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Chypre qui pleure, Chypre qui rit

mercredi 27 mars 2013 (Date de rédaction antérieure : 27 mars 2013).

Du paradis promis par l’Euro à l’enfer des pickpockets de Bruxelles qui leur font les poches, les Chypriotes deviennent la preuve que le capitalisme, c’est le vol.

Chypre qui pleure, Chypre qui rit

http://www.lesdebats.com/editions/2…

Chypre devait connaître la félicité, c’est ce qui était prévu. Le pays a tout fait pour accéder à l’Olympe européen, sanctuaire des dieux de la prospérité et du développement économique et social, de la démocratie aussi. Il a gravi toutes les marches, jusqu’en haut, et réalisé l’exploit de faire partie intégrante de l’Union européenne. Rappelons quelques données historiques. Chypre et sa capitale, Nicosie, sont coupées en deux, après l’occupation du sud de l’île par la Turquie, en réponse à un coup d’Etat visant à la rattacher à la Grèce. Ainsi, nous avons une Chypre du Nord et une Chypre du Sud (seule reconnue par l’ONU). En 2004, l’ensemble de l’île est admise dans l’UE, car il était prévu une réunification, mais suite au rejet du projet par le Sud majoritaire, le Nord est resté en dehors, assistant dépité au jackpot du Sud. Cette déception va pourtant être de courte durée et c’est au tour du Sud de se mordre les doigts de s’être engouffré dans l’enfer néolibéral. Malgré tous les efforts faits, malgré une obéissance sans failles aux directives de Bruxelles, il est en état de « faillite », selon les critères d’appréciation de l’Union européenne et de sa BCE. Alors, Chypre doit obtempérer aux ordres. Le premier était d’effectuer des prélèvements à hauteur de 6,75% sur tous les dépôts bancaires de 20 à 100.000 euros et de 9,9% au-dessus. Le but est de réunir assez d’argent nécessaire au remboursement de la dette. En bon exécutant, le gouvernement a ordonné la fermeture des banques pour empêcher les détenteurs de comptes de retirer leurs économies. Heureusement, pour ces derniers, que le Parlement s’est prononcé contre la mesure. Les banques resteront tout de même fermées, jusqu’à demain mardi au moins, dit-on. Elles le sont depuis plus d’une semaine. Entreprises et particuliers ne pouvant effectuer aucune opération, nous pouvons imaginer la détresse des plus démunis, des salariés qui attendent leur paye… Un véritable hold-up, selon n’importe quel critère, allait se commettre, mené par les instances dirigeantes des « citadelles de la démocratie ». Opportunément, le président russe, Vladimir Poutine, évoque « une expropriation inédite » et rappelle : « Nous vivons au XXIe siècle dans l’économie de marché et nous insistons pour que les règles, qui concernent le droit à la propriété privée, soient respectées. » Venant de lui et s’adressant aux chantres du capitalisme, ces mots sont chargés de sarcasme. Irrité par la résistance des députés chypriotes, l’UE maintient ses injonctions et menaces, tout en « réfléchissant à un plan B » qui serait connu lundi q25 mars. Le pire est à venir. Coincé et peu décidé à désobéir, le pouvoir chypriote envisage de s’attaquer aux fonds de pension, c’est-à-dire aux retraites, qu’il compte ponctionner. Au nord, les autres Chypriotes, qui n’ont pas eu le privilège de subir les affres européennes, se disent qu’ils doivent être forts chanceux. Un journaliste de l’Agence France presse rapporte que « la vie suivait son cours normalement…pour les Chypriotes-Turcs du Nord de l’île méditerranéenne, loin de la tourmente financière dans laquelle étaient plongés leurs ‘’cousins’’ du Sud, qui les ont maintenus sous embargo et hors de l’Union européenne ». Etonnante situation, si l’on s’en tient à la religion professée par certains.

Par Ahmed Halfaoui

2 Messages de forum

  • Chypre qui pleure, Chypre qui rit 27 mars 2013 17:51

    Excellente comparaison entre la Chypre du nord (turque) qui ne fait partie ni de l’Euro ni de l’Europe, et qui s’en sort très bien par rapport à la Chypre du sud (grecque) qui appartient à l’Europe et à l’Euro, et qui subit un ignoble casse de banque de la part de la finance internationale à la Moscovici.

  • Chypre qui pleure, Chypre qui rit 27 mars 2013 17:58

    Chypre du Nord

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Chypre_du_Nord

    Extraits :

    Chypre du Nord désigne, pour la communauté internationale, le territoire de l’île de Chypre administré par un état non reconnu internationalement (sauf par la Turquie) qui se dénomme lui-même République turque de Chypre du Nord4 (dénomination abrégée en RTCN5), en turc Kuzey Kıbrıs Türk Cumhuriyeti (abrégé en Kuzey Kıbrıs), en grec moderne Τουρκική Δημοκρατία της Βόρειας Κύπρου (abrégé en Βόρεια Κύπρος ou ΤΔΒΚ). Celle-ci a été proclamée le 15 novembre 1983, neuf ans après l’occupation militaire de la partie nord de l’île en 1974 par la Turquie, en réaction contre la volonté proclamée de rattacher l’île à la Grèce, d’un groupe d’officiers de la garde nationale chypriote (l’EOKA-B, mené par Nikos Sampson) ayant déposé le président Michel Makarios par un coup d’État.

    Reconnu uniquement par la Turquie qui le soutient militairement, économiquement, démographiquement et diplomatiquement, l’état de Chypre du Nord est considéré par l’ONU6 et par le Conseil de l’Europe7 comme la partie nord de la République de Chypre, occupée par la Turquie où les forces armées turques maintiennent près de 30 000 hommes8 et où la Turquie a favorisé l’implantation de quelque 120 000 colons anatoliens depuis 19749.

    En 2004, en vue de l’adhésion de la République de Chypre à l’Union européenne, un plan de réunification proposé par l’ONU, appelé le plan Annan, a été soumis à un référendum. Le plan est accepté par 65 % des Chypriotes turcs, car il permet une reconnaissance légale de l’autonomie du territoire au sein de l’état chypriote, tout en ouvrant la ligne verte, mais rejeté par 75 % de l’électorat chypriote grec parce qu’il limite à 33 % le nombre de réfugiés autorisés à rentrer chez eux et à récupérer leurs biens. Ce résultat du référendum empêche la réunion de la partie occupée par la Turquie avec la République chypriote reconnue au niveau international : de facto (de fait), la zone turque ne fait pas partie de l’Union européenne et est exclue des unions économique, monétaire, fiscale ou douanière, et de l’espace Schengen dont fait partie de jure (de droit) la République chypriote. Un autre élément qui bloque la réunification de l’île (et, accessoirement, l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne) est le fait que la Turquie ne reconnaît pas la République chypriote10.

    Toutefois, depuis 2004, l’Organisation de la conférence islamique accorde à l’état turc de Chypre du Nord le statut d’observateur sous le nom d’« État turc de Chypre ». L’Azerbaïdjan, la Gambie et le Pakistan sont les rares pays présentant le souhait de considérer Chypre du Nord comme un État à part entière11.

    Géographie

    La zone occupée par la Turquie depuis 1974 a une superficie de 3 355 km2, ce qui représente près de 36 % de la superficie de l’île. Située au nord-est du bassin méditerranéen, dans le bassin Levantin, l’île est à 65 km de la Turquie au nord, 100 km de la Syrie à l’est, 420 km de l’Égypte au sud et à 480 km de l’île grecque de Rhodes12. Le littoral chypriote turc, qui compte 780 km13 de côtes sableuses et rocheuses, est un des lieux de ponte des Tortues vertes et des Caouannes13 entre le mois d’avril et le mois d’août.

    Au sud du territoire, la ligne verte, une zone démilitarisée et contrôlée par les Casques bleus (UNFICYP) de l’ONU, constitue une ligne de démarcation avec la République de Chypre au sud.

    La suite, les notes et les illustrations :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Chypre_du_Nord

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