avons le droit de construire sans limites à Jérusalem, qui est la capitale de l’État d’Israël, d’autant plus que ces constructions concernent des villes et des villages déjà existants et bénéficient aux résidents juifs comme arabes", assure le diplomate. Une mesure qui a déclenché une réprobation internationale quasi unanime.

    Pourtant, elle est encore jugée "pas assez ferme", par Emmanuel Navon, professeur de relations internationales à l’université de Tel-Aviv.
    "L’initiative unilatérale de la Palestine à l’ONU est une violation des accords d’Oslo, qui interdisent à chaque partie de prendre des mesures unilatérales changeant le statut des territoires en négociation, à savoir Gaza et la Judée-Samarie [dont le nom admis par la communauté internationale est Cisjordanie, NDLR]", juge le politologue. "Au lieu de répondre par les constructions, il aurait été plus judicieux de déclarer nuls et non avenus ces accords."

    Les accords d’Oslo, qui ont désigné en 1993 un gouvernement palestinien provisoire - l’Autorité palestinienne -, étaient censés aboutir après cinq ans à la création d’un État palestinien. Dix-neuf ans après leur signature, ils sont restés lettre morte, et ce, d’autant plus que les négociations bilatérales entre les deux pays demeurent bloquées depuis deux ans. Il faut dire que la colonisation israélienne en Cisjordanie, dont l’Autorité palestinienne réclame le gel avant toute discussion, se poursuit au mépris du droit international. Selon l’ONU, ce sont au total plus d’un demi-million de colons qui habitent désormais les Territoires occupés.

    "Ce ne sont pas des territoires occupés, mais disputés", rétorque Yaron Gamburg, qui réfute le terme de "colonisation". Ce n’est pas l’avis de Ban Ki-moon. Dans une déclaration d’une rare sévérité, le secrétaire général de l’ONU a rappelé dimanche que "les colonisations sont illégales au regard du droit international" et que si ce projet venait à se concrétiser, "cela porterait un coup presque fatal aux dernières chances de garantir une solution à deux États". "Cela saperait la réputation internationale d’Israël et jetterait le doute sur sa volonté affichée d’obtenir la paix avec les Palestiniens", a renchéri William Hague, secrétaire d’État au Foreign Office britannique.

    Mais la réaction la plus étonnante est sans doute venue de Washington, plus proche allié d’Israël. La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a condamné sans détour, vendredi soir, le projet israélien de construction, estimant qu’il faisait "reculer la cause de la paix". Des "réactions hystériques", que ne comprend pas Emmanuel Navon. "On assiste clairement à un deux poids-deux mesures de la part de la communauté internationale", juge-t-il. "On ne peut pas d’un côté donner un chèque en blanc à l’Autorité palestinienne, en lui permettant de violer les accords d’Oslo, et réagir de la sorte à l’approbation de seulement quelques constructions", ajoute le politologue, pour qui le "oui" de la France au nouveau statut de la Palestine à l’ONU demeure un véritable "affront".

    Contestant le caractère illégal des colonies israéliennes en territoire palestinien (pourtant défini par le droit international), Emmanuel Navon assure que les "Juifs ne sont pas colons dans leur propre pays : la Judée, où ils sont présents depuis 4 000 ans, même s’il y a eu une interruption de 2 000 ans". Pour le politologue, il est "choquant" que la communauté internationale considère comme "illégitime" la présence d’une minorité juive dans cette région. "Il y a déjà 22 États arabes dans le monde. Et le Printemps arabe a favorisé l’émergence de régimes islamistes. Pourquoi créer un 23e État arabe ?" s’indigne-t-il.

    Une position partagée par une grande majorité des élus radicaux du Likoud, formation de droite de Benyamin Netanyahou, qui sont arrivés en tête des dernières primaires du parti. Ils sont d’ores et déjà promis à une large victoire lors des législatives anticipées du 22 janvier prochain. "En annonçant ses représailles, Benyamin Netanyahou a assuré le minimum de ce qu’il pouvait faire vis-à-vis de son opinion publique afin de lui montrer qu’il ne resterait pas de marbre face à la démarche palestinienne", analyse pour Le Point.fr Ilan Greilsammer, professeur de sciences politiques à l’université Bar-Ilan de Tel-Aviv.

    "Qu’on le veuille ou non, cet électorat représente près des deux tiers des Israéliens. Et Benyamin Netanyahou peut faire comme bon lui semble, tant que Barack Obama ne dit rien." (Par Armin Arefi)

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