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Civilisé ne signifie pas intelligent

samedi 22 décembre 2012 (Date de rédaction antérieure : 22 décembre 2012).

Les mésanges sont des oiseaux très sympathiques. Une expérience scientifique menée sur des mésanges à tête noire permet de comprendre que leur intelligence n’est pas seulement déterminée par leurs gènes mais également par leurs conditions de vie. Plus leurs conditions de vie sont rudes, plus leur intelligence est développée.

L’expérience est très simple. Elle consiste à prendre deux groupes de mésanges nées en captivité. Les parents d’un des groupes sont des mésanges du Texas, région au climat tempéré et à la nourriture abondante. Les parents de l’autre groupe sont des mésanges d’Alaska, région au climat aride et froid, et ou la nourriture est, surtout en hiver, très difficile d’accès.

De la nourriture est placée dans des trous recouverts par des petites pièces de métal munies d’une vitre en leur centre. Les mésanges peuvent voir la nourriture mais elles ne peuvent pas l’atteindre.

Les mésanges d’Alsaka, dont les parents sont habitués à rechercher leur nourriture sous la neige, saisissent les pièces de métal avec leurs pattes, les retournent et de goinfrent littéralement. Les mésanges du Texas se contentent des piétiner les pièces de métal et de taper avec leurs becs sur la partie vitrée, elles sont incapables de se nourrir.

Les marxistes analysent la chute des civilisations qui nous ont précédée en mettant en évidence le fait incontestable que toutes les civilisations qui sont apparues depuis l’Antiquité ont pour point commun qu’elles furent basées sur une hiérarchie sociale qui autorise l’exploitation de l’homme par l’homme, et que plus une civilisation est développée, plus le nombre d’exploités, et donc de mécontents, est important. Dés que le nombre de mécontents est suffisant, la civilisation implose et se désagrège de l’intérieur.

L’empire romain est une démonstration éclatante de cette analyse. Il a sombré alors qu’il était au sommet de sa puissance, non pas sous les coups de boutoirs des barbares, mais sous l’action combinée de deux faits : d’abord, de plus en plus de citoyens en avaient marre de l’empire et ils s’arrangeaient pour vivre en marge de celui-ci sans payer d’impôt, ensuite les luttes internes des familles romaines qui toutes, engageaient des mercenaires barbares pour se faire la guerre entre elles. Le peuple se retrouvait ainsi coincés entre des légions alliées avec des barbares en lutte contre d’autres légions alliées avec d’autres barbares. Il y avait de quoi en avoir marre !

Cette expérience sur les mésanges permet d’avancer une raison supplémentaire au fait que tous les empires qui nous ont précédés ont disparu et que le nôtre ne sera pas une exception. En effet, plus une civilisation est développée, plus la caste dirigeante est oisive. C’est à dire plus elle ressemble à la mésange du Texas incapable de se nourrir alors qu’elle voit sa nourriture.

Les scientifiques ne se sont pas arrêté là. Ils ont fait des expériences avec des chimpanzés. On met une cacahuète entière dans un tube vertical transparent. Le chimpanzé ne peut pas l’atteindre car le diamètre du tube est trop petit. Il va vers la fontaine, se remplit la bouche avec l’eau, remplit le tube d’eau et se saisit de la cacahuète. Cela correspond à l’intelligence d’un enfant de 7 ans.

Les scientifiques ont refait la même expérience en mettant en tube similaire dans la partie du zoo ouverte au public. Au fond du tube se trouvait un oeuf transparent remplit de bombons. Un broc remplit d’eau et visible de tous se trouvait à quelques mètres. Aucun des enfants, aucun de ces petits de l’homme civilisé, n’a été capable de prendre le broc et remplir le tube d’eau afin de pouvoir manger les bombons. Ce qu’un chimpanzé peut faire, un enfant civilisé d’une intelligence équivalente ne sait plus le faire !

La fin de notre civilisation est pour bientôt. Dans cette optique, ces expériences scientifiques montrent que le mode de vie induit par l’industrialisation a fait régresser l’intelligence non seulement de nos élites oisives mais également celle des masses travailleuses. Ceci montre aussi que Roger Garaudy avait donc bien raison quand il disait que le futur de l’humanité est en marche et qu’il se trouve sous les tropiques, chez les gens qui savent encore ce que se faire exploiter veut dire.

Voir en ligne : Des animaux pas si bêtes - Chien skateur et dauphins devins

11 Messages de forum

  • Civilisé ne signifie pas intelligent 22 décembre 2012 20:35, par do

    Intéressant, mais sur Garaudy, lire ceci :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article1180

  • Civilisé ne signifie pas intelligent 22 décembre 2012 20:37

    L’origine de la culture peut-elle être trouvée chez les bêtes ? (vidéo 51’09) :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article4388

  • Civilisé ne signifie pas intelligent 22 décembre 2012 20:41

    En Russie, les corbeaux font de la luge sur les toits ! (vidéo 1’23) :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article3687

  • Civilisé ne signifie pas intelligent 22 décembre 2012 20:43

    Et si les singes étaient plus intelligents que les hommes ? (Vidéo 46’11) :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article3427

  • Civilisé ne signifie pas intelligent 22 décembre 2012 20:45

    Les corbeaux seraient-ils plus intelligents que les chimpanzés ? (vidéo 52’17) :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article3688

  • Civilisé ne signifie pas intelligent 22 décembre 2012 20:47

    Une pieuvre utilise une noix de coco pour se camoufler et se déplacer :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article861

  • Civilisé ne signifie pas intelligent 22 décembre 2012 20:48

    La planète des pieuvres de Jerome Julienne (Thalassa 16 avril 2010 FR3) :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article1229

  • Civilisé ne signifie pas intelligent 22 décembre 2012 20:49

    Le tigre - un chasseur sachant chasser ! (vidéo 57’44) :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article2728

  • Civilisé ne signifie pas intelligent 22 décembre 2012 21:08

    Les insectes sont capables d’élaborer des concepts abstraits :

    http://mai68.org/spip/spip.php?article4153

  • Civilisé ne signifie pas intelligent 23 décembre 2012 07:05, par Visiteur

    J’ai oublié le lien sur le documentaire dont je parle : Des animaux pas si bêtes - Chien skateur et dauphins devins

  • Civilisé ne signifie pas intelligent 1er janvier 2013 03:13, par Dominique

    J’ai envie de rajouter quelque chose. Sur La conception matérialiste de l’histoire par
    Gheorgi Plekhanov
    , nous pouvons lire :

    Marx va plus loin. Il demande quelles sont les causes déterminan­tes de la société civile, et il répond que c’est dans l’économie politique qu’il faut chercher l’anatomie de la société civile. Ainsi c’est l’état économique d’un peuple qui détermine son état social, et l’état social d’un peuple détermine à son tour son état po­litique, religieux et ainsi de suite. Mais, demanderez-vous, l’état économique n’est pas sans cause non plus ? Sans doute, comme toutes choses ici-bas, il a sa cause è lui, et cette cause, cause fondamentale de toute l’évolution sociale et partant de tout mouve­ment historique, c’est la lutte que l’homme mène avec la nature pour son existence.

    La dernière partie de ces affirmations est une erreur fondamentale. La cause fondamentale de toute évolution sociale et partant de tout mouvement historique n’est pas la lutte de l’homme avec la nature pour son existence mais son rapport avec la nature. Cela est fondamental car un rapport peut être basé sur autre chose qu’une lutte, par exemple et dans ce cas sur la conscience de faire partie de la nature, d’en être dépendant et sur son respect.

    Pendant des centaines de milliers d’années, que ce soit avec les sociétés animistes de chasseurs puis plus tard avec celles d’agriculteurs et leurs religions de fécondation, l’homme a vécu en harmonie avec la nature car il la respectait. De plus, des choses comme le commerce, la guerre organisée et l’exploitation des uns par les autres n’existent pas dans ces deux formes de sociétés. L’homme n’est pas en lutte contre la nature, il est conscient d’en faire partie et d’en être dépendant. C’est (toujours) sa seule source de vie.

    Comme les peuples premiers nous le font remarquer, un être humain qui ne respecte pas son environnement est incapable de respecter ses semblables. Cela prend tout son sens quand nous regardons les dogmes des religions qui sont apparues avec les peuples de guerriers de l’antiquité. Ces dogmes, dans toutes les religions de domination, commencent en attribuant des qualités surnaturelles aux choses : bien, mal, yin, yang, … Cette attribution de caractéristiques surnaturelles touche l’essence même des choses et elle sert ainsi de caution morale à la plus grande arnaque intellectuelle de tous les temps : la création de deux hiérarchies basées sur ces caractéristiques surnaturelles.

    La première de ces hiérarchies est établie entre les dieux, les hommes et le reste de la création. C’est d’abord la caution morale de toutes les formes d’exploitation et de destruction de la nature par l’homme. C’est ensuite ce qui rend possible moralement la deuxième hiérarchie.

    La deuxième hiérarchie est établie entre les hommes, certains se retrouvent ainsi plus près des dieux que les autres, ou plus égaux que les autres, ou plus riches que les autres.
    C’est la justification morale de l’exploitation des uns par les autres.

    Ces deux hiérarchies servent de base morale à ce que nous appelons une civilisation. Cette base morale est une double exploitation, il s’agit d’abord de fixer la base du rapport de l’homme avec la nature comme un rapport d’exploitation afin de pouvoir exploiter la nature et afin de pouvoir faire introduire la même exploitation comme base des rapports humains.

    Et la boucle est ainsi bouclée. Le rapport de l’homme avec la nature détermine l’état économique de ce peuple, lequel détermine son état social, et l’état social d’un peuple détermine à son tour son état po­litique et religieux. Et comme ce sont les dogmes politiques et religieux qui servent de caution morale au rapport de l’homme avec la nature, ainsi qu’aux rapports humains, ces dogmes servent de base à tout l’édifice humain, que ce soit l’état économique, social et politico-raligieux.

    Reich ne dit pas autre chose quand il dit que l’homme mystique (la majorité des gens sur terre) est sensible au baratin des religions, baratin qui encombre le mode de pensée de nos sociétés depuis des millénaires, et qui transforme l’être humain en une créature frustrée incapable de profiter des plaisirs de la vie et incapable d’être rationnelle. L’homme ne retrouvera sa liberté que le jour ou il retrouvera son indépendance et son auto-détermination sexuelle. Cela implique aussi que l’homme doit retrouver sa place qui est celle d’une créature qui fait partie de la nature et qui en est dépendante (la nature est toujours notre seule source de vie). A partir de la consciente de cette place, l’homme doit respecter la nature de façon inconditionnelle s’il entend rester à sa place.

    Poser le respect de la nature comme principe de base du rapport de l’homme avec la nature permettra de développer un autre état économique de la société. Ne pas le faire équivaudra à développer une version de plus du système d’exploitation de la nature par l’homme, et à partir de là, de l’homme par l’homme. Ceci est pour moi l’erreur fondamentale des marxistes, lesquels pour la plupart croient qu’il serait possible de développer un système économique qui permette de subvenir à tous les besoins humains sans subordonner ce système économique à la satisfaction des besoins de la nature, notre seule source de vie.

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